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Critiques de Olivier Larizza (44)
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24 contes des Antilles

Dans le cadre du festival littéraire « Le goût des autres » au Havre, dont j’ai fait partie des ‘médiateurs’ avec mon IUT (j’expliquerais dans un prochain article), il y avait différents livres proposés à la bibliothèque et j’ai pris celui-ci. Etant attiré par les contes alors découvrir les contes d’un autre lieu peut être très exotique. D’ailleurs, j’ai aperçu plusieurs fois l’auteur lors du festival mais je n’ai pas osé aller lui parler.



Le livre présente des contes qui sont assez différents des contes traditionnels européens que nous connaissons que trop bien, là est la touche exotique. Malgré tout, on rapproche certains contes des contes européens comme Cendrillon par exemple, on voit donc l’influence de l’Europe aux Antilles qui l’ont transposé à leur façon. La plupart de ces contes comme la majorité des contes ont une portée moraliste et philosophique. Des contes tout en humour.



Je reviens en quelques mots sur les contes :



« La ville-aux-rasoirs » : un voyageur va à la recherche de la Belle-sans-connaître, il devra pour l’épouser retrouver la bague de la Reine mais pour cela il devra traverser trois épreuves. Le voyageur sera aidé par des animaux qu’il a sauvé. La ville-aux-rasoirs est une ville où les condamnés sont traînés sur des rasoirs, un conte assez glauque dirons-nous.



« Compère Coq et sa femme Ravet » : Ravet, la femme de Compère Coq, fait semblant d’être malade pour pouvoir faire la fête avec ses copines pendant que son mari s’épuise au travail. Mais un jour, il découvre la supercherie et la morale est « c’est à dater de ce jour-là que l’homme domine la femme », une morale machiste.



« Le roi et l’écuyer » parle du mépris des pauvres et de l’apparence qui est parfois trompeuse.



« Compère Crabe perd la tête » : Compère Crabe devient l’ami d’une petite fille, il lui dit le nom du diable « Chelime-Grosse-Chelime ». Le diable va donc s’écraser sur le crabe et la morale est que c’est depuis ce moment que les crabes marchent de travers.



« Ti-Jean et les poissons-aiguilles » : Ti-Jean réussit à capturer un poisson-aiguille et grâce à cela il parvient à changer la vie de son village. Ce conte montre qu’avec la volonté, on peut parvenir à ses fins.



« Copains d’un jour, l’amour toujours » est l’histoire d’une dispute de deux amis à cause d’une femme.



« Le sort des entêtés » : Ti-Pocame se perd dans la forêt car il n’a pas voulu écouter sa mère, dans la forêt il rencontre la Bête. Il ne reste plus que la flute de Pan.



« La crise de crapaud » : Crapaud est amoureux d’une jeune lézarde, ce conte raconte que les crapauds sont pustuleux à cause de la maladie d’amour.



« Le poisson bleu » : le poisson bleu est un poisson rare, il fait confiance un jour à une petite fille. Mais lors de la rencontre, le frère de cette petite fille entend ce qu’ils se disent, il rapporte cela à ses parents qui tuent le poisson…



« Mlle Sauterelle et les fourmis » : les sauterelles avaient une mauvaise réputation jusqu’à ce que l’une d’elles retrouve un anneau de la libellule.



« Cyparus l’homme errant » raconte le dilemne bien/mal et la reconnaissance au Paradis en fonction des faits commis.



« La mésaventure céleste de Compère Tortue » : Compère Tortue veut assister à une fête organisée par Dieu sur un nuage, celle-ci se crée des ailes mais elle n’a pas pensé à la descente…



« Christophe et le diable » montre le mépris des pauvres alors que le personnage a connu cet état.



« Le bal de Compère Tigre » nous explique pourquoi il n’y a pas de tigre en Guadeloupe.



« Douce Misère » raconte l’anecdote du bouledogue s’appelant ‘Douce Misère’.



« Leçon de lune » nous illustre la bêtise à travers un tigre qui cherche la lune au fond de l’eau, croyant que c’est une grosse pièce de monnaie.



« La sarde et le soudon » : le soudon voulait voyager, découvrir le monde mais il tombe dans le piège de la sarde le mettant dans sa gueule.



« Tout vient à poing à qui sait attendre : Lapin piège d’autres animaux en appelant le paysan Poing-de-fer à chaque invité, ceux-là se faisant assommé mais lui-même tombe dans son propre piège.



« Cécène et Joséphine » est la transposition du conte de Cendrillon.



