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Critiques de Paul Colize (658)
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Toute la violence des hommes

La jeune Ivanka est retrouvée poignardée. Accablé par les indices, Niko s'obstine et répète 'Ce n'est pas moi'.



Le binome Maître Larivière et Pauline Derval, directrice d'asile psychiatrique tenteront de comprendre le mutisme de ce tagueur de génie avec ses blessures anciennes liées aux exactions Serbes en 92 au siège de Vukovar.



Je suis de nouveau séduit par l'écriture de Colize, sa créativité, sa finesse, ses personnages, comme Pauline Derval, un vrai cactus mais quelle grandeur d'âme!

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Toute la violence des hommes

Ce roman est mon premier coup de cœur thriller de ce début d’année ! J’ai tout aimé ; la forme, le fond, la psychologie des personnages, l’ancrage dans l’Histoire de la fin du XXème siècle, et le style de Paul Colize, que j’ai trouvé innovant dans le genre.



« La violence des hommes éclaboussait les siècles. Leur cruauté était sans limites. Les temps de paix n’étaient que de brefs intervalles entre les guerres, les génocides et les massacres. »

Nikolas Stankovic, né en Croatie, est accusé du meurtre d’Ivanka Jankovic, originaire du même pays. Ce jeune homme reste mutique. On découvre rapidement qu’il est le « Funambule », un artiste qui, depuis plusieurs mois, peint des fresques monumentales et choquantes sur les murs des immeubles de Bruxelles. Malgré des preuves attestant de sa culpabilité, il ne sort de son mutisme que pour prononcer ces mots : « C’est pas moi ».

Pauline Derval, directrice de l’établissement de santé mentale dans lequel « Niko » est interné, ainsi que Philippe Larivière, avocat de son dernier, vont tenter de remonter le fil de la vie de cet étrange inculpé, qui ne semble s’exprimer qu’à l’aide de ses Posca.



J’ai adoré la sensibilité de l’auteur qui lui permet de centrer l’attention du lecteur sur quelques personnages qui, dès le début, présentent des failles que l’on devine profondes sans qu’elles ne soient évidentes. Ses chapitres sont courts, incisifs. Les pages se tournent avec avidité parce que les indices sont distillés avec une parcimonie justement et intelligemment dosée.



« Personne ne penserait à se battre pour une question d’écriture. » Et pourtant…



Ne passez pas à côté de ce roman captivant et intelligent !

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Un jour comme les autres

J’ai découvert Paul Colize avec « Back Up » et «Un long moment de silence ».

C’est peu dire que ce fut deux immenses coups de cœur. J’attendais donc énormément «D’un jour comme les autres », certainement beaucoup trop, ce qui explique certainement une légère déception.



Un matin comme les autres, Eric Deguide, professeur de droit à l'université mais également journaliste d’investigation réputé, disparait. Depuis ce jour, Emily, sa compagne, l’attend.

614 jours qu'elle attend, à essayer de comprendre, à ne pouvoir faire son deuil. Elle s’est réfugiée à Ranco au bord du lac Majeur où elle tente de survivre : elle promène son chien, prend des cours de chant, s’adonne à son métier de traductrice…. espère un signe, un rebondissement, juste un petit rien lui prouvant qu’il est en vie ! Pour prouver qu’elle a raison, elle se rapproche de Michel, un geek qui dirige un site spécialisé dans les disparitions non élucidées, afin de l’aider dans ses recherches.

Mais un jour comme les autres, un corps est retrouvé. Puis, plus tard un deuxième : celui d’Eric.



Alain Lallemand, journaliste d’investigation au Soir en Belgique, a connu Eric. Son métier c’est d’enquêter sans relâche, fouiner, recouper les informations.

Alors, lorsque le corps apparait, il va prendre contact avec Emily et décider avec un confrère de partir en quête de la vérité.



Paul Colize a choisi de découper son roman en quatre actes comme une pièce de théâtre, intégrant des chapitres courts et percutants. Tout au long de ces chapitres, l’auteur distille différents indices pour mener l’enquête qui doivent nous mener à la résolution mais qui au final ne s’accordent jamais.



Au final, on s’aperçoit assez vite que pour l’auteur, la résolution de l’enquête n’est pas le plus important. Ce qui l’est, c’est la quête de vérité qui anime les personnages : en particulier, les deux journalistes du Soir et bien évidemment Emily, personnage très ambigüe au demeurant. Il est clair que le romancier en écrivant cette histoire a voulu rendre un bel hommage à tous les journalistes d’investigation du monde qui luttent quotidiennement pour la recherche de la vérité, en y laissant parfois la vie. Mais c’est également un roman sur l’attente insupportable des proches lorsqu’une personne qui leur est chère disparait sans raison et n’est jamais retrouvée. Cette impossibilité de faire un deuil qui peut rendre fou !



Alors que m’a-t-il manqué pour que ce soit un nouveau coup de cœur pour cet auteur : le suspens et la folie. J’étais restée littéralement scotchée lors des deux derniers romans, ce qui je l’avoue n’a pas été le cas cette fois-ci.



