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Critiques de Paul Kearney (87)
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10 000 : Au coeur de l'empire

Avec 10000 au cœur de l'empire, l'auteur revisite à sa manière une page de l'histoire Antique.



10000 mercenaires Macht sont embauchés par le frère du Grand Roi de l'empire Kufr pour renverser ce dernier. Mais dès la première bataille le Grand Roi va tuer son frère et les Macht encore très nombreux se retrouvent isolés et encerclés par les troupes du Grand Roi à plusieurs dizaines de jours de la mer. Harcelés, tenaillés par la faim c'est leur périple que l'on va suivre tout au long de ce roman.



Donc pendant toute cette fantasy que l'on peut qualifier d'historique on suit cette gigantesque armée de leur traversée maritime au cœur d'une tempête, en passant par le désert, les montagnes, au sein des troupes durant les batailles mais aussi dans les moments d'accalmie parmi les blessés, leurs bivouacs. On passe avec eux par tous les stades de la faim, de la soif, de l'euphorie des combats à la douleur et à la mort.



Avec la réinterprétation d'un fait historique et comme on se doute l'univers proposé ressemble fortement à un univers que l'on connaît mais avec les Kefr l'auteur a su mettre un petite pointe d'exotisme. La description des différents peuples est bien maîtrisée malgré une connotation avec ce que nous connaissons déjà. Avec les Macht en perpétuel combat entre cités l'auteur ne déroge guère de l'histoire antique : on est très proche des us et coutumes des grecs même si les terres sur lesquelles ils vivent sont très différentes. Si par certains traits de leur manière de vivre les Kefr ne sont pas sans rappeler les perses physiquement on ne retrouve rien dans leurs traits. Quand au troisième peuple qui vit en esclavage sous le joug du peuple kefr il vit dans des conditions misérables et même si certains ont pu s'élever dans la hiérarchie ils ne sont que peu nombreux. Les Juthiens, peu décrits dans ce roman, ne sont pas sans rappeler l'esclavage des peuples africains.



Dans ce roman l'on suit plus particulièrement l'évolution d'un jeune Macht apatride, un survivant de la mise à sac de sa cité rasée de la carte. Embauché au bas de l'échelle dans les troupes mercenaires c'est son ascension que l'on suit plus particulièrement. Les autres personnages sont également intéressants à suivre et sont assez bien dépeints : l'on suit plus particulièrement le chef de l'armée Macht et l'un de ses généraux, les deux souverains de l'empire et une jeune prostitué originaire des montagnes de basse caste.



Si dans ce récit l'on suit plusieurs personnages, c'est surtout les combats qui sont mis en avant et occupent la première place dans cette fantasy épique. Ces combats qu'ils soient de masses ou individuels sont savamment orchestrés. L'auteur utilise particulièrement bien le vocabulaire guerrier, rendant chaque bataille différente des autres sans donner l'impression de répétition. Un lexique en fin de roman permet de se familiariser avec les termes employés et au fil des pages l'on parvient sans difficulté à se l’approprier.



Le style de l'auteur est riche, la plume est précise. Le lecteur est plongé dans le quotidien de ces hommes comme s'il était présent au sein de cette armée. On a certes quelques descriptions un peu longues mais l'auteur a su équilibré ces passages avec les moments d'actions ou avec des interactions orales entre les personnages ce qui gomme en partie ce petit désagrément.



L'auteur nous offre une fantasy épique fort intéressante même si au départ on a eu un peu de mal à s'immiscer dans la manière d'amener le récit. Dans cette histoire pas de moment de répit, l'auteur aurait pu donner plus de vie au monde qui entoure ces guerriers : on ne sait rien ou presque de la vie qui se déroule autour des armées en lice. En effet les combats succèdent aux combats et la lecture s'effectue sur la même tonalité sans relance de la tension.




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10 000 : Au coeur de l'empire

Sur une plage, les pieds enfoncés dans le sable, le regard portant sur la vision cotonneuse de l'écume, Rictus, gravement blessé, est prêt à mourir. Leur combat, leur rage, est devenu une défaite, la fin de leur monde. Il reste seul. Les hommes de Gan Burian ont vaincu. Trois fantassins s'approchent en catimini, tels des crabes. Rictus voit sur leurs faces, la jouissance du dernier assaut. Ivres de batailles, de sang, ils s'approchent pour une ultime estocade.

Rictus n'éprouve aucune haine, sa férocité s'en est allée avec son peuple, il attend d'être occis lui aussi, telle est la règle. Mais avant de se résigner à trépasser, il souhaiterait que ces créatures grotesques soient dignes et désire, dans un sursaut, partir avec bravoure et noblesse.