« Compère Lapin et le bonhomme de glu » : Compère Lapin tombe dans un piège en voulant faire un baise-main à une dame qui s’avère être de glu.



« La fortune de Ti-Jean » est un conte sur le sujet des hommes blancs appelés Béké et les hommes noirs : un Béké a été tué.



« Compère Mulet et le zombie » : Compère Mulet a peur du zombie, ce qu’elle ne sait pas c’est que le zombie est en réalité Lapin.



« Neigeme et le roi de Trinidad » fait référence à Ulysse, la femme s’appelant Pénélope. Ce conte raconte le succès d’un procès.



« L’exil d’Octave » est une ‘discrimination à l’envers’ : le Blanc est discriminé par sa couleur, c’est très intéressant de voir ce point de vue que l’on a aussi dans la saga Entre chiens et loups de Malorie Blackman. Le Blanc est attiré par la Martinique, après quelques temps sur cette île il note que la Métropole lui manque.
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24 contes des Antilles

Un jeune voyageur en quête de l'âme sœur atterrit dans la Ville-aux-Rasoirs régie par une bien cruelle coutume. Ti-Jean l'orphelin rêve d'attraper le seul poisson que les pêcheurs de son village n'ont jamais réussi à prendre dans leurs filets : le poisson-aiguille. Compère Lapin et compère Cheval se disputent les faveurs d'une princesse pour les beaux yeux de laquelle ils se lancent mutuellement un défi. Céline se lie d'amitié avec un poisson bleu fabuleux, mais sa méchante mère ne l'entend pas de cette oreille… Humains ou animaux, les personnages qui peuplent ces contes issus de la tradition populaire antillaise forment, au fil des pages, un étonnant cortège…



L'avis de la rédaction : L’espiègle compère Lapin est bien sympathique. Et le poisson bleu bien merveilleux. Mais méfiez-vous : au détour d’un de ces contes, vous pourriez bien croiser, le soir avant de vous endormir, le Diable qui rôde dans la forêt… Alors, frissons de peur… et de plaisir garantis !



L'avis de Thibaud, 9 ans 1/2 : Ces contes et légendes antillais sont très bien. Ils emploient souvent la ruse. J'ai préféré les histoires d'animaux. Je trouve utile d'avoir placé un lexique en fin de livre.

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Couleur Mirabelle

Encore une belle rencontre avec cet auteur qui nous fait replonger avec nostalgie, ou pas, dans les années 80.
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Couleur Mirabelle

Ce livre m' a été envoyé spontanément par la maison d' édition Orizons il y a quelques semaines. Je suppose qu' ils me l' ont envoyé suite à mon avis élogieux de La cathédrale lu dans le cadre de l' opération masse critique de Babelio. Je tiens d' abord à remercier l' éditeur et l' auteur pour ce geste.



Malheureusement mon opinion concernant cette nouvelle oeuvre n' est pas très positive. Si j' apprécie particulièrement la plume de l' auteur et l' humour dont il fait preuve en relatant des souvenirs de son enfance, je suis restée totalement insensible à ces souvenirs. Ils ne me parlent pas dans la mesure où il ne s' agit pas de ma génération et que je ne connais pas la majorité de ses références culturelles ou télévisives qui coulent de source dans son esprit.



De plus ce genre d' ouvrage me dérange un peu. Un livre de souvenirs... certes... tout le monde en a, alors pourquoi pas? Mais il me paraît un peu trop jeune et inconnu pour publier ses propres souvenirs. Je dis cela en toute sincérité et en aucun cas je ne voudrais manquer de respect envers l' auteur. Je ne comprends pas vraiment sa démarche mais je respecte son choix...



Que puis-je dire d' autre? Ce sont des souvenirs comme tant d' autres, et en cela l' oeuvre reste très banale à mes yeux. Ils touchent celui qui les évoque et certainement ceux qui s' identifient à eux...











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La Cathédrale

L' auteur a une plume absolument délicieuse. Les mots coulent de source, naturellement, de façon suave et avec tant de sensibilité... quelle écriture magnifique!







J' étais curieuse de savoir comment serait traité le sujet de l' euthanasie, pourtant à mesure que j' avançais dans ma lecture j' en oubliais presque le thème de départ. Car si effectivement le narrateur se sent perdu par cet évènement qui s' est abattu sur lui, la mort de sa mère dans des circonstances douloureuses, l' histoire vibre d' une réfléxion philosophique et spirituelle qui va bien au-delà de l' euthanasie.







Au fond, j' ai eu l' impression qu' il s' agissait d' une quête profonde : celle du narrateur, de l' auteur, et bien sûr celle du lecteur. Tout un chacun peut y trouver ses propres réponses.







