Pénélope Bagieu

1. Gros coup de coeur pour les dessins, traits clairs, dynamiques, magnifiques couleurs et portraits.

2; Presque aussi gros coup de coeur pour l'histoire, avec une petite déception finale.

Elle est assise sur un banc, le soir tombe, elle regarde autour d'elle. Qu'est-ce qu'elle fait là? Pourquoi a-t'elle des traces de larmes sur les joues? Où habite-elle? Mais qui est-elle, en fait? Voici les questions que se pose cette jeune femme qui apprend, en fouillant dans son sac, qu'elle s'appelle Eloïse Pinson.

A partir de là, elle va tout faire pour retrouver sa vie et son identité d'avant, comprendre ce qui a pu lui arriver, avançant heure après heure jour après jour comme sur du sable mouvant, ne sachant pas ce qui va lui tomber sur la tête dans la seconde qui va suivre.



Malgré la gravité du thème, ce roman graphique est truffé de passages loufoques qui m'ont fait rire, lorsque Eloïse imagine tous les scénarios possibles qui pourraient expliquer sa situation. Un beau coup de coeur pour ce début d'année et une belle conclusion.

Un joli roman graphique qui se lit bien, avec un dessin très épuré et des aplats de couleurs vives. L'amnésie qui apparait brutalement n'est pas un sujet nouveau dans la fiction et en particulier au cinéma, il a été traité abondamment, donc ce côté, rien de bien original.

Eloïse Pinson qui émerge d'un grand néant, sur un banc, à côté d'un sac à main, contenant les premières bribes de son identité, n'est pas une héroïne exceptionnelle, c'est une jeune fille tout à fait ordinaire.

C'est l'histoire de son enquête pour remonter dans un passé qui s'est dérobé d'une façon étrange, lui laissant le langage et suffisamment d'imagination pour évoquer toutes ses craintes en échafaudant des scénarios improbables, du roman d'espionnage à l'enlèvement par des extra-terrestres.

Le lecteur qui a envie de savoir ce qui s'est passé réellement est un peu dérouté par la fin. Un propos qui a l'air léger, mais qui nous interpelle sur des choses essentielles. C'est si fragile une personnalité, une identité, un petit rien et nous pouvons disparaître tout en étant vivant.

Mais je n'ai pas envie de faire de la philo ce soir, et une histoire avec un très gentil chat, et une couverture rose, ça ne se boude pas, à la fin d'une bonne semaine de boulot.

En raison du jeu des réservations et des retours aléatoires à la médiathèque, c'est l'adaptation BD de Pénélope Bagieu que j'ai pu emprunter avant la version originale de Roald Dahl. Étant toujours passée au travers des mailles du filet de ces classiques Sacrées sorcières, je découvre finalement le roman par une adaptation, pas l'idéal. En espérant que cela ne m'empêchera pas d'apprécier la version originale…



Un jeune garçon, qui vient de perdre ses parents, se retrouve à vivre chez lui avec sa grand-mère. Peu habituée à lire des histoires aux enfants, elle lui raconte un soir celle des sorcières qui sont, selon elle, des êtres qui existent vraiment, reconnaissables entre tous par diverses caractéristiques (mains crochues, pas de cheveux, pieds carrés, haine viscérale des enfants) qu'elles masquent à la vue des humains pour pouvoir commettre leurs méfaits, c'est-à-dire de tuer tous les enfants qu'elles peuvent. Conte ou réalité, notre garçon le découvrira bien assez tôt lorsqu'il partira en voyage dans un hôtel casino en bord de mer avec sa grand-mère qui a besoin de repos et de grand air.



Quant à l'histoire, je ne vais pas trop m'attarder dessus sans avoir lu la version originale – histoire de pouvoir comparer -, même si je peux tout de même préciser que je l'ai trouvée, bien que sommaire, parfaitement menée pour plaire : grand-mère et petit-fils attachants, sorcières antipathiques bien sûr, scènes rocambolesques drôles et bien rythmées, merveilleux bien dosé…



Quant aux graphismes, même si ce n'est pas forcément ce que j'apprécie – personnages et décors plutôt schématiques, couleurs vives en complet décalage avec la réalité, et les unes avec les autres au travers d'une même planche -, ils correspondent parfaitement à l'histoire qui nous est racontée, mettent bien en valeur et en scène les personnages, notamment les sorcières, qui sont particulièrement réussies.