Malgré cela, Paul Colize reste un auteur à lire absolument, ayant son propre univers dans le monde du polar. Romancier que je vais donc continuer à découvrir indéniablement !

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Un jour comme les autres

Un matin Éric Deguide part à son travail et il ne rentre pas , commence alors une enquête , peut - être qu'il s'agit d'une disparition volontaire , c'est en tout cas la piste privilégiée par les enquêteurs, et commence pour la dernière compagne de Deguide , une longue attente remplie d'un espoir fou , même si les jours passent , un jour il va réapparaître sur le seuil de la porte , il aura une explication qui tient la route , enfin ça c'est le souhait de sa compagne .

Voilà je n'en dirai pas plus de l'intrigue , je préfère donner mon avis .

Premièrement je découvre l'auteur grâce à ce livre , Paul Colize , j'en avais déjà entendu parler et surtout en bien , son nom était là dans un coin de ma tête et je m'étais promis que dès que l'occasion se présenterait je le lirai , et l'occasion s'est présentée lors du dernier Masse Critique.

Je dois dire que j'ai été agréablement surprise par cette lecture ,l'écriture est très belle , ce qui est tout de même rare dans ce genre de romans , je n'ai pas eu un coup de coeur car il manque un peu de fluidité au récit . Il y a quelques passages qui m'ont paru obscur , en même temps même si c'est paradoxal , je trouve que ça fait la force , l'originalité du roman , du grand art tout de même quand on arrive à la dernière page .

Moi qui aime les lectures qui ont un petit plus , je suis conquise .

D'habitude, je n'aime pas beaucoup les foires du livre ou endroits où rencontrer les auteurs mais ici j'aimerai beaucoup discuter avec l'auteur , lui parler plus en détail de mon ressenti .

J'hésite vraiment entre 4 ou 5 étoiles ....

En tout cas , une très bonne lecture et une envie irrépressible de lire un autre livre de l'auteur .

J'ai beaucoup aimé le fait d'évoquer des problèmes actuels comme le Kazakhgate mais surtout de parler de personnes réelles comme d'Alain Allemand .

Merci à babelio pour l'envoi de ce livre .

PS : je me rends compte que j’ai oublié de parler du personnage sublime de Massimo , une pièce majeure du puzzle .
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Un parfum d'amertume

Improbable scénario, Antoine Lagarde, la quarantaine, découvre son père gisant dans une mare de sang et, indice dédaigné par la police, une carte, 'A BON AMI' griffonné sur un valet de pique. Débute une enquête avec la complicité de la très sexy journaliste Janice Roland qui va mener cet homme à femmes et à l'odorat surdéveloppé de Bruxelles à Paris, Strasbourg, Sénégal...



Mais ce n'est qu'un début, un tout petit début car le génial Colize n'a pas son pareil pour d'affolants rebondissements.



J'adore la griffe de Colize, cocktail d'humour, des mots délicieusement choisis racontés par Antoine avec une bien belge autodérision!

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Un long moment de silence

J'ai trouvé ce roman policier excellent et il me donne envie de découvrir davantage l'auteur.



Un fils cherche à comprendre pourquoi son père a été tué dans un attentat, à un endroit où il ne devait pas se trouver...



Ce personnage qui enquête est d'emblée peu sympathique, asocial, violent. On sent une rage, un dégoût qui au départ choquent le lecteur mais qui s'expliquent peu à peu, au fil de l'histoire et des révélations, concernant sa mère surtout.



Le groupe vengeur des Juifs ( " Les chats") est bien analysé, on suit leurs agissements avec intérêt . Les effets dévastateurs de la guerre pour les survivants apparaissent nettement et traduisent avec vérité les tourments des personnages.



Le seul bémol pour moi est une certaine complaisance dans la description des scènes sexuelles. On pouvait certes évoquer la violence physique comme exutoire des souffrances du fils mais tous ces détails tournent au voyeurisme assez malsain et brutal.



En tout cas, voilà un livre rythmé, palpitant, et la note finale de l'auteur le rend encore plus touchant.
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Un long moment de silence

Il y a des livres qui vous hantent, une fois la dernière page tournée. Un long moment de silence en fait partie. Il est présent, là quelque part, dans mon cœur, mon cerveau et mes tripes.



Comme avec son précédent roman, Back Up, Paul Colize joue avec la réalité et la fiction, le passé et le présent. Enchevêtrement de deux histoires, ce roman habilement construit, ne vous lâchera pas (et vous ne le lâcherez pas).



Car Colize arrive à rendre fluide cette association de deux histoires séparées par les années. La construction a beau être complexe et audacieuse, l’auteur fait preuve d’un talent inné pour rendre le tout proprement hypnotique.



Un style tout en sobriété, où chaque mot est choisi, réfléchi, pesé et bien en place. Colize arrive a nous asséner une vérité forte en quelques mots, sans jamais en faire des tonnes. Cette économie d’effet, tout au long de chapitres courts, rend le tout d’une belle élégance, même lors des passages les plus durs et crus.



