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Critiques de Nina Gorlier (87)
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La bête du bois perdu

Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre avec ce livre au titre bien mystérieux. Ça a été une très belle découverte.



On suit l'histoire à travers Sybil, une jeune fille qui vit avec ses deux sœurs et son père dans un village. Près de chez eux se trouve une forêt qui abrite une Bête.

Sybil souhaite venger sa mère qui s'est faite tuer par la Bête et décide de la traquer à travers la forêt. Elle ne s'attendait pas à faire de drôle de rencontres.



On retrouve une revisite de plusieurs contes tels que la Belle au Bois Dormant, Blanche Neige ou encore la Belle et la Bête, ce qui fait que l'univers est vraiment très riche.

J'ai d'abord eu un peu de mal avec tous ces contes réunis car ça faisait beaucoup d'informations à la fois mais petit à petit on comprend pourquoi l'auteure a fait ce choix, notamment à la fin lorsque notre personnage principal Sybil découvre toute la vérité.



C'était un livre vraiment sympa et j'ai beaucoup aimé la plume de l'auteure que j'ai trouvée très poétique.



Merci à Babelio et à la maison d'éditions Magic Mirror pour l'envoi du livre.
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Le reflet brisé

Une belle découverte.

Nina Gorlier nous emmène dans une contrée lointaine où une jeune reine défigurée écoute les murmures de son miroir et avance ses pions sur l'échiquier politique.

Kirsten est jeune et inexpérimentée lorsqu'elle arrive au palais pour y prendre le roi comme époux. Ce dernier se plaît à moquer sans cesse la laideur de sa femme, défigurée dans un étrange accident. Le miroir qu'il lui a offert par méchanceté développe chez Kirsten une soudaine habilité à déjouer les complots de la cour et à gagner une certaine assurance dans les affaires du royaume.

La réussite de ce roman tient à la très belle plume de l'autrice. Je ne savais pas trop où j'allais en démarrant le récit et j'ai été rapidement conquise par le style de Nina Gorlier. Le rythme est maîtrisé, les personnages bien construits et il m'a fallu beaucoup de temps avant de me rendre compte que j'évoluais dans une ré-écriture du conte de Blanche-Neige. Et pourtant les ré-écritures de contes ne sont pas du tout mon truc.

Les personnages n'ont rien à voir avec ceux de la tradition. J'ai trouvé le récit immersif et le développement bien maîtrisé.

Une autrice que je prendrai plaisir à suivre.
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La mélodie des limbes

La Mélodie des Limbes est le deuxième roman de Nina Gorlier. N’ayant pas encore eu l’occasion de lire La Bête du Bois Perdu, j’ai donc découvert sa plume poétique et enchanteresse avec ce petit bijoux. Passé les premières pages nécessaires pour m’adapter au style de l’autrice, j’étais complétement immergée dans ce récit onirique.



Nous suivons la jeune Elisabeth, adolescente de 14 ans, flûtiste hors-pair, incomprise par son entourage et même par ses propres parents. Souvent considérée comme fantasque, son médecin pense plutôt qu’elle est atteinte d’aliénation mentale. Afin de s’épanouir plus librement, Elisa a appris à faire des rêves lucides dans lesquels elle retrouve son meilleur ami Frederik, mi-homme mi-corbeau. Au fur et à mesure que l’on avance dans l’intrigue, on se rend compte que la jeune fille est loin d’être stupide ou capricieuse. Au contraire, c’est une adolescente courageuse et intelligente, à la sensibilité différente. Elle ne correspond pas aux normes définies par la société, encore moins à son époque. Malgré son jeune âge, elle possède une maturité qui peut être déconcertante. Je me suis d’ailleurs demandée si Elisabeth avait des troubles du spectre autistique. Néanmoins, j’ai rapidement arrêté de me poser la question tant je me suis prise d’affection pour cette héroïne si spéciale et attachante.



Le récit démarre vraiment suite à la rencontre d’Elisabeth avec l’Entrepasseur, une petite fille mystérieuse, un peu effrayante, qui lui lance un défi : trouver trois clés, en sept jours, pour rejoindre Frederik et le sauver. J’ai été assez intriguée par ce nouveau personnage mais aussi par les autres protagonistes qui parsèment ce récit. Ils possèdent tous une aura très différente mais bien définie. Pour la plupart, ils ne sont ni bons ni mauvais, en revanche, on ne sait jamais à quoi s’attendre de leur part. J’ai beaucoup aimé qu’ils aient tous une histoire propre qui se dévoile au fil des pages et qui trouve une certaine conclusion à la fin du roman. Chacun m’a procuré des sentiments différents qui étaient même parfois contradictoires. Ainsi, entre ces rencontres, la quête d’Elisabeth ou encore la découverte des Limbes, je ne me suis pas ennuyée.



Un autre point fort de ce texte vient de l’ambiance qui est parfaitement construite et sublimée par la plume de Nina. On plonge dans les songes, royaume à l’automne éternel, à la fois étrange et surprenant où la musique occupe une place importante.



Inspiré du conte Les Sept Corbeaux des frères Grimm, je n’ai pas pu faire de comparatif car je ne connaissais absolument pas l’histoire originale. Je ne l’ai lue qu’après coup puisque celle-ci est insérée à la fin du livre. Néanmoins, par certains points, ce roman m’a indéniablement fait penser à Alice aux pays des merveilles dans une version plus sombre et émouvante. La Mélodie des Limbes est un roman qui est venu me toucher en plein cœur, me laissant en larmes sur les derniers chapitres. J’étais bien contente d’avoir mes boules de poils avec moi pour me soutenir psychologiquement. Nina Gorlier aborde des sujets difficiles tels que la mort ou le deuil mais elle parvient à le faire avec beauté, émotion et originalité. Elle arrive à trouver les mots justes pour retranscrire des sensations, des sentiments et les faire ressentir à ses lecteurs. Il y a d’autres points que j’aurais aimé aborder mais je n’ai pas le talent de Nina pour écrire ni l’envie de vous spoiler. Je ne peux que vous recommander de découvrir ce récit.