J'ai donc trouvé cette adaptation intéressante, fond et forme étant en totale adéquation, et très agréable à lire. Très bientôt j'espère, je pourrai compléter cet avis à la lumière de ma lecture du roman de Roald Dahl, et ainsi pouvoir davantage me rendre compte du travail d'adaptation réalisé par Pénélope Bagieu.

C'est l'exacte continuité du premier tome ; rien de vraiment nouveau si ce n'est que ces femmes sont toutes du XXème siècle. C'est toujours aussi désinvolte malgré les tragédies, toujours aussi cynique mais ça fait mouche ! Toujours ces petites remarques tellement bien senties, tellement drôles malgré le tragique de la plupart des situations.

J'ai remarqué cette fois deux couleurs dominantes pour chaque portrait. C'était très agréable et plaisant.

Dans le détail, le portrait, mais surtout la vie, de Phulan Devi, reine des bandits en Inde fut une véritable claque ! Et cette fois, c'est l'autobiographie de Peggy Guggenheim qui a rejoint ma PAL !

Ma conclusion sera pour l'ensemble de ces tomes : MERCI Mme Bagieu ! A mettre absolument dans toutes les mains !



~ Pioché dans ma Pal par Flaubauski

~ Challenge multidéfis 20 : livre à caractère féministe

~ Plumes fém. 2020 : vous a fait rire ou pleurer

J’avais vu pas mal passer ces deux bandes dessinées sur la blogosphère et les avis dithyrambiques m’ont rapidement convaincu de les emprunter dans ma bibliothèque.



Au travers de chapitres d’une petite dizaine de pages chacun en bande dessinée, Pénélope Bagieu aborde les portraits de quinze femmes qui ont marqué (ou défrayé) leur temps ou leur société. Faisant éclater les carcans autour de leur condition féminine, de leur origine sociale ou ethnique, elles se sont affirmées pour être en accord avec leurs convictions les plus profondes. Qu’elles agissent par amour, par révolte, par justice, passion ou engagement, elles se sont souvent heurtées à l’incompréhension ou aux quolibets mais toujours avec force et courage, elles se sont battues pour ce qui était important pour elles, au risque de paraître culottées...



Le but de Pénélope Bagieu est de faire découvrir au grand public des portraits de femmes souvent méconnues et qui mériteraient pourtant plus de visibilité dans notre Histoire ou notre Actualité. En effet, hormis quelques portraits comme la danseuse et résistante Joséphine Baker, l’impératrice chinoise Wu Zetian (que j’ai découvert récemment avec le roman Impératrice de Shan Sa), la journaliste Nellie Bly (10 jours dans un asile et Le tour du Monde en 72 jours) et la rappeuse Sonita Alizadeh, peu d’entre elles m’étaient connues.



Il est vrai que je n’adhére pas aux dessins : de prime abord, on a une impression de brouillon mais ils ont l’air bien plus complexes et techniques qu’ils n’y paraissent. En revanche, l’auteur arrive parfaitement bien à faire passer des émotions à travers eux. Dans le tome 2, le portrait de Phulan Devi est bouleversant et m’a beaucoup marqué. Dès le plus jeune âge, elle subit les pires atrocités : mariée de force à dix ans puis violée et déshonorée, les hommes considèrent qu’ils ne lui doivent plus le respect. De sa rage et de sa révolte, elle va en faire un combat pour les droits des femmes et rentrera même au Parlement avant de se faire assassiner en 2001.



Les portraits de femmes sont également très bien documentés comme je peux en témoigner par mes récentes lectures (notamment pour Nellie Bly ou Wu Zetian). Ils possèdent également une grande diversité historique (même si la plupart se concentre au XXème siècle), géographique (des Etats-Unis à l’Afrique en passant par l’Europe ou l’Asie) et sociale (de l’élite d’un pays aux couches les plus modestes). Et à chaque fois que je refermais un tome, j’étais contente de me dire que j’avais appris quelque chose.



En conclusion, bien que j’ai eu une petite préférence pour le tome 2, les deux bandes dessinées Culottées sont d’une grande qualité. Bien documentés et intelligents, ils sont autant une mine d’informations qu’une manière de promouvoir les valeurs du féminisme : celui de l’égalité Homme/Femme et non les femmes contre les Hommes. Si un troisième tome devrait avoir lieu, j’aimerais beaucoup y voir figurer Hypatie car elle aussi détonait face aux extrémistes chrétiens, dans l’Alexandrie du Vème siècle après J.-C.!
Lien : https://labibliothequedaelin..

