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Critiques de Paul Guimard (88)
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Rue du Havre

Excellente surprise que ce Rue du Havre. L'idée est simple, la construction est simple, l'écriture paraît simple mais tout cela est d'une haute intelligence, tout est juste, le ton, la forme, les émotions sont là, c'est à la fois brutal et doux, c'est pathétique et optimiste, jamais loin du désastre, sans vanité. Je dis n'importe quoi, ce n'est pas facile de décrire. Quatre parties, trois personnages, une partie centrée sur chacun des personnages, la dernière téléscope ces personnages. Boum boum boum. Comme un coeur qui s'éteint et qui s'affole. Simultanément. A la Rue du Havre, on en a (droit à) plusieurs. Des coeurs.
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Les choses de la vie

Ce court récit sur Les choses de la vie nous amène à réfléchir sur le sens de la vie dans les moments heureux comme dans les pires, parce qu'il suffit d'un bref instant pour que la vie bascule dans l'horreur. Et c'est justement ce qui arrive à Pierre, architecte d'une quarantaine d'années, roulant à vive allure sur une route de campagne en Bretagne. Au lieu dit " la providence "(quelle ironie) aux deux tiers du virage, une camionnette de type bétaillère immobilise son chargement de porcs. L'accident inévitable se produit. Éjecté de son véhicule, il voit sa vie défiler comme une rétrospective de son passé et les souvenirs lui parviennent par bribes. Sa femme Catherine dont il est séparé et sa relation difficile avec Hélène qu'il allait quitter dont une lettre de rupture se trouve dans la poche de son costume.

Les choses de la vie de Paul Guimard superbement décrite, nous plonge dans une histoire poignante sur les derniers instants d'un homme avant de passer de vie à trépas.

Une lecture tragique et terriblement poignante.
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Les choses de la vie



▶️ Pierre Delhomeau, ténor du barreau de Paris, est en route pour rennes où il doit plaider : au volant de sa MG lancée à 140 à l’heure, il laisse son esprit vagabonder, pense à mille choses, à de vieux souvenirs d'enfance, à Hélène, sa maîtresse, et à la lettre de rupture écrite quelque mois plus tôt, qu’il ne lui a pas donné et qu’il a décidé de déchirer...

▶️ Engagé dans un virage, il ne voit qu’au dernier moment la bétaillère sur sa droite qui lui coupe la priorité, et le poids lourd qui arrive en face...

▶️ Dix secondes se sont écoulées entre le moment où la MG aborde le virage et celui où il a traversé le pare-brise pour atterrir, brisé, dans l’herbe...

▶️ A deux secondes près, tout aurait pu être évité...

▶️ Couché dans l’herbe, dans un long monologue intérieur "d'outre-vie" et alors qu'il entend tout ce qui se passe autour de lui sans pouvoir parler ni ouvrir les yeux, la police, l’ambulance puis l’arrivée à l’hôpital, il fait défiler sa vie, ses réussites et ses échecs, ce qui lui reste à accomplir, ce que l'on retiendra de lui - il pense à son fils et à Hélène...

▶️ La description de l'accident sur 15 pages est hallucinante de réalisme et de précision - le temps est à la fois diffracté par l'enchaînement des faits qui conduisent à l'accident et contenu tout entier dans ces dix petites secondes...

▶️ Un roman sur le temps qui passe, qui file, qui nous échappe ; La force du récit tient dans la distorsion entre le temps de l’accident, qui s’est joué à deux secondes : quand Pierre a-t-il perdu ses deux secondes..

▶️Un roman sur le temps mais aussi sur la mort, sur ce qu’on laisse derrière soi et que les autres retiendront, pas grand chose, sinon rien...

▶️ Et puis, l’écriture incroyable de Paul Guimard, maîtrisée, précise et profonde - on voudra savoir écrire comme ça - Très belle préface d’Erik Orsena

▶️Si vous avez aimé le film de Sautet avec Romy Schneider et Piccoli, lisez «les choses de la vie » - si vous n’avez pas vu le film, lisez le aussi! - un beau roman grave , d’une grande force - poignant!..
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Les choses de la vie

Je viens de finir « Les choses de la vie » et j’en suis encore sous le choc. Très fort ce bouquin ! Une écriture élégante, toute en maîtrise et en retenue. Chaque phrase compte, vous remue. Magistral.