En bref, je pense suivre de près les écrits de Nina tant j’ai été charmée par sa plume, la justesse de ses mots mais aussi par son univers et ses personnages. Le message est fort, poignant. Je ne pleure pas souvent avec mes lectures mais cette fin m’a vraiment bouleversée. On frôle le coup de cœur.
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La mélodie des limbes

Ce livre est une revisite du conte des Sept Corbeaux des frères Grimm. La lecture est plaisante et l'histoire intéressante. C'est une lecture agréable. le livre est court, mais complet. Rien n'est laissé en suspens. La fin m'a particulièrement plu. J'ai également bien aimé qu'il y ait, à la fin du roman, la véritable histoire des Sept Corbeaux qui permet de se rafraîchir la mémoire sur le conte originel et mieux percevoir les similitudes.
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Miranda

Pour commencer, je dois dire que la couverture de Mina M est magnifique. Belle esthétiquement mais aussi fidèle au récit, à son ambiance et au ressenti que j’en ai eu.

Elle me fait penser à Ophélie de Millais, en version sépia. Comme si le tableau avait… fané.



Et c’est exactement ce qui va me rester en tête dans cette novella. Pas tant l’intrigue, finalement assez classique. Mais cette ambiance, mélancolique, un peu triste, empreinte de solitude. Un récit comme un temps arrêté, et où l’on regarde le passé fuir, le présent se dérouler sous nos yeux en étant simple spectateur. Un monde en sépia, en quelque sorte. De souvenirs enfouis.



Cette ambiance est parfaite pour débuter l’automne, avec une reprise de certains codes de romans gothiques. Cela peut paraître froid mais Nina Gorlier a une plume remplie de sensibilité et de douceur, amère certes parfois. Les émotions sont là et elles se révèlent dans toute leur force.

Et elles sont évidemment liées à Miranda, ce personnage dont je n’ai pas toujours compris les choix mais qui offre un point de vue « de l’autre côté » que j’ai apprécié, et une ambivalence intéressante.



Dans ce petit récit, Nina Gorlier dépeint aussi un monde cristallisé, avec un regard acéré sur ses mœurs, sa culture, ses non-dits, ses codes…

ce qui permet aux émotions positives d’émerger pleinement.



Un petit texte sympathique dont je retiendrai surtout l’ambiance et le point de vue de l’Autre, une Autre compliquée, ni blanche ni noire, ni enfant ni adulte, ni réelle ni imaginée.
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Le reflet brisé

Qui ne connaît pas la Méchante Reine ? Antagoniste iconique du conte Blanche-Neige, elle aura marqué durablement les esprits, que ce soit via le conte ou l’une de ses multiples adaptations – sans parler de la célèbre et terrifiante version de Walt Disney.



C’est un personnage qui me fascine beaucoup, sur un plan personnel, au point, d’ailleurs, que je lui ai consacré un roman.



Aussi, lorsque j’ai appris qu’il s’agirait de l’héroïne de la prochaine revisite de conte de Nina Gorlier, j’étais impatiente de découvrir son interprétation du personnage. Les précédentes réécritures de contes de cette autrice m’avaient plu par leur originalité et leur sensibilité, et son plus récent roman, La Mélodie des limbes, m’avait même émue aux larmes.



J’ai donc pré-commandé Le Reflet brisé, et en ai entamé la lecture peu après l’avoir réceptionné. J’ai commencé ma lecture un dimanche matin… bien m’en a pris ! Car l’intrigue m’a happée si bien que j’ai été incapable de lâcher l’ouvrage, ou presque, et que j’ai poursuivi jusqu’au soir, tard, refusant de fermer l’oeil avant d’en avoir tourné la dernière page et d’en connaître le dénouement.



L’histoire commence alors que Kirsten von Schaffen arrive dans le royaume de Steinburg, pour y épouser Wilhelm II. La jeune reine, défigurée par une vilaine cicatrice, y subit de plein fouet moqueries, mépris et jeux d’intrigues. Au milieu de toute cette toile, il y a cependant Weiss, son beau-fils, qui a le même âge, une sensibilité et un grand coeur. Weiss, qui pourrait être une lumière au milieu de tout cela… à moins qu’il ne s’agisse d’un leurre. Et, dans sa chambre, Kirsten prête l’oreille à son miroir.



L’ouvrage démarre d’emblée en se posant comme de la fantasy historique – vous ne trouverez pas, ou très peu, de magie dans ce roman. Sis dans un XVIe siècle imaginaire (dans le sens où les royaumes décrits le sont, car au niveau des moeurs ou des costumes, on s’y croirait !), le récit nous entraîne dans cette cour pleine de manoeuvres. Car le pouvoir est l’objet de bien des convoitises !



Le pouvoir, c’est là le thème central du Reflet brisé. Le pouvoir, et ses conséquences – sur ceux et celles qui le désirent, sur ceux et celles qui le subissent, ou encore qui le rejettent. Le pouvoir qui corrompt, qui attisent les pires parts de soi… ou les meilleures ?



Construit en trois actes, telle une pièce dramatique, le roman déploie au fur et à mesure toute sa complexité, comme ses personnages, certains ne faisant leur entrée que tardivement – sans pour autant être de moindre importance.



