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Critiques de Paul Éluard (211)
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Capitale de la douleur

Actuellement, je redécouvre avec bonheur les poètes français du début du XXème siècle. Décidemment, la nébuleuse surréaliste a été particulièrement douée, féconde et novatrice. Paul Eluard a été l’un des plus grands, transformant tout ce qu’il touchait en (vraie) poésie.

"Capitale de la douleur" (quel beau titre !) rassemble des textes écrits entre 1914 et 1926, généralement courts. Certains sont d’une forme plus hardie que les autres, mais tous sont lisibles facilement. Quelques-uns me semblent des petits chefs d’œuvre, d’autres accrochent un peu moins mon attention, mais presque tous sonnent très bien. On y trouve des fulgurances et des images doucement suggestives, qu’il faut se garder d’analyser trop rationnellement. Je mets en citation un ravissant petit poème ("Suite") issu de "Répétitions", qui me parait typique.

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Capitale de la douleur

Amour et souffrance: Paul Eluard explore, par ses poèmes, ces sentiments amoureux qui le bouleversent et le mènent d'un extrême à l'autre. La figure aimée, la muse - Gala, qu'il rencontrera dans un sanatorium et épousera avant qu'elle ne partage son amour entre lui et l'artiste Max Ernst, et deviendra, finalement, la muse et l'épouse de Salvador Dali - est évoquée ici par les courbes de son corps, mais surtout par la pureté, l'infini qu'Eluard voit en elle, son caractère insaisissable qui la meut en autant d'images poétiques qui font la force de ces poèmes.

Inspiré par le Dadaïsme et le Surréalisme - mais ne pratiquant pas l'écriture automatique - Eluard multiplie les correspondances à la nature, les associations inattendues qui provoquent chez le lecteur des sentiments complexes, confus.

Je connaissais déjà certains de ces poèmes pour les avoir étudiés en classe, il s'avère que c'étaient les plus faciles à interpréter. Pour les autres, il vaut mieux juste se laisser guider, relire ceux qui touchent quelque chose en nous, et se laisser bercer par leur étrangeté.
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Capitale de la douleur

C'est un plaisir d'écouter les poèmes de Paul Eluard dit par Gérard Desarthe même si je les trouve plutôt graves.

"Capitale de la douleur" est le premier recueil de Paul Eluard, paru en 1926. Ce recueil comprend une centaine de poèmes alors que dans ce livre audio il n'y a que vingt poèmes choisis. Et comme toutes les sélections il y a quelque chose d'un peu frustrant.

Paul eluard évoque sa vie douloureuse avec Gala, son épouse, qu'il met sur un piédestal mais qui le fait souffrir parce qu'elle le trompe. On sait aussi qu'elle le quittera plus tard pour Salvador Dali qu'elle épousera.

Alors qu'il se savait délaissé par celle qu'il aimait, la passion va guider ses mots.

Je dois avouer que ces mots j'aurais aimé les lire plutôt que de les écouter pour m'imprégner de leur rythme et pouvoir les relire plusieurs fois.

Mais cela reste un moment très agréable.





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Capitale de la douleur

Ces poésies reflètent l’état d’esprit d’Eluard dans ces années-là, époque où son épouse Gala le trompe avec Max Ernst. A l’origine ce recueil devait s’intituler « L’art d’être malheureux ». Tout un programme, tout l’art de transformer la douleur, la tristesse pour célébrer celle qu’il aime. Tous les textes sont d’une lecture aisée, les mots coulent avec simplicité et fluidité, même si le sens reste souvent mystérieux au premier abord. Il y a beaucoup de poèmes avec des noms d’artiste de l’époque : Pablo Picasso, André Masson, Paul Klee, Max Ernst, George Braque, Joan Miro ; ce ne sont vraiment pas les plus clairs si on cherche un lien entre poème et titre à mon avis. Il y a aussi beaucoup de très beaux vers pour un si court recueil :

« La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,

Un rond de danse et de douceur,... »

« Je chante la grande joie de te chanter,

La grande joie de t’avoir ou de ne pas t’avoir, ... »
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Capitale de la douleur

Pour un premier recueil de poésie, j'avoue être agréablement touché par la plume d'Éluard.



