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Critiques de Pierre Alexis de Ponson du Terrail (52)
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3 romans Fantastiques du 19ème siècle

Je n'aime pas trop les 3 romans en un d'habitude mais je l'ai acheté pour son prix et surtout pour deux histoires que je ne connaissais pas du tout (le meneur de loups et la baronne trépassé).



Je n'ai pas été déçue et je vous les recommande.
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Dernier mot de Rocambole : Les Ravageurs - ..

(lu dans une autre édition, en original à la BNF, s'il vous plaît...)

Commencer à lire les exploits de Rocambole, c'est se lancer dans une formidable aventure où chaque chapitre se termine par un cliffhanger qui vous projette avec force en avant. Il faut se laisser aspirer par le récit, ne pas s'encombrer des détails, avancer dans une narration touffue et lire, toujours lire, jusqu'à LA révélation. Dans La Vérité sur Rocambole, nous apprenons comment l'auteur, le dandy Ponson du Terrail, tient son récit de son héros lui-même.

Et en avant !
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La Baronne trépassée

La baronne trépassée

« La baronne trépassée » de Ponson du Terrail est peut-être une des œuvres fantastiques les plus échevelées du XIXe siècle et, sans conteste, une des meilleures parodies des histoires de vampire jamais écrites. A mes yeux, ce livre dépasse « La ville-vampire » de Paul Féval, surtout parce qu'il chevauche plusieurs thèmes étranges et reste toujours, en dépit de toutes ses extravagances, parfaitement logique. J'entends par logique ses retournements de situation, ses coups de théâtre, ses quiproquos innombrables et ses méprises à coups de sabre d’abordage, voire dans ses invraisemblances. En un mot : une vraie logique rocambolesque. Et le plus curieux est que le ro- man soit aujourd'hui méconnu, probablement écrasé par l'immense suite des aventures de Rocambole, alors même qu'il emporte, par ses raccourcis, une plus grande adhésion. L'intérêt de ce roman se situe surtout en tant que livre fantastique En effet, il offre une extraordinaire variété de situations et, tout en tournant principalement autour du vampirisme, il accumule les meilleurs ingrédients du surnaturel : châteaux mystérieux, pièces d'appartement doubles, décors macabres, hallucinations, apparitions, cauchemars, invocations magiques, etc.

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La Baronne trépassée

Roman gothique quelque peu vieillit à l'heure actuelle
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La Baronne trépassée

Un jeune baron, le baron de Nossac, est ruiné. Jeune homme fougueux et qui plaît aux femmes, il a pour maîtresse une duchesse qui lui a promis de lui retrouver fortune. Mais un de ses amis lui a parlé également d'une charmante jeune femme, encore vierge, n'ayant pas de nom mais une richesse incontestable et toute prête à se marier. La duchesse lui fait alors promettre, s'il se marie, de lui accorder vingt-quatre heures de total dévouement, quand elle le souhaiterait. Le baron, n'ayant pas encore rencontré sa dulcinée, fait le serment sans réfléchir. Lorsqu'il rencontre sa promise, il tombe cependant sous le charme et raide d'amour sur l'heure. Mais voilà, la duchesse vient réclamer son dû le soir même de ses noces. Lorsqu'il retrouve sa liberté, le baron se met en quête de sa femme, et la retrouve morte.

Quelque temps après, au détour de la guerre, il se retrouve à faire une rencontre pour le moins incroyable : le fils de Satan lui propose de passer la nuit dans son manoir ! Mystification ? Le baron se prête pourtant au jeu, en bon gentilhomme spirituel qu'il est. Il va pourtant aller de surprise en surprise, se faisant visiter la nuit par une créature fantomatique qui le vide progressivement de son sang, ayant traits pour traits ceux de sa femme trépassée…



J'ai beaucoup aimé me plonger dans ce roman du XIXe siècle, tout emprunt d'une langue magnifique et si délectable, à l'histoire de tromperie perpétuelle teintée de fantastique galant.

L'auteur nous tient tout autant en haleine par ce jeu de mystères que l'on souhaite percer à jour, que par son écriture si galamment tournée que nous avons malheureusement perdue de nos jours.