Kirsten n’est pas une femme simple à appréhender. Complexe, mystérieuse, elle se dévoile petit à petit, au fil des pages, jusqu’à révéler son véritable visage. Autour d’elle, intrigues, complots et trahisons se multiplient, en écho aux parties d’Hespérides, ce jeu de réflexion mêlant échecs et mythologie qui ponctue le récit. Les personnages qui y jouent s’y entraînant ainsi, à petite échelle, aux véritables jeux de pouvoirs qui s’accomplissent entre les murs de ce château.



Nina Gorlier a choisi de faire de Blanche-Neige un homme, Weiss, ce qui permet de donner à sa revisite du conte un angle intéressant. Elle interroge ainsi la différence entre hommes et femmes, face au pouvoir, et explore un arc narratif original, teinté de romance, qui permet de sublimer davantage la personnalité de Kirsten. Une personnalité que l’on est pas prêts d’oublier, et qui laisse des frissons dans l’échine.



Le roman est parsemé de petits détails qui font toute sa richesse et rendent son intrigue d’autant plus profonde et solide. On retrouve les éléments du conte – le fameux miroir, indissociable de la reine, les pommes, la fuite, le chasseur, un nain… Des éléments à la fois familiers et qui apparaissent, ici, sous un jour nouveau, mais pourtant très cohérent avec la symbolique du conte telle qu’on la connaît.



D’une plume grandiose et parfaitement maîtrisée, Nina Gorlier nous offre une version aussi fascinante que terrifiante de la Méchante Reine. Une revisite de conte en forme de chef d’oeuvre, un véritable coup de coeur !



Avertissement de contenu : ce livre comporte des scènes de
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La mélodie des limbes

La mélodie des limbes est de ces romans dont on sait qu’on va les aimer très fort. De suite. Ça n’a pas raté.

Ce roman est bouleversant, car très personnel. Il raconte la traversée des 5 étapes du deuil. Le texte est construit ainsi. L’autrice a mis sa personne dedans. Son chagrin, son histoire, sa mélancolie, ses doutes, ses peurs. Les parallèles entre Elisabeth et Nina sont nombreux.



Nina Gorlier a su faire de ce récit un conte universel et le revisiter. Il part du conte des sept corbeaux des frères Grimm. On retrouve les éléments phare du conte originel (la relation frère/sœur, la naissance de la petite fille et la disparition du frère, la recherche du frère perdu, les corbeaux, la clef pour ouvrir les portes…). Le roman contient également des réinterprétations fort intéressantes et poétiques, faisant aussi de la quête d'Elisabeth un enjeu personnel. A travers la recherche de son frère, Elisabeth se découvre elle-même, affronte ses peurs, la réalité qu'elle s'est caché.



La mélodie des limbes est un texte poétique. L’écriture est belle, mélodique (clin d’œil à l’ambiance musicale très présente dans le récit) et mélancolique. Je regrette juste les coquilles restantes, avec une meilleure relecture ça aurait vraiment été parfait.



J’ai beaucoup aimé ce roman, qui m’a touchée, oui. Il y a une forte dimension onirique dans le récit, et j'aime beaucoup ce type d'ambiances. Là, le rêve est une protection contre le réel, un monde forgé pour se libérer et vivre pleinement, et pour croire à tous les possibles. Et à l’impossible.



La mélodie des limbes est un récit qui résonne très fort et qui rappelle très joliment le pouvoir de la littérature.

Ajoutons à cela une magnifique couverture signée Mina M, un autre bel hommage à l’univers très sensoriel et visuel de l’autrice.


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La bête du bois perdu

--- Cette plume… ---



C’est la première chose qui m’a marquée en débutant ce livre ; elle est tout simplement magnifique ! De plus, le style est fluide, sans lourdeurs, alors qu’il respecte ce côté féérique, poétique même, que l’on retrouve systématiquement en merveilleux. Un pur régal !



À noter que Nina Gorlier tient également un blog où elle chronique ses lectures. N’hésitez pas à y faire un tour !



--- Une histoire dans une histoire ---



C’est un peu sur ce principe qu’est construit ce one-shot. En effet, en début de chaque partie, on découvre quelques bribes d’un lointain passé où un roi et une reine tentent désespérément d’avoir un enfant. C’est d’ailleurs cet aspect du récit qui m’a le plus captivée.



En parallèle, Nina Gorlier relate les aventures de Sybil, une jeune femme dont la mère a été tuée par un monstre cruel, surnommé la Bête. C’est donc dans le sang que commence cette histoire, et je dois avouer que j’étais très emballée par cette entrée en matière prometteuse !



--- Une dynamique maladroite ---



Si, au départ, les bases de l’intrigue se mettent doucement en place – Sybil décide notamment de se venger de la Bête -, j’ai vu le rythme ralentir progressivement. Encore et encore, tandis que notre héroïne se perd dans la Forêt sans espoir de retour. Et c’est ce qui m’a gênée dans ce livre ; j’avais littéralement l’impression de tourner en rond, au même titre que Sybil.



De plus, un schéma récurrent apparaît rapidement. Pour faire simple, la Belle fait diverses rencontres durant son périple, ce qui lui permet d’en apprendre plus sur la Bête, mais chacune demeure éphémère. Or, cela n’a fait que renforcer mon sentiment de revivre les mêmes événements.



Heureusement, Sybil finit par s’attacher à un personnage en particulier, et c’est grâce à ce dernier que j’ai réussi à tourner les pages dans les moments creux, assez nombreux. Je ne vous en dirai pas plus, car même son nom constituerait un spoil, mais sachez que je l’ai apprécié !



