AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Pascal Fioretto (169)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'anomalie du train 006



Avec la SNCF, tout est possible.

Au vieux slogan publicitaire des années 80 détourné par les Nuls, j’ajouterai après cette lecture : Même l’impossible.

L’anomalie du train 006 ne raconte pas l’histoire d’un train qui arrive à l’heure, la science-fiction ne doit pas dépasser certaines limites pour rester crédible, mais celle d’un train qui, non content de siffler trois fois, arrive deux fois… Une façon de sortir du train-train quotidien !

Arroseur arrosé, pasticheur pastiché. C’est parti Micheline. Pascal Fioretto, l’Arsène Lupin des écrivains à la mode, aime endosser comme déguisement la plume des auteurs à succès pour se moquer délicieusement de leur prose.

Ici, il s’inspire de L’Anomalie d’Hervé Le Tellier, pas rancunier puisque le dernier Goncourt signe la préface, et détourne les voies du ciel pour emprunter les chemins de fer. Point de vol transatlantique avec des illustres inconnus mais le train Paris-Brive-La-Gaillarde qui transporte des auteurs célèbres vers la Foire du Livre 2021. C’est comme le salon de l’agriculture mais en sens inverse.

Emmanuel Carrère voyage avec son beau miroir narcissique, Virginie Despentes avec ses humeurs rebelles, Sylvain Tesson avec ses nostalgies aventureuses, Joel Dicker avec sa potion magique à succès, Aurélie Valogne avec ses lieux communs. Tout ce petit monde est réuni dans « le train du cholesterol ». Autant dire que le sandwich SNCF est bien agrémenté.

En point de mire le prix Goncourt, jusqu’au passage dans la quatrième dimension à la sortie d’un tunnel et chacun se retrouve avec son double. Le rail déraille.

Passé la surprise initiale et confrontés à leurs égos et égaux, les écrivains vont vite en tirer parti.

Chaque chapitre est l’occasion d’un bel exercice parodique et Pascal Fioretto imite le style caractéristique des différents auteurs. Il ne fait pas que friser la caricature, il revendique l’exagération, manifeste le ridicule.

L’avantage du pastiche, c’est qu’il peut être considéré à la Proust comme un hommage, ou comme une belle vacherie. Cela permet d’éviter certaines rancunes.

Avec cette lecture jubilatoire, on risque la rupture de caténaire, et quand on tourne ces pages dans un vieux TER impossible à dater au carbone 14, on espère presque une petite grève de cheminots improvisée ou une panne au milieu de nulle part pour ne pas être interrompu jusqu’à la dernière page.

Le train n°006 entre en gare. Ne restez pas en bordure des quais s’il vous plait et sautez dans ce train… ou son double.

Il ne faut pas rater le bon wagon. Contrôle des billets à l'arrivée.

Commenter  J’apprécie          1244
Mélatonine

“Marcel Klouellebecq”, ça vous dit quelque chose ? Non ? Bon,

Et le titre du bouquin,”Melatonine “ ? Encore non ? Bon, pas grave.

Ça ne me disait rien aussi 😀.....



Un écrivain célèbre,en panne d'inspiration accepte de rencontrer une jeune étudiante en littérature contemporaine. Elle est en train d'achever une thèse sur lui,

“ Marcel Klouellebecq, malbaise dans la civilisation “. La nana moche comme un pou, qui le fait “bander comme un cerf”, lui balance,

“Je suis inquiète pour vous, Marcel, vous avez quasiment bonne mine, on dirait presque que vous allez bien “, ajoutant que s'il continue comme ça, son écriture va en pâtir, et qu'il risque de perdre sa vista klouellebecquienne et tomber dans l'insignifiance d'un Éric Emmanuel Schmitt ou d'un David Foenkinos. Notre Marcel paniqué, décide de go qu'il est temps de remettre sur sa tête sa couronne d'épines, remonter sur sa croix et se retirer au désert , mettant le cap au pire, c'est-à-dire à nouveau malheureux, transgressif, adulé et détesté pour retrouver sa créativité. Mais va-t-il en être capable ?

La réponse, je vous la laisse découvrir.....



C'est un excellent pastiche hilarant , qui relate bien le fond et la forme des livres de MH, dont selon mon humble avis ( sorry à tous les fans de MH) , sont des purs produits commerciaux, aux détails sordides, relevés abondamment de sauce porno de tout bord, et pondus dans le contexte des sujets explosifs dans l'air du temps. Ici aussi bien sûr, bite, chatte, partouze et Cie sont au rendez-vous à chaque coin de phrase, mais vu son but , ça passe nickel. Un livre, je pense qui fera le délice de lectrices et lecteurs de tout bord, vu que c'est mieux que l'original, avec en prime, de superbes piques frontales aux écrivains contemporains ( même Y.Moix n'en est pas épargné ) et des anecdotes croustillantes comme celle de l'atelier d'écriture.