Colize ne tombe jamais dans la facilité, même dans le choix de ses personnages. Un personnage contemporain proprement antipathique au début du roman, un autre dans le passé à qui on s’attache immédiatement.



Et pourtant ces personnages sont complexes, ambivalents, et vont évoluer vers leurs opposés. Étonnants cheminements, dans un contexte historique extrêmement lourd et pesant, sans que pourtant l’auteur ne tombe jamais dans le larmoyant.



C’est l’une des forces de ce récit très personnel. Par son style parfois analytique, Colize nous laisse être notre propre juge, mais arrive au fil des pages à nous toucher en profondeur.



Jusqu’à un final qui vous marquera au plus profond de votre être, jusqu’au Mot aux lecteurs qui vous assommera littéralement. Une claque de fin qui vous laissera pantois durant un long moment de silence (que ce livre porte bien son nom !). Vous l’avez compris, je vous en conjure, ne lisez pas cette note de fin avant d’avoir terminé le bouquin.



Cela fait maintenant plusieurs jours que cette lecture est achevée. Ce roman me hante encore.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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Un jour comme les autres

Une disparition et des questions

En éclairant sous plusieurs angles la disparition inexpliquée d’un prof de droit Paul Colize nous offre bien plus qu’un roman noir ou un suspense haletant. «Un jour comme les autres» pose aussi quelques questions universelles.



« Avis de recherche – Disparition de longue durée; Date : 14.11.2014; Lieu : Ixelles

Le matin du vendredi 14 novembre 2014, M. Éric DEGUIDE, un homme âgé de 34 ans, a quitté le domicile de sa compagne situé à Ixelles. Depuis, il ne s’est plus manifesté. M. DEGUIDE mesure 1 m 92 et est de corpulence mince. Il a les yeux gris-bleu et les cheveux châtains. Au moment de sa disparition, il était vêtu d’un jeans bleu, de bottines brunes et d’une veste bleu marine. M. DEGUIDE circulait à bord d’un véhicule de marque SAAB, immatriculé FBG.454. Ce véhicule a été découvert dans le parking de l’aéroport de Zaventem en date du 19 novembre 2014.

Publié le 15/12/2014 à la requête du Procureur du Roi de Bruxelles. »

On le sait, les chiffres sont aussi impressionnants qu’inquiétants: tous les ans des milliers de personnes disparaissent sans que l’on puisse retrouver leurs traces. Et si certaines de ces disparitions sont volontaires, celle d’Éric n’est pas explicable, notamment pour Emily, sa compagne. Aucun fait, aucune raison, aucun mobile ne peut étayer un quelconque scénario. Voici maintenant des semaines que la police enquête sans succès. Pire même, le mystère ne fait que s’épaissir au fil des jours.

Sa voiture a été retrouvée sur un parking sans que les caméras ne filment son arrivée. Elle est stationnée sur un parking d’aéroport, mais son propriétaire n’a pas pris d’avion…

Face à toutes ces questions sans réponses, Emily essaie de s’accrocher, espère une information.

Paul Colize construit fort habilement ce suspense en mettant en scène non seulement la police, mais les autres personnes qui s’intéressent à ce mystère. Il y a là les journalistes du Soir, Alain Lallemand et son collègue Fréderic Peeters. La cellule d’investigation du quotidien n’entend pas lâcher le morceau. Il y a ensuite les internautes, des amateurs qui se passionnent pour ce type d’histoires et utilisent le réseau pour se documenter, élaborer des scénarios, vérifier des pistes. Le milieu universitaire et les collègues d’Éric, à commencer par son ami François Maertens, voudraient aussi comprendre. Sans oublier Ariane, la première épouse du disparu.

Les semaines et les mois passent. Emily, telle Pénélope, s’installe dans une longue attente, entre espoir et résignation. Pour tenir, elle a ses amis, la musique – elle est soprano – et son refuge en Italie.

Et si les faits ne s’étaient pas déroulés comme on l’imagine depuis le début? Et si on s’était concentré sur des faits trop évidents pour être vrais? Et si on avait interrogé les fausses personnes? Et si on avait écarté un peu trop vite le témoignage indiquant qu’Éric se trouvait au casino de Namur? Et si son travail avait un rapport avec sa disparition?

Petit à petit, c’est un autre scénario qui se dessine. Paul Colize réussit alors le tour de force d’entraîner son lecteur dans une autre histoire, tout aussi passionnante. Convoitises, espionnage industriel, engagement militant, groupes de pression et puissance financière vont pimenter ce roman qu’il est bien difficile de lâcher, avide d’avoir enfin le fin mot de l’histoire.


Lien : https://collectiondelivres.w..
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Concerto pour quatre mains

Concerto pour 4 mains avec 4 personnages principaux. L'histoire du grand casse du siècle avec pas mal de mystère derrière... Paul Colize raconte en paralèlle, la vie bien remplie de Jean Villemont, avocat, qui doit représenter Akim Bachir et le passé tumultueux de Franck Jammett, grand bandit.