C'est du romantisme fantastique du temps passé, comme on aime le goûter, jouissif et bien mené. La séparation en trois parties est très bien conçue et la fin est telle qu'elle doit être. Le jeu de tromperie aurait pu être lassant à la longue, mais l'auteur a su y mettre fin avec sagesse et logique.

En somme, un petit bijou à dévorer !
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La Baronne trépassée

Paradoxalement, le baron de Nossac accumule les bonnes fortunes tout en étant désargenté. Il vit au dessus de ses moyens, mais le poste de gouverneur de la province de Normandie lui a été promis par le régent. Seulement la signature ne peut concrétiser ce projet, le régent décédant en ce 2 décembre 1723. Il ne reste plus au baron que de réaliser un beau mariage avec une jeune héritière, qui si elle n’est pas de noblesse, possède des arguments financiers indéniables.



Son ami le marquis de Simiane lui a trouvé ce recours pour éponger ses dettes, alors tant pis il va passer devant le curé. Seulement, le baron de Nossac est entiché de sa maîtresse, la duchesse d’A, et imprudemment il lui a promis de lui accorder vingt-quatre heures à son choix.



Lorsque Nossac est mis en présence d’Hélène Borelli, il est plus que charmé par sa beauté et sa fraîcheur et le voilà éperdument amoureux. Seulement, le soir de ces noces, il ne peut se résoudre à faire fi de son serment auprès de la duchesse. La nuit de noce est ratée et le lendemain, sa femme toujours vierge est partie sur ses terres en Bretagne.



Aussitôt il part à sa poursuite mais en cours de route la voilà arrêté, gisant dans un lit d’auberge, à la suite d’un duel mal négocié. Et lorsqu’il arrive enfin au but, c’est pour apprendre qu’Hélène est décédée. Le voilà fort marri. Un codicille au testament de la défunte précise que s’il n’est pas remarié dans les deux ans, jour pour jour, il devra restituer toute sa fortune aux parents de feu sa femme.







Un an plus tard, nous retrouvons le baron de Nossac, comme maître de camp des armées de terre sous les ordres du comte de La Motte. Le roi Stanilas est bloqué dans sa place forte de Dantzig et il faut l’exfiltrer. L’opération réussit grâce à Nossac et le roi passe la Vistule. Le baron l’accompagne quelque temps en chemin, mais Nossac est recherché par les Russes et un znapan le prévient qu’une embuscade est dressée sur son chemin.



Nossac fait donc demi-tour et rencontre en cours de route une petite troupe de chasseurs. Le chef se présente comme le Veneur noir accompagné de ses quatre fils. Après avoir tué quelques pièces de gibier, ils reprennent le chemin de leur castel, sis sur une montagne aride et désertique. Nossac va pouvoir se reposer mais auparavant on lui présente la fille, Roschen, et il est enivré autant par la fraîcheur de la demoiselle que la puissance des flacons de vieux vin.



Mais d’étranges événements se produisent dans ce château, car un soir, alors qu’il pensait s’être endormi avec un paysage aride, montagneux, désertique à sa fenêtre, le lendemain, il peut admirer un paysage verdoyant, bucolique, dans lequel des travailleurs agricoles s’attèlent à leur tâche. Son hôte lui fournit une explication plausible dans le fait qu’il a été le jouet d’une mystification la chambre deux étant meublée pareillement que la chambre une. Il fait également la connaissance de Gretchen dont la ressemblance étrange avec Hélène, sa défunte femme, le trouble. Et dans la nuit une forme blanche s’introduit dans sa chambre, se couche près de lui et le mord dans le cou.



Le lendemain alors qu’il fait part de sa mésaventure nocturne, le châtelain, comte de Holdengrasburg, lui démontre qu’il s’est tout bêtement blessé avec son épée. Nossac s’éprend de Gretchen et décide de l’épouser alors qu’il devait s’engager avec Roschen. Et le fantôme vampire rôde toujours.