Très agréable moment de lecture; et pour qui n'a pas encore lu du MH, l'occasion à jamais d'en avoir une idée 😊, surtout que c'est court. Après à vous de voir !



“....ils vivaient la vie des gens, moi j'en vivais.”









Commenter  J’apprécie          11131
L'anomalie du train 006

Drôle, DRÔLE, DRÔLE ! Si vous voulez passer un bon moment de lecture en ne passez pas à côté de ce court roman, pastiche de l’anomalie.



Bravo à l’auteur qui écrit en véritable imitateur d’écrivains et nous offre des passages hilarants. Pour cela il doit bien faire passer à la casserole, quelques-uns de nos auteurs, et on les reconnaît bien : Virginie Despente et sa gouaille, Joël Dicker et sa « vérité sur l’énigme de la disparition de l’affaire », Aurélie Valogne et son investissement familial, et d’autres encore, dont on reconnaît parfaitement le style car l'auteur ne se contente pas de les citer, il les inclut dans le récit en caricaturant leurs romans, et c'est très réussi !



Alors qu’arrive-t-il dans ce train 006 ? Pas grand-chose, il passe dans un tunnel... et provoque ... de bon éclats de rire chez le lecteur dont le souvenir de l’anomalie n’est pas si loin.



On y verra aussi une certaine dérision à l’égard du prix Goncourt qui cette année, se déroule à Brive-la-Gaillarde, destination de nos écrivains qui espèrent tous obtenir cette prestigieuse récompense. Je l'ai lu en numérique, et je crois que je vais me procurer la version papier pour le conserver et y retourner pour me faire plaisir de temps à autre.



Pascal Fioretto est auteur de nombreux pastiches, dont certains titres font déjà sourire. Il me tarde d’en lire quelques-uns !
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
Commenter  J’apprécie          967
L'anomalie du train 006

Le pastiche est un art que Pascal Fioretto maîtrise pour le plus grand bonheur de la lectrice que je suis !

Pour s’en prendre au dernier Goncourt , il suffit de placer un groupe de voyageurs dans un moyen de transport collectif : voilà Aurélie, Emmanuel, Virginie, Eric, Joël et Sylvain embarqués dans le train qui doit les mener à Brive où ils ont bien l’intention de tout faire pour obtenir le prix tant convoité.



Pas besoin de leur nom de famille, le style est si bien imité que l’on sait immédiatement à qui on a affaire ! Difficile de réprimer des éclats de rire, tant l’exercice est réussi.



Que va-t-il se passer lorsque le train lorsque le train franchira un tunnel insolite et que comme dans le roman d’Hervé Le Tellier les personnage devront se confronter à une réalité vertigineuse !





Un vrai bonheur de lecture, qui témoigne de la part de l’auteur une connaissance certaine des auteurs épinglés mais aussi un adresse adorable pour restituer les styles d’écriture. Un seul regret c’est trop court, car on en redemande !


Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          860
J'en entends qui disent... : Textes de radio

Avec l'Epiphanie ( le 06 janvier, bande de mécréants!) Laurent Gerra revient en 2011, sur les Rois Mages , le Père Noël , pardon Nicolas Sarkozy et son ...divin enfant : la petite Guilia...



"Enrico Macias, Zaï zaï zaï? - Je me suis précipité pour voir le bébé à Nicolas et à Carla (Qui est le père? Ah oui, le Père Nicolas, mais qu'est ce que Laurent Gerra-conte?) Car Carla n'est pas une Vierge... Marie, si?



Je me suis mis en route en suivant l'étoile du Berger qui brillait sur la clinique de la Muette

. "J'allais le long des rues, vaï vaï vaï

Comme un roi mage perdu vaï vaï vaï"



Enrico, vous exagérez un peu?

-"C'était comme dans les écritures sacrées"

-Les Ecritures, quelles écritures?

-Le blog à Henri Gaaino. Autour du berceau de bébé Guilia, il y avait même l'âne et le boeuf.

-L'âne et le boeuf à la clinique de la Muette, dans le 16e à Paris?



- Il y avait le boeuf David Douillet et l'âne Frédéric Lefebvre ( porte parole du gouvernement de Sarkozy ) C'était comme une métaphore...

-Et vous aviez apporté quoi comme cadeau?

-Des cadeaux traditionnels de mon pays vaï vaï vaï. J'ai offert de l'encens et puis le myrrhe que tu peux mettre dans le couscous de merguez ou le tagine pour donner du piquant. E bien sûr de l'or!



De l'or? Une petite médaille?