Comme soubassement à cette histoire improbable, il y a certainement cette question débatue depuis toujours : celle de connaître le sens à donner à sa vie. Chaque individu a sa propre histoire, ses expériences, ses échecs, ses joies, ses doutes... Cependant notre lot commun est de s' interroger, encore et toujours. En cela, nous ne sommes pas si différents les uns des autres.







Le narrateur déboussolé par la tristesse qui le ronge, trouve refuge dans cette cathédrale bâtie à mains nues par celui qu' on appelle le "bouffon de Dieu". Ce dernier, qu' a-t-il pu lui raconter de si merveilleux pour le décider à reprendre goût à la vie? Il n' a fait que lui montrer le chemin, celui de l' imprévisibilité, du don de soi, de l' attachement aux choses réellement essentielles dans l' existence. Chaque être au fond de soi, peut trouver une force intérieure pour accomplir ses rêves les plus fous. Il faut se donner le temps, encore plus dans notre société moderne où tout se résume à l' instantaneité, de se connaître, profondément. Savoir quelles sont nos aspirations, nos attentes, et cheminer peu à peu, doucement, vers notre accomplissement personnel. Tout se construit dans la persévérance et la lenteur. Admirer, soupeser, évaluer, ne font pas perdre du temps mais aident justement à mieux avancer. Trouver la voie est une étape, s' y accrocher et ne jamais en dévier en est une autre...







De ma lecture, transpire surtout l' idée de se remettre en cause, dans nos choix et nos modes de vie, et ce à n' importe quel âge, car comme il nous le fait comprendre, il n' est jamais trop tard... Ce n' est pas un discours inédit bien évidemment, mais on l' oublie bien souvent...







J' ai été assez admirative de savoir que dans cette petite localité de Mejorada del campo un certain Justo Gallego a réellement bâti une cathédrale, non pas avec des plans tracés d' avance et des moyens faramineux, mais seulement en fonction de son intuition, de sa foi, et de ses maigres ressources. Voila un bel exemple, qui laisse certainement dubitatif. Il faut une motivation spéciale, quelque soit le but à atteindre. Cet homme est un curieux, peut- être, mais sa sagesse est si hors du commun, pure et sincère qu' on ne peut que l' admirer!



Je garde une très bonne opinion de ce petit livre qui convie à l' introspection et à l' abnégation.







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La Cathédrale

Agé de 33 ans, le narrateur de cette histoire, bien qu’il ait quitté la maison familiale, est toujours resté l’enfant dépendant de sa mère, menant une vie futile et égocentrique.

A la mort de sa mère dont il abrègera les souffrances, le vide total de son cœur et de sa vie le saisit et il s’enfuit, laissant son père à la solitude de son deuil, et part au hasard sur les routes qui le mèneront aux abords de Madrid. C’est là qu’il rencontre le vieux Fernando Aliaga occupé à construire une cathédrale, seul et sans aucun plan.

Une forte affection s’établit aussitôt entre l'orphelin et cet ermite qu’il considère comme un père idéal. En lui tenant compagnie, le jeune homme découvre et apprend à vénérer un homme que la joie du travail désintéressé et la liberté du dénuement comblent. Aussi, lorsque l’édifice de Fernando sera menacée de destruction par les autorités, à moins que le vieil homme désargenté ne paie un arriéré de taxes gigantesques, le narrateur va mobiliser l’opinion publique, contacter la presse, et faire en sorte que la cathédrale de son ami soit protégée.

Le narrateur peut alors rentrer chez lui et revoir son père réel..



Commentaire



Bien plus que l’histoire, en partie véridique, de ce vieil ermite bâtisseur, « La cathédrale » relate la lente et difficile séparation d’avec la mère d’un homme resté enfant, ainsi que sa réconciliation progressive avec le père considéré jusqu’alors comme un rival.

Il peut être difficile d’adhérer et de sympathiser entièrement avec un homme qui, non content de s’approprier la mort de sa mère en pratiquant l’euthanasie, refuse d’en référer à son père, fuit l’instant de lui en parler et se lave de toute culpabilité par la persuasion « Alors je me souvenais de lui avoir tendu la main pour qu’elle parte dignement. Je m’en persuadais : elle passerait son ciel à être fière de moi » et, plus efficacement encore, par le silence approbateur de Fernando, le père idéal, à qui il fera deviner plus qu’il ne parlera de ce geste fatal.