Mais d’autres aventures l’attendent, notamment lorsqu’il rejoint la France et qu’il doit partir pour la Bretagne, en son domaine où est enterrée Hélène. Là encore il fera la connaissance d’un châtelain, de sa fille Yvonnette et d’une cousine créole qui elle aussi ressemble à s’y méprendre à Hélène. De plus le fiancé d’Yvonnette est le sosie de Samuel, l’un des fils du châtelain teuton.







La force de ce roman tient en cette troublante histoire qui semble se dérouler comme sur le fil du rasoir, jouant avec le crédible et l’invraisemblable.



Un jeu de miroir qui confine à la mystification, qui pourrait passer pour une vengeance, n’était la présence du marquis de Simiane pour remettre en selle le baron de Nossac lorsqu’il pense devenir fou.



Tout s’enchaîne toutefois avec une logique imparable et Pierre Alexis Ponson du Terrail ne mérite pas les reproches négatifs éhontés qui lui sont attribués. Combien de personnes daubent sur son style brouillon, alors que dans ce texte rien ne transparaît comme erreurs, bourdes, et autres pataquès dont on se gausse, à tort.



Ponson du Terrail joue avec son héros en le manipulant, l’entraînant dans des pistes qui s’avèrent fallacieuses dans un parcours du combattant semé d’embûches. Il lui propose des indices qui peu après sont subtilement démontés, remplacés par d’autres tout aussi trompeurs. Mais l’auteur ne se trompe pas en chemin, il ne se fourvoie pas dans son histoire, respectant sa logique. Et le lecteur ne peut le prendre en défaut dans son récit machiavélique.



Pourtant il est à l’aube de sa carrière, et ce ne sera que quinze ans plus tard que Paul Féval jouera dans le même registre parodique du vampire dans La ville vampire. La construction est habile et l’épilogue ne manque pas de saveur. Un véritable régal pour les amateurs de fantastique ainsi que pour ceux qui préfèrent les romans cartésiens.



Jean-Baptiste Baronian écrit dans sa préface que tout comme Le Chambrion, Un crime de jeunesse, et quelques autres qui n’excèdent pas 300 pages, ces romans n’ont presque pas pris une ride : tout y est ramassé, rapide, riche de surprises et d’agréments. Du roman romanesque pur qui défie certes la véracité et la haute psychologie mais où l’on se laisse conduire de plein gré, comme au milieu d’un labyrinthe féérique, entraîné par le seul fil de l’imaginaire. Et, tout compte fait, il n’y a que l’imaginaire pour enjamber le temps sans le moindre faux pas.



Relire ce roman et quelques autres, va à l’encontre des préjugés qui entourent ce romancier prolifique dont une très grande partie de l’œuvre est occultée par les Aventures de Rocambole, une saga qui s’étend sur plus d’une dizaine de romans.

Réédition : Editions Joëlle Losfeld. Parution 7 mai 1999. 270 pages.
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La Baronne trépassée

Le baron Hector de Nossac a belle figure et bel esprit. Désargenté, il agrée la proposition d'un ami de regonfler sa bourse en épousant une jeune vierge qui, bien que non noble, est fort richement dotée. Rompant avec sa maitresse du moment, une duchesse qui réclame comme prix de son départ vingt-quatre heures de son temps lorsqu'elle le désirera, Nossac part à sa propre noce et tombe amoureux de la beauté virginale qui devient sa compagne. Hélas, la duchesse méprisée oblige le baron, la mort dans l'âme, à tenir sa promesse et à devenir son esclave durant vingt-quatre heures, juste avant que ne commence la nuit de noce.

Devant l'outrage fait à la jeune mariée, la belle-famille s'enfuit sur ses terres bretonnes. Nossac part à leur poursuite, mais jouant de malchance, à l'heure de son arrivée, repentant, il trouve la résidence déserte et endeuillée : la jeune épousée encore vierge est morte de chagrin.