-Non, une dent en or. La dent à Tata Djamila qu'elle emt plus depuis qu'elle a son nouveau dentier en céramique Comme la petite quand elle sera grande, elle pourra envoyer sa dent à Or Postal ( ou devenir ministre du budget comme Frédéric Lefebre)

Je serais le parrain, ou il faudra qu'il m'explique Nicolas son truc de parrain.

" Il y a quelqu'un qui m'a dit que..." chuchote Carla, l'Immaculée Conception.

Parle plus bas car l'on pourrait bien nous entendre... Don Corleone le Parrain!



Laurent Gerra livre sa quotidienne tous les jours du lundi au vendredi, à 8h50, sur RTL Mais avant ...

1991 le cabaret "Don Camilo". Et avec Pascal Sevran, c'est " La Chance aux chansons" et fait la connaissance de Virginie Lemoine: : " J'ai plutôt été gâté dans le métier. J'ai rencontré les bonnes personnes au bon moment. "



Puis, Jacques Martin l'invite dans "Ainsi font, font, font" où il rencontre un autre débutant : Laurent Ruquier. Et ce sera "Rien à cirer de 1992 à 1996. " Et Studio Gadriel avec Michel Drucker.

Commenter  J’apprécie          7116
Mélatonine

Pour moi qui n’apprécie guère la prose de Michel Houellebecq, ce fut un grand plaisir de voir tourner en dérision les travers les plus agaçants de Marcel Klouellebecq, un auteur dépressif et en manque d’inspiration.

L’histoire commence comme dans Sérotonine, avec les mêmes tics d’écriture, et le même décor parisien, que Marcel quitte, laissant derrière lui son appartement luxueux, occupé par une roumaine et des ouvriers au black.



Harcelé par son agent pour qu’il produise un nouveau roman, l’écrivain célèbre trouve

refuge dans un village paumé, et aggrave son cas en résolvant ses problèmes d’insomnie, puisque c’est cette veille nocturne qui était propice à ses élans créatifs.



Pire il se refait une santé et s’étant acoquiné avec une coiffeuse affublée d’un défaut de prononciation qui rend les dialogues très drôles, il se retrouve avec une chevelure brillante et souple qui ne cadre plus du tout avec le personnage.



Le gratin du milieu littéraire parisien investit la tranquille bourgade .





C’est drôle, fin, bien observé, le pastiche démontre que l’auteur connaît bien sa victime pour la plus grande joie du lecteur . Que l’on apprécie ou pas Houellebecq, l’exercice devrait réjouir tous ceux qui ont un jour tenté l’aventure de parcourir les écrits du célèbre dépressif.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          642
L'anomalie du train 006

Ha-ha, amusante cette petite sauterie pastiche ! L’auteur, que je ne connaissais pas, est apparemment connu pour ça. Ici pas d’eau pour allonger la sauce et l’on voit rapidement double : c’est du pastiche dans le pastiche, ça se lit cul sec, et ça fait du bien par où ça passe.





Pascal Fioretto parodie en premier lieu le roman titré L’Anomalie, Goncourt 2020, d’Hervé Le Tellier (qui d’ailleurs préface celui-là) : Pour ce faire, il a imaginé une poignée d’écrivains embarquant dans le fameux train du cholestérol, le train 006 reliant Paris à Brive-La-Gaillarde, lieu de la prestigieuse Foire du livre durant laquelle se déroulera, cette année… la désignation du Goncourt 2021 !





A chaque chapitre, on assiste à l’embarquement d’un auteur différent : Emmanuel Carrère, Virginie Despentes, Aurélie Valogne, Sylvain Tesson, Joël Dicker, Eric-Emmanuel Schmitt et Hervé le Tellier. Pour chacun, l’auteur pastiche également leurs styles respectifs et c’est jouissif à souhait. Même ceux que je n’ai jamais lus, j’ai reconnu leur style à leur réputation ; pour ceux que j’avais déjà lus, j’ai vraiment bien ri à retrouver des éléments de leurs livres et de leur façon de raconter.





L’auteur les caricature sans méchanceté mais avec justesse et un sens du détail remarquable. J’ai trouvé de belles saillies dans les passages consacrés à Emmanuel Carrère, notamment, mais Despentes vaut son pesant de pastis également. Garçon, un double pour faire descendre tout ceux-là !





Grace à cela, j’ai pu apprécier cette oeuvre alors même que je n’avais pas lu l’originale, juste en connaissant l’histoire. Mais si vous avez lu l’Anomalie, que vous l’ayez aimé ou pas, vous serez peut-être encore plus à même d’apprécier le processus de création de cet ouvrage.





