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Citations de Olive Schreiner (43)


Olive Schreiner
La pire offense que l’on puisse faire à un être, c’est de déformer sa nature.
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L'humanité n'est qu'une fleur éphémère sur l'arbre du temps... Tout ce mal, tout ce mal qu'on se donne pour vivre, et puis plus rien.
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L’habileté peut s’acquérir avec le temps et beaucoup de travail. L’amour et le désir du beau , on les porte en soi en naissant. Ensuite on forge son outil. C’est un travail très dur.
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Le soleil dardait maintenant ses rayons à la verticale. C’était midi. Et l’on voyait la terre palpiter.
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Ce qui pour vous est bien réel, à moi me parait fou. Quand vous êtes au plus noir de l’angoisse, je vous regarde avec étonnement. L’amitié est précieuse, c’est un bâton sur lequel on s’appuie ; mais le jour où l’on vient à s’appuyer trop fort, il cède. C’est quand elles sont le plus en peine que les âmes sont les plus seules.
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Lorsqu'on avance en âge, il arrive quelques fois que l'on prie le Destin en disant : Frappe-nous tant que tu veux, porte-nous les coups les plus durs ; mais par pitié ne nous fais pas souffrir comme nous avons souffert quand nous étions enfants.
Car l'immense solitude et l'immense ignorance de l'enfance déchirent l'âme comme la pire des flèches.
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C'est moins ce qu'on nous fait que ce que l'on fait de nous, qui nous blesse, dit-elle enfin. La pire offense que l'on puisse faire à un être, c'est de déformer sa nature.
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Mais quelle solitude, quelle souffrance ! Cette nuit et toutes les autres à venir ! Oh ! cette angoisse qui sommeille tout le jour dans le cœur comme un énorme ver et se réveille la nuit pour vous ronger.
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Mais il y a dans le monde davantage d'imbéciles et bien moins d'hypocrites que ne croient les gens raisonnables. Les hypocrites sont aussi rares que les icebergs sous les tropiques, les imbéciles aussi communs que les boutons-d'or au bord d'un fossé: on ne peut faire deux pas sans les écraser, et l'on n'ose même pas se mirer soi-même dans l'eau de peur d'en rencontrer un de plus.
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Le jour, nous apprenons à lire et nous sommes troublé (sic) parce que nous ne comprenons vraiment pas pourquoi f-i-l se dit "fil" et f-i-l-s "fils". On nous dit que c'est ainsi parce que ce n'est pas autrement. Mais cela ne nous satisfait pas ; nous détestons apprendre à lire, nous préférons construire de petites maisons avec des pierres. Celles-là nous pouvons les construire comme nous voulons, et nous savons au moins pourquoi.
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Cela faisait un effet étrange de constater, après quatre ans d’absence, que la bougie posée sur la table de toilette projetait toujours la même ombre derrière le porte-serviettes, le même profil de vieille sorcière. Etrange, qu’une ombre dure plus longtemps qu’un être humain ! Elle regardait tous ces vieux objets familiers ; ils étaient là au rendez-vous, seule la petite fille d’autrefois avait disparu.
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C’est à cause de cette heure terrible – celle-ci même – que les hommes crèvent les yeux de la raison, piétinent l’intelligence ! C’est à cause d’elle, oui, d’elle, qu’ils troquent la vérité et le savoir contre n’importe quel mensonge, n’importe quelle croyance, pour ne plus entendre cette voix qui leur murmure que les morts sont bien morts !
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À force d’abrutir le corps, on tue l’âme. […]Il y a des façons d’abêtir un homme au travail qui ne laissent en lui plus rien d’humain. Qui peuvent même en faire un démon.