--- Une réécriture de conte originale ---



Si j’ai peiné à suivre les errances de Sybil au coeur de la Forêt, j’ai repris confiance en voyant la fin s’amorcer petit à petit. J’ai alors découvert les dessous de l’intrigue, et c’est les yeux agrandis par l’émerveillement que je suis parvenue jusqu’au dénouement.



En fin de compte, ce que j’ai particulièrement aimé dans ce roman, ce sont les idées avancées par Nina Gorlier. En effet, celle-ci s’est totalement réapproprié le conte de La Belle et la Bête, tout en respectant le mythe initial. Mieux encore, dans La Bête du Bois Perdu, on croise d’autres contes très connus, et j’ai adoré repérer les indices me permettant de les identifier.



En bref, bien que mitigée, cette lecture m’a donné envie de découvrir d’autres réécritures de ce genre. Le bilan est donc plutôt positif.
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Le reflet brisé

C’est l’histoire d’une métamorphose. Comment la Méchante Reine de Blanche-Neige est-elle devenue méchante ?

Nina Gorlier lui invente un passé, un présent, une psychologie complexe et torturée.

Le personnage de Kirsten prend alors vie.



Le roman raconte la transformation de cette femme. Miroir, masque, double visage, cachotteries et mensonges : on est ici dans l’art de l’illusion parfaitement maîtrisé par l’autrice.



On retrouve tous les symboles et personnages du conte d’origine. Mais l’autrice a su moderniser celui-ci avec des messages et réflexions d’actualité sans qu’ils ne soient anachroniques pour autant.



J’ai aimé la plume simple mais percutante de l’autrice. Ses mots sont aussi frappants que le personnage de Kirsten.

Nina Gorlier dépeint une vie de Cour, gigantesque décor théâtral fait de complots et d’intrigues.



C’est cet aspect théâtral qui m’a le plus plu. Il y a dans ce roman une esthétique baroque qui se dégage. La théâtralité de certaines scènes, les thématiques du double, de l’illusion et une certaine mise en scène donnent à ce roman un visage contrasté, tout en clair-obscur.





J'ai trouvé cette réécriture intéressante, parfaitement maîtrisée de bout en bout. Un très bon moment de lecture, je vous recommande de découvrir ce nouveau roman original !
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Le reflet brisé

Le Reflet brisé est un roman qui nous entraîne aux côtés de Kristen, appelée la Défigurée.

Kristen est un personnage trouble et complexe qui va évoluer d’une façon insidieuse vers une noirceur intéressante.

Si la première partie, qui place le contexte et les personnages, est assez intrigante, je n’ai, par la suite, pas réussi à m’impliquer dans le récit.



La manière qu’a eue l’autrice de s’approprier puis de détourner les codes du conte original est l’atout du texte cependant j’ai vu venir les rebondissements et aucun personnage n’a su maintenir mon attention.

L’ensemble m’a semblé trop gentil (voire limite mièvre parfois) pour de la littérature adulte mais c’est très subjectif et correspond à mon curseur de perversités 😈



𝐄𝐧 𝐁𝐫𝐞𝐟 :



Une réécriture de conte qui se penche sur un personnage qui m’a terrifié enfant et propose une vision originale en détournant les éléments clés de l’histoire originale.

Si j’ai apprécié les messages forts du texte et assisté avec curiosité à l’évolution de ce personnage sauvage, renfermée et en manque d’affection, je n’ai pas réussi à m’engager véritablement dans le roman.
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Miranda

Miranda est une jeune fille errant comme une âme en peine dans une vieille demeure abandonnée et délabrée. Fantôme de son état, elle attend le retour de sa mère, dont on devine sans trop de problèmes qu'elle y est pour quelque chose concernant sa mort. Et un monstre semble lui tenir compagnie. Mais son quotidien des plus mornes change le jour où un jeune homme nommé Allen Stanford débarque avec ses parents dans la demeure. Et Miranda ressent un tout nouveau sentiment en sa présence. De l'amour ? Très probablement. Des lors, la jeune fille ne quitte plus le jeune homme d'une semelle et ce, même avec l'arrivee d'une possible ennemie pour gagner le cœur du jeune homme, attaché au lieu et ressentant peu à peu, une sorte de présence à ses côtés. J'ai aimé l'univers sombre, mélancolique et gothique se dégageant du personnage de Miranda mais aussi des lieux et de la description du monstre. Merci aux éditions du chat noir :)
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Le reflet brisé

L’autrice a fait le choix original de réécrire l’histoire de Blanche-Neige du point de vue de la reine. Cet angle d’approche permet d’exploiter différemment ce personnage antagoniste machiavélique du conte originel et notamment de développer son passé et sa personnalité. Kirsten, jeune femme défigurée devenue reine du royaume voisin suite à un mariage politique, incarne ici le rôle de cette reine belle-mère. J’ai beaucoup aimé ce personnage qui a une réelle profondeur psychologique et une évolution bien maîtrisée. Elle est à la fois complexe et nuancée dans sa construction et je me suis vite attachée à elle. Je ne m’attendais pas du tout à certains de ces faits et gestes qui ont su me surprendre. L’autrice se joue du lecteur car ce n’est qu’au fur et à mesure qu’on se rend compte que Kirsten n’est pas tout à fait celle qu’elle semble être...