Un roman plaisant, petit à petit : on découvre les protagonistes, les liens se font entre les différents protagonistes. Des moments creux parfois mais le lecteur reste toujours dans l'action, soucieux de connaitre comment chacun d'eux avance. J'ai aimé connaitre les lois, parfois surprenantes mais aussi cette partition jouée entre père et fils. Et la fin ! Etonnante, un peu glaçante...

Agréable à lire, même si le sujet ne m'a pas passionné (sauf les passages en montagne). Je pense tout de même relire cet auteur.
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Devant Dieu et les hommes

«  — Avant de savoir, on ne sait pas....

  — Et quand les hommes ne savent pas, que font-ils ?...

— Les plus sages avouent leur ignorance. Quelques téméraires avancent des hypothèses avec les réserves qui s'imposent. Je vous le concède. Mais que fait le plus grand nombre?...

— Ils supputent, mesdames et messieurs." p 86



Marcinelle, 1958. S'ouvre le procès de 2 mineurs. Ils sont accusés d'avoir, le 8 août 1956, lors du terrible drame survenu au charbonnage du Bois du Cazier, tué un porion. Catherine Lézin est une jeune journaliste au Soir, à sa grande surprise le rédacteur en chef lui a confié la couverture du procès; Est-ce un piège? Une femme en ces années là n'est guère admise dans le monde des hommes.. Mais Katarzyna  est bien décidée à relever le défi ...

Je ne vous révèlerai rien de plus , il vous faut aller vous assoir dans la salle d'audience, écouter les plaidoiries, les réquisitoires, les témoins .. et ensuite seulement vous aurez le droit d'avoir un avis , vous ne supputerez plus!





Monsieur Colize merci. Devant Dieu et les hommes est venu rejoindre Back up dans mon Panthéon livresque ..





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Un monde merveilleux

C’est l’effet Colize.

Une histoire prenante mais qui ne semble pas, de prime abord, des plus originales. Et puis, une fin qui renverse tout. Qui vous fait reconsidérer l’entièreté du récit, jusqu’à vous pousser à relire quelques passages qui prennent tout leur sens. Une final tout en subtilité qui amène à réfléchir sur ce qui vient d’être lu, mais aussi sur le monde réel.



Voilà bien un auteur qui ne reste pas à la surface des choses, et qui balaye tout manichéisme. Ses romans noirs ont l’ambition de faire appel à la raison autant qu’aux émotions.



Chaque acte, chaque pensée sont pesés, jusqu’à la révélation du grand tout, sans rien surjouer en route.



L’action se déroule ici sur 5 jours, avec deux parfaits inconnus qui vont se retrouver en « tête à tête » dans une Mercedes, à avaler des kilomètres. Le chauffeur, un militaire tout en droiture, et son énigmatique passagère.



5 actes pour voir leur relation évoluer, inexistante au début, pleine de froideur et crispante ensuite, avant qu’enfin ils ne se parlent.



Nous sommes en 1973, en pleine guerre froide. Avec la deuxième guerre mondiale qui laisse encore des blessures à vif.



Le titre du roman, Un monde merveilleux, est bien évidemment à prendre au second degré, entre ironie et aigreur.



Les deux protagonistes ne savent rien l’un de l’autre, ne se doutent pas des réelles implications de leur « mission ». Ce huis-clos réaménagé va, au fil des kilomètres, dévoiler une vérité, mais laquelle ? Avec une fin, excellente fin, qui bouleversera les certitudes.



Entre manipulations et douleurs personnelles, le récit dévoile peu à peu ses coulisses. Pour comprendre qu’il est question de bien davantage que du sort de ces deux personnes.



L’écrivain belge fait passer ses idées à travers leurs destins personnels et les dures réminiscences de ce conflit mondial.



Avec son style bien à lui, tout en économie de mots, sans jamais en faire trop, il amène peu à peu le lecteur vers des émotions insoupçonnées.



Et, avec des petits textes qui entrecoupent régulièrement l’action, il questionne sur le sens et la place de ces vécus. Des passages très courts, comme des interludes, où sont présentés des personnes illustres et d’illustres inconnus, qui dévoileront toute leurs significations une fois le livre terminé.



Et susciteront une forte envie de les relire ensuite, tant ils résonnent face au monde de l’époque, mais aussi au nôtre. Sur l’humanité tout entière.



L’auteur n’en fait jamais des tonnes, et son sérieux n’empêche pas quelques petites touches d’humour, comme des respirations.



C’est un de ses grands talents, faire passer l’émotion et rappeler l’essentiel, avec une sobriété tout en sincérité.



Un monde merveilleux est une nouvelle réussite d’un auteur à part dans le monde du roman noir, avec une subtilité qui contrebalance les horreurs du monde, et amène vers de vraies sources de réflexions.



Paul Colize est à lire assurément si vous recherchez des romans qui sont un enrichissement.
Lien : https://gruznamur.com/2022/0..
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Back Up

Avec mon rythme de lecture plutôt ralenti ces derniers temps, ça faisait longtemps que je n'avais pas eu de coup de cœur.