La bagarre cesse rapidement, Rictus est fait prisonnier. Son corps est une épave, ligotée et traînée. Pourquoi ? demande-t-il. Remion, le plus vieux et le plus sage des trois, regarde ses meurtrissures et la plaie béante dans son flanc. Il lui répond avec beaucoup de tristesse "J'ai eu un fils".

Sur les hauteurs de la ville Isca, il force Rictus à voir le carnage, les pillages, les viols. Sa belle citadelle aux toits de tuiles, cernée de remparts, périt par le feu.

Le peuple des Macht, des monts Harukush, s'est déchiré. Les Iscans, des guerriers, ont perdu car les Gan Burian, des paysans, ont fait alliance avec les Bas Mathon et les Caralis.

Las de la guerre et admiratif de son courage, Remion libère Rictus. Ni séquestration, ni esclavage, ni torture, pour le jeune Iscan, qui devient alors un ostrakr, un homme sans terre, sans patrie, un vagabond. Avant de quitter le sol qui l'a vu naître, Rictus se dirige vers la ferme de son père pour un dernier recueillement ; morts et incendies. Sa vie va être une errance.



Traversant forêts et monts, il rencontre une troupe de voyageurs qui se rend à Machran. Parmi les commerçants, il fait la connaissance d'un jeune cadet, Gasca, qui rêve de revêtir la cape écarlate des guerriers mercenaires.

Rictus décide de les accompagner et de devenir un centurion. L'art de la guerre était l'apanage de son clan.

Dans la ville, les deux jeunes gens qui ont sympathisé, rencontrent pour leur recrutement un des grands chefs centurions, Jason de Ferai. Gasca, grâce à sa panoplie de soldat, devient hoplite, quant à Rictus, pauvre erre famélique et désargenté, il ne peut devenir qu'un gymnète, un soldat-serviteur.

"- Vos noms, demanda Jason.

- Gasca de Gosthere.

- Rictus de... J'étais citoyen d'Isca.

Par les dieux ! Ce jeunot avait reçu la formation des combattants d'Isca. Quel dommage ! Sans un équipement convenable, il n'avait aucune utilité pour le centon... pas au combat.

- La grande Isca qui a engendré tant de héros. J'ai entendu dire que ses murailles ont été rasées et que toutes les femmes qui y vivaient ont été pénétrées de six façons différentes. Où étais-tu, pendant que vos ennemis incendiaient ta cité ?

Telle fut la question que Jason posa à Rictus, en soulignant son côté insultant par une grimace.

- Conduisais-tu des chèvres en pâturage ou t'abritais-tu derrière les jupes de ta mère ?

Jason étudia les adolescents - car ils n'étaient pas encore des hommes - de la tête aux pieds. Il voulait l'Iscan. Il aimait sa force et la souffrance qui voilait son regard."





Les escadrons se préparent pour une expédition. Cent-dix-sept navires et dix mille guerriers partiront vers les terres des Kufr, par la mer.

Le prince Arkamenes rêve de gloire et d'empire. Il a payé cette armée pour usurper le trône de son frère, le Grand Roi Ashurnam.



La légende prend vie. La déesse Antimone, protectrice des Macht, prépare son voile qui sépare la vie de la mort. Les batailles seront tragiques et Rictus prouvera sa valeur et son honneur en portant le Divin Fléau, la cuirasse noire indestructible créée par le dieu forgeron Gaenion à partir des ténèbres.



Ce livre raconte une épopée antique, un mythe. Dès les premières pages nous sommes au coeur des bataillons, dans la sueur et le sang. Il m'est difficile de donner un avis car ce roman est le premier du genre que je lis et je n'ai donc aucun point de comparaison. J'ai aimé les héros, les vaillants soldats, la fraternité des hommes, leur courage, la narration de leurs marches et de leurs stratégies. J'ai aimé la résonance des mots, des noms, un vocabulaire qu'il a fallu que j'apprivoise. J'ai aimé la démocratie instaurée au sein de l'armée, les grands chefs mercenaires qui votent les grandes décisions... Je n'ai pas trop aimé la répétition des combats, même si c'est un livre guerrier, et la fin ! Je l'ai trouvée abrupte. Je croyais que l'auteur avait prévu une suite et à la lecture d'une interview, j'apprends que non. J'aurais aimé retrouver Rictus, le voir homme, affranchi de son passé, de ses fantômes et de sa dette.