J’ai pris plaisir à accompagner Kirsten dans son accession et son ascension au pouvoir, au sein d’intrigues politiques et de complots de cour, de la voir se faire doucement une place au cœur de la royauté quitte à écarter drastiquement les obstacles. Cependant, les émotions ne sont jamais mises de côté et l’autrice crée de beaux moments intimes ou de tension. La rencontre de la reine avec le prince Weiss et la romance qui se tisse avec lui sont charmantes et bien construites. Le personnage de Kirsten, mais aussi les femmes de la cour qui gravitent autour d’elle, sont l’occasion de dénoncer la condition féminine au sein de la noblesse, de dénoncer le fossé entre les différentes castes sociales et de se pencher sur les thématiques du paraître et du pouvoir. En effet, Kirsten est sans cesse humiliée et ramenée à la cicatrice qui barre son visage qu'elle garde caché des regards. Son affirmation en tant que femme et reine passe par l'acceptation personnelle de cette blessure et cette évolution est intéressante à suivre.



Au fil de la lecture, on rencontre des éléments, symboles et personnages, plus ou moins évidents, faisant écho à Blanche-Neige mais aussi à d’autres contes. Le roman est teinté de cette ambiance à la frontière entre le merveilleux et le sombre typique des contes de notre enfance. J’ai cependant trouvé que la seconde partie souffrait de quelques longueurs. On y alterne les points de vue de Kirsten et de Weiss et je dois dire que les passages sur le prince m’intéressaient beaucoup moins que ceux sur la reine et tournaient parfois en rond. Par ailleurs, le changement de point de vue dans la narration au sein d’un chapitre était parfois un peu maladroit et brouillon. Je devais relire certains passages pour bien saisir de quel personnage il était question.



Le Reflet brisé est une réécriture de conte efficace qui a su s’inspirer d'un matériau de base tout en ayant son identité propre et en réservant de bonnes surprises. Mention spéciale à la protagoniste, Kirsten, m’a énormément plu car c’est un personnage profond et bien construit. Malgré quelques longueurs, cette lecture fut donc une bonne découverte portée par une belle plume !
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Miranda

J'ai beaucoup aimé me plonger dans cette histoire de Nina Gorlier racontée du point de vue du fantôme d'une adolescente. J'ai trouvé cet angle original et intéressant ; on va voir la manière dont cette adolescente partie trop tôt vit (sans mauvais jeu de mots!) la venue de nouveaux arrivants dans sa maison.



Le personnage de Miranda est touchant, émouvant. Elle va développer des sentiments forts pour Allen, le jeune homme avec qui elle cohabite désormais. Durant ma lecture, je trouvais déchirant et tellement tragique cet amour naissant pour quelqu'un avec qui elle ne pourra jamais être.



L'intrigue reste classique, et il y a assez peu de rebondissements (même si l'autrice nous réserve quelques surprises, notamment les circonstances de sa mort que nous ignorons jusqu'à la fin car Miranda refoule ces événements).



La force de l'œuvre, c'est surtout un style riche et lyrique au service d'un récit poignant ; l'autrice parvient à merveille à décrire les sentiments de Miranda, ses émotions, ses tourments. On plonge dans son esprit et dans son âme.



Je conseille cette novella aux amateurs de récits gothiques, d'histoires de fantômes, qui sont à la recherche de belles histoires sombres. Je le déconseille seulement à ceux qui n'aiment pas les novellas parce qu'ils attendent une intrigue avec différents points de vus et de multiples péripéties.
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Le reflet brisé

Dans cette réécriture, Nina Gorlier nous conte l'histoire de la reine dans Blanche-Neige. Nous suivons ici Kristen qui vient d'épouser le roi Wilhelm II de Steinburg. La jeune reine va devoir se battre pour exister…



Le récit est vraiment très bien écrit, la plume est très accessible (plus que dans "La mélodie des limbes" selon moi) et l'intrigue est rythmée par les nombreuses manigances des personnages.



Ces derniers sont tout en nuances, on les voit évoluer et on s'y attache rapidement. D'ailleurs j'ai beaucoup aimé Kristen. Vous l'aurez compris, Kristen est la "méchante" reine. C'est un personnage avec un lourd passé, qui veut tout faire pour ne pas être oubliée. Elle a une forte personnalité, est fine stratège mais est obsédée par son besoin d'avoir plus que ce qu'elle n'a déjà. Son miroir magique le sait bien et essaye de profiter de cette faiblesse. J'ai beaucoup apprécié Kristen, jusqu'à ce qu'elle ne franchisse les bornes ...



Le reflet brisé est une réécriture qui reprend tous les codes du conte (nain, chasseur, miroir, pomme, etc.) tout en créant une antagoniste profonde et torturée. C'est un type de protagoniste que je n'ai pas forcément l'habitude de rencontrer, ce fut une bonne découverte !

Le roman nous questionne sur le pouvoir : sur ce qu'il apporte et surtout sur ce qu'il prend ainsi que sur la place des femmes dans les sociétés patriarcales.



En bref, une lecture que je vous recommande grandement ! 😏
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La bête du bois perdu

Cette lecture est réalisée dans le cadre du PLIB2019, je remercie la Maison d’édition Magic Mirror pour avoir offert le fichier numérique aux jurés :



L’intrigue :

On est dans une réécriture de conte, ici celui de la Belle et la Bête. On commence par le très célébrissime « il était une fois… » qui donne tout de suite le ton.



Le texte est composé de deux récit entremêlés, un conte avec le Prince Espérance qui reçoit comme dons des fées une qualité et un défaut choisis par ses parents, l’Esprit et l’Orgueil. On saura de loin en loin ses choix en grandissant et les conséquences jusqu’à ce que le conte s’imbrique à l’histoire principale.