Le narrateur rentre-t-il au pays plus mûr dans ses relations ? Rien n’est moins sûr…Il ne s’engage pas avec la jeune femme avec laquelle il entretient une relation à Madrid et s’il écrit l’histoire que nous lisons, celle qui le concerne et concerne son père idéal, à l’intention de son père réel, c’est à Fernando qu il l’envoie….



L’écriture de Larizza m’a également déçue. Bien sûr, il ne s’agit ici que d’une impression toute personnelle, mais le style de l’auteur m’a laissé un goût de surfait, de recherche stylistique frisant la sophistication. En voici un exemple tiré d’une soirée passée avec Nadja, son amante: (voir la citation)

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La Cathédrale

La cathédrale est le lieu d'une rencontre inattendue et improbable, entre un architecte autodidacte de la banlieue de Madrid qui construit seul cet édifice, et un jeune homme qui fuit la France après la mort de sa mère. Parti pour quelques jours, il y reste finalement beaucoup plus longtemps que prévu, intrigué et fasciné par cette construction anarchique qui défie les lois de l'architecture.





La raison du départ du héros, c'est la mort de sa mère, ou plus précisément l'euthanasie de cette dernière. Il lui a donné le coup de pouce pour mourir, sans que personne d'autre ne le sache autour de lui, même pas son père. La figure du père traverse tout le roman, et elle représente tout ce que le jeune homme a décidé de quitter pour quelque temps. Il sait qu'il doit l'appeler, pour qu'il ne s'inquiète de cette escapade espagnole qui dure, mais ne parvient pas à nouer le contact avec lui, resté en Lorraine.





Car le héros s'éprend de la vie monacale de Fernando, qui consacre tout son temps à la construction de cette cathédrale, hormis le dimanche. Il retrouve également Nadja, jeune femme avec qui il a eu une relation quelques années plus tôt, et qui vit à Madrid. A trois, ils vont se battre pour que Fernando puisse continuer son oeuvre, car ils sont certains qu'il y a du Gaudi dans ce que construit le vieil homme.
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La Cathédrale

le roman raconte la mort de la mère du narrateur qui va tellement le bouleverser qu'il décide alors de prendre un congé sabbatique et de partir à Madrid. Il y rencontre Fernando Aliaga, un vieil homme qui construit depuis quarante-cinq ans une cathédrale en la mémoire de sa mère. Au fil des jours et des rencontres avec le vieil homme analphabète...
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La querelle des livres

A vouloir tout dire en si peu de pages, Oliver Larizza finit par donner l’impression de tout confondre. Assimiler la disparition du livre papier à celle de la lecture et de la littérature de qualité, c’est sous entendre une identité entre le livre, tel qu’on le connaît, et la littérature.
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La querelle des livres

Avec l'ère d'Internet, des e-books et autres liseuses, ne risque-t-on pas d'entrer dans un monde complètement numérique pour ne pas dire totalement virtuel ? A plus ou moins long terme, le livre, objet de papier et de carton, ne pourrait-il pas disparaître ou, à tout le moins, se voir marginalisé et finir dans un avenir plus lointain au rayon des antiquités entre un rouleau de papyrus et trois 78 tours ?

C'est sur ces questions et quelques autres comme l'avenir des bibliothèques papier et même de la grande littérature elle-même que s'interroge Olivier Larizza en se rangeant ouvertement dans le camp de ceux qui déplorent l'avènement de ce nouveau livre fantôme, de cette chimère technologique inconsistante et pernicieuse alors que d'autres y voient une avancée extraordinaire, un accès plus aisé au savoir et une diffusion élargie et démocratisée de la pensée et du savoir. Les tenants du livre numérique lui trouvent trois avantages majeurs : ses qualités nomades, ses possibilités de désencombrement (un Kindle peut contenir dans un volume réduit la valeur d'une bibliothèque de 1500 ouvrages) et surtout son plus grand respect de l'environnement grâce à l'économie de papier réalisée. Larizza démolit allégrement tout cela et arrive même à prouver qu'avec ses coûts de fabrication et d'utilisation la liseuse représente une plus lourde empreinte écologique que le livre papier. De plus, l'e-book créerait une dilution des repères, un éparpillement de la lecture encore aggravé par les liens hypertextes de l'Internet. Il ne serait qu'une pâle copie de l'original, le livre-papier restant pour l'éternité « l'objet parfait » et non perfectible... On l'aura compris, cet essai reste assez nettement manichéen. Il confortera tout le monde quand il affirme avec force et conviction que le vrai livre a toujours un bel avenir devant lui et que son vilain golem venu de l'infosphère n'a encore réussi qu'à peine faire vaciller le trône du maître sur ses bases. Cependant le lecteur sera moins rassuré en ce qui concerne les habitudes de lecture des jeunes générations, ainsi que le statut du créateur, c'est à dire de l'écrivain, déjà en position de faiblesse face aux marchands de papier imprimé. Pour Larizza, le tout numérique lui ôterait tout statut et toute crédibilité.