Un livre dur et captivant (pour une novice).

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10 000 : Au coeur de l'empire

Une histoire très martiale directement inspirée de la Grèce antique. Les Macht de part leur façon de vivre comme de combattre (hoplites) font immédiatement penser à la Grèce tandis que les Asuriens font plus penser aux Perses. Le héros principal est Rictus un jeune homme dont la cité a été détruite et qui s’engage dans les Macht. Les Macht ont été loues comme mercenaires par un prince Asurien qui veut renverser son roi. La route sera longue.

L’histoire est bien rythmée et se lit avec facilité mais il y a beaucoup de combats assez répétitifs à force et une intrigue assez fine. Le final est intéressant et un peu surprenant pour ce style de livre.
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10 000 : Au coeur de l'empire

Première lecture et découverte pour moi de cet auteur.

Si l'écriture ciselée de ce romand de fantasy et l'intensité des batailles visiblement largement inspirées des guerres antiques ont fait que j’ai lu ce livre jusqu’à sa conclusion en en tirant parfois du plaisir, j’ai parfois baillé d’ennui à la réitération constante des faits de guerre, pénibles étripages et autres horreurs dans lesquels pataugent les terribles et puissants fantassins Macht (Macht signifiant pouvoir, puissance en allemand… cqfd).

J’ai eu du mal à m’attacher aux personnages principaux car l’auteur est le plus souvent dans le descriptif collectif et les héros peu étoffés psychologiquement.

Frustrée également que l’histoire se déroule sans que ne soit esquissé le cadre posant les bases des croyances et cultures des peuples confrontés… J’aurais aimé en découvrir plus sur Antimone et les artefacts magiques ou de haute technicité que sont les divins fléaux. D’où viennent-ils ? Pourquoi les Macht les ont-ils reçus et comment ? Pourquoi le langage des lointains Kefren des montagnes semble posséder des bases communes avec la langue des Macht ?

Frustrée aussi par une fin sèche et abrupte qui laisse un goût d’inachevé.

Il semblerait que ce livre soit le début d’un cycle… ceci explique peut-être cela.

D’après ce que j’ai lu a posteriori sur l’œuvre de Paul Kearney, ces « 10 000 « ne sont sans doute pas représentatifs du reste de sa littérature et cet ouvrage n’était probablement pas la meilleure introduction pour prendre la mesure de son talent.



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10 000 : Au coeur de l'empire

Epique !



J'aime beaucoup la fantasy épique: voir ces guerriers combattre encore et encore même au-delà de l'épuisement. Les voir patauger dans la boue, le sang et autres joyeusetés. Entendre les lames s'entrechoquer.

Ici j'ai eu tout ce que j'aime. Le rythme est soutenu et haletant. On vit avec cette armée de mercenaires qui ne se battent même pas pour des idéaux mais simplement car ils ont été engagés pour combattre dans une guerre qui n'est pas la leur.

Tout est parfaitement décrit. Les bataillent sont vraiment immersives et puis c'est la déroute et on suit ces fabuleux guerriers dans leur retraite pour rentrer chez eux. Ils ne seront pas épargnés les pauvres: trahison, maladie, disette, climat glacial rythmeront leur pas.



Je ne connaissais pas cet auteur, mais je vais bientôt me pencher sur son autre série et bien sûr la suite des Macht.
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10 000 : Au coeur de l'empire

Le Roi des Rois règne en maître sur les peuples Kufr depuis l’Empire Asurian. Mais son propre frère se révolte contre lui et fait appel aux guerriers Macht, mercenaires d’élite isolés au nord-ouest du continent Kuf, pour reconquérir l’intégralité de ce dernier cité après cité…

10 000, au coeur de l’empire est une fantasy épique et guerrière dont le thème central est celui d’une tentative de conquête d’un continent. Inspiré par la Grèce antique face à l’Empire Perse, avec ses cités-Etat et les prémices de la démocratie, Paul KEARNEY ne fait pas dans la démesure mais se veut précis et circonstancié dans la description de cette épopée. Pour cela il met en scène une galerie de personnages crédibles et laisse de côté les artefacts traditionnels de la fantasy, s’attardant uniquement, et à bon escient, sur la cosmogonie de son univers.