Deux ans plus tard, toujours aussi désargenté, le baron s'est engagé dans l'armée. Essayant de passer incognito les lignes ennemies, en Bohème, il rencontre le veneur noir, un homme étrange qui se dit être le fils de Satan et qui l'invite à passer la nuit dans son château. Bel esprit et gentilhomme, le baron accepte. Il est alors témoin de choses fort étranges, dont le diner est le clou. Ce dernier a lieu en présence des fils et de la fille de l'hôte, ainsi que de feu-la-femme du veneur, qui repose de son dernier sommeil derrière la table où dinent les convives. Si Nossac s'éprend vivement de la jeune fille de son hôte, il se sent également fort troublé par la morte, qui présente une ressemblance frappante avec sa défunte épouse. Et troublé, il le sera bien plus encore quand elle le rejoindra dans la nuit, pour boire son sang !



Pierre-Alexis de Ponson du Terrail signe avec cette Baronne trépassée un livre à la frontière du roman gothique dont il emprunte un certain nombre de codes (le château, le mystère, les vampires, la femme fatale, les cauchemars et les illusions, les maisons doubles, …) et du roman policier (car il y a une intrigue, voire une "enquête", qui trouvera sa résolution dans les dernières pages).

Le héros de cette aventure, le Baron de Nossac, est un héros attachant, même s'il est parfois un peu ridicule tant il est chatouilleux de son honneur. Victime d'une femme délaissée, on en arrive même à le plaindre rapidement, cet homme noble dans le bon sens du terme ! Il faut dire que son cœur d'artichaut est toujours prêt à s'éprendre d'une jolie tournure ou d'un accroche-cœur, hésitant toujours entre la femme fatale et facile et la jeune fille pure et vierge. Qu'est-ce qui le poursuit, ou le devance ? Son épouse vierge morte ? Son fantôme, qui reviendrait le hanter et le vider de sa vie ? Ou faut-il chercher une explication plus rationnelle à toutes les mésaventures qui s'attachent aux pas de notre héros ?

Des rebondissements, des drames, des trahisons, la folie qui frôle de ses frêles ailes ce pauvre Baron de Nossac, des machinations, des trahisons, des pièges, de la passion, de l'amour…. Voilà ce qui constitue la trame principale de cette histoire passionnante et rocambolesque (j'étais bien obligée de placer ce terme dans la critique d'un livre du père de Rocambole). La baronne trépassée, c'est souvent drôle, plein de charme, écrit avec beaucoup d'élégance et de fluidité, bref, une bien jolie lecture, pour laquelle je remercie chaudement Cylhis et sa critique qui m'avaient donné envie de la découvrir !

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La Baronne trépassée

Le père de Rocambole est en pleine forme dans ce livre qui vous tient en haleine de la première à la dernière ligne.

Sentiments, vampire, fantôme ,machination, honneur,

Feuilleton, gothisme , romantisme

Mais attention trop de machination peut tuer l'être aimé



Une belle lecture
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La famille du Vourdalak - La Dame pâle - La B..

Yessss Hughes lit du Tolstoï!!!!! Hi!Hi!Hi! Oui mais du Alexeï Tolstoï. Donc pas le père de Guerre & Paix.



Trop beau pour être vrai non?



Je m'intéresse au balbutiement de la science-fiction russe... Je papillonne beaucoup dans le domaine de l'étrange!



Ce livre est constitué de deux nouvelles et d'un roman. Trois auteurs différents.



#1 La famille du Vourdalak. Oeuvre porthume et probablement le premier écrit de Tolstoï. 1839/1940. Il a été écrit en français à l'époque pour être traduit en russe après sa mort. Ce qui me fascine dans ces récits c'est de voir tous ces auteurs qui ont écrit sur les vampires bien avant Bram Stoker. À tort nous croyons qu'il a tout inventé alors que son mérite réside surtout dans son oeuvre Dracula. Donc ce court récit de Tolstoî dresse un peu le portrait typique de la création d'un nid de vampires. Le père est contaminé et il contamine un après l'autre les membres de sa famille. Bien plus tard tout le village devient vampirique.



#2 La Dame Pâle d'Alexandre Dumas. Quoi me direz-vous? Ben oui le père des Trois Mousquetaires qui a écrit une nouvelle fantastique sur les vampires. Surprenant n'est-ce pas? Vraiment bien également quoique court!



