AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Pam Smy (162)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Thornhill

C’est une lecture sombre comme une nuit d’encre. Un imposant livre à la tranche noire, plongé tout entier dans les ténèbres, le lierre et les barbelés. Quoi de plus délicieux qu’une bonne dose de frissons partagée en famille, blottis les uns contre les autres sous une chaude couverture ?



Deux fils narratifs s’imbriquent de façon mystérieuse, avec pour trait d’union l’institut Thornhill, vieil orphelinat désaffecté dont le bâtiment sinistre semble nous écraser. En 1982, Mary y vit un enfer quotidien. Son histoire nous est restituée à travers son journal intime, chronique d’une spirale qui semble sans issue. En 2017, alors que Thornhill ne semble plus peuplé que de mauvaises herbes et de panneaux « interdit d’entrer », Ella emménage dans la maison voisine. C’est plus fort qu’elle, l’adolescente est fascinée par la vieille bâtisse qui n’est peut-être pas si déserte qu’il n’y paraît…



Les mots tourmentés de Mary nous sont livrés en alternance avec le récit sous forme graphique des explorations d’Ella, dans une cadence inquiétante rythmée par des doubles-pages noires. Texte et illustrations en noir et blanc se répondent parfaitement pour composer une atmosphère glaçante (pas trop quand même, juste ce qu’il faut pour savourer de trembler de concert). Dans la première moitié du livre, nous avons été surtout happés par l’histoire terrible de Mary. La tension monte, au fil des pages, alors que le choc de ces deux destins semble de plus en plus inéluctable. Résultat, malgré quelques flottements dans l’intrigue à certains moments, on ne voit pas vraiment passer les 530 pages de ce pavé… et nous avons trouvé la fin très réussie.



La mise en scène comporte ce qu'il faut d'escaliers branlants gravis dans les ténèbres, de bruits nocturnes et de poupées brisées. Mais ce n'est pas tout : Thornhill ne se limite pas à un roman qui "fait peur", mais parle de façon juste et terrible des affres de la solitude et du harcèlement.



Plusieurs clins d’œil littéraires nous ont donné envie de découvrir ensemble plusieurs grands romans anglais, notamment Le Jardin secret, de Frances Hodgson Burnett.



Une pépite gothique qui nous a fait forte impression !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
Commenter  J’apprécie          365
Thornhill

Comment ne pas être intrigué.e par ce livre ? Sa forme est originale (un bouquin relié de 500 pages comportant du texte mais également de nombreux passages avec uniquement des illustrations) et son résumé est accrocheur.



L’histoire alterne entre le journal intime de Mary, écrit en 1982, et des illustrations du quotidien d’Ella, qui vient d’emménager en face de Thornhill.



Au début de ma lecture, j’étais un peu perdue, et je ne comprenais pas le lien entre les deux histoires. Mais quand j’ai commencé à voir le lien entre les deux époques, je n’ai plus lâché le bouquin.



Après avoir terminé le roman graphique, je ne savais toujours pas situer l’histoire dans un genre précis : alors que je pensais dans la première moitié que l’histoire était uniquement un drame, elle a par la suite évolué et est devenue un peu fantastique (chose qui n’a pas plu à certain.e.s lecteur.rice.s, d’après mes recherches sur Babelio).



À travers ce récit sombre et oppressant, l’autrice aborde des thèmes forts comme le harcèlement, les adultes qui n’agissent pas, le mutisme sélectif…



C’est donc un livre dont je garderai un bon souvenir, qui m’a bouleversée et que je vous recommande chaudement !
Lien : https://unbouquinetuncafe.wo..
Commenter  J’apprécie          150
Thornhill

1982 : Mary est une résidente de Thornhill, un orphelinat pour jeunes filles. Souffrant de "mutisme sélectif", elle est harcelée par une co-résidente et sa clique.

2017 : une jeune fille emménage en face de Thornhill. Le bâtiment à l'abandon l'intrigue...