Du coup, un air plein de nostalgie m’emplit les poumons et j’ai envie de m’envoyer tous les Claude Sautet des années 70, revoir Piccoli et Romy Schneider griller des Gitanes dans des bagnoles mal finies en évoquant des amours compliquées, revoir ces quadras des Trente Glorieuses finissantes, bien installés dans la vie, tout à l’écoute de leur passion pour l’autre et de son degré d’intensité .



Un livre à la hauteur du film et vice-versa.

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Les choses de la vie

Un livre qui m'a amené à une véritable réflexion sur l'approche positive de la vie et sur l'arrêt sec et brutal lorsque la mort passe par là...



Une philosophie de vie qui m'incite depuis à se dire qu'il vaut mieux profiter de la vie et que celle-ci est trop courte pour s'embêter...
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L'ironie du sort

Paul GUIMARD traite ici avec une certaine réussite l'enchaînement des évènements liés à l'incertitude d'une situation. Antoine DESVRIERES doit abattre un officier allemand pour sauver tout son réseau de résistants. Tout dépend de la précision de ce qui va se passer, de la ponctualité des uns et des autres, de la chance ou de la malchance du chauffeur de l'officier, et de tant d'autres aleas encore. Il explore les diverses possibilités dont le sort peut décider et montre à quel point la vie ne tient parfois qu'à un ou plusieurs fils.
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L'ironie du sort

"Avec des si on mettrait Paris en bouteille"
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L'âge de pierre

N°367– Septembre 2009

L'AGE DE PIERRE - Paul Guimard – Éditions Grasset



Comme je l'ai déjà dit, la parution récente d'un livre n'a jamais été un critère de lecture en ce qui me concerne. Ce roman publié en 1992 et dû à un auteur qui ne m'était évidemment pas inconnu pouvait donc parfaitement retenir mon attention.



J'ai ressenti à cette lecture une sorte de nostalgie. Au départ, une rêve, presqu'une apparition, celle d'une violoncelliste à la chevelure flamboyante et à la pose érotique que la pratique de l'instrument oblige. C'est là un parti-pris d'un homme mûr, d'un jouisseur assurément qui ne pouvait laisser passer cette image sans se livrer à ses fantasmes secrets. Pourtant, il choisit de s'exiler en Irlande « le bout du monde .... où la pluie est une fête ». Pour cela il se sépare « du plus florissant cabinet d'architecte de Paris pour s'exiler dans un lieu au nom imprononçable dans la péninsule de Dingle ». C'était une folie d'autant qu'elle s'accompagnait d'un divorce avec Nathalie, non pour refaire sa vie, mais pour la « défaire ». Certes leurs relations communes prend des allures de bonne entente, son ex lui rendant visite chaque semestre dans sa retraite, mais on sent autre chose, une volonté du narrateur de mettre entre eux plus que des kilomètres.

C'est que Pierre constate rapidement la calcification de ses pieds au point qu'on envisage la consultation d'un géologue, d'un maçon et qu'on se risque même à attribuer ce phénomène à l'intervention d'une fée. Il faut dire que le pays s'y prête, que la lecture d'une nouvelle de Malaparte évoque cette histoire qui va être distillée pour le lecteur, que « les gens d'ici ont un pied dans la boue, l'autre dans les nuages et n'ambitionnent pas d'avoir les deux sur terre » et que le médecin prêterait volontiers son concours à ce genre de chose bien qu'il reste confondu devant un phénomène extraordinaire qui ne s'accompagne pourtant d'aucune souffrance. Dès lors le lecteur voit bien le jeu de mot sur le nom de Pierre et le titre prend tout son sens.

