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Critiques de Pascal Boniface (143)
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Les intellectuels faussaires : Le triomphe ..

Je me suis donnée comme règle de conduite de ne jamais écrire une critique d’un livre que j’aurais abandonné en cours de lecture. Et dans le cas présent, j’ai dû me faire violence pour aller jusqu’au bout de cet ouvrage, à vrai dire relativement court (247 pages), qu’un de nos amis nous a prêté.

Je connaissais de loin l’auteur, Pascal Boniface, invité régulier d’émissions de débat comme « C dans l’air », spécialiste de la géostratégie, et défenseur du Monde Arabe en général et de la cause palestinienne en particulier. Au même titre que toute opinion, sa voix est éminemment respectable et il est bon que toutes les sensibilités puissent s’exprimer librement. Mais pourquoi donc cet intellectuel s’est-il donc mis en tête de « balancer » comme ça certains de ses confrères, dans un livre plein de rancœur et de haine et se parant, lui seul, de la détention de la vérité ?

Il n’est pas le premier de sa caste – celle des intellectuels justement – à « cracher dans la soupe médiatique ». Mais on en vient à se poser des questions : pourquoi cible-t-il tout particulièrement certains de ses contemporains comme Alexandre Adler, Caroline Fourest, Mohamed Sifaoui, Thérèse Delpech, Frédéric Encel, François Heisbourg, Philippe Val et surtout Bernard-Henry Levy , qualifié de seigneur et maître des faussaires ?

Je ne suis pas la seule à formuler cette question. Et je cite volontiers Wikipédia : certains passages du livre polémique "Les intellectuels faussaires" sont inspirés d'articles publiés auparavant sur le site d'Acrimed et dans Le Monde Diplomatique. De la même façon, Le Canard Enchaîné s'interroge dans une brève publiée le 3 août 2011 : «Pourquoi donc Pascal Boniface s'est-il transformé en "copiste solitaire"... comme le surnomment ceux qui se considèrent quelque peu pompés ?»

En fait, j’appliquerai bien au livre de Pascal Boniface la critique (citée par lui à propos d’un livre de Philippe Val) publiée dans Le Figaro du 8 février 2007 : « Cousu de truismes et d’évidences qui ne font guère trembler la vaisselle, son livre est pontifiant et soporifique. »

De toutes façons, les cibles de Pascal Boniface sont des intellectuels qui vivent très bien de leur talent, et je doute qu’en dehors le cercle restreint du microcosme parisien, ces dénonciations y portent un quelconque préjudice. N’est pas un bretteur comme Denis Jeambar (Portraits crachés) qui veut !

Et puis enfin il est des citations qui – même si elles sont parfaitement exactes - font frémir comme celle-ci, qui résument sans doute la profonde pensée de l’auteur : « Il est des juifs qui, soit parce qu’ils sont très à gauche (tradition du Bund) soit parce qu’ils sont très religieux (tradition de la Torah), pensent que les juifs ne doivent pas avoir d’Etat. »

Comme tout serait plus simple, n’est-ce pas ?

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Léo Ferré : Ni Dieu, ni maître

Léo m'accompagne depuis un bout de temps, tout comme les autres, Georges, les Jacques (Brel, Higelin et Bertin), Nino, Serge et tant d'autres encore. Alors, quel plaisir je me suis fait de le retrouver dans ce roman graphique, une forme de retrouvaille en quelque sorte, d'autant plus que j'avais flashé sur la couverture, bien rouge et bien provo, à la Léo, quoi !



La grâce me fut donnée de recevoir cet album grâce aux fées Masse Critique, grand merci à elles et aux éditions Dunod.



Cet ouvrage retrace avec une certaine précision la ligne de vie du grand Léo, depuis son enfance jusqu'à sa mort, et je l'ai lu avec intérêt, grapillant parfois un détail sur sa vie que je ne connaissais pas. Je ne suis pas un fan de l'artiste au point de le connaître sur le bout des doigts, mais je dirai que cet album est plutôt destiné aux jeunes curieux qui le connaissent un peu mais pas tant. Pour les plus anciens, dont je crains de faire partie maintenant, l'histoire est plutôt connue dans ses grandes lignes, ses débuts, son succès, ses rebonds, ses tubes, ses ratés, ses excès, ses péripéties, ses passions, dont Pépée bien sûr.



Comme dans tout roman graphique, il y a d'une part l'histoire et d'autre part sa mise en images.



L'histoire est ici complète et très bien documentée. Et pour cause, l'auteur étant le principale dépositaire de la mémoire de Léo Ferré pour sa famille (dixit les éditeurs). Et cela se sent. Tout est tiré au cordeau, je dirais presque millimétré. Sans un écart, le temps historique se dévide avec une régularité implacable. Je dirai que c'est le travail d'un élève appliqué. Mais où donc sont passés ce qui faisait de Léo le Ferré qui nous brassait, nous invectivait, nous ravissait dans ses excès parfois hasardeux, son verbe rageur, et ses tics nerveux qui le rendaient si fragile à nos yeux, mais tellement puissant dans sa dimension d'artiste mais aussi d'être humain ?