Pour la réécriture en elle-même, nous faisons la connaissance de Sybil enfant qui pleure la perte de sa mère, tuée par la Bête et consolée par sa grand-mère qui lui conte des histoires. On la retrouve 10 ans plus tard, âgée alors de 17 ans et n’étant pas emballée à l’idée de se marier mais les finances catastrophiques de la famille ne permettent pas vraiment d’autres choix. C’est une nouvelle attaque de la Bête qui lance Sybil dans sa quête pour traquer le monstre au coeur de la forêt armée de l’arbalète de son grand-père, seule arme à avoir blesser la créature. Perdue, elle fera d’étranges rencontres dont celle de Rose qui lui apprend que la forêt est vivante et joue avec la raisons de ceux qui se perdent sous sa ramure. La folie et l’amnésie guettent Sybil qui fait tout pour garder la mémoire et retrouver son chemin.



Les personnages et les clins d’oeil :

Sybil Lockart est notre héroïne principale, elle est déterminée à se venger de la Bête. C’est une jeune femme qui refuse les conventions cette quête est autant une recherche d’émancipation que la volonté de soulager sa conscience, on comprendra pourquoi dans le récit.



Rose est une jeune femme amnésique, elle oublie absolument tout quasi instantanément et Sybil deviendra son point d’ancrage. On ne sait depuis combien de temps elle erre dans la forêt mais son amie lui offre l’espoir d’en sortir.



La forêt est une entité vivante à part entière, elle change et perd les gens sous sa frondaison où même les rayons du soleil ont du mal à pénétrer. Les gens qui y vivent n’ont jamais entendu parler de la Bête ce qui est tout de même curieux depuis le temps qu’elle frappe les villageois. Parvenir au coeur de la forêt est ardu et se mérite, la folie guette.



Au fil des pages on rencontre plusieurs personnages de divers contes en plus de celui qui est réécrit : Le petit Chaperon rouge, La Belle au bois dormant, Le Petit Poucet et Blanche Neige pour ceux que j’ai repéré. La créature en elle-même reste un mystère jusqu’à la fin, on sait juste qu’elle existe depuis un siècle, peut-être est-elle immortelle, en tout cas elle revient de loin en loin pour tuer un villageois principalement quelqu’un de la famille de Sybil et s’en va.



Ce qui m’a gêné :

Globalement, c’est un livre qui se lit bien mais j’ai deux choses qui m’ont mitigé.



D’abord la profusion de coquilles qui ont gêné ma lecture, ça me sort de l’histoire personnellement et je ne parle pas forcément d’un -s ou un -e qui manque ou en trop mais parfois des mots manquants ou inversés ainsi que des erreurs de conjugaison.



L’autre point c’est dans l’histoire elle-même, entre 50 % et 80 % du récit j’avais du mal à rester attentive avec l’impression de tourner en rond et la folie qui guettait Sybil rendait ce long passage assez lourd, j’avais la sensation de ne pas avancer mais arrivée au coeur de la forêt il y a eu un mieux surtout quand parvient la confrontation avec les explications et le changement de points de vue qui re-dynamise le tout.



En bref, une nouvelle réécriture de conte à mon actif, j’ai noté un style plutôt fluide un début et une fin plutôt sympas, une perte de vitesse au milieu mais il faut dire que le thème de la folie n’est pas spécialement mon dada donc il peut y avoir de ça aussi. Autrement, j’ai apprécié les clins d’oeil aux divers contes et j’aime bien les récits entremêlés et les changements de point de vue qui dynamisent toujours une histoire quand on suit bien, ce qui est le cas ici.


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La bête du bois perdu

Si vous y êtes prêt, c’est une lecture écrite d’une belle plume qu’il vous faudra découvrir par vous-même. Oserez-vous plonger dans le bois perdu ?

Le lecteur pourra retrouver la plume enchanteresse comme seule Magic Mirror Editions le propose à l’heure actuelle, et pourra sourire à certaines évocations, se rappeler de ses contes de fée, mais attention on est loin d’un gentil Disney.



Sybil est une jeune femme pas tout à fait comme les autres, car elle ne rêve pas de se marier. Elle aime découvrir et agir par elle-même. Le lecteur est invité à suivre Sybil et pourra aisément s’attacher à cette belle femme qui est aussi gentille, rusée, libre, et prête à se défendre. Bref, elle ne répond pas vraiment à la norme de la société, encore moins de son temps, et certains le l’ont lui ai fait sentir.



Sybil a des soeurs, des frères, un père. Ses frères sont loin. Son père dépérit à vue d’oeil. Leur chère mère est morte il y a pas mal d’années, à cause de la Bête. Et Sybil rêve de vengeance. Que s’est-il vraiment passé ? Où on est la vie de toute la famille aujourd’hui ? Encore une fois, le lecteur peut déjà se rendre compte que c’est plus d’une vie qui a été brisée et chamboulée. Il y a également toute une réflexion sur la vengeance, surtout qu’une telle haine fait que cela devient la raison d’être de la personne qui cherche à l’assouvir.



Partagée, Sybil ne part pas totalement au hasard. Une suite d’événements l’y entraînent. Mais cette aventure est très loin de ce qu’elle et nous auriont pu imaginé. Où est la vérité ? Où est le mensonge ? Des éléments semblent être plus qu’étranges. Elle fera également des rencontres. A qui se fier ?

Et est-elle seulement de taille à lutter contre la Bête ? à la tuer ? Quelle sera sa vie ensuite ? Reviendra-t-elle seulement en vie ?



Ce bois, cette forêt plus qu’étrange a de quoi nous faire perdre la tête, donner des frissons.