A tous ces titres, le roman est une belle réussite, grâce à une écriture parfaitement efficace et à un récit impeccablement structuré. Reste que sa lecture ne sera plaisante que pour les lecteurs dotés d’une appétence prononcée pour les thématiques guerrières et militaires, et aux images fortes qui les accompagnent généralement. Car 10 000, au coeur de l’empire est exclusif de ce point de vue.
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10 000 : Au coeur de l'empire

Dans ce roman, l'auteur nous transporte dans une un où vivent les Macht : un peuple de mercenaire refoulés sur une île. Suite à la demande d'un nouvel employeur leur plus grande armée va être réunie pour traverser les océans afin de conquérir le plus grand empire de ce monde.



A la vue de la couverture et à la lecture du résumé, on m'a beaucoup dit que ce roman avait l'air de ressembler au film '300' et dans un sens, les deux œuvres se ressemblaient un peu. Toutes deux se passaient dans un monde (réel ou pas selon le cas) proche de l'Antiquité, où un peuple d'une minorité s'oppose à une armée énorme et supérieure en nombre de façon assez radicale. Mais la comparaison s'arrêtera là puisque les raisons de leurs guerres et la façon dont elle seront menée seront radicalement différentes.

Bien qu'il s'agisse d'un roman de fantasy, l'auteur a prit le partie de nous proposé une univers proche de quelque chose que nous connaissons tout en n'y ressemblant pas forcément. C'est ainsi qu'il nous propulse dans une monde proche de l'Antiquité, tant par les équipements de ses personnages que par le vocabulaire militaire employé. De nombreux mots de vocabulaires seront utilisés nous permettant ainsi de mieux nous y immerger. Si d'entrée de jeu, l'auteur nous explique de façon assez simple de quoi il s'agit dans le texte en lui-même, on nous offre également un lexique en fin d'ouvrage afin de retrouver nos repères très facilement des fois que l'on s'y perdrait un peu. Une très bon point pour le livre qui m'a été d'une grande aide à quelques reprises, car il faut dire que le texte est très riche et l'on pourrait presque croire que tout se déroule sous nos yeux.



Du côté des peuples, nous allons en découvrir plus particulièrement 3.

Tout d'abord les Macht (puisque la saga elle-même est à leur nom), c'est un peu insulaire vivant pratiquement en autarcie, vénérant la déesse Antimone. Les hommes sont tous des militaires sur-entraînés qui brandissent leurs armes au nom du plus offrant, en gros ce sont des mercenaires mais qui n'agissent pas nécessairement en solitaire, comme l'on pourrait s'y attendre. Ils sont bien loin de vivre en harmonie, découpés en différents villages, ils n'hésitent pas à se déclarer la guerre entre villages pour des questions d'honneurs, aboutissant ainsi à des villes rasés, comme ce sera le cas sur la scène d'ouverture. Une scène bourrée d'action qui nous permet de mieux cerner les personnages.

Viennent ensuite les Kufr. Il s'agit d'une peuple qui vit au sein de l'empire continental. Il vit pratiquement en paix avec tout ses voisins à un détail près que nous verrons dans quelques instants. Ce sont eux qui vont faire le plus souvent appel au Macht et dans le cas présent à cause d'une guerre de succession au trône de l'empire. Pour le coup on comprend mieux comment un homme peu s'offrir le luxe d'une armée de 10 000 âmes, puisque ce sont des mercenaires, il faut avoir de quoi les rémunérer... Les Kufr sont dans l'ensemble un peuple fort vaniteux et principalement constitué de noble. Dans le fond, il ne m'aura pas laissé une si bonne impression que cela

Enfin, nous découvrons les Juthiens. Il s'agit du seul peuple avec lequel l'empire a du mal à être en harmonie et pour cause : les Juthiens ne sont que des esclaves pour eux, rien de plus. Ils ne faut alors pas s'étonner de les voir vivre dans des conditions misérables bien qu'une poignée d'entre eux ait réussit à s'élever un peu plus haut. C'est un peuple sur lequel nous allons en apprend beaucoup et dont on a envie de les voir se sortir de la fange dans laquelle les Kufr les ont mis.



Comme l'ont se doute bien, les combat sont au cœur même de l'intrigue de ce premier opus. Nous allons suivre toute cette histoire du point de vue de différents personnages mais le point central sera malgré tout situé du point de vue des combat. Ces derniers seront décrit de manière très intense et assez bien détaillé de sorte que l'on a l'impression de voir les combattants devant nous. Bien entendu, si les Match sont un peuple très concentré sur l'art de la guerre, ils ne perdent pas de vue l'aspect politique de cette dernière. Ainsi, complot, négociations et trahisons seront aussi au programme, nous permettant de découvrir que les mots sont d'autant plus important durant ces temps dur, et parfois même plus que les armes elles-même.