Je ne suis déjà pas fan de ce que réalise Bagieu, que ce soit du côté de son blog ou de ses albums. Mais, ici, c'est bien pire, étant donné qu'on atteint le niveau zéro côté scénario.

Certes, le dessin reste assez sympa (rien de novateur non plus, faudrait pas que Madame se casse trop la tête) ; j'aime plutôt, comme dans "Cadavre exquis", son travail de colorisation. Pour le reste, il s'agit là d'un terne plagiat du "Journal de Bridget Jones", l'humour et le talent en moins. On sent bien aussi que l'auteur s'est vue influencée par la médiocre série "Sex and the City". [Soupir]

Bref, que du réchauffé. Mais apparemment, étant donné le succès évident de l'album, c'est ce qui plaît. Faudrait pas non plus que les lecteurs tentent vaguement de se forger un esprit critique, hein...

Après avoir découvert Ma vie est tout à fait passionnante, une copine m'avait prêter cette BD que j’avais trouvé assez originale. Et en la relisant aujourd'hui je suis toujours surprise qu'on en arrive à cette fin ! Au début on a un peu l'impression d'une BD de filles ou d'une version mis en scène de Ma vie est tout à fait passionnante, puis finalement l'histoire se complexifie un peu.

A vous donc découvrir Zoé jeune fille un peu perdu avec un job et un mec tout pourri et Thomas Rocher grand auteur qui se cache chez lui car tout le monde pense qu'il est mort.

Pénélope Bagieu a publié les bandes dessinées Culotées suite à des publications dans le blog Lemonde.fr en 2016 et 2017. Le sous-titre, « Des femmes qui ne font que ce qu'elles veulent », en dit long sur la personnalité hors du commun des héroïnes dont l’auteure illustratrice nous propose des biographies en images. Chaque série de planches relatives aux vies de ces femmes d’exception, se conclut par une illustration en couleur, pleine page, ramenant à la thématique. Le trait de crayon de Pénélope Bagieu est vif, les planches, aux tracés noirs sur fond blanc, font ressortir quelques éléments essentiels en les colorisant. 15 femmes à l’honneur, sportive, défenseuse des droits, exploratrice… La plus connue dans ce premier tome est Joséphine Baker, danseuse, résistante, mère de famille nombreuse. Un album de bande dessinée original, très agréable à lire qui aiguise notre curiosité à découvrir d’autres femmes de la même trempe. Ça tombe bien … il existe un deuxième tome !

Comment faire le bruit d'une claque que le lecteur se prend dans la face à la lecture d'un tome essentiel? Tellement essentiel qu'on se demande pourquoi il a fallu attendre 2016 pour qu'il soit déssiné? Tellement essentiel qu'il a fallu 7 ans pour que je le lise...?



Paf...



Non, c'est trop délicat comme claque.



Comment étaient les bruitages dans Batman? Wizzz, Schlaaaam, Clang... Non ce n'est pas assez.



15 portraits de femmes comme on voudrait en croiser tous les jours. Drôles, irrévérencieuses, volontaires, décidées, fofolles, entières. Et que dire de la manière de les mettre en scène de Pénélope Bagieu... C'est culotté. Oui da ! C'est extrêmement culotté. On n'épiloguera pas sur le type de culotte... Mais quel culot aussi. Un culot culotté en quelque sorte.



Pénélope Bagieu opte pour une fausse naïveté dans ses textes. Elle prend le parti d'une simplicité feinte, loin du simplisme, et d'une fausse frivoité. Elle se veut légère, alors que la réalité qui sous-tend ses propos est loin d'être légère. Je rapprocherais cela des texte de Souchon, qui manie aussi cette fausse naïveté pour dire des choses graves et essentielles. Pénélope Bagieu va dès lors dénoncer les clichés, enfoncer des portes bien barricadées, derrière lesquelles se cachent les hommes braves et courageux... Commencer par la femme à barbe est déroutant, cela semble anecdotique d'assumer sa barbe? Peut-être, mais quel destin! Est-ce bien féministe de parler d'une femme à barbe... Mais où est-il noté que le livre de Pénélope Bagieu allait faire avancer le féminisme, et quel féminisme d'ailleurs? Ce sont des destins de femmes. Des femmes qui ont un peu (beaucoup) bousculé les codes. Et cela seul compte. Par ailleurs, on va aller crescendo dans les récits, à mon avis, en terminant par George/Christine Jorgensen qui change de sexe, et Wu Zetian la seule impératrice chinoise.