Quant à la mise en images, c'est une histoire de goût. Nous avons chacun le nôtre, et souvent il suffit de feuilleter rapidement une BD pour décider si le style pictural nous parle ou non. Eh bien, pour ce qui me concerne, ce style-là ne m'a guère parlé, malgré cette couverture que je trouve vraiment très réussie. Tout le reste, je le trouve molasse, à la fois dans le dessin et aussi dans le traitement des couleurs en nuances de gris et de rouge qui ne correspondent pas vraiment, selon moi, au tempérament de Léo et de son histoire. La représentation des personnages n'est pas convaincante, du moins pour ceux que l'on peut avoir connu au détour d'une photo ou d'une vidéo. Quant à Léo, il est lisse, à la fois dans la forme et dans le rendu de ses expressions. Bref, il me paraît bien éloigné de l'image que j'en avais.



Pour conclure, j'en resterai sur le sentiment d'avoir eu entre les mains un travail que je qualifierai d'académique, très respectueux de la mémoire « officielle » de Léo, mais bien loin de ce qu'il nous a laissé dans nos cœurs et qui nous fait vibrer encore : Léo Ferré, c'est extra, et Basta !
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Géostratégix, tome 1 : La géopolitique mondiale d..

Quelle très bonne idée d'allier un auteur et un dessinateur pour raconter le monde géopolitique depuis 1945 jusqu'à nos jours. Je ne suis pas du tout passionnée par celà, préférant mieux l'histoire de France en général mais ce type de livre incite à s'y intéresser, combinant un expert en politique et un dessinateur indépendant et de plus avec humour assez mesuré .



Des dessins à la fois décalés et réalistes. Agréable à parcourir et à lire même si je n'ai pas tout retenue. Des personnalités politiques plus récentes sont faciles à garder en mémoire mais un index des personnalités au début du livre vous invite soit à y revenir soit à choisir dans le désordre votre lecture, assez ludique et pratique. Un sommaire également pour accéder aux titres qui nous intéresse.



J'apprécie également la couleur orangée tout le long de l'ouvrage qui justement ne nous embarrasse pas de toutes les couleurs pour se consacrer sur l'histoire géopolitique et la bande dessinée en même temps , qui préserve l'authenticité d'un ouvrage historique. Tout y est bien décrit, des débuts de l'arme nucléaire , la guerre du Vietnam, la chute de l'URSS et celle même de l'Ukraine, la plus récente. Une très belle découverte me concernant.
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Géopolitique du sport

Géopolitique du lieu commun. La synthèse de cet ouvrage en une phrase : le sport est un puissant outil diplomatique de soft power. Ceux qui n'auraient jamais entendu parler de mondialisation, du village global de Marshall McLuhan ou qui n'auraient pas eu vent du plus récent Mainstream de Frédéric Martel trouveront peut-être là matière à réflexion. Pour les autres, les spécialistes du sport, même du dimanche, et les amateurs passionnés des questions de mondialisation, il ne s'agit nullement d'un scoop et la déception est inéluctable. Cet ouvrage est agaçant car son introduction et sa table des matières nous évoquent la promesse d'une analyse nouvelle et approfondie mais étonnamment pour quelqu'un de cette acabit et de cette position, c'est toujours la même sentence - qui dépasse à peine celle du pilier de comptoir - qui est assénée et ressassée à longueur de page, parfois même de manière bancale et tarabiscotée, si bien que notre esprit finit par vagabonder et que l'on sait à la moitié de l'ouvrage qu'il va falloir boire le calice jusqu'à la lie. En plus de ces répétitions, de légères contradictions, quelques fautes de frappe et des légendes approximatives ou peu claires font également trébucher la lecture par moments, donnant le sentiment général d'un devoir d'étudiant bâclé sur la fin pour être rendu à l'heure. Le seul intérêt de cette lecture réside finalement dans le rappel de faits historiques où la politique et le sport se sont téléscopés (diplomatie du ping-pong entre les USA et la Chine en 1971, la guerre du football entre le Honduras et la Salvador en 1969, le bain de sang de Melbourne en 1956 impliquant les équipes de Water-Polo de Russie et d'Hongrie, l'UEFA empêchant l'Azerbaidjan et l'Arménie de tomber dans le même groupe depuis 2008), même si cet ouvrage est loin d'être exhaustif en la matière. Une compilation plus large et plus rigoureuse de ces interactions historiques aurait été en fin de compte préférable à cette analyse superflue qui enfonce des portes déjà ouvertes (notamment le chapitre du Qatar qui malgré quelques pistes intéressantes ne se contente de ce que l'on sait déjà ou presque). Un brouillon d'idées à revoir...
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Géopolitique du Covid-19

Je nome ce bouquin comme la plus complète rétrospective des événements que j’ai lue ,et qui se sont déroulés pendant le covid ...avec un œil neutre et une vision politique et analysée argumentée.

J’ai beaucoup appris et apprécié !
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50 idées reçues sur l'état du monde - Edition 2014

« 50 Idées reçues sur l’état du monde » de Pascal Boniface. 50 idées reçues en font beaucoup. Certaines des idées démontées dans ce livre sont d’une banalité assez décevante. Par exemple, ‘La Chute du mur de Berlin a provoqué la fin de la guerre froide?’. D’autres sont plus subtiles et intéressantes. On pense à la notion que ‘Barack Obama a affaibli les Etats-Unis’ ou, plus près de nous, ‘Comprendre le terrorisme, c’est le légitimer’.

Ce qui manque à ce livre est le fait qu’il ne pose pas la question de l’origine et de la persistance d’idées plus ou moins manifestement fausses. Pourtant, le dicton que ‘Pour chaque problème complexe il existe toujours une solution simple…. et fausse’, est assez connu.