J'ai beaucoup aimé ce livre mêlant les genres : à la fois déroutant et addictif, je l'ai lu très rapidement ! Mary, en 1982, nous raconte son quotidien dans son journal, tandis que l'histoire de 2017 est décrite en parallèle, uniquement par les illustrations double-page en noir et blanc, sans aucun dialogue. Je me suis rapidement attachée à la jeune fille vivant en 1982 et la courte enquête des années 2017 a attisé ma curiosité. J'ai parfois été un peu perdue pas les dessins énigmatiques, mais le rythme est suffisamment haletant pour retrouver facilement le fil des histoires.

La partie textuelle est bien écrite et aborde intelligemment les thèmes du harcèlement, de la vie d'un orphelinat, du manque de confiance et de la quête de soi. La partie illustrée est à la fois simple et mystérieuse : elle renforce l'ambiance sombre de l'ouvrage.
Commenter  J’apprécie          130
Thornhill

Tout commence avec un beau livre-objet qui, vu son épaisseur et ses pages teintées de noir, a l'aspect d'une boîte mystérieuse. Quand on l'ouvre, on est saisi par l'intensité des illustrations pleine page, sans paroles. Et puis l'on se plonge dans le journal, entre peur et mystère.



Mary est une fillette traumatisée. Si traumatisée qu'elle n'ose pas nommer et encore moins regarder celle qu'elle craint tant à l'orphelinat. On ne tarde pas à comprendre pourquoi: "J'étais sûre qu'elle allait recommencer à me harceler". En parallèle, à travers la partie illustrée, on suit la jeune Ella dans ses expéditions jusqu'à la "maison hantée" qu'est devenue Thornhill abandonnée. "Entrée interdite", "danger", barbelés et végétation dense, tout est fait pour dissuader les curieux. Mais Ella est intriguée par la silhouette qu'elle a aperçue depuis la fenêtre de sa chambre...



Et l'on alterne ainsi du (journal) passé au (graphisme) présent, en un va-et-vient de plus en plus sombre au fur et à mesure que les éléments s'imbriquent et que les situations des deux héroïnes se font écho. On réalise en effet que Ella se sent toute aussi seule et malheureuse que Mary: elle aussi évolue sans parents puisque sa mère est décédée (j'ai trouvé émouvante la photo de celle-ci accrochée dans sa chambre et signée d'un "je t'aimerai toujours, maman"), et que son père est constamment absent pour le travail. Ainsi, toutes deux sont en manque d'amour...



Pour échapper à sa tortionnaire, Mary s'enferme dans son "jardin secret", qui représente à la fois son livre préféré (célèbre classique anglais de Frances H. Burnett), sa chambre où elle passe des heures à confectionner de petites figurines inspirées par ses lectures, et un coin de verdure du parc entourant Thornhill où elle aime se réfugier. Petit à petit on en apprend plus sur elle, notamment qu'elle a un trouble du langage, un "mutisme sélectif" qui l'empêche de parler à voix haute devant les autres, sans que l'on sache vraiment si c'est la cause ou la conséquence de son rejet. Malgré la tendresse et les petites attentions de Kathleen la cuisinière, "ma vie est un cauchemar", entre railleries et mauvais tours orchestrés par l'autre orpheline et ses complices. Thornhill devient un huis clos oppressant, on sait qu'on avance inéluctablement vers une tragédie, au fur et à mesure que Ella découvre les vestiges de la vie passée de Mary (une tête de poupée abandonnée, une statue recouverte de lierre, des inscriptions sur les murs du couloir)... Celle-ci nous touche par son désespoir ("A l'intérieur, je suis brisée") et en même temps par ce courage qu'elle a d'affronter la situation jusqu'au bout.

A force de se croiser, les deux histoires se rejoindront pour un final poignant... mais pas une fin, car des enfants délaissés, malheureusement, il y en a tant...
Lien : https://www.takalirsa.fr/tho..
Commenter  J’apprécie          130
Thornhill

Thornhill est une lecture idéale pour Halloween avec son atmosphère sombre et mystérieuse. Ce roman est raconté à travers deux époques, 1982 et 2017, détaillant la vie deux fillettes seules et incomprises. La capacité de Pam Smy à nous raconter des histoires passionnantes est incroyable et cette celle-ci est puissante et émouvante. Je me suis très vite attachée aux personnages d'Ella et de Mary. L'originalité de ce roman est qu'il est écrit sous deux formes différentes la partie de la vie de Mary est écrit comme un journal intime et la partie d'Ella est en format graphique ce qui rend l'intrigue encore plus puissante. Une très belle découverte et un coup de coeur pour ce livre.
Commenter  J’apprécie          110
Thornhill

En mars 2017, la jeune Ella emménage avec son père dans une maison qui a vue sur le parc et la demeure abandonnés de l’Institut Thornhill, dont l’entrée est condamnée. Pourtant, elle y aperçoit à plusieurs reprises la silhouette d’une fille de son âge. Dès lors, elle n’a de cesse de franchir la clôture qui la sépare de Thornhill et d’explorer les lieux.