Mais petit à petit les éléments vont se relier, le puzzle va se rassembler.



Ce qui est certain, c’est que c’est une aventure marquante, avec plein de choses sur lesquels réfléchir, et qu’elle ne sera plus jamais la même.

Elle n’est pas non plus à l’abri de ne jamais se tromper, oublier un avertissement etc.



Et que dire quand suite à une rencontre, la personne lui dit « Quelle bête ? ».



Si le lecteur suit majoritairement Sybil, à d’autres moments il est ailleurs, il lui faudra être attentif, et se laisser porter.



Vous savez ce que l’on dit, chaque histoire a sa part de vérité.



Puissance et frissons se dégagent de cette histoire sous une belle plume.

Mais oserez-vous seulement allé dans les bois ? Attention, on vous aura prévenu. N’y perdez pas votre tête.
Lien : https://lesvoyagesdely.wordp..
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Le reflet brisé

Ma lecture miroitante avec Le reflet brisé de @nina.gorlier chez @magicmirror_editions .

La petite histoire

Kirsten sort du couvent pour une nouvelle vie de pouvoir, de complots, d'intrigues, de sang et de larmes, de double jeu, de destin. Elle croisera le prince Weiss, un chasseur, des ennemis nombreux la solitude, la folie. Fine stratège, elle va jouer une partie d'Hespérides dans le monde réel truffé d'illusions, d'illusoire...

Mon ressenti

Magnifique réécriture de conte qui reprend les personnages de Blanche-Neige, des éléments inhérents au récit originel en déconstruisant ce dernier et amenant de la profondeur psychologique.

On se retrouve au cœur des personnages au plus près de leurs émotions, de leurs pulsions, en rage contenue et mensonges éhontés. Les voiles se lèvent un à un dissipant laborieusement la brume qui occulte la raison et la vérité. Le royaume traversé est sombre et sauvage, le château, une prison aux impasses, aux détours périlleux. J'ai adoré les va-et-vient entre le passé des personnages et l'actualité des événements. Ces éclaircissements nous sortent temporairement des brumes pour nous y replonger. Les destins se tissent et se déchirent en une valse sans fin, on souffre avec les protagonistes ballottés cruellement. Obsession dévorante de la reine, cupidité des parvenus, des courtisans, naïveté des esprits dolants révélés par une écriture exigeante, précise et plaisante. Une pépite, un saphir unique au milieu de rubis sanguinolents à découvrir, vraiment.
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Le reflet brisé

Ebook reçu dans le cadre de @leplib2023, merci @magicmirror_editions pour l’envoi !



Bon malheureusement, c’est un gros flop pour moi. J’avoue qu’il ne me tentait pas du tout à la base mais c’était déjà arrivé pour d’autres du PLIB l’année dernière et j’avais eu de belles découvertes, ce ne fut pas le cas ici. On est aussi dans une réécriture de conte, plus célèbre cette fois-ci vu qu’il s’agit de Blanche-Neige. Le seul point positif que je trouve à ce roman, c’est l’originalité de la réécriture. Il y a effectivement pas mal d’éléments du conte originel mais on pourrait passer à côté si on ne le sait. Par contre, si on le sait, cela saute aux yeux.



D’habitude, j’essaie de vous donner d’autres points positifs car tout roman en a et au vu du nombre d’avis positifs dessus je pensais quand même plus apprécier et savoir en trouver mais j’ai vraiment été déçue. Je l’ai lu en lecture commune avec @lo_lit_sew et on avait décidé de lire 35 à 40 pages chaque jour, même comme cela, ce fut laborieux…



Ce n’est que mon avis personnel mais j’ai trouvé qu’il y avait un problème de temporalité et de rythme. Parfois, on passe plusieurs semaines d’un coup sans trop le comprendre et on se perd dans le temps. À d’autres moments, il se passe énormément de choses en très peu de temps puis on n’a rien du tout pendant des semaines. Dans certains chapitres, on a des moments du passé de nos personnages, je n’en ai pas vu l’intérêt sauf pour celui du crapaud. Pour les autres, j’ai trouvé ça long et sans intérêt, on n’en a pas besoin pour comprendre leurs actions et pourquoi ils sont comme sont.



Je n’ai pas trouvé les évènements intéressants. Pour moi, les romances ne sont pas crédibles, ça apporte de l’intrigue à l’histoire sauf pour celle concerne Kai où je ne comprends pas du tout l’intérêt. Beaucoup de choses sont prévisibles et j’ai trouvé la fin assez bâclée. Tout cela pour ça ? Surtout en ayant vu leurs personnalités, je trouve ca pas du tout logique.
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Le reflet brisé

Déjà lu à l’occasion de sa publication, je me devais de relire ce roman afin d’en rendre un avis qui demeure frais sur mes réseaux. Ma première lecture avait déjà résulté en un coup de cœur et je me faisais un plaisir de retrouver les personnages si attachants et cette intrigue si captivante. Le plaisir fut, sans doute possible, au rendez-vous.



Kirsten nous accueille dans le récit de sa vie à un moment très sombre. Celui de son mariage avec un roi qui ne l’aime pas et qui prend un malin plaisir à la faire souffrir et à l’humilier devant la cour. Très vite, on peut ressentir de l’empathie pour elle en raison de l’avenir qui semble l’attendre, celui d’une femme délaissée, sujet de moqueries et incapable de répliquer, au nom de la bienséance. Son ultime affront s’avère être un cadeau empoisonné : un miroir pour lui permettre de contempler son visage défiguré. Pourtant, ce miroir devient un compagnon sournois pour la reine, l’encourageant vers la soif de pouvoir.