#3 La Baronne Trépassée. Un roman de Ponson du Terrail. Le nom de l'auteur me disait de quoi jusqu'à ce que je réalise qu'il s'agit du père de Rocambole. L'auteur à pavé le chemin à Gaston Leroux. Du pure roman feuilleton. J'aime beaucoup ce style littéraire. Je dirais en plus qu'il tombe en plein dans les histoires que Leroux affectionne. Lourde vengeance qui s'échelonne sur plusieurs années. Un peu trop histoire d'amour à mon goût. Et surtout très superficiel! Du genre le héros tombe éperdument amoureux dès qu'il croise une jolie fille. Cela fait pas cinq minutes et il veut déjà l'épouser. Et même si il est avec la première rien ne l'empêche de tomber amoureux d'une seconde et ainsi de suite. Mettons que la fille échaudée a très bien planifié sa vengeance. Je crois que de nos jours les - pluriel - pensions alimentaires finissent par refroidir l'ardeur de la gente masculine!!! Hi!Hi!Hi!
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La famille du Vourdalak - La Dame pâle - La B..

Dûment écornés du cerveau !





Fin 2011, les Editions Sirius (Gérard de Villiers) ont lancé une nouvelle collection de livres de poche, ‘Frissons’, destinée à nous faire découvrir, sous forme de recueils, dans l’ordre chronologique de leur parution, tous les textes (pièces de théâtre, nouvelles et romans) ayant trait au mythe vampirique parus à partir du XIX° siècle.





Dans ce troisième volume, sorti en Décembre 2011, de 467 pages, sont compilés les textes suivants :





- ‘La famille du Vourdalak’ (qui donne son titre au recueil), un court texte (de 43 pages) d’Alexeï Tolstoï (un cousin de Léon) (1839) qui voit un vampire de tradition slave s’en prendre uniquement à sa famille et à ses amis (cette histoire a été adaptée au cinéma par Mario Bava en 1963 dans ‘Les trois visages de la peur’)





- ‘La dâme pâle’ d’Alexandre Dumas Père, un extrait (de 61 pages) de ‘Mille et un fantômes’ (1849), qui raconte l’histoire d’une femme qui est désirée par deux hommes dont l’un est un vampire





- ‘La Baronne trépassée’ de Ponson du Terrail, une œuvre de jeunesse (1852, de 343 pages) de l’auteur de ‘Rocambole’, dans lequel un homme est la victime de sa jeune, mais surtout défunte épouse, qui s’est suicidée après qu’il l’ait trompée la nuit de leurs noces et le hante depuis partout où il va, de Bohème en Bretagne en passant par Paris





Si vous aimez les histoires de vampires servies bien saignantes, inutile de lire ce fort volume de près de 500 pages : il n’en contient pas. Ce sont là des récits dans lesquels il est plus ou moins question de vampires, encore que l’on ne sache jamais trop : ainsi dans le troisième segment de ce recueil (qui en constitue l’essentiel), c’est l’histoire d’un homme victime avant tout de sa propre culpabilité qui nous est racontée, plus qu’une histoire de vampire au sens strict du terme. Par contre, si vous avez l’âme d’un historien, vous apprécierez peut-être que de pouvoir ainsi faire une incursion dans la littérature gothique européenne d’alors, qui commençait, fort timidement toutefois, de s’intéresser au mythe des suceurs de sang !

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La femme immortelle

Le passage de la longue description généalogique, bien que nécessaire, paraît artificiel comparé au reste du livre. Je ne sais pas si l'auteur a voulu jouer sur le sentiment de perdre le lecteur par l'impact des années, mais l'impression de lourdeur est bien présente. En tout cas la vengeance est le thème-phare dans ce roman d'aventure, l'expression "la vengeance est un plat qui se mange froid" n'a jamais aussi bien porté son nom.
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La femme immortelle

À la suite d'un pari qu'il a perdu, Hector de Nossac devient durant vingt-quatre heures l'esclave d'une femme qui fut sa maîtresse. Celle-ci vient réclamer son dû le soir des noces du baron.



Sa jeune épouse disparaît. Est-elle morte, est-elle vivante ? Est-ce son spectre qui hante les cimetières ? Est-elle ce vampire qui trouble les nuits du baron de Nossac ?