Dès les premières page, on comprend qu'il peut s'agir ici d'une allégorie, la fin d'une vie, une vieillesse solitaire, avec ses souvenirs, ses regrets et ses remords... en attendant la Camarde. Pourtant l'auteur ne manque pas de décliner le calembour du genre « tu as toujours eu un cœur de pierre » ou « Tu es Pierre et sur cette pierre j'avais bâti mon avenir » c'est vrai que l'Évangile avait déjà eu cet humour! D'ailleurs l'auteur n'a pas manqué de situer cette histoire un peu surréaliste en Irlande, au bord de la mer, dans un site rocailleux de falaises. L'examen de ce phénomène pour le moins curieux révèle chez le patient qui porte ainsi bien son nom, une roche de nature granitique, avec quelques traces d'or, quand même!

Puis les choses s'aggravent et l'infirmité qui au départ n'affectait qu'un pied gagne rapidement les deux jambes et l'âne et son attelage achetés pour lui permettre de se mouvoir plus aisément se révèlent d'une grande importance et même une sorte de complicité. La fin fait évidemment penser à la statue du commandeur!



Il y a des évocations majestueuses des paysages, « la rousseur violente des fougères et le tweed des tourbières » et les chemins creux « qui donnent l'illusion d'un labyrinthe sans espoir d'évasion », des descriptions poétiques, mais j'ai eu du mal à entrer dans cette histoire pourtant bien écrite, dans ses réflexions sur la vie, sur la vieillesse, sur les femmes, sur la mort et même sur la religion et le salut de l'âme, Je l'ai pourtant lue jusqu'à la fin, mais sans enthousiasme excessif cependant.



 Hervé GAUTIER – Septembre 2009.http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Les premiers venus

« Les premiers venus » : il s’agit bien sur d’Adam et Eve, les premiers sans papiers expulsés pour cause d’infraction à la pomme … Pire. Ils auront à faire le dur apprentissage des « choses de la vie » sur cette Terre tellement moins accueillante que le jardin d’Eden. Ils découvriront ainsi la famille avec ses drames et ses joies, l'apprentissage du chagrin, la révélation des plaisirs, charnels et divers, le goût de l'aventure, la complexité des sentiments, la désespérance, la barbarie des êtres et les catastrophes naturelles. Rien de moins…

Paul Guimard nous livre ici, pour son dernier ouvrage, une exégèse de la Genèse quelque peu iconoclaste : un petit livre (150 pages) délicieusement malicieux.

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Les cousins de

« La Constance », un chalutier de Concarneau.

Les cousins, Yves et Jean, marins pêcheurs.

Ce jour là, ils remontent dans leur chalut une mine datant de la seconde guerre mondiale. Etrange rencontre et fâcheuse alternative : déclarer la mine aux autorités portuaires et écourter la « sortie » ; ou l’embarquer, l’amarrer et finir une campagne de pêche qui, déjà s’annonçait tout juste suffisante pour amortir prêts et frais fixes du bateau.Une tempête est annoncée en mer d’Irlande…

« Les cousins de la Constance » est le premier ouvrage de Paul Guimard sur le thème de la mer et des marins. Symbolique, le nom du chalutier : il s’agit du nom du propre bateau de Paul Guimard qui vit entre autres « matelots » François Miterrand…

Initialement écrit pour servir de support à une série télé en six épisodes, le récit est publié tel quel. Il en résulte une sorte de scénario-synopsis particulièrement agréable à lire. Et puis il y a la mer, véritable passion de l’auteur qu’il sait décrire aussi bien dans le calme que dans la tempête. Ajoutez à cela – et c’était inévitable tant Paul Guimard en a fait le thème majeur de son œuvre – une bien étrange rencontre comme seul le hasard peut en produire : une mine.

Finalement une grande ode à l’amitié virile face à l’adversité ; une forme peu commune… Un vrai bol d’air ! Marin bien sur.

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L'Empire des mers

J'ai lu Conrad, j'ai lu Melville. J'ai lu Vercors, que sais-je encore. Et j'ai souvent eu difficile avec les évocations de la mer, des métiers de la mer, des horreurs et pénibilités folles qu'elle impose. Impénétrable, tueuse, etc.

