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Critiques de Niviaq Korneliussen (110)
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La Vallée des fleurs

L’incommunicabilité est au cœur de ce roman. Parce que tout est justification pour ne pas se soumettre à l’échange. La peur du jugement de l’autre. La non-acceptation de l’énoncé froid d’une vérité ou d’un mensonge pas totalement assumés.
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La Vallée des fleurs

Niviaq Korneliussen, jeune auteure groenlandaise, avait défrayé la chronique avec Homo Sapienne, son premier roman, qui était tant sur le fond que dans la forme un pavé dans la mare d’une littérature groenlandaise plus consensuelle. Dans son nouveau roman, récompensé par le prestigieux Prix de littérature du Conseil nordique, l’auteure s’intéresse à la question du suicide chez les jeunes Groenlandais, et sa prise en charge chaotique par des pouvoirs publics un peu dépassés par l’ampleur du phénomène. La narratrice, dont on ignore le nom, est une jeune femme qui ne sent nulle part à sa place, ni au Groenland dont elle voit tous les travers, ni au Danemark dont elle ne partage pas complètement les références culturelles. La numérotation des chapitres, à rebours, mène dans un décompte macabre vers la tragédie. Hélas, l’auteure ne retrouve pas, à mon avis, la puissance de son roman précédent. Certes, son sujet est très intéressant, et on sent que la question la touche. Mais il manque un je-ne-sais-quoi qui emporterait l’assentiment sans réserve. Un roman réussi certes, mais pas un coup de cœur.
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Homo sapienne

Le premier roman de l’autrice inuite groenlandaise Niviaq Korneliussen est un récit choral, organisé autour de cinq jeunes personnages groenlandais en pleine quête identitaire. Fia, Inuk, Arnaq, Iviq et Sara racontent leurs difficultés d’être soi et d’être au monde, particulièrement dans une société où les différences sont mal acceptées et les minorités marginalisées. Ils évoquent leurs amours, leurs amitiés, leurs espoirs et leurs déceptions ; en filigrane, se pose la question d'une naissance ou renaissance par la libération de leur propre identité. Le roman est scindé en cinq chapitres, qui forment un récit initiatique où la voix intérieure de chaque personnage s’exprime dans des styles de narration très différents. Chaque chapitre porte, de plus, le titre d’une chanson qui identifie le personnage dont il est question.

Les questions d’identités sont centrales dans ce roman et traitées par Niviaq Korneliussen autant par le fond que par la forme. Son travail d’écriture atypique lui permet d’inscrire ces sujets dans la société contemporaine et de reprendre la réflexion sociologique de ces 40 dernières années sur le genre. Daniel Chartier, qui préface la publication française, aux éditions La Peuplade, écrit d’ailleurs que « l’œuvre de Niviaq Korneluissen est politique, féministe, queer, sociale, pionnière et universelle ». En effet, la particularité littéraire de ce récit permet une certaine émancipation de la pensée et une redéfinition de la norme pour toucher à l'universalité la plus large possible.
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La Vallée des fleurs

Niviaq Korneliussen possède cette plume vive, de celles qui peuvent à la fois prendre leur temps tout en s’autorisant des envolées soudaines, violentes, à fleur de peau.



J’ai pris beaucoup de temps pour lire ce roman. Étant donné la thématique, je vous conseille de prendre également le votre ; il s’agira principalement de suicides. Un nombre beaucoup trop important de suicides.



Je me suis encore fait emporter par le style de l’autrice qui diffère de celui d’Homo-Sapienne. On y retrouve malgré tout la richesse des sonorités, le mélange d’anglais, d’inuit, de danois, de groenlandais qui viennent ponctuer les phrases, comme des enchantements pour lesquels il est difficile de détourner notre attention...



Allez-y mollo, c’est loin d’être doux. Mais allez-y pour vrai, c’est toute une expérience.
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La Vallée des fleurs

Le suicide au Groenland, la vie, là-bas, mondialisée, les relations amoureuses et un sentiment de profonde extériorité que parvient à nous communiquer La vallée des fleurs par une écriture plate. Niviaq Korneliussen plonge le lecteur dans une dépression contemporaine, en en explore assez délicatement les spécificités locales, féminines.
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Homo sapienne

J’avais entendu parler de ce livre via un podcast féministe, où l’autrice Niviaq Korneliussen expliquait sa volonté de transmettre une vision « réelle » du Groenland, loin des grands récits de voyage des Occidentaux sur cet « incroyable pays tout blanc », de la vision colonialiste colportée par les Danois (le groenlandais ayant succédé au danois comme langue officielle du pays 2009 seulement !), ou pire, des clichés sur les groenlandais qui seraient sauvages, alcooliques, violents entre eux et avec leurs enfants…



Il est question dans Homo Sapienne des jeunes trentenaires groenlandais d’aujourd’hui, et de leur vie de tous les jours : prendre le bus pour aller au supermarché, aller en ville et faire la fête, écrire des sms et regarder ses notifications Facebook ; mais aussi de leur quête d’identité en tant que personnes. Déjà coincés dans un pays dominé par le Danemark où tout de la langue, la monnaie etc les ramène à cette domination, ils tentent, chacun à sa façon de trouver qui ils sont.