Cependant, elle finit tout de même par se trouver un ami et un allié : le prince Weiss. Toutefois, les sentiments qui naissent entre eux se révèlent encore plus fort que la morale ne le permet et devient un danger. Danger dans lequel ils n’hésitent pas à se retrouver, à l’insu de tous.



L’ascension de Kirsten jusqu’au pouvoir est très intéressante et en fait un personnage complexe et captivant. Si au début, elle se montre froide et résignée, même en retrait par rapport à sa position, elle détient déjà une certaine détermination à tenir son rôle de reine et à obtenir le respect des autres. Son intelligence et sa perception du pouvoir se révèlent très vite au lecteur. Dans le secret de son esprit, devant son miroir, elle prépare son heure. Son amour impossible qui rappelle un peu celui de Phèdre et Hippolyte s’ajoute à ses ambitions de pouvoir, sans réellement en faire un obstacle, du moins dans un premier temps. Les complots et trahisons qui la visent alimentent ses propres projets et la présence insidieuse du miroir transpose le côté maléfique du personnage, prêt à tout pour atteindre son but.



La fin du premier acte marque un premier grand tournant dans la manière dont le lecteur perçoit le personnage de Kirsten. Elle donne la preuve de ce dont Kirsten est capable et des forces dont elle dispose au fond d’elle-même. Son développement est vraiment passionnant et toutes les facettes de Kirsten se mettent à briller au fil du récit. Si l’on s’attache à elle dès le début du roman, il en devient difficile de la détester malgré certains de ses choix. Et c’est ce que j’apprécie tout particulièrement avec ce texte.



Malgré une telle présence, les autres personnages ne sont pas en reste. Même Wilhelm n’est pas seulement le roi monstrueux envers sa nouvelle femme. Il est capable de montrer de l’amour et de l’affection pour ses proches et notamment son fils. Son personnage en vient à nous évoquer la notion de sacrifice (différent de ceux de Kirsten mais lui aussi intéressant dans une certaine mesure). Un roi ne peut laisser l’amour guider toutes ses décisions, en particulier dans son mariage, qui représente plus une alliance politique que de l’amour, quand bien même il a pu tomber amoureux de sa défunte ex-femme. Bien que son comportement ne soit pas excusable, il fait preuve d’une grande humanité en termes de sentiments et d’émotions.



Quant à Weiss, c’est un prince qui rêve d’aventure, de voyages et de découvertes. Le pouvoir ne l’intéresse que peu, même s’il témoigne d’une bonne éducation en matière de politique. Au contraire des deux précédents personnages, il est davantage porté par la gentillesse et l’honnêteté. Et les relations qu’il développe au fil de l’histoire sont touchantes et contrastent avec celle qu’il entretient avec Kirsten.



Tenu par une belle plume, fluide et agréable, ce roman rassemble des thématiques intéressantes comme celles de l’ascension sociale, de l’acceptation de soi, la notion de beauté mais aussi celle de la famille. Avec ses nombreux personnages féminins, il montre aussi un côté féministe dans la manière dont ces femmes, soumises d’un point de vue hiérarchique à leur époux ou même leur amant, sont capables d’œuvrer dans l’ombre pour le pouvoir et l’influence.



Pour conclure, c’est une magnifique réécriture qui remanie à merveille le conte de Blanche-Neige et apporte une grande profondeur, pleine de nuances et de contrastes, à l’antagoniste principale du conte.
Lien : https://lenaaupuitsdesmots.w..
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Le reflet brisé

J'ai beaucoup apprécié cette réécriture de Blanche neige centré sur la reine, the evil Queen. Ici, pas de Blanche neige, ni de 7 nains, mais des personnages complexes et une intrigue beaucoup plus sombre et mystérieuse. La plume de l'auteure est sublime, poétique et le roman est vraiment agréable à lire. L'intrigue est touchante, étonnante et très détaillée pour être vraiment ancrée dans l'intrigue. Le seul bémol est la longueur de certains passages qui m'ont fait perdre le fil surtout au milieu du roman. J'ai très envie de découvrir d'autres œuvres de l'auteure.





Blanche neige est remplacé par un prince téméraire et aventurier, alias Weiss. J'ai beaucoup apprécié son personnage et son histoire personnelle tout au long du roman. Ces histoires de cœurs sont crédibles et touchantes. La connexion entre la reine et lui est touchante et intéressante dans un point de vue homme,femme. Weiss est un personnage complexe, un peu effacé au début, mais qui devient très intéressant par la suite.





Kristen, la reine, est émouvante mais tout autant détestable et terrible. J'ai trouvé son histoire vraiment triste et l'on peut comprendre son côté obscur. Kristen est un personnage attachant et on la voit évolué au fils du roman pour nous dévoiler son vrai visage. Je n'ai pas été étonné de la révélation final à son sujet. Sa noirceur, son côté mystérieux, attachant, mais aussi compréhensible, en fait un personnage très humain, comparé à la reine originale. Elle m'a beaucoup émue à cause de son passé, mais surtout de sa façon d'être rejetée par tous autour d'elle. Kristen est très calculatrice et intelligente.



Les personnages secondaires tels que le chasseur et le nain (oui, il y en a un.) sont aussi très intéressants, avec une histoire tout aussi touchante mais moins développé. Les intrigues à la cour avec ses habitants sont agréables, on découvre la vraie face du roi et de ses conseillers notamment.





J'ai beaucoup aimé cette lecture surtout grâce à la plume de l'auteure et les personnages très bien développés. C'est mon premier roman de cette maison d'édition et je serais ravie d'en découvrir davantage.
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