Un essai intéressant, parfois un peu trop orienté didactique voire universitaire, parfois même déjà un peu dépassé (les commentaires sur les liseuses datant d'un an sont déjà presque obsolètes), souvent partial, mais qui peut servir de base à une réflexion plus approfondie. Derrière cette bataille « technologique », ce combat des « anciens contre les modernes », se cachent des enjeux autant culturels que civilisationnels. A lire néanmoins, car les ouvrages sur ce sujet particulier ne pullulent pas vraiment.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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La querelle des livres

Il s’agit d’un essai qui s’adresse à tous les amoureux de l’objet livre, qui s’interrogent sur l’avenir de sa forme traditionnelle. Olivier Larizza analyse les éléments de résistance de l’objet papier face à sa version fluide, électronique et immatérielle, de plus en plus prégnante et présente.



Olivier Larizza ne mâche pas ses mots en décrivant la lecture digitale : « Notre nouvelle réalité est en effet sous-tendue par une idéologie insidieuse qui nous pousse à croire que la fréquentation des fantômes (sur Facebook) est meilleure que celle des vivants en chair et en os, qu’il vaut mieux consulter un ouvrage en ligne que d’aller fureter dans une vieille librairie de quartier, que la compagnie des liseuses, lesquelles compressent des dizaines de milliers des pages en quelques millimètres d’un métal léger comme une plume, nous est préférable à celles des « tigres de papier aux dents de carton « , pour reprendre la métaphore de Frédéric Beigbeder ; redouterait-on une improbable morsure ? Cette idéologie qui nous assomme est celle du moindre encombrement poussé à l’extrême, c’est-à-dire la disparition. Voilà ce que signifie l’euphémisme « virtuel » : disparu. Car seul ce qui n’existe pas – ou plus – peut-être recomposé de toutes pièces afin de ressembler au nirvana, au paradis forcément artificiel que nous traquons sur terre. La disparition est devenue une qualité supérieure, la valeur ajoutée par excellence, le nec plus ultra. »



Ce livre didactique démontre progressivement avec force et conviction que le « vrai » livre a toujours un bel avenir devant lui. D’ailleurs comme le précise Olivier Larizza, la forme papier est à maturité depuis des siècles : une version rodée qui répond idéalement à ce pour quoi il est fait. Il confirme qu’une nouvelle technologie ne détrône pas nécessairement la précédente, il se peut même qu’elle la renforce. Et c’est bien ce qui se passe. En consultant des statistiques de 2018, on s’aperçoit que la vente de livre n’a pas diminué, bien au contraire : la consommation de papier par les éditeurs a augmenté et la part des formes numériques représente moins de 10% du marché. L’intuition d’Olivier Larizza, exprimée en 2012, est donc non seulement fondée, mais confirmée par les faits. L’arrivée du livre électronique représente donc plutôt un élargissement et une consolidation du marché, en offrant un complément du livre traditionnel auquel nous sommes globalement encore tous très attachés.



Finalement, derrière cette approche, ce qui se joue est un enjeu culturel et sociétal où le livre numérique n’a pas (encore) supplanté le livre papier, simplement celle d’un certain type de lecture rendu possible par lui et accompagnant une vie contemporaine rythmée par les usages numériques.



Avec un discours intelligent et bienveillant, Olivier Larriza évite vaillamment de sombrer dans le catastrophisme ou la caricature, contrairement à beaucoup d’ouvrages qui traitent de ce sujet. Et, en plus, il a, jusqu’ici, eu raison : l’apocalypse n’a pas eu lieu !
Lien : https://ogrimoire.com/2019/0..
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La querelle des livres

Petite précision… je ne suis pas ici pour relancer la polémique : papier ou numérique ?



J’ai été tentée par cet essai, car je suis curieuse de nature. Il faut reconnaitre que c’est un sujet brûlant actuellement, et j’avais tout simplement envie d’en apprendre un peu plus, de réfléchir sur la question. Car oui, cet essai, pousse à la réflexion. Avant de commencer ma lecture, je ne pensais que très peu au livre numérique, et je ne me posais aucune question particulière… Or, cela fait maintenant quelques semaines que j’ai terminé ce livre, et je repense souvent à ce que j’ai lu car j’ai appris énormément de choses.