Il faut peut-être avouer que les idées sommaires plaisent à certains et l’idée qu’elles puissent être fausses, inadaptées au réel, ne semble pas troubler de tels esprits simples. Cela peut bien arranger certains intérêts peu ouverts au changement. Une ancienne ‘Première dame’ des Etats-Unis, Eleanor Roosevelt a dit : ‘Les grands esprits discutent des idées ; les esprits moyens discutent des événements ; les petits esprits discutent des gens’. Il n’y a pas que les petits esprits qui se trompent en ne voyant que l’anecdotique. Les généraux sont réputés refaire constamment la dernière guerre même si le monde et l’adversaire ont changé. On ne fera pas disparaître la paresse intellectuelle, la lâcheté ordinaire ou le simple conformisme. Mais il faudra les combattre, tout comme les mensonges et le populisme. Ce livre a l’avantage de nous rappeler que les fenêtres à travers lesquelles nous regardons le monde peuvent être en réalité des miroirs qui le déforment. Reste à déterminer comment ‘décentrer le regard’ sur des sujets complexes de société, d’économie et de relations internationales. Ce livre nous invite déjà à approfondir le regard mais on doit aussi se demander : ‘A qui profite, sinon le crime, au moins l’erreur des idées reçues sur le monde ?’
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Les intellectuels intègres

Le titre de ce livre coché sur la liste de Babelio m’a fait penser à Astérix…

« Nous sommes en 2013 après Jésus-Christ. Les médias nous décrivent un monde de « tous pourris »… Tous ?... Non ! Un îlot peuplé d’irréductibles penseurs résiste encore et toujours au prêt-à-penser et à la morosité ambiante ».

Pascale Boniface propose de nous en présenter 15. Bonne idée !

Je dois dire qu’à part Stéphane Hessel qui a bénéficié d’une belle couverture médiatique ces deux dernières années, j’étais incapable de mettre un visage ou des actions sur les 14 autres noms. Autant de belles découvertes donc !

Chacun est présenté par une biographie sommaire, avant une interview sur le rôle de l’intellectuel et sur ses principaux travaux. Un des critères de sélection étant que leur champ de réflexion couvre les relations internationales. Un livre dense, donc, mais accessible.

Ce livre s’adresse à notre intelligence… Ca devient assez rare ! Et ça fait du bien…

Une fois les 400 pages lues, une question me vient : comment être à la hauteur de tous ces grands penseurs ? Pensée un peu décourageante à première vue, mais ce livre est suffisamment accessible pour encourager chacun à exercer sa liberté de pensée et à essayer d’agir à son niveau. Ne pas avoir peur d’aller à l’encontre de courants dominants, garder l’esprit ouvert à plusieurs grilles d’analyse, savoir que seul on ne peut pas grand-chose : presque tous ont un engagement politique, associatif, entrepreneurial…

Difficile de résumer autant de pensées, surtout que tous insistent sur le fait que la réalité est complexe et nécessite souvent une argumentation étayée… Pour les personnes qui n’auront pas le temps de se plonger dans ce livre, je préfère laisser la parole à ces intellectuels, au gré de phrases qui m’ont interpellée. En vous encourageant bien sûr à creuser…



Jean BAUBEROT (spécialiste de la laïcité)

« j’aime bien circuler entre des mondes différents, culturellement et socialement ». Il utilise une belle métaphore de « la tentation de la montagne » pour décrire le sommet où arrive le chercheur après avoir amassé et analysé de multiples données ; il a ainsi une belle « vision d’ensemble qu’il est impossible d’avoir quand on reste au sol ». Le chercheur est alors souvent tenté de rester au sommet. Or, il faut essayer de redescendre et « je me mêle à la vie sociale, je tente d’indiquer aux autres ce que j’ai vu ». « L’intégrité demande un positionnement clair dans un écheveau complexe ».

Il parle du « paradoxe démocratique » : « En démocratie, l’électeur est souverain et doit donc avoir une opinion sur tout. Cela risque de le livrer à des stéréotypes plutôt qu’à une véritable démarche de connaissance », « Bien sûr nul ne peut tout connaître mais on devrait mieux connaître les limites de son savoir ». Or, en démocratie il est difficile de dire « je ne prends pas position sur ce point car je ne dispose d’aucun avoir sur la question. Je suis donc dépendant d’un discours social qui acquiert de la validité surtout par sa répétition ».Il cite Alain : « Une vérité qui cesse d’être questionnée finit par devenir fausse ».



Esther BENBASSA (études de lettres et d’histoire, directrice de recherche au CNRS, française, turque et israélienne)

« Esther mobilise ses souvenirs personnels d’harmonie interculturelle et sa volonté de dépasser les affrontements et le communautarisme...".« J’ai croisé énormément de gens et je n’aurais rien été sans ceux, parmi eux, qui m’ont encouragée à devenir ce que je suis. Le peu que j’ai pu faire, c’est grâce à eux. Il n’y a pas un jour où je ne pense à l’un d’eux à l’occasion d’une lecture, d’une réflexion, et parfois sans raison précise. Ils et elles sont en moi et font partie de mon être.»