J'ai découvert cet auteur en étudiant Alcools d'Apollinaire, mais je ne m'attendais absolument pas à quelque chose d'aussi profond dans le surréalisme. Bon, il faut être honnête, au début on a un peu de mal, c'est un lexique particulier, mais très vite on arrive à se faire son interprétation de ce qui est vraiment dit, et là le recueil prend tout son sens.



Entre Capitale de la douleur et L'amour la poésie, j'avoue avoir du mal à choisir mon préféré, tout d'abord parce qu'ils se ressemblent pas mal, mais aussi et surtout parce que j'ai vraiment bien apprécié les deux.



C'est vraiment enrichissant que cette lecture, surtout pour un poète en devenir tel que moi ! Cependant, je reste assez convaincu que le surréalisme n'est pas vraiment ce que moi je veux véhiculer dans mes écrits, mais il est toujours intéressant d'enrichir sa bibliothèque d'un Éluard.

Lisez, et vous comprendrez de quoi je parle.



En conclusion, on retiendra un recueil de poésie agréablement surprenant, difficile à lire seulement au début, et surtout, écrit d'une manière qui fait ressortir les sentiments avec plus de force. 3 étoiles sur 5, mais je recommande tout de même fortement !
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Capitale de la douleur

De beaux poème, mais je dois reconnaitre que je préfère les poèmes plus formel, comme les sonnets, les odes, où le rythme est comme une vague qui coule, régulière, où le sens est plus aisé a percevoir.

C'est le premier recueil de poèmes surréalistes que j'ouvre et si je ne suis pas violemment déçue, je reste assez perplexe, un peu perdue.

Les textes sont très beaux, mais trop déroutants.
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Capitale de la douleur

Le Blnheur est une fin en soit
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Capitale de la douleur

Je le dis humblement, je n'ai pas les compétences pour comprendre la poésie surréaliste, et je suis restée assez froide devant certaines images, parce que je ne les ai pas comprises, ne voulant passer non plus du temps à comprendre et à décrypter les métaphores. Ronsard me séduit, Hugo me transporte ou Verlaine me touche au cœur, mais là, si je reconnais la rupture avec des formes de poésie plus traditionnelle, cela n'a pas fonctionné sur moi. Je dois être une conservatrice...

Peut-être aussi que j'ai eu du mal à être touchée, car ce recueil se place sous le signe de la douleur, mais sans lyrisme : le Je du Narrateur est relativement à distance, il ne met pas directement son coeur à nu - "il ne livre pas [sa] vie à [nos] huées" comme écrivait Leconte de Lisle. En effet, on ne peut pas forcément associer le Narrateur à l'Auteur, même si un poème s'intitule "Mourir de ne pas mourir". Or, c'est un poème vide, sans mot, qui ne comporte que son titre et une dédicace signée "P.E".

Le Narrateur souffre, mais il ne le dit pas clairement. Plutôt que de pleurer devant nous, il procède par allusion, titrant plusieurs poèmes "Nul", et invoquant des images de bûchers ou de fouet faisant, de guerre aussi et de malédiction. On pense donc à des scènes de torture. Et le Narrateur convoque des images de brouillard, d'ombre, de lointain, de transparence, de fuite. La thématique de la mer revient plusieurs fois, comme un horizon inatteignable. Je me suis donc demandée si la "capitale" dont il était question n'était pas aussi la tête du Narrateur, faisant allusion à des souffrances psychologiques en convoquant l'étymologie - le nom de Paris n'apparaît qu'une fois, dans le titre d'un poème, "Paris pendant la guerre", qui, me semble-t-il, évoque une statue allégorique, belle mais guerrière . Enfin, "Douleur" rime avec "lenteur, terreur, malheur" dans le poème mystique "Silence de l'Evangile".

Cette souffrance est liée à une femme assez évanescente. Elle n'a pas de prénom, pas de pensée, elle ne semble être qu'une apparence physique, mais morcelé : ses seins, sa bouche, ses yeux, apparaissent plusieurs fois, dans le rêve ou le souvenir, dans le lointain encore une fois, passant et s'éloignant. Significativement sans doute, un poème placé quasiment au cœur de l’œuvre s'appelle "Celle qui n'a pas la parole". L'aimée est donc un corps nu sans sentiment et sans voix.