J'attendais à m'ennuyer dans un tas de détails techniques casse-couilles ou un côté répétitif à l'instar des vagues qui vont et reviennent... Mais, Paul Guimard, décidément, arrive à m'intéresser à cette course (Whitbread) et à ces êtres humains qui s'élancent dans une folie sans forcément toujours savoir pourquoi... Guimard a l'intelligence de ne pas trop se centrer sur la compétition, il ajoute toute une série d'anecdotes, de remarques, à la fois historiques et un peu mythiques sans doute. Pour ajouter à sa manière quelques éléments sur cet Empire des mers, sur cet élément immense et immaîtrisable... Dompter, se faire ramasser, glacial, héroïque, chaud, compétitif, évolution des matériaux, journaux de bord...

Oui, décidément, Paul Guimard, mérite d'être à nouveau connu. (Comme un Yves Simon, un Gilbert Cesbron...)
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Le Mauvais temps

En peu de pages, pas mal de réflexions et formules (punchlines avant la lettre) sur le temps qui passe, la jeunesse perdue, le vieillissement, l'engagement, la réconciliation... Des thématiques existentielles et universelles (même si il parle à hauteur d'homme-masculin) traitées avec intelligence et intérêt, avec une vraie plume d'auteur, d'écrivain. Peut-être Guimard aurait pu s'engager - précisément - dans une oeuvre plus ambitieuse, plus vaste pour laquelle il avait sans nul doute le talent.
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Journal amoureux

Dans ce journal amoureux on absorbe toute la bonté de l’être humain, tantôt par des récits, tantôt par de la poésie, les deux auteurs sont doués pour faire passer des sentiments en quelques mots, ou pour décrire une de leurs aventures. Benoîte Groult est particulièrement intéressante de par son parcours, féministe dès les années 50, elle sera de tous les combats pour plus de justice et d’égalité. Quant à Paul Guimard, il la suivra amoureusement dans ses batailles.

Je ne connaissais pas les auteurs avant ce livre mais ça m’a beaucoup plu et me donne envie d’en lire davantage. D’habitude je n’aime pas lire des histoires d’amour, encore moins quand c’est aussi intime et n’avait pas vocation première à être publiée, pourtant mon cœur a été touché par leurs sensibilité, chacun a sa manière, Benoîte et Paul vont nous ouvrir le leur de cœur et le résultat est touchant. Outre la sensibilité, c’est aussi un bon témoignage sur le début du féminisme et surtout au début des années 50, les questions de société soulevées par l’un ou par l’autre m’évoque un passé pas si rose que ça…sauf quand on a l’amour de sa vie à côté de soi.

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Journal amoureux

Benoîte Groult a toujours tenu un journal, sa soeur et elle y étaient même obligées par leur mère ! Pendant deux années, de 1951 à 1953 Paul Guimard qui devient alors son mari et elle tentent de tenir parallèlement un journal d'abord en s'interdisant de lire celui de l'autre, puis en les échangeant régulièrement. Préfacé par Blandine de Caunes, fille de Benoîte Groult, ce sont ces deux années de journaux qui sont données à lire ici, mêlant à la fois vie quotidienne du couple et regards sur leur époque et leurs contemporains. Les pages écrites par Paul Guimard sont plus rares et plus courtes, parfois réécrites après coup. On y découvre aussi de fort jolis poèmes de sa main.
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L'ironie du sort

On reprend tout et on recommence...



Quand l'ironie du sort, le démarrage ou non d'une voiture, fait basculer des vies, l'histoire d'un pays en guerre...



La vie ne tient pas à grand chose, le hasard qui passe ou non par là au même moment..



Formule intéressante pour aborder la seconde qui change tout...
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Les faux frères

Paul Guimard est un écrivain "einsteinien" dans le sens où l'espace et le temps jouent un grand rôle dans son oeuvre, entièrement tournée (quasiment) vers les petits riens de la vie - ou ressentis comme tels au moment ou le "héros" les vit - mais qui finiront par avoir une incidence non négligeable sur le cours des choses.

Dans "Les faux frères", rien ne se serait passé si Paul Jubineau ne s'était pas pincé le pouce en ouvrant une boite de petits pois : pas de grève des poinçonneurs dans le métro, pas d'insulte de son fils ainé (communiste) ni de décès accidentel de son fils cadet (fasciste) sur la place de la Concorde ; le gouvernement aurait tenu quelques semaines et un conflit social majeur aurait été évité.