Dans ce thriller, il y a plusieurs histoires : un SDF, atteint du syndrome d'enfermement, nous raconte sa vie, un journaliste en 1967 mène une enquête sur les morts accidentelles quasi simultanées des quatre membres d'un groupe de rock, et le point de vue d'un infirmier s'occupant du SDF.

Je ne pense pas spoiler quoi que ce soit en vous précisant que tout ça finira pas se rejoindre.

On plonge dans l'univers particulier des années 60, le rock, la drogue, les guerres, les complots. Le rythme est soutenu et j'ai adoré. Les personnages se succèdent, l'enquête avance, on croit savoir et puis en fait non. Ou peut-être que si. Le lecteur échafaude des théories mais le doute est là, en permanence, ne vous lâche jamais. Les chapitres s'enchaînent et même à la fin, on n'a pas envie de reprendre sa respiration.

Ce fut ma première rencontre avec cet auteur belge. J'en avais entendu beaucoup de bien et je n'ai pas été déçue. D'autres de ses romans m'attendent dans ma bibliothèque et ce sera un plaisir de les découvrir.
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Un jour comme les autres

Ayant entendu parler de Paul Colize par une amie, c'est avec plaisir que je me suis plongée dans son dernier roman : Un jour comme les autres.

Emily vit seule en Italie où elle passe ses journées à trouver le mot juste - elle est traductrice littéraire de métier - et à faire parler les chiffres qu'elle affectionne.

Mais surtout... Emily passe ses journées à attendre.

614 jours qu'elle attend.

Presque deux années à se repasser en boucle la dernière journée d'Éric. En apparence un jour comme les autres. À essayer de comprendre. À ne pas pouvoir faire son deuil.

Un jour comme les autres est un très bon roman mettant en scène une femme complexe : Emily. Elle attend, désespérément, le retour de son mari Eric. Un matin il est parti comme tous les jours.. au travail... et il n'est jamais rentré depuis !

Est t'il encore vivant ? A t'il disparu volontairement ? Est t'il mort, son cadavre caché dans un coin ?? Tout le monde l'ignore, l'enquête piétine...

Alors Emily se pose des questions, se repasse les derniers instants où elle a vu son mari..

Peu à peu, nous découvrons de nombreuses choses sur le couple, sur Emily bien sur mais aussi sur Eric... qui est loin d'être un homme lisse, il a un passé... et quel passé...

Quand à Emily elle est très complexe, elle aussi est loin d'être lisse !

Ils formaient le couple idéal en apparence mais nous savons tous que les apparences sont trompeuses.

Paul Colize a écrit ici un très bon roman sur les parts d'ombre de chacun d'entre nous, sur ces secrets que l'on garde et qui finissent toujours par réapparaître.

C'est très bien écrit, plein de surprises et c'est un bon roman noir qui m'a captivé.

Ma note : un très joli quatre étoiles.
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Back Up





Comme dans tout roman de Paul Colize , le titre se réfère au monde musical , dans ce cas c’est le remplacement au pied levé d’un musicien .

L’histoire n’est pas facile à résumer , il y a des musiciens retrouvés morts à quelques jours d’intervalle sans que la police enquête car on soupçonne des suicides , un sdf sans papiers qui est renversé par une voiture à la gare du midi. Back up c’est également un agréable voyage musical dans les sixties .

Il y a à peine quelques mois que j’ai découvert Paul Colize grâce à Un jour comme les autres reçu lors d’un Masse Critique , comme j’ai beaucoup aimé l’écriture originale , j’ai eu envie de lire d’autres livres de l’auteur , j’ai commencé par Zanzara et enchaîné par Back up .

Back up est mon préféré , tout m’a séduit , l’intrigue , l’écriture oui je l’ai déjà dit ! , et en parcourant quelques critiques je suis loin d’être la seule , beaucoup de lecteurs reconnaissent la qualité de la plume ainsi que la patte particulière de l’auteur qui en fait un policier inclassable .
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Concerto pour quatre mains

Avalé en deux jours malgré ses 470 pages, Concerto pour quatre mains est un roman de gangster (difficile en effet de le classer comme polar ou comme thriller) particulièrement efficace dans l'écriture comme dans le rythme.



Il y a l'histoire - vraie - du casse du siècle, dont on remonte peu à peu le fil en suivant les avancées de Jean Villemont, avocat d'un suspect d'une autre affaire qui s'y trouvera finalement liée. Parallèlement, on remonte le temps et la vie de Franck Jammet braqueur légendaire, prédestiné à finir sa "carrière" sur ce coup de maître. Mais y a t-il vraiment participé ? Fin de la partie histoire, si vous en souhaitez davantage, il faut lire le livre !



Ces deux personnages ont beaucoup de points communs. D'abord une certaine forme d'élégance. Pas de celle qui n'est que vestimentaire, non. L'Élégance avec un grand É, née d'un passé, d'une forme de volonté d'avoir compris très tôt qu'il fallait se distinguer de la masse, persister à croire en ses valeurs, en sa morale, qu'elle soit celle du gangster ou de la justice. N'ont-elles finalement pas quelques points communs ?