Car bien sûr, un train peut en cacher un autre et un livre aussi (je vous ai prévenus : vous allez finir par voir double) : Le train pour Brive, après être passé sous un mystérieux tunnel, arrive deux fois. Oui deux fois, alors quand les seconds auteurs arrivent en gare tandis que leurs doubles sont déjà en pleine dédicace, panique à bord, code orange, tout le monde descend c’est l’armée qui l’a dit !!





Comment cela est-ce possible ? Et comment peut-on dénouer une telle histoire ? Vous ne le saurez qu’au bout ces 130 pages de sourire qui vous attendent.





Comment ça, vous avez déjà lu et commenté ma critique tout à l’heure ? Je n’en crois pas un mot c’est tout simplement impossible ! Arrêtez le pastiche, ça vous monte au cerveau (ou alors c’est moi) !
Commenter  J’apprécie          5855
Mélatonine

Pirate des mots, Pascal Fioretto vient de revendiquer un nouveau détournement de texte.

Son casier n’est pas vierge: « L’élégance du maigrichon », « Et si c’était niais ? », « Gay vinci code », « Hygiène des tubes et tout le tremblement ». Un serial killer de best-sellers qui décapite les têtes de gondole.

Son dernier mauvais coup ? Michel Houellebecq. C’était écrit... Pourtant, tout comme chez sa muse désabusée, pas un chapitre sans fellation ou scène de dépravation.

Un seul otage donc dans ce sympathique pastiche, Michel Houellebecq, alias Marcel Klouellebecq, écrivain célèbre parti à la recherche de son mal être pour retrouver la prose désespérée de centre commercial péri-urbain qui a fait son succès et le caractérise, à défaut de caractère.

Pour retrouver son légendaire charisme d’anti-héros déprimant à poil gras, l’écrivain fuit la gloire de la Capitale pour un bled paumé, trois étoiles dans le guide du routard suicidaire, abattoir pour bison futé.

Marcel fait étape dans un gîte tenu par deux antiquaires homosexuels avant de tomber sous le charme d’une jolie coiffeuse, tout en étant pourchassé par son agent et son éditrice qui désespèrent de son désespoir et de son nouveau roman.

Pascal Fioretto satirise le style de Houellebecq avec plus d’habileté que de finesse, s’amuse de ses tocs littéraires, multipliant ainsi les références techniques inutiles et ses listes de courses. Il décrit avec la précision d’une Evelyne Dhéliat dépressive les mornes visages et paysages, dans une météo sociétale maussade sur la majeure partie de la France. Mais différence de taille et d’hormones avec l’auteur de Sérotonine, la lecture de Mélatonine est aussi légère que drôle.

Même si l’exercice de style s’essouffle un peu à mi-parcours, je pense que ce pastiche peut recevoir la bénédiction à la fois des anti et des pro Houellebecq et conforter chacun dans sa détestation ou son admiration de l’auteur.

Pour ma part, je continuerai à penser que Michel Houellebecq est un écrivain important car son style a su capter le ton de son époque, même si ce n’est pas toujours réjouissant.

Le pastiche n’est pas un art mineur. Les plus grands s’y sont adonnés. Proust a pastiché Flaubert et Balzac par admiration, Modiano s’est attaqué à Céline… Pascal Fioretto n’a pas l’ambition littéraire de figurer dans ce panthéon, il aspire seulement à partager son amusement avec le lecteur.

Je ne vais pas écrire un billet plus long que ce livre de 153 pages au trait grossi par une police d’écriture pour aveugle.

Un agréable divertissement vite lu où les bons mots et références soignent la dépression automnale.

Commenter  J’apprécie          581
L'anomalie du train 006

Ce 5 Novembre 2021, nous voilà embarqués à la recherche du Goncourt 2021, non pas « La plus secrète mémoire des hommes », mais le prix que convoitent les romanciers assis à bord du train 006 de Pascal Fioretto, à destination de Brive-La-Gaillarde, ville dans laquelle le fameux prix sera exceptionnellement décerné à l'occasion d'un salon du Livre.

Très librement inspiré de L'anomalie, couronné Goncourt 2020, Pascal Fioretto met en scène dans ce pastiche Hervé le Tellier (qui en a rédigé la préface avec beaucoup d'humour) et plein d'autres auteurs. J'ai trouvé particulièrement réussis les portraits de Joël Dicker, Virginie Despentes et Aurélie Valognes, tordants de réalisme (enfin, ils sont exactement tels qu'on les imagine).

Pascal Fioretto se fait caméléon et imite parfaitement les styles des auteurs brocardés, certains en prenant plus ou moins pour leur grade, pour notre plus grand plaisir (légèrement sadique j'avoue) …

Une petite parenthèse pleine d'humour, très agréable. L'auteur ne se prend pas au sérieux, et c'est un excellent exercice pour des zygomatiques qui ont trop peu fonctionné cette année ! Une prescription salvatrice si vous avez besoin d'un petit remonte-moral en cette fin d'année !