Au terme de ces 15 portraits, impossible d'en sortir un du lot. Cela manquerait de respect pour les 14 autres. Toutes ces femmes ont vécu pleinement leur mission, leur vision. du changement de sexe à la résistance, du pouvoir au cinéma... J'ai toujours adoré le Magicien d'Oz et maintenant je sais pourquoi. Si vous ne le savez pas, lisez Culottées...

Il était temps que je découvre ces Culottées, c'est enfin chose faite, et en version intégrale.



Je ne m'attarderai pas sur les graphismes, qui ne sont pas du tout ma tasse de thé - je les trouve en effet trop minimalistes, j'aime depuis toujours la BD réaliste, qui entre dans tous les détails -, et c'est ce qui a, je pense, malgré tout, fait traîner un peu ma lecture. Mais que dire de toutes ces mini-biographies de femmes plus ou moins connues, plus ou moins culottées, mais surtout culottées, parfaitement menées, entre propos historiques documentés et petites pointes d'humour plus personnelles de Pénélope Bagieu.



Et lorsque l'on ferme cette intégrale, l'on comprend mieux le choix du titre, le culot de ces femmes d'avoir fait fi des règles du patriarcat pour faire ce qu'elles souhaitaient, et, de fait, de porter la culotte, finalement, face à ce même patriarcat - pour reprendre ses termes -.



Une découverte précieuse nous présentant des invisibles, depuis parfois de nombreuses années, qui ont joué un rôle plus ou moins important dans le monde qui les entourait, à qui l'on donne enfin de la place dans l'Histoire.

Pénélope Bagieu met en scène une jeune citadine présentée comme moderne et amusante. Je la trouve sans consistance, autocentrée, soucieuse du regard des autres.

Censé être humoristique et critique, le ton me paraît plutôt complaisant, ce qui est compréhensible si c'est une image d'elle-même que l'auteure souhaite montrer au lecteur.



Heureusement le graphisme est plutôt agréable, mais c'est vraiment le seul attrait de l'album.

C'est fin, c'est drôle, c'est féministe et moderne, le ton est irrésistible ! J'adore !

C'est un livre au format BD donc hyper agréable !

Pénélope Bagieu a l'art de faire passionnante les vies de ces femmes parfois inconnues. Certaines histoires sont plus sombres et fortes que d'autres. L'histoire des soeurs Las Mariposas notamment m'a marquée. Mes favorites, sinon, sont : Agnodice, gynécologue athénienne et Giorgina Reid, gardienne de phare.

Et une biographie de Joséphine Baker a rejoint ma pal grâce à ce livre.

Pour finir, bravo aux belles illustrations en fin de chaque portrait. Ce livre est une totale réussite !



~ Challenge multidéfis 19 : titre : un seul mot

~ Plumes fém. 2019 : livre militant

~ Challenge 50 objets-2 : bijou

On m'a offert cette BD il y a quelques jours pour mon anniversaire et pour le coup, j'ai vraiment adoré découvrir la vie de ces 15 femmes culottées. Certaines histoires sont plus courtes que d'autres et avec un graphisme atypique. Les doubles pages sont pour moi très belles et résume parfaitement l'histoire de ces femmes. Il m'est arrivé d'aller ainsi lire un peu plus sur le net l'histoire de quelques femmes. Je connaissais P.Bagieu avec son cadavre exquis. Avec Culottées, elle a fait une belle pirouette et j'ai hâte de découvrir le tome suivant :)

California dreamin' de Pénélope Bagieu est un roman graphique que j'ai emprunté à la bibliothèque.

Ellen naît en 1941 dans une famille juive de Baltimore et, petite déjà, rêve de devenir chanteuse. Sa voix est incroyable, mais sa personnalité aussi excentrique qu'attachante cache une faille de taille : Ellen est boulimique. Et grosse. Trop grosse pour espérer un jour devenir une star.

A 19 ans, elle devient Cass Elliot pour échapper à son avenir de vendeuse de pastrami et tenter sa chance à New York...

Un jour, elle réalisera son rêve et sera célèbre avec le groupe The Mamas and The Papas.