Piège, machination, épouvante, telle est l'atmosphère de cet ouvrage paru en 1852, l'une des œuvres les plus échevelées du XIXe siècle.
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La femme immortelle

Tous les ingrédients du roman populaire sont là : disparitions mystérieuses, escaliers dérobés, souterrains, secrets de famille, vampire, alchimie, prédictions de bohémiennes, enlèvements nocturnes, femmes fatales, combats à l'épée, et bien sûr des situations rocambolesques qui tiennent le lecteur en haleine du début à la fin. J'adore ça ! Petite déception quand même, la fin à mon sens quelque peu bâclée.
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La femme immortelle

Ce livre, écrit rapidement apparemment, m'a pourtant pris dans sa toile. Le fantastique se change peu à peu en réel, et tout s'écroule à la fin par un mot de l'auteur.

L'intrigue est bien construite et tient en haleine.
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La femme immortelle

À un dîner donné par Philippe d’Orléans, régent du royaume de France, le marquis de la Roche-Maubert fait un curieux récit. « Vous verrez que la femme vampire n’est point une fable. » (p. 12) Étant jeune, il s’était épris d’une femme vampire qui a fini sur le bûcher. Mais voilà que 60 ans plus tard, le chevalier d’Esparron aime la même femme. Cette goule est donc immortelle. Mais son attirance pour le sang ne lui sert pas à assouvir sa faim, mais à mettre en œuvre un des plus grands mystères de l’alchimie. « Quand on est aussi belle que toi, on a du sang tant qu’on veut. » (p. 117)



Apprendre que sa mystérieuse amante est toujours vivante ravive les sentiments amoureux du vieux marquis. Il est déterminé à la retrouver, à la reconquérir et à l’épouser. Pour ce faire, il est prêt à retourner tous les souterrains de la ville. « La curiosité est malsaine par de certaines nuits où il fait clair de nuit. » (p. 157) Mais il n’est pas le seul dont le passé a été marqué par cette belle jeune femme sur qui le temps semble glisser sans mordre. Il s’agit d’un noble allemand, le prince margrave de Lansbourg-Nassau. Il est en visite à Paris et a fait savoir qu’il épousera la plus belle des jeunes filles qu’on lui présentera.



Ce que les deux hommes ne savent pas, c’est que la femme immortelle est de retour pour assouvir une vengeance vieille d’un siècle. « Pour que la vengeance donne des fruits, il faut la semer avec une charrue d’or. » (p. 383) Il faut donc beaucoup d’or à cette femme vampire qui fait frémir tout Paris.



Ce roman de cape et d’épées est saupoudré de fantastique et de surnaturel. Les aventures rocambolesques (notez l’hommage à un autre personnage de l’auteur) mettent en œuvre des souterrains sous la Seine et un suspens de très bon niveau. Ici, les hommes marchent le nez dans leur manteau et les femmes portent des masques. Comme dans tout bon roman de cape et d’épées, il y a un chevalier gascon au verbe haut et des amours contrariées. On évoque aussi certains personnages historiques et on se plonge avec plaisir dans un Paris d’Épinal qui grouille de brigands et d’aventurières. Mais attention, l’épilogue remet tout en question. Croirez-vous cette terrifiante histoire de vampire ? Voilà une lecture parfaite pour frissonner juste ce qu’il faut pour Halloween.

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La femme immortelle

Ce roman, publié en 1869 ou 1870 selon certains, tandis que d’autres affirment qu’il aurait été édité en 1852, les dates divergent, est une amusante incursion dans le fantastique vampiresque et historique puisque l’action se déroule durant la Régence de Philippe d’Orléans, qui suppléa le jeune roi Louis XV qui n’avait que cinq à la mort de son père le Roi Soleil. Cette transition historique servit de support à de nombreux romans de cape et d’épée, dont le plus connu peut-être est Le Bossu de Paul Féval, dont le début de l’intrigue se déroule avec les soubresauts du système financier imaginé et instauré par le banquier Law.