Finalement, rédiger une critique m'a permis de mieux ressentir le recueil, d'avoir l'impression de l'avoir mieux compris même si ses images me restent pour nombre d'entre elles obscures - et c'est cela la poésie, j'ai ressenti des choses sans toutes les analyser.
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Capitale de la douleur

Poète de la première moitié du XXéme siècle, dadaïste puis surréaliste il est proche notamment d’Aragon et de Breton.

Il ouvre la voix à l’engagement des artistes : il défend une pratique artistique active dans l’optique de faire changer la société dans « le bon sens » vers un objectif qu’il désire.

Il navigue autour du partie communiste, finissant par s’en faire exclure.



La Capitale de la Douleur est son premier recueil publié. Il y exprime à la fois son mal être et son amour, parfois fou, parfois blasé. Pour moi ces textes sont optimistes, au delà de la lassitude qui l’environne il cherche le bonheur. S’il ne le trouve que de manière très temporaire dans les bras d’une femme, dans un tableau ou entre amis, au moins le trouve-t-il. J’aime ces fulgurances, presque joyeuses, qui s’enchevêtrent dans des textes beaucoup plus sombres.



Il savait sans doute que Gala s’éloignait de lui… Leur histoire prendra définitivement fin quand elle s’installera avec Dali… Mais pour l’instant un lien nu navigue encore entre eux. C’est ce lien qu’il dissèque une dernière fois dans « l’amour, la poésie » avant d’abandonner tout à fait.

Plus encore que cet amour voué à l’échec, j’adore sa vision du monde : il en dresse un portrait sombre… mais espère pouvoir le changer. Je lis une confiance en l’humanité qui me surprendra toujours haha !
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Capitale de la douleur - L'amour la poésie

Je pensais, avec naïveté, plonger dans une œuvre surréaliste en lisant "Capitale de la douleur". Si c’est un peu le cas dans sa première partie, Répétitions, d’inspiration dada, et si bien des rapprochements audacieux et étranges évoquent l’écriture automatique, on sent très vite que rien n’est dû au hasard, tant aux niveaux des vers et des poèmes qu’au niveau de l’ensemble du recueil. Paul Eluard n’est pas iconoclaste. S’il cherche à renouveler la poésie et à poursuivre l’œuvre réformatrice de ses illustres prédécesseurs (Baudelaire, Rimbaud, Apollinaire), il ne fait pas table rase du passé. De la poésie mystique au romantisme hugolien, du baroque flamboyant à la simplicité proverbiale et populaire, du vers à la prose, Paul Eluard puise avec force et fracas dans notre patrimoine littéraire. Mais cet ancrage dans la tradition est loin de rassurer le lecteur, car les repères, ballotés au gré des souffles et des éclairs éluardiens, sont mouvants et trompeurs. La réalité s’épaissit d’une surimpression de l’intangible au tangible. Ce que l’on croyait immuable devient incertain. Lire "Capitale de la douleur", c’est voir pleinement l’homme et le monde.
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Capitale de la douleur - L'amour la poésie

Un incontournable de la poésie surréaliste!
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Capitale de la douleur - L'amour la poésie

Pardon pardon pardon je n’ai pas vraiment aimé… pourtant je me rappelle avoir étudié Eluard au collège et avoir beaucoup apprécié mais j’imagine que c’est parce que j’étais au collège… j’ai voulu relire ce poète qui avait éveillé ma curiosité lorsque j’étais plus jeune mais je crois que c’était une erreur parce que ca a fortement altéré le souvenir que j’en avais.. avec mon regard de jeune adulte je n’apprécie plus du tout Eluard dont je trouve les poèmes trop simples, tellement qu’on les dirait écrit par Rupi Kaur.. ou bien du shitpost..
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Capitale de la douleur - L'amour la poésie

C'est un recueil de poésie dédié à Gala, on y retrouve aussi des poèmes en l'honneur de Max Ernst, De Chirico etc...

Personnellement ce n'est pas un poète que j'apprécie énormément, il y a trop d’ellipses et trop d'économie de mots dans ses compositions pour que j'y trouve un véritable plaisir. Je lui préfère André Breton.