En 1982, Mary raconte dans son journal comment elle se réfugie, dès qu’elle rentre des cours, dans sa chambre haut-perchée pour échapper à celle qui n’est pas restée dans sa famille d’accueil mais est revenue à Thornhill, si bien que le cauchemar a recommencé. Mais de ce cauchemar, Mary ne peut parler à personne car, sans être muette, elle est privée de parole. Alors elle s’exprime au travers des figurines qu’elle crée et qui habitent sa chambre.



Deux fils narratifs, en alternance, composent ce roman jeunesse (mais pas que, la preuve 😉 ) hors normes. Le premier, celui d’Ella, se déroule uniquement sous forme graphique, avec des images en noir et blanc occupant à chaque fois une double page. Le second nous présente le journal tenu par Mary et cette composition, mise en valeur par des séparations sous forme de pages intercalées entièrement noires (aussi noires que la tranche du livre, dont la maquette est impressionnante), se révèle très efficace.

Sombre et prenant, le récit nous plonge dans le quotidien angoissant d’une adolescente victime d’une de ses camarades, que la lecture de son journal nous rend extrêmement proche. Le scénario, aux marges du réel, joue la carte du mystère et d’une tension qui va croissant jusqu’au dénouement.

Une réussite, tant sur le plan graphique que littéraire.



challenge multi-auteures SFFF
Lien : https://surmesbrizees.wordpr..
Commenter  J’apprécie          111
Thornhill

Thornhill fut un orphelinat avant d'être une vieille bâtisse à l'abandon. La petit Mary y a vécu un harcèlement constant l'enfermant dans une solitude terrible.

Quelques années plus tard, une autre petite fille s'enferme dans la solitude et va croiser la route de Thornhill, et donc de Mary.



Entre roman graphique et journal intime, ce livre est une pépite visuelle. Il a également su me tenir en haleine et instaurer une ambiance triste et malaisante à la fois. Ce n'est pas une histoire horrifique à proprement parler. C'est une histoire de solitude, de tristesse, d'espoirs brisés, de violences et de faux-semblant.

A la fin de l'ouvrage, beaucoup de questions restent sans réponses mais les personnages semblent plus apaisés, malgré les sous-entendus glaçants que cette fin suggère.
Commenter  J’apprécie          100
Thornhill

J'aime beaucoup les romans graphiques. C'est toujours un plaisir d'en découvrir un nouveau. 



Dans "Thornhill", nous suivons en parallèle l'histoire de deux jeunes filles : Mary, qui témoigne de son quotidien dans un orphelinat des années 1980 par l'intermédiaire de son journal intime, et Ella qui vient d'emménager en face dudit orphelinat (le fameux Thornhill) de nos jours, et dont l'histoire n'est qu'illustrée.



Cette alternance est plutôt bien gérée et l'histoire avance de manière fluide. 

En revanche, si les décors nous plongent rapidement dans une ambiance inquiétante, je n'ai pas vraiment apprécié les dessins des jeunes filles. C'est une question de goût, mais cela a gênée ma lecture.



Sur le fond, entre le harcèlement subi par Mary et les parents absents d'Ella, ce n'est pas léger. L'atmosphère s'avère même plutôt angoissante. La couverture l'annonçait, mais je ne m'attendais pas à une lecture si pesante.



Ce roman trouvera certainement des amateurs avertis, mais il s'est avéré trop sombre pour moi.
Commenter  J’apprécie          102
Thornhill

Tout d'abord, ce livre est un très bel objet. Avec sa couverture cartonnée et sa tranche noire, il est impressionnant et on s'attend à quelque chose qui fait très peur. Or, nous ne sommes pas vraiment dans l'angoisse.