La suite sur le blog :)
Lien : http://antredeslivres.blogsp..
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La querelle des livres

Dans cet essai, je reproche à l'auteur sa totale absence d'objectivité. Je m'attendais à ce qu'il expose les pour et contre de l'é-book versus le livre en papier. Or, Larizza (prof' de littérature anglaise et conférencier à l'université de Haute Alsace-Mulhouse) prend clairement partie pour ce dernier et déclare d'emblée le livre numérique é-gnoble.



Après avoir défini Internet comme une contrainte utopique ("quasi religieux"), l'auteur énumère et souligne les pièges de l'é-book qui sont, selon lui :

- culturel : la lecture devenue uniquement visuelle entraîne un amoindrissement de la concentration (comme je suis honnête, j'avoue que j'ai pu le constater).

- écologique et économique, amenant une diminution d'intermédiaires entre l'écrivain et ses lecteurs.

- matériel : les droits de l'auteur ne sont plus, ou alors moins, respectés.

- symbolique : le "vrai" auteur (qui en détermine la définition ?) est dupé par l'amateurisme des écrivaillons (qui les cantonne dans cette case ?)



Larizza énonce ensuite que le livre est un objet du ressenti (visuel, texture, couleurs, typographie, odeur...) et que le numérique n'est que "un contenu sans contenant". Là encore, je suis d'accord, mais il pourrait éviter de prendre le lecteur-que-je-suis pour une poire en le lui répétant toutes les X pages.



Après avoir mis le livre-en-papier sur un piédestal de perfection, pérennité et postérité, il en vient à fustiger Internet et le numérique qui éparpillent les connaissances (contrairement au livre-papier qui reste intégral et cohérent), permettent la possibilité d'intervenir dans un oeuvre (le fameux "couper" et "coller") et le piratage qui autorise de bafouer les textes d'origine.



Le livre se termine avec un chapitre intitulé "La Guerre des books n'aura pas lieu" dans lequel l'auteur cloue au pilori les liseuses (s'attaquant surtout au Kindle d'Amazone)... Et il exprime une n-ième fois tout son amour pour, et attachement au objet livre-papier... Alors j'ai dit : "stop !, parle pour toi-même" ... moi aussi j'ai de l'estime pour les livres, mais contrairement à Larizza qui adorerait en tapisser ses murs... je préfère les partager !



L'amour pour les livres, oui !

L'attachement jusqu'à l'obsession, non !

Et la liberté de choisir sur quel support on "s'approprie" ses lectures...est préférable à toute querelle.
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La querelle des livres

L’auteur éclaire les apports et faiblesses du livre numérique et ses différences avec le livre papier et analyse la place du livre numérique dans la société actuelle.



Un point sur la politique numérique et sur l’avenir du livre.
Lien : http://www.cite-sciences.fr/..
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La querelle des livres

Un bon début de réflexion au sujet du dilemme : livre papier versus liseuse.

Un style que j'ai trouvé très agréable.

Avec des partis pris, mais qui arrivent tout naturellement dans le déroulement du raisonnement : on en arrive à penser que les livres papiers sont quand même très supérieurs aux liseuses.

Mais on sent quand même une pointe de peur, de non intégration de l'outil numérique à notre monde, tout à fait compréhensible chez un auteur qui n'a pas grandi dans cet environnement, qui n'est pas encore conscient que cette évolution ne pourra pas s'effacer.



Ce livre a suscité chez moi une réflexion, au-delà du sujet, et qui a été plus longue que prévue...

http://lyjazz.cheminsinstantanes.fr/post/R%C3%A9flexions-sur-la-lecture
Lien : http://lyjazz.cheminsinstant..
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La querelle des livres

Annoncé comme « dépassant les prophéties et les clivages », il s'agit en fait d'une déclaration d'amour envers le livre papier : « Singulier, unique, parfait », « fantasmatique ». Et d'un procès en sorcellerie accusant le livre électronique de tous les maux.
Lien : http://www.lesechos.fr/cultu..
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La querelle des livres

L'écriture est fluide, littéraire et distrayante. On arrive à bout de l'essai en une seule petite heure.

Pourtant, je trouve que l'auteur manque clairement d'objectivité. Même si le déroulement est logique, je me demande s'il n'associe pas un peu trop vite ère numérique et internet. Au final le débat se pose entre le papier (pour lequel il prend clairement parti) et Internet !