Un extrait : "Sourire aux visiteurs/ Qui sortent de leur cachette/ Quand elle sort elle dort/ Chaque jour plus matinale/ Chaque saison plus nue/ Plus fraîche/ Pour suivre ses regards/ Elle se balance."
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Capitale de la douleur - L'amour la poésie

pas si mal
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Capitale de la douleur - L'amour la poésie

Charles Baudelaire disais que l'homme peut se passer de tout sauf de poésie, autrement dis on ne peut se passer de Paul

Éluard.

«Capitale de La douleur» 1924, est un recueil dans lequel Paul hurle sa peine et son désespoirs, la puissance de ses vers sont le reflet de sa douleur.

En bref Éluard embrasse avec sensualité la poésie.
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Capitale de la douleur - L'amour la poésie

Un recueil dans lequel je me retrouve à chaque mot, à chaque poèmecar sa douleur est la mienne.
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Capitale de la douleur - L'amour la poésie

Un recueil intense, passionnant. Je vous invite à lire dans « Premièrement »: XV, XXI, XXIII, XXV et dans « Défense du soir » : VI

Cette découverte m’a particulièrement marquée. Je me suis identifiée dans plusieurs de ses poèmes et m’a permis de réfléchir davantage sur ce qui m’entoure.

Un mot suffit : impressionnant.
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Capitale de la douleur - L'amour la poésie

Sophie Lheureux 2nde 6



Après avoir lu les poèmes extraits de "Mourir de ne pas mourir" de Paul Eluard mon choix s'est porté sur les poèmes suivants:

- L'égalité des sexes.

- Celle qui n'a pas la parole.

- Mascha riait aux anges.



Car le poète exprime si bien la douleur intense et presque mystique qu'il arrive à nous la faire ressentir dans une communion réciproque.

On comprend qu'il respecte profondément la femme qu'il aime préférant partir malgré sa douleur plutôt que de la faire souffrir: dans L'égalité des sexes, je relèverais le vers "Mon désir immobile est ton dernier soutien". Il en appelle à Dieu pour soulager sa souffrance tellement intense dans un élan mystique: dans Mascha riait aux anges citons ce vers "Et le vent de son vol affole la lumière". Il sait que son amour n'aura d'autre issue que la rupture malgré ses sentiment : dans le poème Celle qui n'a pas la parole, on peut relever le vers suivant "Miracle dévêtu, émiettement, rupture

Pour un seul être."

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Capitale de la douleur - L'amour la poésie

Que de critiques enthousiastes! Elles ont contribué à ma plongée dans ce recueil.

Pour autant, je suis rarement "rentré" dans cette poésie. Trop d'attentes? Lecture trop rapide? Peut être.



Pourtant, en fait, certaines juxtapositions de mots sont magiques. 

"....la peur en loques perce les murs.

Des plaines pâles miment le froid..."

Mais leur regroupement dans un poème rend le tout hermétique, faute de fil directeur. L'étrangeté de ces regroupements ne m'a mené ni à des images ni à des émotions, mais plutôt à des questionnements ... sans réponse. Volonté de l'auteur?



 Je le reprendrai par petites goulées....
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Capitale de la douleur - L'amour la poésie

En grande passionnée de Paul Eluard, (ou plutôt devrais-je dire Eugène Grindel), je ne peux que formuler des éloges à l'égard de ces deux recueils réunis dans cette édition.

Eluard est un poète de la simplicité, de la "beauté facile", de l'amour. Il est celui pour qui l'image d'une femme désigne en réalité toutes les femmes, la figure de la femme-nature se déploie dans toute sa splendeur dans ses œuvres. Eluard fait circuler les couleurs, l'ombre, la lumière, les sens, les émotions, dans des poèmes d'une douceur et d'une finesse incomparables.



Paul Eluard décrit nos émotions en de simples mots, avec des métaphores qui surgissent, et restent imprimées dans nos esprits. Son écriture touche sans qu'on sache vraiment expliquer comment.

Eluard m'a fait aimer la poésie, m'a rendue sensible à ce genre d'écriture, Capitale de la douleur est donc mon livre de chevet, toujours avec moi en cas de baisse de moral ! A lire et à relire, ce sont des œuvres qui se découvrent sans cesse.
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