« Comme nous le savons tous, au moins dans notre for intérieur, l’institution tue l’innovation ou la créativité parce qu’il y a des normes, des cadres, et je suis sûre que si Freud avait été professeur à l’université, il n’aurait pas été Freud ».« Les juifs avaient cette faculté d’appartenir et de ne pas appartenir, c’est un peu ma conception de l’intellectuel. Cette non-appartenance a été l’une des conditions de l’inventivité et de la créativité et surtout de l’anticonformisme, y compris chez des femmes, comme Rosa Luxembourg, Emma Goldman et d’autres. (...) cette dualité leur a permis de se dépasser, d’aller plus loin et de prendre des risques »

« Je pense que les minorités gagnent à être connues, leur culture peut apporter un plus à la culture générale du monde ou du pays dans lequel on vit. Ces contributions des différentes cultures font les civilisations ; il n’y a que les salafistes, les ultra-orthodoxes juifs ou les chrétiens intégristes pour croire que l’ « authenticité » est la marque de la vraie culture. ». "un savoir qui ne sert pas reste un savoir en soi, sans ambition ». « si chaque jour je change, ne serait-ce qu’un peu, la condition d’une seule personne, je trouve que j’aurai fait ma révolution. Je suis pour les petites révolutions au quotidien, les petits actes qui sont, au fond, révolutionnaires. »



Rony BRAUMAN (MSF)

« La lecture de Eichmann à Jérusalem de Hannah Arendt, (...) sa réflexion sur les rapports entre pitié et terreur, m’ont fortement influencé à l’époque. C’est à partir de ce moment que la rhétorique humanitaire, les discours « victimaires » et leurs rapports avec le pouvoir et la violence sont devenus un sujet de réflexion. »



Régis DEBRAY (Philosophe, homme politique de gauche)

Dans « L’Etat séducteur en 1993 (il) regrette l’effacement des frontières entre vie publique et vie privée et substitue l’examen de moralité au débat d’idées. Sont évoqués la tentation des apparences et du showbiz, la priorité accordée au temps bref sur le temps long et l’abandon du complexe au profit du simple. »

« regretter qu’aujourd’hui tout soit devenu affaire de communauté et que la grande perdante est la communauté nationale « devenue introuvable » ».

« la une de L’Aurore avec le J’accuse de Zola. C’est un article très ennuyeux, très long. Il n’y avait pas une illustration à la une de l’Aurore, pas plus que dans les pages intérieures à l’époque. Aujourd’hui, une intervention dans la presse, c’est combien ? Trois mille signes. Zola je crois que c’est quarante mille. Ouvrir un dossier, décrire une situation, proposer une stratégie demandent du temps et de l’espace. »



Alfred GROSSER (D’origine juive et agrégé d’allemand, professeur à Sciences Po, journaliste)

« ma méthode pour conduire séminaires et groupes de travail étaient toujours les mêmes : « Premièrement, les choses sont plus compliquées que vous n’aviez cru. Deuxièmement, ceci est vrai, mais le contraire n’est pas tout à fait faux. » Il est vrai que j’ai toujours voulu susciter la compréhension sur le point de vue opposé. » « Mon thème central (…) est que la vertu la plus importante est la prise en considération de la souffrance de l’ « autre » . Après 1945, nous ne pouvions pas demander à un jeune allemand de comprendre pleinement l’horreur des crimes hitlériens si nous ne lui montrions pas une vraie compréhension pour les souffrances des siens, dans les villes bombardées ou pendant les expulsions subies. ». « A côté de lui se trouvait un jeune prisonnier allemand, soigné lui aussi. J’ai (...) découvert qu’il n’avait rien su, qu’il ne savait vraiment rien des horreurs accomplies au nom de son pays. D’où la conviction qu’il fallait ouvrir ces jeunes-là à la vérité, les insérer dans la société internationale si on ne voulait pas les exposer à de nouvelles propagandes nationalistes et haineuses. »



Olivier MONGIN (Philosophe, directeur de la rédaction de la revue Esprit)

« parler de l’intellectuel au sens politique « à la française » c’est associer de la réflexion, de la conviction et un engagement public, ce qui désigne une espèce en voie de disparition. ». « l’intellectuel que je défends est un généraliste(…), un architecte qui doit faire un tout avec des morceaux, un homme de réflexion qui n’est pas enfermé dans une spécialisation ».

« On vit dans un univers moins curieux (mais plus chargé d’informations qui tournent en rond), plus rapide mais moins mobile, moins susceptible de prendre du temps et de donner du plaisir. » « l’extrême rapidité de la circulation des informations a pour conséquence que nous sommes toujours en retard ».

« Par ailleurs, l’époque souffre sur le plan intellectuel d’une absence de langage commun minimal. On ne s’accorde plus sur les mots, et on se réfugie souvent dans des débats techniques ou juridiques auxquels personne ne comprend rien en dehors des professionnels et des fameux experts qui sont avant tout des traducteurs de sigles.». Aujourd’hui « La guerre est de plus en plus interne, et elle va l’être de plus en plus parce que nous sommes dans des sociétés confrontées aux problèmes des inégalités, de la crise des Etats providences qui étaient des facteurs de pacification. »



Edgar MORIN (Sciences Humaines, résistant, chercheur au CNRS)

Un intellectuel s’adresse aux êtres humains « Comme disait Heidegger, questionner fait voler en éclat les boîtes dans lesquelles sont enfermées les disciplines spécialisées. Si vous posez une interrogation fondamentale, vous êtes obligés de faire appel à des connaissances dispersées.». « Une chose très importante est de comprendre, c’est-à-dire entrer dans les raisons d’autrui ». « la mauvaise foi part souvent de la foi ». « Le fait d’identification à Israël, avec tout ce que cela signifie, relève d’une psychologie que j’ai connue chez les communistes : l’identification à l’union soviétique qui était leur patrie,(...)car ils y avaient mis l’essentiel de leur rêve, de leur espoir, de leur personnalité. »