Commenter  J’apprécie          550
L'anomalie du train 006

Le train 006 achemine le gratin littéraire au célèbre (mais provincial) salon de Brive, où sera décerné cette année le prix Goncourt. Les auteurs Parisiens sont prêts à tout pour décrocher la timbale, y compris à s'aventurer en Corrèze. Ce prix littéraire d'automne reste celui qui booste les ventes.

.

Faut-il avoir lu 'L'Anomalie' d'Hervé Le Tellier, le Goncourt 2020, avant de prendre ce train 006 de Fioretto ? C'est préférable.

De même qu'on savoure mieux les pastiches de Pascal Fioretto si on a lu les auteurs brocardés.

.

Au-delà de l'imitation, il y a un scénario original, inspiré de celui de 'L'Anomalie', certes, mais avec des idées aussi géniales qu'amusantes sur la fabrication de ce Goncourt-là.

.

Les auteurs présents ici sont variés, et comme dans tous les pastiches de Fioretto, on sent une tendresse particulière de l'auteur pour certains (Virginie ?), même s'ils ne sont pas épargnés par ses petits coups de griffe - mais beaucoup moins qu'une certaine A., par exemple, qui semble s'en prendre plein le museau.

Evoqués en quelques mots, les personnages de second plan - comme la douce Delphine - sont particulièrement bien vus, également.

.

Un regard cynique bienvenu sur le milieu littéraire et ses mesquineries - histoires d'ego, de fric, de gloire...

Un régal d'humour et d'intelligence, en phase avec l'oeil pétillant & malicieux de Pascal Fioretto. ♥
Commenter  J’apprécie          470
L'anomalie du train 006

Au début, on monte dans le train et on rencontre nos semblables.

Et on croit qu’il nous amènera au bout.

Pourtant, dans un tunnel, commencera l’incertain,

nous laissant cependant continuer le voyage…

Au fur et à mesure que le temps passe,

d’autres personnes dans un autre train...



Et ils seront importants : nos doubles, autant...

Tout ceux qui ont rythmé la vie.

Le succès est de supporter les autres passagers

Pourvu qu’on aime le meilleur de nous-mêmes.



On ne sait pas si à Brive la Gaillarde nous descendrons.

Donc vivons heureux, aimons et recommençons !

Il est important de le faire, car lorsque nous descendrons du train,

nous devrions rencontrer ceux qui ont fait le même voyage…

Soyons heureux avec ceux que nous sommes et remercions l’auteur de ce voyage fantastique.

Pas question pour moi de gâcher le plaisir du lecteur

En annonçant la liste des passagers.
Commenter  J’apprécie          434
Et si c'était niais ? : Pastiches

Sorti en 2007, ce livre garde toute sa saveur, telle une confiture longuement touillée et mijotée par un expert qui nous régale en extrayant un concentré de clichés, de mégalomanie et de nombrilisme de nos people de l'édition.

Si ce qu'on nomme "la rentrée littéraire" vous donne nausées, prurit, alopécie et névralgies, ce recueil de pastiches sera un puissant antidote. Inutile d'avoir lu in-extenso les originaux, on saisit de suite toute la bouffonnerie du langage et des personnages au fil des chapitres.

La littérature est une chose trop sérieuse pour la confier à des écriveurs.
Commenter  J’apprécie          423
L'anomalie du train 006

Vous voulez rire rire intelligemment avec un livre de 130 pages

Lisez L’ anomalie du train 066

Vous pensez tout de suite au fameux prix Goncourt d ‘ Hervé Le Tellier ,qui , en bon oulipien, pratique l’auto dérision dans la préface du livre

Histoire simple: cette année, le prix Goncourt sera annoncé à Brive

Tous les grands favoris se retrouvent donc dans le train Paris Brive , qui arrivera deux fois à destination ce qui ne surprendra pas les lecteurs de Le Tellier

Sur la ligne de départ

.Éric Emmanuel Pschitt

.Emmanuel Carrèrent, narcissique à souhait

.Virginie Despentes, rebelle repentie

.Philipe Tesson: l’Aventurier moderne , avec ses sponsors,ses drones, ses équipes de télévision ou son semi remorque pour la petite logistique

.Joël Dicker: avec sa potion magique à succès

.Aurélie Valognes et sa valise de lieux communs

.Annie Ernox

et quelques autres

Pascal Fioretto s’en donne à cœur joie .