La chose qui relève le prix du livre, pour ce que j'en ai retiré, c'est clairement les nombreuses références bibliographiques qui rajoutent une touche d'humour à ce débat houleux (ex : N'espérez pas vous débarrasser des livres).

J'avoue que cet essai me laisse un petit goût d'amertume par rapport à ce qui était présenté dans l'introduction, je me sens un peu flouée...
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La querelle des livres

Je n'ai pas aimé du tout, car l'auteur ne prévient pas du tout qu'il est totalement du côté du livre papier, tout les avantages du numériques sont jetés et éliminés rapidement devant la beauté de l'objet livre...

Et pourtant toutes les civilisations ont perdues énormément à travers des incendies, des inondations ou des révolutions! Alors les livres de particuliers, aie!

En France, on fait du protectionniste de tout, mais le taux de TVA sur le livre augmente, les libraires deviennent de plus en plus de simples vendeurs sans intérêts car sans conseils, et on devrait protéger les livres papiers parce que...

On oublie souvent que les belles bibliothèques dans les maisons servent aussi souvent d'apparat et que la lecture majoritaire est surtout pour se distraire et donc pas vraiment intéressante à conserver. Les classiques mis gratuitement à disposition sont une bénédiction pour les lecteurs dévoreurs mais aussi à but purement culturel.

Les livres pour enfants animés donnent encore plus envie de s'initier à la lecture et leurs ouvrent un univers magique, qui ne sera jamais détruits, ni perdus.

Ensuite comme tout système nouveau, il n'est pas parfait, mais cracher dessus n'arrangera rien!
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La querelle des livres

Dans cet essai, l’auteur tente d’expliquer l’arrivée du livre numérique et ses répercussions sur l’avenir du livre papier.

Tout d’abord, il réfute les idées selon lesquelles le livre numérique serait plus écologique et plus économique : en effet, le livre papier est généralement issu de forêts certifiées tandis que la conception de liseuse demande de nombreux matériaux comme des minerais qui sont de ce fait plus polluants… Quant au coût du livre numérique, il est aussi cher voire plus cher que le livre papier sans compter le prix de la liseuse et sa durée de vie limitée dans le temps… Le livre numérique répondrait aussi au manque d’espace disponible dans les habitats contemporains. Un livre papier prend de la place, et celle-ci manque cruellement… Une réponse donc aux temps actuels….

Mais alors la montée en puissance du livre numérique ? Un effet de mode, plausible, l’avenir nous le dira… et puis le livre numérique comme reflet de la société consumériste dans laquelle nous vivons. En effet, alors que le livre papier nécessite de se déplacer chez son libraire, le livre numérique permet d’obtenir immédiatement le texte souhaité… Consommé...jeté...

Mais alors, est-ce la fin du livre papier ? C’est sans compter sur la puissance symbolique de l’objet livre. En effet, le livre répond à un désir de s’immerger en tête à tête avec un univers, un nouveau monde. Nous fermons alors pour quelques heures la porte à notre réalité, chose impossible avec le numérique...le monde se rappelle toujours à nous via une notification facebook, un lien hypertexte nous invitant à approfondir un point de la lecture en cours cassant ainsi notre concentration, nécessaire pour s’immiscer pleinement dans une nouvelle histoire.

Et puis, l’histoire de l’objet, son odeur, le papier jaunissant, les pages cornées, les annotations...qui laissent deviner une histoire parallèle à celle racontée… celle de ses lecteurs, qui ont été touchés ou choqués par l’histoire narrée. Et puis que dire de la magie de ces bibliothèques, de ces librairies, dédales dans lesquels des êtres solitaires se perdent, se rencontrent… dans la perspective de trouver le livre qui changera peut-être leur vie….

C’est cette puissance symbolique qui nous laisse espérer que le livre papier n’est pas prêt de disparaître, et que tente de nous expliquer l’auteur à travers des passages emplis de poésie et de son amour pour le livre papier. Le livre numérique peut être vu comme purement pratique et répondant à certaines exigences contemporaines : effectivement, partir en vacances avec une dizaine de livres est moins pratique qu’une liseuse. Le livre numérique comme complément au livre papier, pourquoi pas, mais comme substitut…

Un essai qui se lit donc d’une traite, et qui peut parfois manquer d’objectivité, mais qui est surtout destiné à tous les amoureux de cet objet qui transporte vers mille et une contrées...
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Le Best-seller de la rentrée littéraire

Quel est cet hurluberlu qui, d’office, place son livre comme LE best-seller de la rentrée ? Non mais quelle outrecuidance !!