California dreamin' m'a permis de découvrir Cass Elliot. Je connaissais évidemment le groupe The Mamas and The Papas mais je l'avoue, surtout de nom. Quand à Cass Elliot, j'étais bien incapable de dire qui elle était avant la lecture de ce livre !

California dreamin' est un ouvrage qui m'a beaucoup plu. J'aime lire des romans graphiques de temps en temps et j'ai trouvé celui-ci très intéressant.

Pénélope Bagieu retrace le parcours d'Ellen, de son enfance à ses débuts au sein du groupe The Mamas and The Papas.

Ce qui m'a particulièrement plu, c'est qu'elle donne la parole à ses proches : sa sœur, ses amis, les membres de son premier groupe...

On découvre que Cass Elliot était une femme forte, attachante et pleine de vie. Du coup, cela m'a donné envie de découvrir le groupe au travers de leurs chansons :)

Je suis ravie de ma lecture, et je mets un joli quatre étoiles :)

Suite au coup de cœur unanime du club des lecteurs pour le second tome de « Culottées », j’ai décidé d’acquérir la duologie au sein de ma médiathèque. Dès que ma commande est arrivée, je me suis jetée sur le premier opus en espérant qu’il soit aussi bon que celui que j’avais lu. Sans surprise, ce fut une lecture passionnante ! Une fois encore, je me suis encore amusée à retaper le nom de ces femmes sur Google afin d’avoir des informations ou des photographies d’elles… Je trouve cette BD vraiment bien faite, car elle pousse à la curiosité ! Elle donne envie de creuser la biographie de ces personnalités. Le support « bande dessinée » pour des biographies est vraiment judicieux. Pénélope Bagieu a réellement fait du très bon travail !



Quatre portraits ont particulièrement attiré mon attention. C’est le cas de Margaret Hamilton que je connaissais pour son interprétation de la sorcière de l’Ouest du « Magicien d’Oz ». J’ignorais la vie de cette actrice qui, partie au départ pour jouer des rôles de gentils, s’est faite refouler à cause de son physique, notamment à cause de son nez. Elle a eu une idée de génie lorsqu’elle a alors changé de stratégie en proposant de jouer le rôle de méchantes… J’ai pris grand plaisir à découvrir son ascension dans l’univers cinématographique ! J’ai eu un joli coup de cœur pour Joséphine Baker, une femme à plusieurs casquettes : danseur, mère de famille et résistante pendant la Seconde Guerre mondiale. J’ignorais qu’elle avait eu une telle vie ! Il y a également eu Leymah Gbowee qui a connu un destin dur, cruel, violent et injuste. Elle a su me toucher et m’émerveiller dans son combat pour les femmes. C’est fou que je ne connaisse pas cette femme avant de lire cette BD ! Elle a pourtant fait beaucoup et qu’elle a eu le prix Nobel de la paix en 2011 ! La quatrième femme qui m’a le plus marqué est Agnodice, une gynécologue de -350 avant J.-C.. Dans une époque où les femmes ne peuvent pratiquer la médecine, Agnodice va apprendre le métier, puis va pratiquer en tant qu’homme, en se déguisant pour pouvoir exercer… J’ai trouvé la vie de ces personnalités incroyables.



D’autres femmes comme Clémentine Delait (Une femme à barbe qui, à ma grande surprise, a fait partie des mascottes de la guerre mondiale, notamment du côté des poilus !), Nzinga (Une guerrière farouche stratège, forte, rusée et douée dans la politique.), Les Mariposas, Annette Kellerman (Une nageuse de haut niveau qui aime la mise scène de ses performances sportives et qui a fait avancer les choses en proposant un maillot de bain plus confortable et plus pratique pour nager convenablement.), Tove Jansson (Une artiste connue pour Les Moumines, des petites créatures dont mes cousines sont fans !), Christine Jorgensen (La première personne née homme qui se sentait femme et qui a tout entrepris pour le devenir…) ou encore Wu Zetian ont su m’intéresser. Par contre les autres portraits (Josephina van Gorkum, Delia Akeley, Lozen et Giorgina Reid) m’ont frustrée ! En effet, ces récits ne tenaient qu’en seulement trois ou quatre planches, ce qui est très peu ! J’ai eu une impression de survolé ou d’effet « zapping »… Dans le tome 2, j’avais déjà mis en avant ce défaut en affirmant que certains portraits étaient plus étoffés ou mis en avant que d’autres et qu’il aurait été préférable de développer tout le monde de façon équitable, quitte à proposer un troisième tome. Cette brièveté est un peu dommage… Cela dit, cela n’enlève en rien le somptueux travail de l’auteure !