C’est drôle, c’est pas méchant,c’est formidable
Commenter  J’apprécie          410
L'anomalie du train 006

Dans « L'anomalie » d'Hervé le Tellier, un avion et ses passagers se dédoublaient. Dans « L'anomalie du train 006 »de Pascal Fioretto, ce sont un train pour le salon du livre de Brive et cinq de ces écrivains goncourables que le monde entier nous envie qui se trouvent face à eux-mêmes. L'auteur est face à son pastiche et le lecteur se gondole comme pas deux. Les Joël Dicker écument les ateliers d'écriture et les commissariats de province pour trouver la martingale de leur prochain succès. Les Virginie Despentes tentent de renouer avec l'intransigeance libertaire mais ont du mal à dire « fuck » au réac' avec qui elles partagent des dîners chez Drouant. Les Emmanuel Carrère se titillent les tétons et ouvrent leurs chakras en songeant que par la grâce de leur dédoublement ils sont désormais quadripolaires. Les Aurélie Valognes voyagent de gares en aéroports en passant par les halls de mairies tant elles aiment les lieux communs. Et les Sylvain Tesson se demandent comment concilier leur misanthropie élitiste et leur soudaine promiscuité avec eux-mêmes.

Et tandis que Hervé le Tellier tente de résoudre le problème avec sa femme de ménage palindromique, le lecteur comprend que « L'Anomalie » s'est multipliée , qu'elles sont désormais deux sur les étagères de sa bibliothèque et que ce n'est pas pour éviter les virus, certes de plus en plus nombreux, que le confinement a été décrété, mais pour que plus personne jamais ne prenne un moyen de transport quel qu'il soit.

Oui mais si je me gondole et que Fioretto me transporte, cette chronique n'a-t-elle pas déjà été postée ? Et pourquoi mon pseudo prend-il un « S » final? Et si on ouvrait sur Babelio un OUvroir de CRItique POtentielle?
Commenter  J’apprécie          362
L'anomalie du train 006

Cette année, exceptionnellement, le Goncourt sera remis à la Foire du livre de Brive la Gaillarde.

Le train du cholestérol spécialement affrété pour transporter le monde de la littérature accueille entre autre des lauréats potentiels : Joël (D), Virginie (D), Emmanuel (C), Aurélie (V), Sylvain (T) . Tous espèrent emporter le prestigieux prix

De son côté, Hervé (Le T) un peu sec en matière d'inspiration, met au point un engin numérique capable, après avoir avaler des romans, des essais, etc, de créer un livre entier englobant tous les genres…

Un petit incident d'impression provoque une rupture temporelle (ça vous rappelle quelque chose ?) et voilà que le train 006 se présente deux fois en gare de Brive.

C'est une vraie réussite que cette parodie de « L'anomalie » !

Non seulement P. Fioretto s'amuse du récit, mais surtout s'amuse et nous amuse des auteurs, de leur style, épingle leurs travers d'auteur…

Pour chaque personnage, qu'il soit principal ou secondaire (Delphine de V, Henrik Emmanuel Pschitt, Annie Arnaud ou Ernox...) il pastiche son écriture et en fait un portrait collant absolument aux personnages de prédilection de chaque auteur. C'est drôle, très drôle. Ça pique, égratigne, pourrait froisser mais que c'est amusant. Tout le monde ne prend pour son grade...

Un excellent moment de détente.

Commenter  J’apprécie          347
Un condamné à rire s'est échappé

– Un condamné à rire s'est échappé… oui et ?

– Et je voulais pas m'sieur l'juge, je voulais pas en parler. Ya rien à en dire.

– Alors tais toi.

– Ben… faut quand même avertir le lecteur éventuel de pas perdre son temps.

– Très bien. Tu seras le con damné à dire.



Mesdames et messieurs, bienvenus à la cérémonie des Pascal.

Tout de suite, dans la catégorie « j'me suis encore fait niqué par un titre, alors que je le sais qu'un titre c'est la péripatétitruc de l'éditeur mais que je suis un naïf chronique qui croit toujours que cette fois, non…)

Sont nominés :

Pascal Fioretto pour son roman , livre, truc ? « Un condamné à rire s'est échappé »

Pascal TerrainsVagues pour avoir lu le truc de l'autre.



And the winner is… Bingo, le quinté dans l'ordre avec le numéro complémentaire, belote rebelote et dix de der.

J'ai tiré le gros lot, je dirai même le méga lot.

Ah le mégalo (quand je dis que je l'ai tiré, c'est une façon de parler hein, à la limite sur le mégot là mais sinon non) c'est peu de le dire.



L'histoire, ça se fait pas de raconter mais là c'est trop le casse du siècle (vivement les mémoires de Nabila pour qu'il y ait match).

Alors c'est l'histoire de l'auteur qui toutes les pages paires (une sur deux si ça vous parle plus) nous annonce que pendant des années il a travaillé tous les jours pour la première radio de France et qu'il écrivait les vannes de l'imitateur préféré des Français qui travaille encore pour la plus grande radio de France.