Ensuite, ce livre est très particulier, parce qu'il alterne entre des pages entières de dessins et du texte, qui est le contenu du journal intime d'une jeune fille, en 1982.

Les premières pages commencent par du dessin, sans aucun dialogue. Une jeune fille vient d'emménager dans une nouvelle maison, juste en face d'une grande propriété magnifique mais interdite d'accès car complètement laissée à l'abandon.

On comprend très vite que cette jeune fille, Mary, est pensionnaire dans un orphelinat de jeunes filles où elle est martyrisée jour et nuit par une autre pensionnaire, qu'elle ne nomme jamais.

La première jeune fille, Ella, essaie d'entrer dans la maison interdite; elle finit par y construire un massage et y découvre des poupées abandonnées...



Il vaut mieux ne pas s'attendre à grand chose avant de lire ce roman jeunesse, ce qui était mon cas. J'ai été très touchée par l'histoire de Mary qui m'aurait fait pleurer. Cette amitié à travers le temps est vraiment émouvante. Un très beau livre, accessible dès 13 ans je dirais, mais pas réservé aux enfants!
Commenter  J’apprécie          80
Thornhill



Honnêtement je suis ressortie un peu traumatisée de ma lecture…

C’est un roman graphique très intelligemment réalisé, les pages illustrées qui racontent l’histoire d’Ella en 2017 alternent avec le journal intime de Mary en 1982. Les deux parties étant essentielles au récit, prenant le relais l’une de l’autre et se répondant.

Mary a 13 ans, elle vit dans l’orphelinat de Thorhnill depuis des années et elle est victime de harcèlement. Son bourreau est une jeune fille blonde de son âge au visage d’ange, qui envoie toujours sa foule d’admiratrices en première ligne sans se mouiller elle-même. De plus, Mary est terrifiée et souffre d’un « mutisme sélectif » qui l’empêche d’en parler. En effet elle est incapable de prendre la parole en public et ne peut parler en tête à tête qu’à des gens à qui elle fait vraiment confiance et en de très rares occasions. Autant dire qu’avec la fatigue physique (car la persécution se prolonge même la nuit) et psychologique provoquée par le harcèlement elle est encore moins en mesure de s’exprimer que d’habitude. Apeurée et incomprise des adultes censés la protéger elle se réfugie dans sa chambre ou dans un coin du jardin de l’orphelinat, qui un peu à l’écart lui fait comme un cocon. Là elle modèle des figurines inspirées de ses lectures et va même jusqu’à leur coudre des vêtements.

En 2017 on suit Ella, sans autre texte que les petits mots qu’elle trouve dans son quotidien, affiches aux murs ou coupures de journaux. On devine qu’elle a elle aussi autour de 13 ans, que sa maman est certainement décédée et que son père trop pris par son travail et ne sachant sûrement pas y faire avec elle et avec son chagrin, la délaisse complètement. Elle vient d’emménager en face de Thornhill, l’ancien orphelinat abandonné depuis une trentaine d’années, ce qui en fait une immense bâtisse inquiétante au jardin retourné à l’état de jungle. Comme elle se retrouve seule toute la journée elle en profite pour explorer les lieux car elle a cru y apercevoir une jeune fille blonde de son âge. Elle tombe ainsi dans les ruines sur des figurines abandonnées et en mauvais état qu’elle s’attelle à restaurer.

A 30 ans d’écart va s’opérer un drôle de rapprochement…Mary modèle donc des poupées et Ella qui les trouve disséminées les restaure, donnant l’impression de réparer Mary –voire un peu elle-même- par cette activité. On ressent la très forte solitude des deux jeunes filles, mais aussi la peur et la tristesse de Mary qui se transforme par moments en colère voire en haine pure. C’est un roman que j’ai trouvé horriblement triste, très dur, avec si peu de moments de joie et d’espoir. Malgré la virtuosité du procédé et du récit il m’a complètement plombée. Je l’ai trouvé assez glauque et je pense que je mettrais un petit encart pour prévenir les futurs jeunes lecteurs, car je craindrais que les plus impressionnables n’en ressortent un peu traumatisés. Après le propos est malheureusement très juste et d’actualité de façon un peu intemporelle. Ça a vraiment été une lecture très émouvante, qui je pense me marquera tant elle m’a chamboulée.