Dans ce roman choral, chacun des cinq personnages devient narrateur le temps d’un chapitre. Ruptures amoureuses ou amicales, questionnement sur la transidentité, coming-out homosexuel, mais aussi traumatismes et exil, les thèmes abordés sont très vagues et on s’identifie très vite aux personnages, empêtrés dans leurs doutes et leurs questionnements intérieurs. Le style est d’ailleurs très différent en fonction du personnage qui écrit, cela m’a bien plu.



Une petite parenthèse sur le traitement de la maternité, vue de loin via la sœur d’un personnage, avec une critique très juste de ce qui est attendu des jeunes parents et du rôle des réseaux sociaux là-dedans.



Un roman engagé et sincère sur la quête d’identité, et une belle découverte de la littérature contemporaine groenlandaise !
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Homo sapienne

Assez sceptique avant d'ouvrir ce livre, j'ai fini par être totalement conquise. Le côté choral, les différents types de point de vue, les différents types de narration m'ont tout de suite transportée ; je me suis laissée porter dans les rues de Nuuk, la capitale du Groenland, avec tous ces personnages inclusifs. Les personnages se rencontrent et se recroisent, se recroisent pour s'aimer ou se pardonner. Pardonner : Sara qui pardonne Inuk, Inuk qui pardonne Sara. Inuk qui comprend qu'elle est un homme ; une vision de la transidentité qui passe par l'incompréhension de son corps, de son désir sexuel, de ses rapports sexuels. Une souffrance qui, sans mots, n'existe pas. Qui finit par existe. Une vision crue et originale, passionnante.

L'écriture est très novatrice (les sms sont insérés dans la pages narratrices), polymorphe, mêlant anglais et français. Le rythme change tout le temps, d'un personnage à l'autre, il nous attrape et ne nous lâche plus. Et l'humour ! L'humour ravageur avec les jeux de mots et le petit jeu de "knock knock" entre Sara et Inuk. Au final, un livre qui se dévore d'une traite !
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Homo sapienne

Art de la subversion. Brut et limpide. Au-delà des questions d'identité sexuelle, post-coloniale, sociétale, familiale. Une lutte à 5 visages pour l'intégrité de soi contre la souffrance d'être soi. Une écriture haletante, cahotée, gravée sur la page par une poésie brûlante et déchirée. Alliage de finesse et de médiocrité, de légèreté et de profondeur, de fuite et d'introspection. Un chef d'œuvre !
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Homo sapienne

Cinq jeunes en quête brutale d’identité dans le vortex de Nuuk, la capitale du Groenland. Impressionnant.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/04/13/note-de-lecture-homo-sapienne-niviaq-korneliussen/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Homo sapienne

Lorsque la recherche identitaire est en marche, le doute est dévastateur. Qui sont ces personnages issus de ce livre? Des jeunes, hommes et/ou femmes - après tout, cela importe peu - qui se cherchent : à travers leur passé, leur présent, leur sexualité; ils tentent de trouver le chemin qui permettra à leur "corps de survivre" ou à leur "âme d'être éveillée à la vie". Cinq personnages donc, en quête de soi et de la vérité sur soi : Ivik est un homme, Fia est lesbienne, Arnak et Ivik pardonnent et Sara vit.

Ce roman est un diamant brut, dressant un portrait universel d'une société contemporaine en mal de reconnaissance. L'écriture est sans filtre, crue et sans fioritures. Celle-ci est proche d'une pièce de théâtre qu'aurait pu écrire Sarah Kane, que Thomas Ostermeier aurait pu mettre en scène : il n'y a besoin d'aucun décor, ou presque, pour représenter la pensée profonde des personnages.



Roman ultra contemporain, je le conseille pour tous ceux qui souhaitent sortir des sentiers battus et découvrir un style déroutant mais puissant.
Lien : https://littearts.wordpress...
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Homo sapienne

Voici un livre découvert il y a quelques mois grâce aux conseils d’une libraire…



Qui travaille dans une librairie où j’allais souvent lorsque j’habitais Paris. Et où j’ai plaisir à revenir lorsque je suis de passage dans la capitale.