Au fil des pages, on devine une forme d'affection - pour ne pas dire d'admiration - de Paul Colize vis-à-vis de ses deux acteurs principaux. Dans les seconds rôles, Alex et Leïla ne sont pas mal non plus, juste parfois un peu - trop - caricaturaux...



Et puis il y a le style de Colize : c'est court (certains chapitres font moins de deux pages), direct, cash, bref efficace. Et pour autant, comme pour tous les grands artistes, il ne faut pas croire que cette apparente simplicité découle d'une écriture rapide voire bâclée. Bien au contraire. Pour arriver à un tel résultat, il en faut du temps, du travail et de la relecture. Pour trouver le mot juste, enlever le(s) mot(s) de trop, bannir les temps morts, ne pas céder aux sirènes de l'inutile digression. Bref, avec Colize, c'est comme chez...(pas de marques), Pas de bla-bla : du résultat. Et ça fonctionne !



Enfin, il y a de l'humour qui parcoure tout le livre : dans le ton, les clins d'oeil (on croise le personnage principal d'un ancien roman de Colize au détour d'une page), les titres de chapitres qui en sont en même temps les fins. Et même quand l'auteur entreprend, by the way, de développer son réquisitoire à charge contre le système judiciaire et carcéral belge, ce n'est ni dogmatique ni professoral. Et on sourit même parfois à certaines formulations... (La Belgique est devenue le plus grand pays exportateur de terroristes).



A force de répéter ses gammes depuis plusieurs livres, Colize est maintenant un virtuose capable de produire un concerto. Et, manifestement, il excelle dans le rondo !





PS : cette lecture a été effectuée dans le cadre d'une opération Masse Critique de Babelio, ce qui n'enlève rien à l'authenticité et à la sincérité de cette critique.
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Un long moment de silence

J'avais déjà lu ( et adoré ) Back -Up de Paul Colize ,aussi c'est avec plaisir que je me suis laissé embarquer dans cette lecture d'un long moment de silence ! J'ai tout de suite été happée par 2 histoires qui se lisent en parallèle . L'une, a pour personnage central Stanislas Kervyn, qui vient d'écrire un livre sur les circonstances tragiques de la mort de son père. Un coup de fil anonyme lui apprend qu'il s'est peut être fourvoyé dans son enquête. L'autre histoire est celle de Nathan Katz, son histoire à lui débute en 1948 quand il arrive à New-York.

Connaitre le fin mot de l'histoire et comprendre quel est le rapport entre ces 2 hommes que tout semble séparer a été un objectif atteint en deux jours.

Le style de Colize a aussi énormément contribué au plaisir que j'ai eu à cette lecture , car c'est indéniablement un formidable conteur !!
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Un jour comme les autres

Eric Deguide est un journaliste réputé. Il mène des combats sans merci pour le respect des droits de l’homme.*

Il disparaît brutalement, laissant pensant deux ans sa compagne Emily dans le chagrin, le désarroi, la colère.

C’est complètement prenant et passionnant.

Une écriture aérée et de courts chapitres nous mènent de page en page sans avoir envie d’arrêter.

L’auteur mêle aux personnages de fiction des personnages réels comme Alain Lallemand, journaliste au journal belge, Le Soir.

De même il s’inspire d’une histoire vraie d’exportation de marchandise militaire à l’Arabie Saoudite par le Canada.

Il entretient un savant dosage pour tenir le lecteur en haleine

- L’avancement de l’enquête, par Emily, par la police, par des journalistes proches d’Eric Deguide.

- La personnalité des personnages, en particulier d’Emily, en qui on a toute confiance au début et dont on doute ensuite

- Les rebondissements et les liens avec d’étranges meurtres

- ………..

Paul Colize a une très belle plume. On le lit avec délectation.

Son travail de recherche est sérieux et captivant.

Un plus. Il est beaucoup question d’opéra dans ce roman et il est présenté comme tel, en quatre actes, avec une présentation des personnages en première page.

Et tant qu’on y est, encore un autre plus : ces passages dans une petite ville du bord d’un lac italien où tous les personnages sont sympathiques et où le décor est enchanteur, tempérant un peu la noirceur de l’enquête.

C’est donc un excellent roman, et Paul Colize est un auteur à suivre.

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Un jour comme les autres

Dès les premières pages de ce roman noir, on peut vite se rendre compte de la plume maîtrisée de Paul Colize. Bien entendu, ce n’est pas son premier écrit mais on ressent quelque chose de plus fort encore. Autant certains auteurs, hommes ou même femmes, ont une écriture très brute, autant d’autres disposent d’un style d’écriture poétique, léger, aérien. Paul Colize fait indubitablement partie de la seconde catégorie.