Commenter  J’apprécie          80
Thornhill

Zblam !



Wah… dans la catégorie « je suis scotché minou » Thornhill vient de me perforer le coeur bien comme il faut.



Deux narrations.



La première, écrite en 1982 sous forme de journal intime. Celui de Mary, orpheline pensionnaire de Thornhill qui nous livre son quotidien de jeune fille isolée, solitaire et mutique et de son incapacité à se faire des amies.



La deuxième, sous forme de pages illustrées, où nous suivons Ella, une jeune fille ayant déménagé à coté de ce qui semble être les ruines de Thornhill en 2017.



Je m’attendais à lire un conte un peu gothique, et bien que l’ambiance y soit très sombre, j’y ai trouvé un de ces exercices (en beaucoup plus soft) à la American Horror Story ; on se sert des codes de films d’horreur pour dénoncer d’autres formes d’horreur ; celle des banalisations, de la violence qu’on ne nomme jamais ; le harcèlement, les troubles du comportement et l’invisibilisation des outcasts.



Et cette fin est … pfiou.



(renversante)
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          70
Thornhill

"Challenge Jeunesse - Young Adult 2021/2022 2nde Édition"

Livre intrigant : roman, bd ? en noire et blanc ? il y a des pages toutes noires, gros à la tranche épaisse et noire comme la nuit.



Images intrigantes, fils barbelés, tags, maison laissée à l'abandon où toute les rumeurs vont bon train.



Il y a deux histoires qui sont racontées. 0 deux époques bien différentes. Deux filles aux vies similaires, à la solitude insoutenable dont elles arrivent à trouver des substituts. L'une s'invente une famille qu'elle n'a pas en créant des figurines qui deviennent plus vraies que nature, l'autre se trouve un passe-temps en réparant ces figurines. Mais à quel moment ces deux histoires se sont entremêlées ?

Beau jeu de claire-obscure. Roman où le silence est autant douloureux que les mots sont tranchants, douloureux, vifs.


Lien : https://lebujolitterairedema..
Commenter  J’apprécie          70
Thornhill

Un roman graphique gothique étonnant et détonnant, tant par sa forme que par son contenu.



D'un côté, il y a Ella, qui vient de déménager en face de cet orphelinat qui tombe en ruine, elle a perdu sa maman et vit seule avec son père très souvent absent, elle a tout le temps de rêver et de s'interroger sur ce qu'elle voit par la fenêtre de sa chambre.

De l'autre côté il y a Mary, un fantôme ?, qui vivait dans cet orphelinat

autrefois, et où sa vie rimait avec l'enfer du harcèlement d'une cruauté rare.



Ces deux univers vont se télescoper dans Thornhill cet orphelinat qui est lui aussi un personnage à part entière.



Ouah quelle claque !
Commenter  J’apprécie          70
Thornhill

1982. Mary, jeune orpheline, a toujours habité à l'orphelinat Thornhill... jusqu'à son décès. Elle était le souffre douleur de la fille la plus populaire de l'orphelinat et toutes les autres filles la suivait pour lui faire les pires vacheries. C'est ce quelle nous raconte via ses écrits dans son journal intime.

Trente ans plus tard. Ella s'installe avec son père dans la maison en face de la bâtisse de l'orphelinat laissée à l'abandon depuis le décès de Mary. Mais de sa fenêtre au 1er étage, Ella voit une fille dans le jardin. Elle décide de se rendre sur la propriété de Thornhill pour voir qui elle est.



Ce BD moitié illustré pour le personnage d'Ella et moitié écrite pour le personnage de Mary permet d'alterner les époques et de rendre l'histoire plus forte et de faire monter le suspense. Excellent.
Commenter  J’apprécie          70
Thornhill

À l’occasion d’une sortie bibliothèque avec mes élèves, j’ai découvert Thornhill, qui est un roman semi graphique très original.



On y suit sur deux temporalités, deux jeunes filles. La première vient d’emménager dans une maison en 2017, en face de Thornhill, un orphelinat qui est à l’abandon. On suit son évolution au travers d’illustrations. Tout est dans la suggestion donc et c’est un plaisir de regarder tous les détails pour être sure de ne rien louper à l’intrigue.