Une « librairie gourmande » !

Tout un programme non ?



La librairie Nicole Maruani, dans le 13e arrondissement, non loin de la place d’Italie.



Je mentionne ce lieu car j’y ai fait la découverte de tant de pépites littéraires. L’accueil y est chaleureux et incomparable. Et la gourmandise y est sans cesse aiguisée et satisfaite. Que ce soit par les conseils de lecture avisés des libraires, ou encore en picorant dans la carte originale de l’espace café restauration que propose cette librairie magique !



Et le livre Homo Sapienne qui m’a été recommandé est tout sauf une sucrerie.



C’est une claque. Un choc littéraire. Un livre inclassable.



Et pas du tout car il n’est pas fréquent de lire un(e) auteur(e) groenlandais(e) ou de se plonger dans une histoire se déroulant dans une contrée éloignée et inconnue pour la plupart d’entre nous.



Mais plutôt parce l’auteure, Niviaq Korneliussen, dont c’est le premier roman, nous bouscule véritablement dès les premières pages.



Elle écrit sans concessions, tel un boxeur qui enchaînerait les coups de poing. Non pas pour nous assommer. Mais au contraire nous réveiller et nous interpeler sur une génération.



Dans une forme surprenante, qui mêle dialogues par SMS, courriels, messages Facebook avec des narrations et descriptions de courtes tranches de vie, elle nous présente cinq jeunes adultes groenlandais, la vingtaine, filles et garçons, habitant Nuuk, la capitale du Groenland. Ils/elles sont à la recherche de leur identité, en proie à leurs peurs et leurs doutes. Mais surtout avides de vivre hors des conventions, de goûter sans tabou au sexe et au plaisir de la fête, pour exprimer ce qu’ils/elles sont.



C’est un roman très fort. Qui marque.

Mordant et lucide sur notre époque.



C’est également un roman très musical. Et d’ailleurs, la musique y joue un rôle important vous verrez.



Bref, une expérience très forte de lecture et la découverte d’une auteure qui va certainement compter dans les années à venir.



Et cela, une nouvelle fois grâce aux conseils d’une libraire.



Quand on vous dit qu’il faut continuer d’aller dans les librairies… ;-)



PS 1 :



Un seul bémol sur ce livre. Il en faut bien un…



La couverture du livre est selon moi totalement ratée. Inesthétique.

Sombre.

Et surtout sans lien avec l’histoire de ce livre.

C’est dommage car ce bijou méritait vraiment mieux !



PS 2 :



Autre réflexion à la lecture de ce livre.



On ne peut s’empêcher de penser que le Groenland a eu la chance d’échapper cet été à la proposition de Donald Trump qui a exprimé l’idée saugrenue d’acheter ce territoire pour y mener des projets immobiliers et d’extraction.



A la lecture du présent roman, on réalise que la vie y est déjà suffisamment difficile pour épargner à ses habitants et à sa jeunesse le malheur d’être sous le contrôle de ce leader vulgaire et stupide qu’est Donald Trump, dont on peut par ailleurs raisonnablement douté qu’il a lu le roman de Niviaq Korneliussen !





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Homo sapienne

Quelle lecture percutante, quelle lecture déroutante. J’ai adoré, tellement adoré lire cette fresque de la jeunesse groenlandaise. L’autrice a écrit ce livre, son premier roman à l’âge de 23 ans et je suis tellement soufflée par la maturité de son oeuvre. Ce livre se découpe en cinq chapitres, cinq personnages qui racontent plus ou moins la même histoire sur un point de vue différent et qui posent des questions différentes. Chaque personnage vit quelque chose d’intense, de complexe qui se répercute sur les autres. La construction de ce bouquin est presque cinématographique, découpé en chapitre, musiques, personnages pour donner vie à une seule et même histoire. L’histoire de cinq personnes en proie au doute et la complexité de trouver ou d’être en accord avec son identité.



L’histoire commence avec Fia et la construction de ce chapitre m’a bouleversé. Je suis entrée directement dans l’histoire avec ce style franc, haché. On se plonge dans les pensées les plus intimes du personnage, on ressent tout. On angoisse avec elle, on est perdu avec elle, on rit avec elle. C’est le chapitre qui m’a tout de suite fait aimer cette histoire. Et donc on peut dire que la lecture commence vraiment bien. On se retrouve face à un cri du coeur, cette recherche de son identité sexuelle, est-ce qu’elle est en accord avec le monde ? Doit-elle être en accord avec le monde ? Ne devrait-elle pas simplement être en accord avec elle-même ? Je me suis retrouvée face à un discours qui a un aspect universel, important, mais qui paradoxalement s’impose à nous avec la simplicité du coeur. C’est une vague spontanée d’émotions.