Côté personnage, nous allons en suivre plusieurs tout au long de l'épopée Machtique, on notera plus particulièrement :

- Rictus sera le héros principal de l'histoire. Après avoir vu sa cité complètement rasée, il ne possède plus rien d'autre que son chiton et ses facultés au combat : l'idéal pour un mercenaire. Il intègrera donc l'armée Macht au plus bas des grades pour s'élever peu à peu. Il restera toujours en proie à des questions face aux décisions qu'il devra prendre, principalement sur leur bien-fondé, le rendant ainsi plus humain et proche de nous.

- Jason. C'est le Match qui va introduire le précédent dans l'armée. Il est en quelque sorte l'érudit de cette dernière et devra faire face à de nombreux évènements imprévu. C'est un personnage que j'ai beaucoup aimé et qui m'a beaucoup touché, notamment de part l'évolution de la relation avec Tyrin.

- Phiron, le chef de cette armée de Macht. Il se montrera très mystérieux au départ quand à la véritable nature de leur mission. C'est un personnage très fort, qui sait ce qu'il veut, mais qui a un peu tendance à se mettre dans des situations pas possible sans s'en rendre compte.

- Arkamenes & Ashurnan. Les deux souverains de l'empire, l'un avéré et l'autre potentiel. Ce sont avec eux que les Macht vont devoir traité et auxquels ils devront se confronté. La relation entre les deux frères est assez étrange mais dans le fond assez bien menée bien qu'elle se termine de manière un peu trop rapide à mon gout.

- Tyrin, la seule femme de cette histoire. Une prostituée juthienne qui apportera un peu de douceur dans ce monde de brute. J'ai prit beaucoup de plaisir à découvrir cette demoiselle et j'espère de tout cœur qu'elle sera présente dans les volumes suivants.



Enfin, concernant le style de l'auteur il est très riche, nous offrant ainsi de découvrir les aventures des Macht comme si l'on était à leurs côté, portant nous aussi cuirasses et chiton. Le style est également très dense pouvant rendre par moment la lecture un peu longuette mais l'auteur arrive à jouer très habilement entre les différentes scènes de descriptions et d'action/dialogue, cassant ainsi cette lassitude et redonnant du rythme à son récit.
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10 000 : Au coeur de l'empire



Voici le premier roman de Paul Kearney publié aux éditions Orbit, un auteur de fantasy qui a déjà fait ses preuves avec son cycle de fantasy « Les Monarchies Divines ». Le livre, annoncé tout d'abord comme un one shot sera finalement le premier tome d'une trilogie, mais sachez toutefois que 10 000 peut se lire indépendament, avis aux réfractaires de sagas. Nous sommes ici entraînés dans un nouvel univers, celui du Royaume de Kuf, divisé en deux parties : celle des Machts, et celle des Kufrs. Les ficelles de l’histoire sont classiques, mais efficaces...



lire la suite sur le blog : http://glowmoonlight.unblog.fr/2010/05/02/10-000-au-coeur-de-lempire/
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10 000 : Au coeur de l'empire

Une fantasy bien couillue.

La fantasy de Kearney ne fait ni dans la dentelle ni dans le conte de fée, la description des personnages est assez basique, l'action se met en place avec une certaine lenteur. Mais une fois que notre compagnie de mercenaires est en route, le livre devient vraiment intéressant. Cela fait beaucoup penser à la BD 300, le romancier s'en inspire peut-être, la discipline de fer est la même que pour les guerriers de Sparte. Même si la psychologie des personnages passent au second plan, les scènes de bataille sont vraiment intéressantes. Cela n'a rien d'étrange que l'on ne s'attache pas à un personnage particulier puisque c'est l'histoire d'un groupe de guerriers, de leur manière très particulière de combattre et de maintenir la cohésion d'un groupe. Un bon divertissement, qui n'est pas réservé qu'aux « Gros-Bill ».
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10 000 : Au coeur de l'empire

Après « Les Monarchies divines » Paul Kearney nous plonge dans un tout autre univers avec « 10 000, au coeur de l'empire ». Le titre ne laisse pas vraiment de place au suspens, il s'agit là d'une ré interprétation par le biais de la fantasy de l'Anabase de Xénophon, ce fameux récit relatant l'expédition de retour de dix milles mercenaires grecs à travers les régions hostiles et peu connues de l'empire perse. L'idée est intéressante, malheureusement le résultat est un peu décevant d'autant plus que l'auteur nous avait donné un sacré aperçu de son talent et de la fertilité de son imagination dans sa précédente saga. Paul Kearney ne nous propose cependant ici que peu de nouveauté, aussi si vous êtes déjà familiers de cette histoire vous risquez de ne pas la voir sous un jour bien différent.