En parallèle, nous suivons Mary, en 1982, une orpheline qui habite à Thornhill. Son récit est sous forme de journal intime. Plus nous avançons dans le récit, plus les deux jeunes filles sont liées, et plus le suspense monte en crescendo.



En effet, un drame et un lourd mystère planent à Thornhill, donnant au récit un aspect fantastique. Comme tout est implicite et dans la suggestion, l’ambiance est très sombre et pesante. D’autant plus que plusieurs sujets sensibles s’y mêlent. Comme l’abandon, le handicap, le harcèlement, l’indifférence, etc. On ne peut pas dire le contraire, c’est un ouvrage très poignant qui fait réfléchir et qui ne laisse pas indifférent !
Commenter  J’apprécie          60
Thornhill

Plus de 500 pages qui se dévorent en très peu de temps : le journal écrit par Mary, en 1982, est entrecoupé par des illustrations clairement datées de 2017 qui nous esquissent la vie mélancolique et solitaire d'Ella.



D'entrée, l'atmosphère est donnée par une araignée et un corbeau, le harcèlement dont est victime Mary monte en intensité, tout en sournoiserie, les adultes sont bien peu présents ; même le Docteur... Je n'ai pas compris la présence du bourreau sur place.



Jacob est une nouvelle carte qui m'a surprise.



Deux histoires entremêlées, esquissées tantôt par les mots, tantôt par les dessins, de nombreuses pages noires, comme l'intrigue. Dommage que la reliure et le poids du livre gâchent le plaisir de découvrir les illustrations.

Commenter  J’apprécie          60
Thornhill

Thornhill est un roman dur, angoissant.



L'ouvrage est divisé en deux types de narration : un roman graphique sans texte qui se passe de nos jours et un journal intime des années 80. Deux jeunes filles, plongées dans la solitude, à des époques différentes. L'une semble avoir perdu sa mère, doit se débrouiller seule car son père travaille beaucoup et vient tout juste de déménager. Par sa fenêtre, elle observe un vieil orphelinat délabré, quand soudain, elle aperçoit une jeune fille. Elle décide alors de s'aventurer sur le terrain du vieux bâtiment. L'autre écrit un journal, son seul refuge, elle est l'une des jeunes occupantes de cet orphelinat, et vit dans la terreur, tyrannisée par « elle ». Étant mutique, son journal et la création de figurines sont les seules activités lui permettant de s'exprimer.



Le roman graphique est une pure merveille en tant que livre-objet, la tranche est entièrement noire, de nombreuses pages noires servent de transition entre les deux types de narration. le dessin réussit à créer une ambiance pesante, sombre. le journal intime accentue ce côté angoissant. le thème du harcèlement est très bien traité, et j'ai été particulièrement mal à l'aise face à certaines scènes et très touchée.



Une très belle réussite.
Commenter  J’apprécie          50
Thornhill

Aussitôt reçu, aussitôt lu. A force d'en entendre beaucoup parler, ce mois-ci, je me suis fait une orgie de livres (à défaut d'une orgie de plantes) et il est tombé dans le panier avec les autres. Ma surprise vient en partie du fait que j'ignorais totalement que l'édition serait aussi belle.



D'abord, c'est un relié. La couverture cartonnée est magnifique avec sa tranche noire, ses pages de garde illustrées et ce que j'ai particulièrement apprécié, l'omniprésence des dessins de l'auteur qui se marient avec le texte. Ce n'est pas une bd, mais un vrai roman graphique, tel que je me l'imagine, avec une partie roman et une partie dessins qui agrémentent les textes. Les illus pleine page poussent à une meilleure immersion. Seul bémol : le textes non justifiés. Je n'ai pas compris. C'est un détail, mais c'est le genre de négligence qui m'agace un peu.