C’est l’histoire d’une disparition, celle d’Eric Deguide, qui un matin, part de chez lui et dont on perd sa trace. C’est l’histoire d’Emily, sa compagne qui - malgré les 614 jours de cette disparition - ne peut oublier les moments passés ensemble et mène un combat pour rétablir la vérité. Mais c’est aussi l’histoire d’Alain Lallemand et de son collègue Fred Peeters, deux journalistes en quête de révélation de secrets bien gardés.



Sorte de référence aux journalistes et aux lanceurs d’alertes, le thème de la disparition d’Eric n’est qu’une infime partie de l’histoire, un point de départ pour ce livre. Même si le nombre de protagonistes dans l’histoire est assez conséquent, l’auteur a su définir tellement bien chacun avec son caractère, qu’ils se fondent finement dans la trame et occupent une place indissociable qui leur est propre. L’auteur prend le temps de modeler chacun de ses personnages tant par leurs forces que par leurs faiblesses.



De part le fait de venir du plat pays comme moi, Paul Colize n’hésite pas à faire de Bruxelles un décor où le lecteur peut se remémorer ses visites dans des lieux touristiques et d’autres plus singuliers. J’ai aimé trouver dans ces pages des références à ce pays qui m’est cher et que j’oublie souvent dans le cadre de mes lectures puisque mes choix se porteront plus aisément vers la France, les Etats-Unis, l’Angleterre, les Pays Nordiques ou autres. Pourquoi aller à des milliers de kilomètres pour trouver un roman noir alors que nous avons des auteurs également dotés de beaucoup d’ingéniosité et de dextérité.



Je pourrais essayer de vous trouver des points négatifs à ce livre mais j’ai beau chercher, à vrai dire, je n’en trouve pas. Les passages s’enchaînent à la fois drôles mais aussi parfois émouvants. J’ai trouvé ce livre vraiment très addictif.



J’ai eu la chance de rencontrer Paul Colize à la Foire du Livre de Bruxelles il y a moins d’un mois et c’est une personne très calme et posée que j’ai eu en face de moi. Malgré les prix et les succès littéraires, il est resté un homme très humble et disponible pour ses lecteurs, prenant le temps pour la conversation en plus de la dédicace.



Mille mercis à Agnès Chalnot qui m’a permis de découvrir cet auteur belge, Paul Colize. Quand elle m’a proposé la lecture de ce livre, je vous avoue que, malgré le fait que l’auteur et moi partageons la même nationalité, je n’avais encore jamais lu sa plume. Je connaissais de vue plusieurs couvertures de ses livres mais mes connaissances s’arrêtaient là. Bien entendu, cette proposition a attisé ma curiosité et j’ai donc parcouru le Net à la recherche d’informations sur cet écrivain belge. En plus d’avoir reçu plusieurs prix littéraires, ses livres étaient assortis de très nombreuses chroniques élogieuses par ses lecteurs. Il me tardait donc de combler mes lacunes en littérature belge et c’est donc chose faite et très bien faite!



C’est le genre de livre qui, même une fois terminé la dernière page, vous reste dans l’esprit et occupe vos pensées. À peine posé, un sentiment mélancolique m’a étreint car la barre a été posée très haut. Je m’en veux d’être passée aussi longtemps à côté d’un écrivain aussi talentueux. Je ne peux que vous le conseiller vivement. Si pour ce début d’année, il ne fallait retenir qu’un seul livre, ça serait sans conteste celui-ci!
Lien : https://musemaniasbooks.blog..
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Concerto pour quatre mains

Franck Jammet est-il l'auteur du casse du siècle ? Tout l'accuse : le même modus operandi, la même musique. Mais la police n'a pas l'once d'une preuve. Où était Franck Jammet le jour du braquage ? La question suit son court. Pendant ce temps, un avocat pénal, Jean Villemont défend Akim, auteur d'un petit braquage sans envergure. Une affaire à priori sans rapport avec celle que l'on attribue à Franck l'élégant, à moins que...



Paul Colize, auteur des fameux polars Back up et Un long moment de silence change de musique avec Concerto pour quatre mains. L'auteur nous plonge dans le monde sous adrénaline du grand banditisme, celui du braquage à l'ancienne préparé et minuté avec précision et accordé au diapason, un travail de pro ou chacun doit jouer sa partition à la perfection encadré par un chef d'orchestre qui préfère le son d'un concerto au bruit des Kalashnikov. Les chapitres courts s'enchaînent à toute allure dans un désordre calculé à l'image du travail de diversion, leurre, fausse piste imaginé par les braqueurs. Le beau rôle revient à Franck l'élégant qui parade dans cet univers dont il connaît les gammes et suit les codes de gentleman de la profession. L'avocat, Jean Villemont, le personnage central va vite se retrouver à l'étroit dans ce milieu avec pour seul repère son code moral et pénal. Paul Colize tire les ficelle de bout en bout et égratigne au passage la justice et l'état déplorable des prisons belges.



Pour l'anecdote Paul Colize s'inspire d'un fait divers qui a fait couler de l'encre, celui d'un braquage d'anthologie et de personnages réels, du moins pour le braqueur de haut vol et l'avocat aux extravagants bitos.