Passé cette petite déception liée au traitement peu original du sujet, le roman se lit malgré tout relativement bien. Le style de l'auteur est toujours aussi agréable et celui-ci a ponctué son récit d'assez de petites idées intéressantes pour donner envie au lecteur de poursuivre sa lecture. Comme d'habitude on retrouve le souffle épique propre à P. Kearney qui se rapproche davantage ici d'auteurs comme David Gemmell, spécialiste dans ce domaine. Enfin n'oublions pas que ce roman ne constitue en principe que le premier volume de « La trilogie des Macht » dans laquelle l'auteur entend ensuite reprendre davantage d'éléments liés à l'histoire d'un certain Alexandre le Grand. Patience donc, en espérant que « Corvus » se montrera davantage à la hauteur.
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10 000 : Au coeur de l'empire

Épique.



Une armée de 10.000 mercenaires grecs engagés dans une guerre civile dans l'empire perse. le noyau, le fer de lance d'une armée d'autochtones engagés dans la rébellion entre frères. Mais lorsque le félon est défait, les 10.000 encore en force, se retrouvent désormais seuls, à plusieurs dizaines du jours de marche du salut, la mer. S'ensuit alors un retour, menacés, poursuivis, tenaillés par la faim. Que restera-t-il de la discipline militaire ?



Une fantasy épique dans l'antiquité, à l'époque très approximative d'Alexandre le grand (pour cette ère, on n'est pas à un siècle près). Un mix entre le lion de macédoine de Gemmel et les murailles de feu de Pressfield (l'histoire des 300).

Pour la fantasy, on parlera plutôt de réalité alternative puisque magie, créatures surnaturelles, dieux et autres manifestations de l'au-delà sont totalement absents. Disons que les noms et les lieux ont été changés.

Pour ceux qui connaissent, cette histoire a un fond, plus qu'un fond d'ailleurs, de réalité, puisque tirée de de l'Anabase de Xénophon. le périple des dix-mille, un corps expéditionnaire de 10.000 mercenaires grecs (spartiates principalement) engagés par Cyrus le jeune dans sa lutte contre son frère Artaxeres, roi de Perse, puis leur retraite vers l'Hellespont (l'actuelle mer Noire) à travers le haut pays d'Arménie… Vous la voyez là la ressemblance ?



Pour notre roman à nous, on suivra surtout Rictus, de son engagement comme simple gymnète au début de l'épopée, mais dont on devine évidemment et très rapidement le destin, bien plus grand.

Après un début un petit peu brouillon (quelques dizaines de pages) où l'on a du mal à savoir qui est qui et qui fait quoi, l'histoire est lancée, bien sur ses rails et elle ne déraillera pas. Alternant les scènes de bataille sans en faire trop au niveau hémoglobine, l'aventure et les décisions politiques de tous les points de vue des protagonistes, Kearney nous fait voyager, nous fait vibrer, nous prend aux tripes et ne nous lâche pas. Pas de temps morts pour moi dans cette lecture « facile », divertissante et même instructive (l'anabase, l'anabase… )



On notera qu'il s'agit d'une trilogie, se poursuivant par Corvus (mais qui démarre 23 ans après) et que le dernier tome, Kings of morning, pourtant sorti en 2011 n'a pas été traduit.

Une découverte d'un auteur. Ses premiers livres : Les monarchies divines sont désormais inscrites dans ma PAL.
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10 000 : Au coeur de l'empire

C'est une lecture intense, qui, il faut le dire ne plaira pas à tous. C'est dur, il n'y a pas de répit, pas de légèreté. Que ce soit le récit, les personnages ou l'écriture, tout y est incroyablement fort. C'est de la Fantasy épique, dans le plus strict sens du terme. Très réussie, très "belle" (si l'on peut dire), très puissante en tout cas. On n'en sort pas indemne !





(la chronique complète sur le blog-adresse ci-dessous)
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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10 000 : Au coeur de l'empire

Sans doute mon roman préféré d'un auteur lui aussi pas assez (re)connu !



Loin des Monarchies Divines et de son très méchant clergé, Kearney fait cette preuve de plus de nuances, mais ne sacrifie rien à l'action et au souffle épique, ce qui est vraiment devenu au fil de ses lires son (gros) point fort.