Emmanuel TODD (Historien, démographe, INED)

« Ma vocation est de faire de l’histoire et de la prospective ». « Il identifie (…) une relation entre la structure familiale paysanne et l’idéologie qui émerge durant la phase de désintégration de la société traditionnelle : la famille communautaire est suivie en Russie ou en Chine par le communautarisme, la famille souche en Allemagne ou au Japon par le nationalisme ethnocentrique, la famille nucléaire en Angleterre ou en France par l’émergence du libéralisme moderne, pur ou égalitaire. ». « il y a un rapport entre l’évolution de la fécondité et celle de la politique. Regardez la Révolution française : la fécondité commence à baisser dans les petites villes du bassin parisien juste avant la Révolution et puis…chute. Je n’ai jamais fait autre chose sur l’Union soviétique que d’appliquer ces techniques». « Dans son livre Après l’Empire, Emmanuel Todd annonce la fin de l’hégémonie américaine. Les Etats-Unis consomment plus qu’ils ne produisent, ils sont donc, à terme, condamnés. ». « C’est typique des empires en déclin économique et culturel de se réfugier dans l’hypertrophie militaire. »



Tzvetan TODOROV (Lettres modernes, centre de recherche sur les arts et le langage, CNRS)

« La peur des barbares est une réponse aux théories sur le choc des civilisations mais également à ceux qui essayent, y compris à gauche, de montrer que l’islam n’est pas intégrable à nos sociétés. (…) les musulmans sont réduits à l’islam, lui-même réduit à l’islamisme politique, lui-même réduit au terrorisme. »

La naturalisation change l’esprit d’un homme : « mon être s’est petit à petit transformé parce que je vivais en France ; et ma conscience a suivi ! (…) J’ai été naturalisé Français dix ans après mon arrivée (…) je suis devenu un membre de plein droit de la société française, j’ai donc commencé petit à petit à réagir comme un Français et non plus comme un Bulgare. Je n’ai pas oublié mon expérience précédente, je ne l’oublierai jamais, mais je l’ai poussée un peu de côté. »

« La peine de mort est une ignominie à cause de ce refus d’admettre qu’un individu puisse changer, et toute peine de mort déguisée, du type perpétuité réelle, va dans le même sens. Elle contredit l’un des postulats fondamentaux du régime démocratique, à savoir que l’être humain n’est pas formé une fois pour toutes. Il est transformable. »



Jean-Christophe VICTOR (Langues orientales, Affaires Etrangères, création du LEPAC (Laboratoire d’études prospectives et d’analyses cartographiques, créateur de l’émission « Le dessous des cartes » sur ARTE)

« Demeurer libre, notamment vis-à-vis des pouvoirs qu’ils soient politiques ou financiers, ouvrir de nouveaux chemins et inventer, respecter l’autre en s’intéressant à tout ce qui peut être différent ». « Lorsqu’il intervient, il s’efforce de présenter les faits, les logiques adverses, les thèses en présence, les différentes interprétations que l’on peut en faire. Il se méfie de la « fabrication des ennemis », qu’il s’agisse de la Chine, de l’islam, des migrants, ne croit pas que le monde occidental continuera à dominer le monde et estime que ce dernier a trop souvent une attitude arrogante « qui est non seulement stupide, mais désormais tout à fait obsolète. » ». « cela fait 500 ans que l’Europe et ses enfants, Etats-Unis, Nouvelle Zélande et Australie, (...)sont au centre du monde et le centre du monde. Ainsi s’est installé un sentiment de supériorité vis-à-vis du reste du globe, notamment depuis le début de l’exportation du christianisme » (…) « Je pense que la globalisation est une occidentalisation du monde. Mais cet occidentalo-centrisme vit ses dernières décennies avec l’affirmation de l’ASIE et autres BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et Next Eleven (« onze prochains » : Bangladesh, Corée du Sud, Egypte, Indonésie, Iran, Mexique, Nigéria, Pakistan, Philippines, Turquie et Vietnam). Nous vivons une double accélération : le XXIème siècle sera le siècle de l’Asie du fait des différentiels de croissance, de la démographie et des nouvelles classes moyennes. La deuxième accélération, c’est la contradiction propre à notre modèle économique, à la fois producteur –le monde est plus riche qu’il y a 20 ans – et terriblement destructeur. Nous sommes en train de léguer aux futures générations une crise environnementale majeure. »

« Je pense que l’on va vers un monde pluripolaire, ce qui explique pourquoi je ne parlerais pas de « déclin de l’Occident ». Il faut intégrer ce que peuvent continuer à apporter la France et l’Europe sur le plan des systèmes juridiques, de la protection de l’individu par le droit, des négociations climatiques et celui des dépôts de brevets...»

Le dessous des cartes ? « Premièrement repérer les tendances longues, faire comprendre et non pas faire savoir en partant du principe que l’on sait beaucoup de choses mais sans savoir les ranger. Deuxièmement, réhabiliter la dimension historique au sein des médias audiovisuels qui est à la fois absente et essentielle, j’avais le sentiment qu’on était toujours dans un temps sans mémoire, sans matelas historique. Troisièmement, investir la dimension géographique, spatialiser les données puisque nous passons notre vie à naviguer entre ces deux contraintes et avantages que sont l’espace et le temps. »

« Oui le monde est complexe, il n’est pas binaire et vous êtes suffisamment intelligents pour aborder cette complexité ». « L’interdépendance est un phénomène complexe à décrypter ».