Le second chapitre c’est l’histoire de Inuk, le frère de Fia. C’est une histoire troublante, pleine de rejet et de peur. Il rejette sa soeur, parce qu’il se sent rejeter par son pays. Il a peur, de lui, de son pays, pour sa soeur. On lit une nouvelle quête identitaire qui se pose la question de l’appartenance à un pays, un peuple, une nation. Et puis l’acceptation. L’acceptation joue un grand rôle dans chaque histoire. Dans celle de Fia également, puis dans celle d’Arnaq l’exubérante. J’ai adoré ce personnage, cette femme qui finit par comprendre et accepter ses défauts. Cette femme qui doit vivre avec un drame à vous retourner l’estomac. Je l’aime Arnaq, parce qu’elle fait front.



Ivik est le quatrième personnage de ce bouquin. Elle passera aussi par le même chemin que les autres, mais pour des raisons différentes. J’aime aussi beaucoup ce personnage qui a réussis à me surprendre et à me toucher. Son histoire est indissociable de celle d’Arnaq et celle de Sara qui va clôturer ce bouquin. Je crois que Sara est la plus torturé, celle qui a le plus de moment de solitude et de mélancolie. Elle a quelque chose de doux et de sombre à la fois. Elle aura un rôle clef dans l’acceptation de Fia, dans celle d’Ivik également. Et par ricochet dans celle de Inuk et Arnaq. Elle est un peu la clef de voûte de cette histoire.



Cette histoire est bouleversante, elle t’impose un questionnement sur ton propre cheminement. Je pense que c’est un livre qui a déjà eu un écho important et qui ne fera que s’accroître au fil du temps. L’autrice serait en train d’écrire son second roman, sur la question de la maison, « home », chez soi, de l’appartenance à un peuple, un endroit, une famille. J’ai déjà très hâte de le lire, pas vous ?
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Homo sapienne

Être seul parmi les autres.



Que l’on vive en France ou au Groenland, notre temps nous offre son lot de solitudes qui se télescopent.



Cinq jeunes gens alternent leur voix pour dire les doutes et les peurs que leur inspirent la vie, l’amour, l’identité. Faisant se côtoyer textos, dialogues, mails, pensées, journal intime, mêlant Anglais et français, parsemé de quelques mots de groenlandais et de danois, l’auteure Niviaq Kornliussen nous fait plonger au cœur de cette jeunesse désœuvrée entre trahison, désir de vengeance ou désir tout court.



Perdue surtout face aux sentiments, l’amitié, l’amour. Car ce roman ne fait pas dans le folklore. Il touche au contraire à des questions universelles. Qui suis-je ? Quelle est ma place ? Comment pardonner ?



Au plus près des sentiments et des interrogations de ces personnages, l’auteure aborde également, en fond, des problématiques plus « locales » comme la question indépendantiste, qui semble très forte au Groenland. Ainsi, elle esquisse un contexte dans lequel évoluent ces cinq jeunes gens, fait de tabous et de préjugés, mais aussi de soif de vivre et de modernité.



Le personnage d’Arnaq est peut être celui qui m’a le plus touché, tant son besoin d’amour est grand et son incapacité à bien agir, une souffrance.



J’ai adoré la fin, que je ne vous dirait évidemment pas ici. Mais j’ai refermé le livre avec le sourire.



Dans une langue forte, remuante et crue, c’est un récit initiatique que nous suivons, une quête d’identité, qu’elle soit sexuelle ou nationale, dans un roman follement moderne et brutal.



Une merveille.
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La Vallée des fleurs

J'avais réservé ce livre, parce que son autrice est Inuit du Groenland et que je ne connais pas du tout.

Trigger warning: ce roman traite du suicide, en particulier chez les descendants autochtones, dont le Groenland détient semble t'il le record par habitant, et l'exploration d'une partie de ses causes. C'est fort et brutal.

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La Vallée des fleurs

Je suis tombé sur ce livre d'une manière complètement aléatoire. Je ne me doutais pas que pour deux euros dans un cash converters, j'allais découvrir l'une de mes meilleures lectures contemporaines de l'année. Entre les décors du Groenland, un pays où le taux de suicide frôle le plafond et un personnage principal complètement perdu, nous nous enfonçons dans une histoire tant poisseuse que poétique. J'ai énormément annoté mon exemplaire et je n'ai plus qu'une seule envie : lire d'autres textes de l'autrice.
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Homo sapienne

J’ai bien aimé ce roman qui décrit le quotidien d'une bande de jeunes du Groenland, qui sont en quête d'identité... Un roman qui nous parle d'amitié, d'amour, de recherche de soi, de trahisons, de fuites... J’ai enlevé 1,5 point car à certain moment j’étais perdu au niveau des personnages mais également durant les paragraphes où c’est écrit en anglais et donc que j’avais du mal a comprendre … Mais a part ça c’est une lecture cool !