On l'aura compris : petites causes, grands effets...

Dans ce premier roman de Paul Guimard, couronné par le Prix de l'humour, tout est monté en caricature. Le trait est gros, les situations parfois grotesques, ubuesques, mais la technique reste très efficace ; celle qui consiste à grossir les choses pour mieux les faire percevoir.

On le verra dans ses prochains ouvrages, toute l’œuvre de Paul Guimard est sous-tendue par cette relation de causalité entre un évènement passé vécu comme mineur et souvent passé inaperçu, qui finalement s'avère être l'élément déclenchant d'une situation majeure dans le présent, voire d'un cataclysme personnel.

Un premier roman brillant... et tellement vrai.
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Les choses de la vie

"Les choses de la vie" est un livre terriblement touchant, jusqu'à la dernière ligne.



Pierre, le narrateur, est un avocat qui se remémore le moments marquants de son passé alors qu'il se rend à un déjeuner en voiture. Et là, on a tous en tête le visage de Michel Piccoli dans le rôle de Pierre tant l'adaptation du livre par Claude Sautet a été célèbre au cinéma dans les années 70.



La plume de Paul Guimard est fluide et délicate pour évoquer les choses de la vie : le regard d'un homme sur sa vie, ses choix, les erreurs qu'il a faites, les regrets qui en découlent et qui le conduisent à vouloir changer les choses.

Pierre convoque ainsi ses moments heureux, ceux où il a pris conscience que sa vie était en train de basculer, et ceux qui l' ont marqués.

C'est plus largement une réflexion sur le temps qui passe, et ce qu'on laisse après nous, la prise de conscience que tout ce qui nous entoure va continuer d'exister sans nous.

D'ailleurs, à quoi mesure t on son juste poids sur terre? Au vide que laissera notre absence?



Un livre dramatique et puissant à découvrir pour entendre la voix de Paul Guimard souvent resté dans l'ombre du film.

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Rue du Havre

Lu il y a bien longtemps mais en l'introduisant dans la bibliothèque, une bouffée de plaisir m'est revenu. Je me souviens avoir été longtemps sous le charme de ce texte pudique et délicieux et il m'arrive d'en parler encore.
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Les choses de la vie

Un court récit en deux parties qui pourraient ressembler à deux longs monologues puisque le narrateur raconte ce qu'il vit et ressent, à l'approche de son accident de la route, pendant cet accident et dans les quelques heures qui suivent. J'ai particulièrement aimé l'écriture du point de vue de ce narrateur accidenté qui nous retranscrit tout ce qui se passe autour de lui alors qu'il est dans un état second. Il se crée ainsi un décalage entre son état et le monde qui l'entoure. On le voit prendre peu à peu conscience de la gravité de son état et le roman prend alors une autre tournure: il ne s'agit plus de raconter ce qui se passe dans les moindres détails mais de se laisser aller à des considérations plus profondes sur la vie et le passage vers la mort.

Ce roman recouvre à peine quelques heures de la fin de vie inattendue d'un homme qui sont retranscrites par une très belle plume.
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L'ironie du sort

Je pense que si je l'avais lu lors de sa sortie en 1961, je lui aurais accordé 5 étoiles, parce que c'était alors fort original, plusieurs vies et le destin qui dépend de la réussite ou pas d'un événement, en l'occurrence d'un meurtre d'un lieutenant qui doit faire rapport d'informations capitales pour démanteler un réseau de résistants... Le côté effet-papillon, aussi. Ces idées et procédés maintes et maintes fois rebattus, utilisés depuis font que malheureusement à ce moment-ci de l'histoire de l'humanité, je le trouve donc moins original. Je reconnais dans tous les cas une écriture vive et juste pile comme il faut, sans trop de détails inutiles mais avec juste pile ce qu'il faut pour qu'on voie et sente et vive cette histoire. Ou ces histoires.

Ceci dit, c'est sans conteste un bon moment, un livre d'un vrai écrivain et qui peut se vanter d'avoir inspiré probablement plus d'un autre bon livre. Bravo et merci, donc.
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