Comme Hervé Commère dans J'attraperai ta mort Paul Colize dans son concerto pour 4 mains n'a pas besoin d'hémoglobine pour épater la galerie, sait portraiturer ses personnages principaux et accorder au diapason ses seconds violons, Julie l'étudiante archi-douée, Leila l'avocate assistante, Alex, l'haltère-ego, Laurent l'explosif, Sergio la brute de décoffrage..



Au final, un bon thriller de braqueur sous adrénaline, une écriture épurée au service de l'action, des personnages face à leurs dilemmes, et une chute finale qui déstabilise et décoiffe.

Paul Colize revisite les polars de genre, les dépoussière et les fait briller.



Le casse et la classe...Allegro vivace !



Merci à Babelio et aux Editions fleuve noir pour cette opération masse critique spéciale Colize.



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Back Up

« From the coast of gold, across the seven seas,

I'm travelling on, far and wide,

But now it seems, I'm just a stranger to myself,

And all the things I sometimes do, it isn't me but someone else.



I close my eyes, and think of home,

Another city goes by, in the night,

Ain't it funny how it is, you never miss it til it's gone away,

And my heart is lying there and will be til my dying day.



So understand

Don't waste your time always searching for those wasted years,

Face up... make your stand,

And realise you're living in the golden years.



Too much time on my hands, I got you on my mind,

Can't ease this pain, so easily,

When you can't find the words to say, it's hard to make it through another day,

And it makes me wanna cry, and throw my hands up to the sky.



:

So understand

Don't waste your time always searching for those wasted years,

Face up... make your stand,

And realise you're living in the golden years »



IRON MAIDEN Wasted Years



Difficile de pondre un avis sans tomber dans le plagiat après avoir lu les différentes critiques de ce livre…

D’autant que j’y retrouve (en tout ou en partie) ce que j’ai ressenti en lisant ce bouquin…je me rassure toutefois en me disant que pour l’instant nous sommes sur la même ligne mélodique…



C’est un peu hébété genre petite gueule de bois, les oreilles brouillées et les yeux qui bourdonnent ( lecture au finish avec musique dans les écouteurs car il ne me plaisait pas de dormir avant d’avoir terminé le livre et la bouteille de rosé, sans compter le fait que j’attends mes lunettes pour « voir de près »...Ô rage, Ô désespoir,,Ô vieillesse ennemie…et à toutes fins utiles, évitez les noirs sarcasmes dans la classe…) que je vais tenter de m’atteler à cet avis…et c’est pas gagné, je vous le dis !



1 une enquête sur la mystérieuse disparition des membres d’un groupe de rock dans les années 60

2 un SDF atteint du Locked-In Syndrome qui mentalement revit son histoire

3 un kiné qui tente d’entrer en communication avec le SDF en question.



Trois « histoires », trois narrations différentes, trois lignes qui peuvent sembler parallèles mais qui, sous un certain angle, se rejoignent, non pas à l’infini mais au point P et au temps T…ici et maintenant.



Mélange savamment dosé et écrit avec une dextérité telle, que d’emblée, je me suis fondu dans l’histoire.Lecture et immersion intensive immédiate (les trois i), à l’instar de « Just Kids » ou « Le corps plein d’un rêve »…à la limite de m’acheter une batterie et de tout plaquer…ou de me faire plaquer pour nuisances sonores…déjà qu’il faut bien tout à la guitare…



Un livre jubilatoire, un trip dans les années 60 avec ses craintes apocalyptiques de 3eme guerre mondiale et ses rêves de changer le monde avec la musique, ses excès en substances plus ou moins licites, son monde de vie…Les Golden Sixties quoi !



Début de digression…babelionautes de Liège ou d’ailleurs,si vous avez aimé ce livre et que vous n’avez pas encore vu l’expo Golden Sixties à Liège, dépêchez vous, il reste peu de temps et franchement, elle vaut le détour…Fin de la digression, reprenons le cours normal de notre émission…



Je disais donc, trip dans les années 60 mais aussi un tout bon polar très bien mené, et pour une fois, cerise sur le gâteau, pas besoin d’artifices pyrotechniques assistés par ordinateurs et courses poursuites effrénées avec cascades au ralenti qui, à part augmenter le nombre de pages n’ajoute rien à l’intrigue.



Enquête, musiques, souvenirs, fantômes du passé,ambiance… rien que du tout bon, bien torché, bien enlevé, bien documenté (bien le bonsoir Machiavel et Marc Ysaye)



Quant à l’objet « livre » en tant que tel, mention spéciale pour le design de sa couverture et la playlist en introduction.



Ma seule frustration…les autres lectures de ce style me sembleront fades comparativement…comme le film « Seven », film qui a renouvelé le genre de par son originalité générale, son générique, son montage, son ambiance tout en le cassant de par sa qualité qui à mon avis n’a pas encore été égalée, loin de là.



Bien à vous, till the last beat of my heart



Fred-Fichetoux-Beg mode Ghosts That We Knew activé









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