Et qu'en est-il du récit ? Eh bien, il est intense. L'angoisse monte crescendo au fil d'événements assez sombres dans lesquels on plonge dès le départ sans jamais remonter à la surface. C'est noir, suffoquant, triste et délicieusement creepy par moment grâce à la présence des poupées de Mary ou à celle de Thornhill, cette immense bâtisse décrépie qui pèse sur les orphelins. Le jardin de la propriété où se réfugie Mary, sublimé par les illustrations végétales, le lierre, les statues, apporte une note mystérieuse et sauvage à cette histoire qui alterne entre le journal intime de Mary en 1982 et la vie d'Ella de nos jours.



On a la gorge serrée jusqu'au bout. Le final m'a surprise, c'est ce qui hisse ce livre parmi mes plus belles découvertes graphiques récentes.



Chapeau pour l'objet-livre magnifique, l'histoire poignante, les sujets traités avec justesse, le courage de l'héroïne et une fin en adéquation avec l'histoire.
Commenter  J’apprécie          50
Thornhill

L’aventure commence avec l’objet-livre même, gros pavé surtout noir et un peu blanc. Ambiance sombre, gothique, maison de nuit, couverture légèrement en relief qui se laisse effleurer, ressentir. Et puis vient ce moment où l’on feuillette l’ouvrage, pour se donner une idée du contenu. Des dessins en noir et blanc, des pages noires, quelques passages narratifs … Qu’est-ce donc que cet ovni ? Ma collègue me demande si je peux m’en charger de celui-là, parce que ça ne la tente pas du tout. Je ne m’y connais pas beaucoup en dessin, mais quand faut y’aller, faut y’aller… et je plonge dans Thornhill. Et je dois dire que je ne regrette rien, car c’est un ouvrage d’une grande force. De par sa construction pour commencer. Deux narrations, se mêlent pour construire conjointement le sens de l’histoire. Un narrateur iconique pour commencer, qui s’attache à suivre les pas d’Ella, jeune fille qui vient de s’installer dans la maison qui jouxte l’ancien orphelinat de Thornhill, fermé au public pour cause de réhabilitation, et qui va tout faire pour pénétrer dans cette propriété, persuadée d’avoir vue de la lumière et une jeune fille d’approximativement son âge. Au fil de l'histoire, on en découvre un peu plus sur Ella et sa grande solitude. D’un autre côté, un narrateur verbal puisque nous suivons les pas de Mary, jeune orpheline solitaire ayant vécu dans l’orphelinat en 1982 et dont nous lisons le journal intime. Les pages noires servent à séparer les deux instances narratives. J’ai adoré ce traitement, qui crée un effet d’attente. Lorsqu’on quitte Ella, on a hâte de la retrouver, lorsque l’on quitte Mary également.

Il y a finalement une dimension très cinématographique dans Thornhill : beaucoup des dessins empruntent au cinéma l’effet de zoom, on part d’un plan large et en suivant le regard d’Ella on se rapproche petit à petit d’éléments de détail. On a ainsi l’impression de se rapprocher au fur et à mesure de la clé de l’énigme, tout comme l’on se rapproche du dénouement au fur et à mesure de la progression dans le journal de Mary, orpheline seule et harcelée.

Alors oui, l’histoire d’orphelinat hanté sent le déjà-vu, mais le traitement original et les références (notamment au Jardin secret, de Frances Hodgson Burnett, plus connue en France pour être l’autrice du roman dont s’est inspiré Princesse Sara), la passion des héroïnes pour la fabrications manuelle de petites poupées qui peuplent leur solitude font de Thornhill un ouvrage original à découvrir.

Commenter  J’apprécie          50
Thornhill

« Thornhill » de Pam Smy. Une expérience de lecture unique et plutôt déroutante dans sa forme, avec une alternance de graphisme et de texte. C’est vraiment original et le côté noir de la colorimétrie sert vraiment le propos, qui n’est vraiment pas réjouissant. Ça parle de harcèlement du point de vue d’une jeune fille et c’est sidérant 😞 une histoire terrible et malheureusement banale, à laquelle on assiste avec impuissance…jusqu’à la fin, inéluctable (même si le dénouement m’a un peu déçue).
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Pam Smy (480)Voir plus

Quiz Voir plus

Venez tester vos compétences

Le roman comporte de nombreuses illustrations. Au niveau des images on voit :

Thornhill
Un hôtel abandoné
la maison de sa voisine

5 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : Thornhill de Pam SmyCréer un quiz sur cet auteur

{* *}