Dès les premiers chapitres ça part sur les chapeaux de roue, ça va à 100 à l’heure. J’ai donc attaché ma ceinture dare dare avant de continuer.



C’est que, sous ses airs intellos, il mordait presque le toutou de la couverture !

Ainsi donc Octave Carezza, puisque c’est de lui qu’il s’agit, quitte « le panier de crabes de l’éducation nationale » pour se consacrer uniquement à son art, écrire des romans. Pardon, il a une seconde activité : l’angoisse de la page blanche.



Chaque début de chapitre est ponctué par une voix écriture off. Ainsi débute le premier : « Génie méconnu de tous, y compris de lui-même, auteur de plusieurs chefs-d’œuvre qui n’ont pas encore été écrit, M. Larizza vous propose ici son nouvel opus, une sorte de satire des mœurs littéraires à la française. » Nous voici avertis, jamais mieux servi que par sa voix off.



Môssieur a des lettres, professeur de littérature comparée oblige ; Le livre est émaillé de citations fortes intéressantes. Môssieur fait l’amour sauvagement (bien entendu). Môssieur donne dans le tailleur pour homme. La version 2014 est centrée sur les formes ou l’absence de formes du sieur Houellebecq, particulièrement gâté dans cet opus.



Comme il faut bien manger, payer son électricité… Sieur Larizza, sur les conseils éclairés de son libraire, décidé « d’écrire bio ». Ici, il convient d’entendre biographie. Dieu étant difficile à interviewer, il se lance, sur commande, dans celle de Jean-Eudes Plateau, inventeur de génie. Comment ça, vous ne connaissez par Monsieur Plateau ? Pourtant vous utilisez souvent sa création. Cherchez bien, vous trouverez et, si vous donnez votre langue au chat (angora de préférence) passez au chapitre « le petit marchand de prose » à partir de la page 56. Grâce à cette bio très documentée, vous ferez fureur (sans moustache) dans les dîners et cocktails.



Vous souhaitez vous lancer dans l’écriture d’un livre, surtout sa publication ? « L’édition sentimentale » est pour vous. Vous saurez que le requin n’est jamais mort. L’éditeur, enfin celui- de Monsieur Larizza, en a sous la botte.



Le moment d’anthologie de ce bouquin: les liseuses électroniques. « Kindle et Kobo dans un bateau » Alors là, heureusement que je lis sur papier, car j’en aurai fait tomber la tablette (et donc cassé) tant je riais. Monsieur l’écrivain, que vous avez raison en parlant des « vraies pages » ! « Je les palpe et je les sens et je les pelote comme un mec en rut privé d’amour charnel pendant une décennie. ». Avez-vous remarqué que les deux engins commencent par la même lettre : K. Comme Katastrophe ?



L’entretien avec Bernard Pinot-Noir (cépage bourguignon) est bien enlevé. Je ne parlerai pas, mais un peu quand même, de l’instant fort connu, où Bukowski fin soûl a dû quitter le plateau (retour sur Jean-Eudes) de Bernard Pi(v)not-Noir.



Monsieur Olivier Larizza, vos chutes (reins ou Niagara, rayez la mention inutile) closent le sujet d’une façon ferme et définitivement étonnante.



Grace à ce livre, j’ai fait le tour du monde de l’édition en 10 chapitres plus hilarants les uns que les autres. Les bons mots se succèdent. L’écriture au vitriol (quelque fois) est réjouissante. La galerie de portraits fort bien troussée pour ce qui me concerne.



J’y ai trouvé une bonne définition de la maladie d’Alzheimer pour bobo mâle apeuré : « Assurément, Aristide, tu n’aurais pas envie de partir en croisière avec une méchante mamie qui ne se rase jamais les guiboles et ne change de bas qu’une fois par trimestre, n’est-ce pas ? Dis-toi que c’est à ça que ressemble Alzheimer. Alors prends consciencieusement tes omégas 3. »



Vous comprenez que j’ai apprécié ce livre loufoque -mais pas que-, ironique, des fois mordant –peut-être pas assez-. Les jeux de mots, même éculés, ont toujours un effet euphorisant sur moi. Oui, bien sûr, j’aurais aimé un peu plus de, un peu moins de, mais… bon… bref… la critique est facile, surtout quand on cherche la petite bête. Et comme « tout à une fin, sauf le saucisson qui en a deux », vous pourrez dire à votre voix off que j’ai apprécié ma lecture.



Encore un petit mot Monsieur Larizza, être publié aux éditions Andersen, c'est un vrai conte de fées (je ne pouvais pas la louper celle-là).


Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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