Une fois encore, je vous recommande vivement les deux BD instructives de Pénélope Bagieu. Celle-ci présente avec humour, sincérité et simplicité une multitude de femmes de toutes les époques et de tous les pays. Femmes engagées et sources d’inspiration, nul doute que ces personnalités plus ou moins connues ne vous laisseront pas indifférent !
Lien : https://lespagesquitournent...

Inspirante !



Cette BD compile des destins de femmes, et quelles femmes ! Qu'elles soient rappeuse, exilée militante , génie, simple bienfaitrice, journaliste engagée; athlète marathonienne ; reine des bandits et figure des opprimés, amoureuse de l'Art ou rêveuse scientifique... Elles ont fait des mots : Liberté, Equité, Force, Amour, Confiance, Fougue, une réalité.



Ce camaïeux de portraits ciselé et drôle abat les préjugés et la bien-pensance des réactionnaires. Ce sont des femmes fortes, combatives et inventives qui se sont créées dans des climats hostiles où un lourd handicap soit mental, politique, raciste ou encore sexiste les destinait à une vie de servitude ou d'aliénation.



Ce livre rend hommage à ces femmes courageuses d'avoir été elles-même envers et contre tous. Bravo à elle pour leur audace et leur témérité !

et merci à Pénélope Bagieu d'avoir fait briller leur lumière.

J'avais déjà beaucoup aimé le tome 1, j'ai donc emprunté le tome 2 avec grand plaisir.



J'ai aimé encore plus que le tome 1, les dessins sont pourtant les mêmes mais la Pénélope Baggieu s'intéresse à des femmes plus contemporaines pour la plupart ce qui rend les récits d'autant plus intéressants.



En un samedi pluvieux ce fut une lecture instructive mais sans être rébarbative, quelques petites pages consacrées au destin d'une femme avec en tout 15 portraits.

GROS coup de cœur pour cette BD.

Comment ne pas être touchée par ses héroïnes du quotidien. Des femmes d'hier et d'aujourd'hui qui savent ce qu'elles veulent et surtout qui se donnent les moyens de l'obtenir. Et ça... peu importe l'époque ça dérange ! Je ne vais pas vous dire que tout se termine bien pour ces sacrées bonnes-femmes, certaines vécurent presque 100 ans heureuses, libres et épanouies, d'autres ont fini au fond d'un ravin avant leurs 40 ans et d'autres encore sont toujours en vie et continuent de mener leur combat. Vous trouverez une vaste galerie de femmes : des guerrières, des meneuses, des artistes, des scientifiques, des originales, des courageuses, des généreuses, des passionnées, des femmes qui créent leur propre destin. Ces courts portraits (3 ou 4 pages) résument succinctement l'enfance et les actions notables de ces dames, donnant une folle envie d'en savoir plus sur chacune d'entre elles. Chaque portrait se conclut par une très belle double page colorée qui détonne avec le style habituel de l'artiste et qui ajoute un charme certain à cette BD qui en est déjà rempli.



Je trouve que Pénélope Bagieu a admirablement bien croqué leurs traits et leurs singularités.
Lien : http://letrianglemasque.blog..

Enfance et adolescence.



Pénélope Bagieu sait raconter des histoires : même s'il y a de plus en plus d'autobiographies d'auteurs, celle-ci se démarque par son humour et sa tendresse à travers, à titre d'exemples, la relation à l'animal domestique, les premiers amours, les deuils… On apprend moins de choses que dans d'autres oeuvres de l'artiste, car elle se consacre ici à des éléments plus personnels.



Pénélope Bagieu traite les thèmes féminins avec brio pour faire passer des messages sans être trop insistante. C'est une autrice de BD très présente dans les médias et c'est mérité ! Ses oeuvres sont suffisamment variées pour que vous puissiez débuter l'exploration par vos sujets de prédilection (jeunesse, Histoire, tranche de vie…), alors n'hésitez pas !

Une série de portraits de femmes connues ou moins connues qui met en valeur leur audace, leur ténacité, leur ingéniosité ... de quoi renforcer la confiance en elles des femmes et gommer quelques préjugés ridicules dans l'esprit de quelques machos... Sans oublier l'humour de Pénélope Bagieu qui agrémente la lecture.