« Il faut à chaque fois tenter d’entrer dans la logique de l’autre, le faire avec beaucoup de rigueur, de modestie, de respect, et restituer le tout dans les dix minutes dont je dispose pour l’émission ».



Michel WIEVIORKA (Sciences économiques, sociologie…)

« Le problème n’est pas seulement d’être intègre, il est aussi d’être ouvert et capable de circuler ente la production de connaissances précises parce qu’on ne peut pas tout connaître, et la participation à la vie intellectuelle générale qui ne soit pas coupée de connaissances précises". Blaise Pascal l’a dit bien avant moi, l’idéal de l’honnête homme est de savoir quelque chose de tout, plus encore que de savoir le tout d’une chose. »

En parlant des débats : « l’intégrité dans ce cas, c’est la capacité à écouter les autres tout en défendant un point de vue que l’on a soi-même construit. C’est paradoxal : comment écouter les autres et être capable de changer de point de vue tout en argumentant pour défendre et promouvoir sa position initiale ? »

« Chaque fois que je fais une recherche j’en sors tranformé. (…)L’intégrité c’est accepter d’être transformé soit par la pratique sociale soit par les analyses des autres, ce qui n’est pas toujours facile ni toujours agréable car il faut rester soi-même – j’allais dire dans son intégrité intellectuelle ».« Le chercheur doit pouvoir, sans jargonner ni se trahir, dire les choses. »



Catherine WIHTOL DE WENDEN (Sciences po, CNRS, travail sur les migrations)

« Le droit de migrer va être une cause de militance qui prendra peut-être des proportions aussi fortes que ce qu’a été le combat pour la suppression de l’esclavage aux XVIII et XIXè Siècles. Je pense que la question du droit à la mobilité va être un débat récurrent pendant tout le XXIè siècle. » « les américains considèrent que les bateaux qui arrivaient à New-York sont leur histoire à eux … "



Dominique WOLTON (sociologue, EHESS, sciences de la communication CNRS)

« Penser, créer, rêver, suppose de la discontinuité, du hasard, de l’inutilité, du temps ! » « (Le monde de la connaissance et de la culture) se trouve en position défensive dans une culture qui ne parle que de vitesse, d’ouverture, de globalité, d’efficacité, alors que la culture et la connaissance, valeurs inhérentes au monde académique, sont par définition plus parcellaires, plus lentes, moins brillantes. »

« paradoxe qui est celui du niveau culturel et de formation des journalistes, nettement supérieur à ce qu’il était il y a trente ans. Or, la concurrence entre eux est telle, tout comme entre les différents supports, qu’elle engendre des inégalités et étouffe toute la capacité critique légitime que les journalistes peuvent avoir. (…)Les journalistes ne sortent plus enquêter dans la société, leur ordinateur est devenu leur horizon. »



Jean ZIEGLER (Suisse, Sciences po, droit international, vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l’homme des Nations unies)

Venant d’un milieu aisé, il raconte la genèse de sa rébellion. Il a aussi rencontré Ernesto Guevara qui lui a dit qu’il serait plus utile pour combattre le système en étant dans le système. Dès 1976 il dénonce les pratiques des principales banques suisses, et plus récemment la spéculation sur les matières premières alimentaires qui constitue pour lui un crime contre l’humanité. « .. la mise en œuvre de la raison analytique est une activité par essence subversive. L’intellectuel a cette fonction là, de dire ce qui est. »

Sur l’analyse de la faim dans le monde « l’obscurantisme néolibéral brouille cette réalité du monde. Au libre choix des hommes, il oppose l’idée que les lois de l’économie et du marché sont des lois naturelles, que le marché est responsable, qu’il n’est pas encore assez libéralisé, pas assez privatisé (…). Or c’est bien une stratégie de domination qui est à l’œuvre. ». « Les oligarchies du capital financier transcontinental ont le pouvoir et échappent totalement à tout contrôle social, notamment étatique. Elles ont un pouvoir tel qu’aucun empereur, aucun roi, aucun pape n’a jamais eu sur la planète. ». La Suisse est le 2ème pays le plus riche or elle a très peu de ressources « Comment l’oligarchie bancaire, qui domine complètement ce pays, s’y prend-elle? Elle pille le monde entier.» 3 sources : « le capital en fuite des pays du Tiers-Monde, l’argent des mafias internationales lavé en Suisse grâce au secret bancaire et, bien sûr, l’argent de la fraude fiscale des pays alentours..."« Pendant ce court instant que nous passons sur terre, je pense que nous avons une mission : mener ce combat sans même nous demander pourquoi. Tu sais, comme le disent les Wolofs du Sénégal : « on ne connaît pas le fruit des arbres qu’on plante ». ( …). On doit mener la lutte. »

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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir..

Le concept de cette nouvelle collection est d'en apprendre le plus possible, et le plus vite possible sur un sujet à priori complexe. Ici, le conflit israëlo-palestinien. Pour cela, Hatier applique une recette simple, alterner une page écrite, et un visuel judicieusement choisi. Ainsi on remonte l'histoire du conflit des origines du sionismes jusqu'aux incidents les plus récents.

La lecture est agréable et cela tient autant à la qualité du texte qu'à la mise en page et au dynamise coloré de cette collection.

N'attendez pas pour autant une lecture haletante, et une plongée ébouriffante au sein de l'histoire comme le permettent certain chefs d'oeuvre de romans historique.