Avec l'histoire comme béquille, encore, l'auteur arrive à faire revivre des figures d'un autre monde, mais tellement proches de chacun d'entre nous.



Si vous tombez dessus, donnez lui sa chance, il se fait bien trop rare.
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Corvus

Je ne savais pas que c'était de l'historic fantasy pourtant le début semblait prometteur mais je n'ai lu que le tiers du roman avant de le lâcher. En général j'adore l'histoire et celle-ci je me suis endormie tellement le roman était ennyant.
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Corvus

Rictus vient de rentrer d'une campagne qui a durée plus d'un an et il souhaite vivre une vie paisible dans sa ferme auprès de sa femme et de ses enfants dans une vallée perdue. Mais Corvus un jeune guerrier qui veut devenir le roi des Macht et conquérir toutes les grandes cités vient le déloger pour lui faire reprendre du service avec sa troupe les têtes de chiens. Mais en partant pour cette campagne il ignore que sa vie va être bouleversée.



A l'opposé du tome précédent qui nous plongeait directement dans le vif du sujet ici l'auteur prend le temps de poser les bases du roman. Il nous laisse le temps de s'imprégner du contexte dans le temps se déroule le récit. L'univers est plus approfondi, les us et coutumes de l'époque sont plus détaillés et les personnages sont plus approfondis au niveau de la psychologie. On découvre un univers proches des tragédies antiques.



Si l'intrigue elle même se révèle une fois de plus fort simple avec un conquérant qui veut réunir sous sa seule couronne l'ensemble des Macht, elle amène tout de même un développement soigné.



Si les combats sont encore très présents ce n'est pas la seule préoccupation de l'auteur. En effet, le côté politique occupe une place importante dans le récit, les retournements de situation sont plus nombreux, les personnages plus ambigus et leurs questionnements occupent également le devant de la scène.



Si les descriptions sont plus nombreuses elles sont dosées de manière à ne pas influer sur la dynamique de lecture.



Les scènes de batailles sont toujours aussi visuelles et restent le point fort de l'auteur mais le roman s’avère plus dense mieux construit.
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Corvus

J'ai beaucoup aimé, comme 10000. L'histoire est linéaire mais c'est plutôt ici une qualité. D'autre part cette linéarité est décrite à travers les yeux des adversaires, assurant une diversité de points de vue que j'apprécie toujours, qui permet de mieux comprendre les enjeux. La description des batailles vues de l'intérieur des phalanges est effrayante de réalisme, propre à se sentir soulagé de n'avoir pas vécu de guerre dans sa vie. Le tout est saupoudré d'instants véritablement tragiques et poignants.

Mais Corvus lui-même reste une énigme. Il est assez peu exploité. Ses actes l'associent sans nul doute au grand Alexandre mais il n'a pas eu comme ce dernier une enfance broyée entre un père et une mère ambitieux et manipulateurs. je ne pense pas que ses motivations puissent être identiques
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Corvus

Une fantasy épique qui peut se lire même sans avoir lu "les Dix Mille". On est très vite happé par l'histoire, par les personnages forts, attachants, intriguants selon les cas.

Une histoire de conquêtes qui met en avant des personnages variés pris dans toutes les couches de la population. Intelligence, sens de l'observation -entre autres- caractérisent Rictus, le "vétérant" et Corvus, le jeune conquérant, les deux personnages principaux. Des reflexions intéressantes sur la violence, la guerre, le relations entre les hommes, les cités...

L'auteur a puisé son inspiration du côté de la Rome antique, semble t-il et Corvus semble tenir (en partie) d'Alexandre le Grand. Les personnages ont leur complexité et leurs valeurs sont mises à rude épreuve dans le contexte de la guerre qui vient bouleverser leur quotidien.

Un récit bien dosé, qui tient en haleine et qui reste en tête une fois la dernière page tournée.





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Corvus

Paul Kearney continue sa mue en tant qu’écrivain qui glisse de la Fantasy à l’Historique… Le 2e tome de ce triptyque est dans la droite lignée du 1er et les évènements qu'il narre en proviennent directement : après sa relecture de L’"Anabase", nous plongeons dans une relecture de la Grèce du IVe siècle avant J.-C. ! Les combats séculaires entres les cités, ligues et alliances, les beaux discours à l’agora sur la liberté et sur la fierté d’être macht, les petits jeux de pouvoir des magistrats, le monarque absolu soucieux du peuple, les aristocrates accrochés à leurs petits privilèges.