— Dis madame RTL, pourquoi tu l'a laissé partir monsieur Fioretto?

— Parce que depuis le temps qu'on lui disait dans les milieux autorisés qu'il devrait écrire un roman, ben il y a cru le gars et il s'est dit, je peux le faire . le genre de truc loin de la déconne, le truc profond, limite tragique mais d'une puissance qui vous pose un homme, un auteur, un écrivain.

— Et il y a cru ?

— Et oui.

— le con…



Sur les pages impaires (la deuxième page sur deux si ça vous parle toujours plus), l'auteur se caresse l'ego, se flatte la prétention, se tripote la bobo attitude entre deux passages sur son orientation sexuelle (dont je n'ai rien à foutre) et un rappel sur ses années passées à écrire pour Laurent Gerra (des fois qu'on aurait pas bien compris toutes les pages paires).



Petit aperçu :

« le producteur avait réservé une table à La Closerie des Lilas et j'étais en avance. Pour tuer le temps, j'ai songé à toutes les heures que j'avais passées ici du temps que j'étais jeune, dondaine, ma dondaine. Avec Renaud, avec Roda-Gil, avec David McNeil, avec Franck Langolff et Jean Jacques Debout au piano (uniquement après minuit). Quand on a comme moi, quitté sa province coincée, sous les insultes, les quolibets, ainsi que le rappelle gentiment Renaud dans la chanson qu'il m'a dédié (Petit Pédé – Boucan d'Enfer 2002), La Closerie c'est là où tout commence et où tout finit, notamment les illusions et les économies. »



C'est bien, chuis content pour toi Pascalou (oui quand on s'emmerde autant ensemble ça rapproche on se familiarise en tout bien tout honneur), et alors ? On s'en fout, enfin moi t'imagines même pas à quel point.



Voilà le ton de ce bouquin « hilarant » (penser à demander au ptit Robert sa définition d'hilarant, j'ai du louper un truc) d'après la critique du figaro magazine (en 4e de couverture, déconnez pas je lis pas le figaro magazine ni le figaro pas magazine, mais je vous en veux pas si de votre coté vous êtes abonné, z'avez le droit).



J'ai pas fait de statistiques pour vous dire si le mot le plus employé est « je » ou « moi » avec « moi je » pas loin mais on a là le podium.

Je reviens à l'histoire, parce que suspens suspens. le gars va nous saouler pendant 150 pages (et dans ce cas là c'est hyper long 150 pages) à raconter sa vie de super bobo tout en cherchant un sujet qui tienne la route pour écrire son bouquin.

La fin ?

Vous l'aurez deviné, il n'aura pas trouvé son sujet et en aura fait son bouquin.

Est-ce qu'il meurt à la fin ?

Non mais le lecteur oui, d'ennui.



Petit moment de lucidité du mégalo :

« Je viens de relire mes notes que j'ai prises sur mon métier d'ingénieur dans les assurances. Cette fois, il me semble que je touche au but : faire du chiant assumé ».



Sérieusement, quand je pense au nombre d'auteurs qui ont des choses à dire et qui ne sont pas édités et qu'on tombe là-dessus, ça énerve.

J'avais rien à dire sur ce bouquin, pas plus que l'auteur dans son machin, mais ça fait du bien et puis mes dernières lectures étaient trop bien, fallait bousculer un peu la routine.



Bon, je vais retourner à Dazed and Confused de Led Zep version Warren Haynes mode Gov't Mule (Mulennium, quel pied cet album) qui passe en boucle en ce moment.

Quel rapport ?

Aucun, j'avais juste envie de parler d'un truc que j'aimais pour finir sur une note positive.

Commenter  J’apprécie          347
L'anomalie du train 006

Qu’ont en commun Joël Dicker, Emmanuel Carrère, Virginie Despentes, Aurélie Valognes, Sylvain Tesson et Hervé Le Tellier, outre d’être des écrivains de renom ? Le fait de se trouver dans le mystérieux train 006 reliant Paris à Brive-la-Gaillarde, où se tient l’édition annuelle de la foire du Livre, et où sera annoncé le gagnant du prix Goncourt 2021…



Si tous s’en défendent en apparence, ce prix est loin de les laisser indifférents. C’est donc tout à leurs pensées que le voyage se passe, dans le wagon des écrivains



À l’arrivée à Brive-la-Gaillarde, on les informe que le train en provenance de Paris est déjà arrivé, 106 minutes plus tôt, et qu’ils sont déjà en train d’assurer leurs dédicaces et de promouvoir leurs romans…

Comment cela se peut-il ? Que s’est-il passé ?