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C’était un être frustre et peu instruit, sans autre but dans l’existence que de fabriquer indéfiniment des tables et de construire des murs de pierre ; et cependant en cet instant il éprouvait la vie comme un objet rare et précieux. Il se frottait les mains dans le soleil. Ah ! vivre ainsi, année après année, combien ce serait bon ! Vivre toujours dans le présent, laisser glisser les jours, chacun amenant sa part de travail et de beauté, voir les collines s’éclairer le matin, voir la nuit avec ses étoiles, le feu avec ses braises ! Vivre ainsi, calmement, loin des sentiers des hommes ; regarder vivre les nuages et les insectes, plonger au cœur des fleurs et observer pistils et étamines amoureusement blottis, examiner les petites graines dans les gousses d’acacia, voir comment elles aspirent la vie par leur frêle pédoncule roulé en boucle, et voir le petit germe qui dort à l’intérieur ! Combien ce serait bon, oui, de ne plus bouger de son coin, de ne plus s’occuper du monde, sinon pour respirer ces autres fleurs que sont les livres, éclos sous les mains des grands hommes, et observer comment le monde des hommes, lui aussi, ouvre et déploie ses pétales merveilleux. Ah ! que la vie est délicieuse, qu’il serait bon de vivre très longtemps, voir la nuit s’achever et le jour poindre ! Voir venir le jour où l’âme ne repoussera plus l’âme qui la cherche, où l’homme qui réclame désespérément l’amour et la compréhension ne sera plus réduit à se réfugier dans la solitude. Vivre longtemps et voir poindre les temps nouveaux ! La vie est bonne, si bonne !
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L’amour d’un homme, c’est un feu d’olivier. Ça jaillit d’un seul coup, ça monte, ça crépite, ça gronde, ça lance des flammes dans tous les sens, on s’attend à être encerclée, dévorée- on reste là, debout comme un glaçon devant cette fournaise ardente, on se reproche d’être aussi froide , de ne pas manifester plus d’intérêt. Et le lendemain, quand on désire se réchauffer un peu les mains, on ne trouve plus qu’un tas de cendre !
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Les générations se succèdent, et leurs rêves se succèdent, mais la joie de celui qui rêve, nul autre que lui-même ne pourra la connaître.
Nos pères avaient leurs rêves, nous, nous avons les nôtres, et ceux qui viendront après nous en auront encore d’autres. Sans les rêves, sans les songes, l’homme n’existerait pas.
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Car la douleur et le passage du temps, s'ils impriment une histoire sur chaque visage, traitent cependant chacun avec une étrange inégalité. Un visage simplement joli, et même très joli, sera défiguré irrémédiablement. Celui dont la beauté provient d'un équilibre harmonieux entre le chant de l'âme et la forme de l'instrument qui l'exprime, s'enrichira au contraire de tout ce qui, montant de l'âme, fait résonner douloureusement le corps.La jolie femme se fane avec les roses de ses joues, et sa jeunesse n'aura duré qu'une heure. La femme belle trouve sa plénitude quand tout son passé s'inscrit sur ses traits, et c'est quand son pouvoir de séduction paraît l'abandonner qu'il est le plus irrésistible.
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L'expérience finit toujours par nous apprendre que les règles de vie les plus sages et les droites ont des sources bien plus profondes que les lois édictées par les hommes ou les dieux, plus profondes que l'essence même de la nature humaine. Elle nous enseigne que tel qui verse le sang d'autrui, quand bien même nul ne le punirait, quand bien même il n'aurait à craindre ni enfer ni vengeance, sentira tomber sur son âme chaque goutte du sang versé qui le rongera comme un acide. Elle nous enseigne que tel qui s'approprie illégalement un être aimé cueille une fleur dont chaque pétale est un poison. Que tel qui cherche la vengeance a deux tranchants sur son épée : l'un pour son adversaire, l'autre pour lui-même. Que celui qui ne vit que pour lui est déjà mort avant d'être enterré. Que celui qui nuit à autrui amasse des nuées que sa tête. Que celui qui pêche en secret a devant lui le juge le plus impitoyable, celui dont les condamnations sont toujours sans appel :lui-même.
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Le chagrin qui nous arrache une moue de désespoir et des torrents de larmes, ce matin où nous nous sommes précipités dehors pour cueillir les perles de la rosée, mais n’avons saisi que de l’eau, qui nous mouille les doigts en fondant.
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La pire offense que l’on puisse faire à un être, c’est de déformer sa nature. Quand nous venons au monde, nous sommes tous aussi malléables - avec plus ou moins de force physique, peut-être, mais pour le reste, c’est la table rase. Et c’est le monde qui décide de ce que nous serons, qui nous façonne selon l’usage auquel il nous destine. À vous, les hommes, il dit : Travaillez ! Et à nous : Soyez belles ! Il vous dit : puisque vous êtes ce qui se rapproche le plus de Dieu, que vos bras sont forts, que votre savoir est grand et que vous êtes doués pour le travail, vous obtiendrez tout ce que vous pouvez souhaiter. Et il nous dit : à quoi vous serviraient la force, le savoir, le travail ? Vous parviendrez au même résultat que les hommes, mais par d’autres moyens. Et c’est ainsi que le monde crée les hommes et les femmes.
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