Ce livre est un livre informatif, court et succin, et en cela il remplit son objectif.
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Géostratégix : Un monde de jeux

(Lu dans le cadre d'une opération Masse critique, mille mercis à l'éditeur et à Babelio pour cette lecture)



Je lisais et chroniquais il y a peu de temps la BD "Nos mondes perdus" de Marion Montaigne, sur la paléontologie et les dinosaures. Cette nouvelle BD de la série géopolitique Géostratégix, consacrée aux Jeux olympiques, m’y fait pas mal penser : une BD documentaire, des dessins assez basiques au service des textes (dessins inspirés de faits réels ou représentant de vrais personnages mais cherchant le gag autant que possible), des couleurs réduites (très réduites ici, on est dans des nuances de gris et de bleu).



Par contre, là où j’avais trouvé la BD préhistorique très brouillonne (dans ses dessins comme dans son histoire), on a ici quelque chose d’assez carré (et très lisible, merci pour le choix de polices). On parcourt l’histoire des Jeux olympiques - de leur création jusqu’aux JOP de Paris 2024 - de façon très chronologique, du club restreint (des pays, mais aussi des genres) des débuts à l’ouverture au monde, en insistant beaucoup sur les différents boycotts et autres utilisations politiques des Jeux.



C’est une lecture instructive : même si un certain nombre d’éléments sont très connus comme la victoire de Jesse Owens aux Jeux de Berlin en 1936, l’ouvrage regorge d’anecdotes et autres évènements étonnants. C’est aussi une lecture amusante, voire franchement drôle dans certaines cases, notamment avec les trois sportifs qui nous accompagnent et commentent tout au long du livre.



Dans la masse d’ouvrages qui sortent ces temps-ci sur les JOP, cette BD mérite en tout cas la lecture, une lecture très plaisante qui rappelle - n’en déplaise à certain président de la République qui nous exhorte à ne pas politiser le sport - que le sport est (géo)politique.

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50 idées reçues sur l'état du monde

Un petit livre parfait pour comprendre le monde qui nous entoure, que l'on s'intéresse à la géopolitique ou tout simplement que l'on soit curieux.



Une écriture simple, des sujets actuels et rapidement expliqués. Une réponse claire sur les idées reçues qui circulent de nos jours, par un spécialiste de la question.



Différents sujets sont abordés comme la mondialisation ou le terroriste, un ouvrage très intéressant !
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Géostratégix, tome 2 : Les grands enjeux du mon..

Tout d'abord, je remercie Babelio de m'avoir sélectionnée pour recevoir cette formidable BD lors de la précédente Masse Critique littéraire et l'équipe éditoriale Dunod de me l'avoir adressée.

Aucun savoir n'est trop grand pour qui aime le partager, cet ouvrage a fait mon bonheur et va effectuer le bonheur des curieux et des passionnés !

De façon ludique, cette excellente bande dessinée nous apprend énormément sur l'ONU, sur le défi du nucléaire, les enjeux des changements climatiques ? Elle nous interroge sur la démocratie ? Sur les poids, l'influence et le rôle respectifs de l'Europe, des Etats-Unis, de la Chine, de la Russie, de l'Afrique, de l'Amérique latine et de l'Asie ?



Comme présicé dans la quatrième de couverture, comprendre le monde n'est pas nécessaire, c'est indispensable ! Je ne vous en dévoile pas plus mise à part que cette BD est à se procurer, à lire quelque soit notre âge et à conseiller fortement aux jeunes générations.
Lien : http://binchy.canalblog.com/..
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Atlas des crises et des conflits

Pascal Boniface et Hubert Védrine propose encore une fois un ouvrage très complet et très clair de géopolitique. Ici, ce sont les crises et les conflits mondiaux qui sont au coeur de l’analyse en passant en revue les principales régions du monde.

Chaque sujet est présenté sur une double page avec à gauche l’analyse et à droite une carte ; carte souvent très claire et précise. La construction du livre est donc toujours à peu près la même dans cette série d’ouvrages de Pascal Boniface sur l’analyse du monde ; il faut dire que le style est plaisant et surtout très clair - indispensable qualité pour traiter de géopolitique.

La plupart des sujets sont conclut par des scénarios d’évolution de la crise présentée ; sur ce point cela reste assez pauvre avec seulement une ou deux phrase de prospective où l’auteur ne se mouille pas trop.

Ce livre fait l’objet d’une reddition régulière car évidemment les tensions géopolitiques évoluent très vite et sont souvent imprévisibles - l’exemple du conflit ukrainien en est un bon exemple !
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3 minutes pour comprendre l'histoire de la ..

Un rendez-vous qui mobilise des supporters dans de nombreux pays tous les quatre ans, et pourtant nombreux sont ceux qui ignorent comment cette compétition a évolué au fil du temps.



L'histoire de la Coupe du Monde retrace également celle du football et met en lumière l'évolution de la société depuis la naissance de ce sport dans les collèges anglais à nos jours.



Création de la FIFA, foot et argent, la femme est l'avenir du football, sans oublier chacune des éditions de la compétition.

Chaque double page aborde un thème sous le même canevas :

- Développement en 3 minutes,

- Résumé en 3 secondes,

- Précision en 30 secondes,

- Info en 30 secondes,

- Repére en 3 secondes,

- Citation en 30 secondes.

Il vous faudra donc plus de quelques minutes pour en découvrir tous les secrets.



Le livre peut être lu de manière chronologique ou en s'intéressant à l'un ou l'autre sujet. Les focus sur les grands noms qui ont marqué ce sport agrémentent la lecture et les photos sont nombreuses.