Rictus et Corvus sont les 2 facettes du Parménion de David Gemmell (le jeune et le vieux), Corvus qui lui-même campe un Alexandre préoccupé par ses origines et habité par le rêve d’un monde meilleur, Demetrius est un clone de Demetrios le Borgne, Druze fait penser à Attale, Hal Goshen devient Athènes, Machtan devient une Sparte débarrassée de son idéologie eugéniste… C’est frustrant de ne faire qu’un petit tour de 350 pages dans cet univers fascinant. Corvus ressemble à un "Lion de Macédoine" tel qu’aurait pu l’écrire le David Gemmell de "Troie". Evidemment l’auteur suit ses inspirations historiques d’assez près donc pas de réelles surprises dans le déroulement du scénario pour les lecteurs, mais de toutes les manières l’intérêt du livre est ailleurs.



La 1ère partie du roman distille une belle ambiance douce-amère où Rictus semble se fondre en la figure de Druss. Après on entre dans la danse machtienne et Paul Kearney nous livre son lot de batailles plus courtes qu’à l’accoutumé mais toujours aussi intenses : immersion cinématographique garantie dans le sang, les tripes et la merde.

Au cœur des événements 3 personnages complexes transformés par une guerre où les simples gens sont coincés entre l’orgueil des grands et les bas instincts des brigands : un jeune conquérant idéaliste, un vieux vétéran pacifiste, un esclavagiste humaniste…

Toute une galerie de personnages se dévoile pour former une comédie humaine qu’on aurait aimée plus approfondie : esclaves, affranchis, matrones, patriarches, réfugiés désespérés, exilés qui ont perdu leur place et qui tentent d’en retrouver une, conscrits dépressifs ou enthousiastes, mercenaires paillards ou désabusés…



Ainsi la relation Corvus / Rictus n’est pas développée pourtant on ressent les liens qui se tissent entre eux. Mais ce n’est ni Rictus que l’on connaît déjà ni Corvus dont on effleure le personnage qui m’ont marqué. C’est Karnos le tribun machtan qui m’a ému : un personnage très humain, plein de contradictions qui apprend à surmonter ses peurs et dépasser ses faiblesses. Là aussi j’ai pensé à une foultitude de personnages gemmelliens finalement eux aussi très humains.



Alors oui c’est un roman court, trop court, expédié diront certains. C’est light mais le courant est bien passé. Mis à part un tout petit flottement au milieu du roman avec la succession de plusieurs points de vue, c’est très fluide et très agréable à lire avec son lot de violences, de tragédies, de drames, mais aussi de petits moments d’humanité. Une belle cohérence dans la narration avec l'unité de temps (1 saison), de lieu (le centre de Macht) et d'action (l'ascension de Corvus).



Paul Kearney depuis ses débuts a décidé de faire court là ou d’autres multiplient les tomes de 1000 pages. C’est un choix que j’apprécie à sa juste valeur : aucune lenteur inutile et un bon potentiel de relecture. En soi, il poursuit sa gemmellisation. Fans de Gemmell, ce livre est fait pour vous ! Vivement que "Kings of Morning" nous arrive en VF ! (Qu'est-ce que vous foutez chez Orbit France ???)
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Corvus

Alors tout d'abord, j'ai compris à la fin que c'était un tome 2, le tome 1 s'appelle Dix Milles au coeur de l'Empire il me semble. Cela ne gène absolument pas la compréhension du livre de ne pas avoir lu le tome 1 mais tant qu'à faire autant le lire^^



Sur ce livre: ça se situe dans une époque qui correspond à notre antiquité, avec les mercenaires qui me font penser aux spartiates et les Machts aux grecs. Les personnages principaux sont biens travaillés, l'histoire est en fait une campagne militaire avec son lot de combats et de stratégies, bien qu'à mon gout, ces stratégies auraient pu être un peu plus développées. J'ai bien aimé le personnage de Rictus qui semble être le personnage principal. Corvus aurait mérité d'être plus travaillé à mon avis étant donné que c'est lui l'instigateur de la campagne. L'univers est simple mais sans plus.



Bref c'est facile et agréable à lire, surtout si vous aimez les péplums ^^
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Corvus

Corvus se dévore d'un bout à l'autre à la manière d'un thriller. Oui, à la manière d'un thriller, car contrairement à 10000 , il n'y est pas question que de guerre et il y a beaucoup plus de suspense. Plus de suspense, plus de sentiments, plus de questionnements (de la part des héros), plus d’ambiguïté dans les personnages aussi. Et tout cela donne bien sûr plus de plaisir au lecteur.



(La chronique complète sur le blog:)
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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