Ce livre nous raconte l’histoire de 5 jeunes vivant a Nuuk la capitale du Groenland et qui mêlent leur voix pour raconter ce qui jusqu’à maintenant, a été laissé sous silence : Fia découvre qu’elle aime les femmes , Ivik comprend qu’il est un homme, Arnaq et Inuk pardonnent, et Sara choisit de vivre. Sur « l’île de la colère », où les tabous lentement éclatent, chacune et chacun se déleste du poids de ses peurs.



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Homo sapienne

Un gros coup de coeur. J'ai aimé le style roman chorale moderne. Chaque chapitre représente un personnage différent et le style est différent à chaque fois.



À mon avis, la force de l'autrice est sa capacité à expliquer la psychologie des personnages avec subtilité. On ne s'attarde pas sur les traumas d'enfance et leur problématique actuelle, même si elle les mentionne. Ces personnages ne se définissent donc pas par leur trauma, mais on voit bien l'impact de ceux-ci sur leur personnalité et leur choix.



Un roman sur la construction identitaire des différents personnages. Un roman qui se lit rapidement et qui a un ton juste et précis. Je lirais certainement d'autres livres de cette autrice.
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Homo sapienne

Homo Sapienne est un tout petit livre traitant des sujets LGBTQ+ dans un cadre qui change de l'ordinaire : on se retrouve ici au Groënland avec une bande de jeunes qui découvrent leur vie, les aventures, la liberté, etc.



J'avais très envie de lire ce livre mais j'ai été très déçue : je n'ai malheureusement pas accroché au style d'écriture. Trop plat et redondant pour moi, même les interactions entre les personnages me semblaient fausses, comme deux robots discutant ensemble ou deux acteurs qui ne savent pas jouer. D'ailleurs, j'ai parfois eu du mal à différencier les personnages tant ils se ressemblaient. Les intrigues se règlent beaucoup trop simplement, à la manière d'un "j'ai raison" "non tu as tort" "d'accord j'ai tort" et les dialogues ne dégagent aucune chaleur...



Et c'est très dommage car j'ai adoré le format ! Cinq petites histoires qui se suivent et dont chaque personnage est plus ou moins lié à un autre, on retrouve souvent les mêmes noms, les mêmes visages. Je pense que ce livre aurait pu facilement être dans mon top 10 si j'avais accroché au style et aux personnages (qui sont, pour certains, absolument insupportables). On est quand même dépaysé même si j'aurais aimé un peu plus...
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Homo sapienne

Homo Sapienne est un roman

assez exceptionnel : l'autrice marque un tournant manifeste dans la littérature du Groenland.



Niviaq Korneliussen dit qu'elle n'a jamais eu l'occasion de trouver de la littérature groenlandaise parlant d'homosexualité et ce premier roman est une belle entrée en scène.



Cinq voix distinctes s'élèvent au fil des pages, parlant de choses qui sont communes à beaucoup de millenials. Ces voix sont à la recherche de leur identité ou sont en fuite. Il est étrangement doux de reconnaître dans leurs doutes des questionnements qui me reviennent parfois en tête.



Homo Sapienne n'est pas vraiment un roman doudou.



Mais il a une grande vertu : il est honnête et la plume de Niviaq est prenante. Ca fait du bien, de se retrouver dans l'errance de ces cinq jeunes, dont les voix s'entremêlent plus ou moins harmonieusement, entrecroisant plusieurs destinées.



TW : mention d'inceste, prise de substance
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Homo sapienne

On est très, très loin de l'image idyllique du Groenland - paysages enneigés, chiens de traineau, immensité désertique, inuit en kayak. Le cadre ici, c'est Nuuk, la "capitale" de ce territoire autonome, l'alcoolisme, problème endémique à cette société post-coloniale, et sa jeunesse qui se cherche, s'interroge, ici comme ailleurs, elle fait la fête, elle aime. Quelle identité, quelle sexualité ? Comment vit-on une vie homosexuelle dans une société minuscule ? La surprise vient d'abord de la forme : monologues "stream of consciousness", échanges de SMS, hashtags, une langue violente, crue. Mais le choc, c'est surtout sur le fond.
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