A conseiller aux amateurs de football voulant en apprendre davantage sur l'histoire d'une compétition qui les passionne.



Je remercie Babelio et Le Courrier du Livre pour l'envoi de cet ouvrage dans le cadre de la Masse critique.
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Les intellectuels faussaires : Le triomphe ..

« Les intellectuels faussaires : le triomphe médiatique des experts en mensonge » du célèbre géopolitologue français Pascal Boniface aux Éditions Jean-Claude Gawsewitch.



Ce livre est une analyse de l'énorme pouvoir d'un gros groupe d'intellectuels, menteurs, qui analyse les événements et traite de sujets de manière honteuse et mensongère.



Tout ceci selon l'auteur, qui pas à pas nous raconte les déboires de sa vie de personnalité publique avec certains de ses intellectuels faussaires.



Il démonte leur analyses, démontre leur mensonges et nous révèle l'ampleur du désastre médiatique dans laquelle est la France depuis tant d'années.



Un livre très intéressant, que je conseille.



Merci à Pascal Boniface pour cet ancien écrit.
Lien : https://www.instagram.com/le..
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Atlas des relations internationales

La nouvelle édition 2013 présente un état complet du monde sur le plan de la puissance militaire, économique, démographique et différents autres indices comme le sport, les religions, l’histoire ...

Les pays les plus importants et les différentes aires d’influences mondiales sont présentés en détails.

En somme, comme l’indique le titre, l’ouvrage fait une présentation détaillée du monde et des relations internationales entre les nations assez précise et qui permet de se faire une véritable idée des événements mondiaux et des tensions existantes ou des relations de soutien entre États.

Les cartes sont claires et détaillées mais on reprochera peut-être un style trop scolaire et un texte très dense avec pas suffisamment de point clés mis en avant.
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L'Empire Foot : Comment le ballon rond a co..

Le football est un phénomène universel. Pratiqué, regardé, commenté par des milliards d'individus sur toute la planète, il est sorti de son cadre sportif pour devenir la vitrine d'une nation, un vecteur de revendications des classes populaires ou des oppositions, un formidable outil de sociabilisation, un "antidote au racisme". C'est là le thème de ce livre préfacé par Lilian Thuram.



Professeur de géopolitique amoureux du football, l'auteur, Pascal Boniface, nous explique dans un style universitaire comment ce sport rapproche les individus plutôt que de les opposer, exerce un contre-poids non négligeable aux régimes totalitaires plutôt que d'être à leur service, aide à balayer les préjugés.



En 179 pages, riches en anecdotes, tableaux, démonstrations et citations, il développe une argumentation convaincante et, dans le dernier chapitre, règle ses comptes avec une partie de l'intelligentsia et le mépris qu'elle affiche pour ce sport populaire suivi par un public populaire.

Pascal Boniface se révèle à la fois historien passionné, un expert des problèmes géopolitiques ainsi qu'un redoutable avocat .



Ce livre ravira les amateurs de ballon rond. Il pourra amener ses détracteurs à réviser leur jugement ou, au moins, à le nuancer.



(Critique rédigée dans le cadre de l'opération Mass Critique)
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La géopolitique : 40 fiches thématiques et docu..

Pascal Boniface fait partie d'une poignée de spécialistes et experts, écrivant en français, capables de rendre simples des notions complexes. Cet ouvrage est un livre d'initiation à la géopolitique, élément essentiel de notre culture générale, important pour comprendre l'actualité. Tout jeune en classe de 3ème ou 2nde devrait lire cet ouvrage. Il est bien structuré autour des grands thèmes commes les défis géopolitiques, les grands conflits, les tendances et les interrogations. Ce livre engage à la poursuite de recherche de connaissances sur ce thème. Heureusement, des livres et documents plus complets existent qui combleront ceux qui veulent aller plus loin. La lecture de ce livre, en plus de l'initiation structurera votre pensée et vous apportera des éléments fondamentaux et intangibles, afin de vous plonger dans des ouvrages plus détaillés.
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50 idées reçues sur l'état du monde - Edition 2014

Je ne sais que penser d'un livre réédité chaque année, et qui donc se veut un ouvrage de référence, mais qui est si léger au niveau du contenu. J'ai étudié les relations internationales et ce livre me laisse sur ma faim. Les analyses sont soit clairement fausses, soit présentées uniquement sur le plan géopolitique (on comprend facilement à sa lecture que M. Boniface n'est pas un économiste), et bourrées de références au XXe s. mais qui sont dépassées aujourd'hui. Je pense le garder sous forme électronique mais certainement pas dans ma bibiothèque papier.
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50 idées reçues sur l'état du monde - Edition 2014

Je remercie les Editions Armand Colin et l'opération masse critique de Babelio qui m'ont permis de découvrir ce livre.

Dans ce livre, l'auteur Pascal Boniface nous expose 50 idées reçues sur l'état du monde, principalement françaises, et les traitent brièvement sur quelques pages mais de façon claire et argumentée pour aborder l'idée reçue sous un angle complètement différent.

Sans donner de leçons, il arrive à nous faire réfléchir de manière à appréhender le problème avec une vision différente, souvent plus globale.

Et c'est la grande réussite de ce livre qui parvient à nous faire réfléchir et élargir notre vision sans pour autant nous imposer d’autres idées préconçues.

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Les pompiers pyromanes

Pascal Boniface livre une critique acerbe de ses nombreux détracteurs, remettant en question leur déontologie et pratiques professionnelles.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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