Ce petit résumé, d’apparence un peu décousue, est dans la lignée de « L’anomalie du train 006 » lui-même dans celle de « L’anomalie », roman d’Hervé Le Tellier prix Goncourt 2020. Car, on comprendra dès la préface assurée par ce dernier, qu’il s’agit d’un pastiche de son roman, et que Pascal Fioretto est un habitué de ce genre littéraire. Mais là où c’est très fort, c’est que ce pastiche est aussi, comme une poupée gigogne, le pastiche des auteurs susnommés, chaque chapitre étant narré de leur point de vue et dans leur style littéraire. Et il faut reconnaître à Pascal Fioretto un talent immense car c’est de très bonne facture, c’est très drôle tout en étant assez tendre à l’endroit des auteurs ainsi imités, et dont on reconnaît très bien les « travers » stylistiques : Joël Dicker est ainsi décrit en petit arriviste de l’écriture, Emmanuel Carrère en maître yogi nombriliste, Virginie Despentes en punk rangée des voitures, Aurélie Valogne en caricature de l’héroïne un peu nunuche de feel-good amatrice d’expressions désuètes, Sylvain Tesson en écrivain voyageur de droite russophile, et enfin Hervé Le Tellier en démiurge de l’ombre.



Pascal Fioretto en profite également pour critiquer ce petit monde de la littérature parisienne, cette intelligentsia fermée sur elle-même, qui porte aux nues des phénomènes littéraires avant de les jeter aux orties (et de préférence sans culotte 😉), et qui ne parle, ne rêve, que prix Goncourt.

« L’anomalie du train 006 » est ainsi un petit roman très savoureux qui constitue un exercice littéraire de premier ordre, que j’ai beaucoup apprécié. Et pourtant, j’ai dû passer à côté de nombreuses références, n’ayant pas (encore) lu « L’anomalie » (hé oui…). N’hésitez pas à vous jeter dessus pour un bon moment d’humour cérébral.

Commenter  J’apprécie          332
Lettres cachées de François M. à Anne : Les avent..

J’ai ri du début à la fin ! Il faut dire que j’aime beaucoup Laurent Gerra et j’imaginais bien ses mimiques en lisant ces fameuses lettres. Bien entendu, tout est parodié et, cerise sur le gâteau, on a même droit à quelques dessins pas piqués des vers. Ce recueil reprend des émissions radiophoniques. Il est très vite lu et si vous avez envie de sourire un peu, n’hésitez pas !
Lien : https://promenadesculturelle..
Commenter  J’apprécie          320
Mélatonine

Je m'attendais à un pastiche de "Sérotonine", que j'ai lu il y a à peine quelques semaines (et pas beaucoup apprécié). Et ce n'est pas tout à fait le cas. Pascal Fioretto a bien repéré les tics et trucs de M.H., ce qui nous vaut de nombreux passages très savoureux. Mais pour autant il ne reprend pas entièrement le canevas de "Sérotonine".



Le personnage principal Marcel Klouellebec, un auteur au succès international, est en panne d'inspiration. Il nous fait le récit de ses déboires avec son éditeur, son agent et le reste du monde. Il s'est engagé à écrire un roman, "La diagonale du vide", un titre qui fait alllusion aux territoires ruraux abandonnés.



Il va s'installer dans une de ces campagnes perdues, un village du nom de Morneuil, dans le but de retrouver le ton crépusculaire qui lui fait défaut. Mais rien ne se passera comme espéré.



J'ai souvent souri en lisant cette pochade qui est vraiment réussie mais qui, c'est l'écueil principal de ce genre, m'a parue un peu courte. Beaucoup de "name dropping", parfois un peu facile.
Commenter  J’apprécie          313
Et si c'était niais ? : Pastiches

Il a traversé la Seine pour se retrouver à Barbès dans un hôtel sans room service, pour préparer un livre-cri pour les "sans voix".

Le type coupe les pieds et les mains de ses victimes et recoud les pieds à la place des mains : "Vous écrivez comme des pieds".



Que ce soit un philosophe ou un auteur de thriller, c'est le style mais également l'univers de ces auteurs qui sont "pastichés".

Le style de Christine Anxiot est particulièrement réussi et ressemble au personnage télévisuel.



Il faut accepter la règle du jeu : un scénario qui se déroule cahin-caha et des auteurs que l'on aime et qui sont pourtant moqués.

Commenter  J’apprécie          300




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Pascal Fioretto (678)Voir plus

Quiz Voir plus

La peau de Chagrin

Comment se nomme le personnage principal?

Valentin de Raphaël
Benjamin De Villecourt
Raphaël de Valentin
Emile

20 questions
1617 lecteurs ont répondu
Thème : La Peau de chagrin de Honoré de BalzacCréer un quiz sur cet auteur

{* *}