Comme tous les soirs, le Régent Philippe d’Orléans a convié à sa table quelques fidèles et favoris. Parmi les présents, le Cardinal Dubois, qui a invité un de ses parents éloignés, le marquis de La Roche-Maubert, qui arrive juste de sa Normandie. Mais un couvert attend un autre convive. Le chevalier d’Esparron, qui a disparu depuis quatre mois. On est sans nouvelle du jeune gentilhomme et les questions vont bon train. On sait qu’il avait reçu une missive émanant d’une femme, le parfum qui se dégageait de cette lettre ôtant les doutes, lui donnant rendez-vous de nuit au bord de l’eau sur l’ancien emplacement de la Tour de Nesles.



La police s’était renseignée et selon les sources, quelques précisions avaient été obtenues. Il se serait rendu dans un cabaret dénommé à la Pomme d’or, tenu par la femme Niolle. Selon la cabaretière, une femme portant un loup et arrivant par barque aurait soupé avec le chevalier puis ils auraient pris une chambre. Pendant ce temps les deux mariniers, masqués également, auraient attendu dans l’embarcation. Au petit matin, l’inconnue serait repartie par voie d’eau laissant d’Esparron dormir. Curieuse l’aubergiste était allée voir dans la chambre et avait aperçu d’Esparron avec au cou comme une piqûre d’épingle. Le soir même la femme était revenue, avait soupé avec le chevalier puis ils étaient repartis ensemble.



La narration de cet épisode remémore quelques souvenirs au marquis de la Roche-Maubert. Quarante-cinq ans auparavant la même mésaventure lui serait arrivée. Mésaventure qu’il narre aux convives ébahis. Après avoir été entraîné, les yeux bandés, au fil de l’eau et amené dans un endroit secret, probablement sous terre dans une salle luxueuse, il avait été nourri et désaltéré de mets et vins fins, puis s’était endormi. A son réveil, il avait ressenti une petite coupure au cou. La femme lui avait confié que c’était une épingle de sa broche qui l’avait effleuré puis déclaré qu’elle avait bu son sang. Elle était plus vieille que son physique charmant le laissait supposer car elle avait affirmé qu’elle avait connu le roi Henri IV.



Il s’agissait pour elle de recueillir du sang afin de devenir immortelle et de transformer ce liquide en or. Convaincue de sorcellerie, elle avait été jugée et brûlée sur un bûcher. Il ne restait plus des cendres quelques heures plus tard.



C’est alors que d’Esparron se présente, comme si de rien n’était et s’installe à table. Il porte au cou comme une petite blessure mais il démontre rapidement que c’est lui-même qui se fait des ponctions à l’aide d’une lancette.



Mais le mythe de la femme immortelle, revenant quarante-cinq ans plus tard et commettant les mêmes méfaits, est lancé. De nombreux protagonistes sont sur ses traces, des policiers, des ennemis, mais des amis également, heureusement pour elle.







De nombreux personnages évoluent dans ce roman dense, compact, dont Castirac, jeune chevalier gascon dont l’aspect physique et plus particulièrement son nez n’est pas sans rappeler Cyrano de Bergerac, personnage créé par Edmond Rostand en 1897. D’autres personnages font leur apparition au cours de l’histoire, tel le prince margrave de Lansbourg-Nassau, riche noble apparenté à la famille royale de l’empire germanique. Des femmes, jeunes ou non, belles ou non, avenantes ou véritables mégères damnent le pion à bien des personnages masculins, Ponson du Terrail ne se montrant nullement machiste. Et naturellement cette fameuse femme immortelle qui a traversé les siècles sans aucun dommage physique. Mais il faut se méfier des apparences.



Ponson du Terrail nous entraîne dans une histoire vampiresque d’inspiration fantastique dont tout est révélé à la fin de façon rationnelle, sauf le thème de l’alchimie qui perdure et donne du sel à l’histoire.



Et nous sommes plongés dans une histoire véritablement « rocambolesque » avec de très nombreux rebondissements, des pérégrinations sous la Seine, et des retours en arrière, naviguant allègrement l’époque au cours de laquelle se déroulent l’histoire et sa genèse quarante-cinq ans auparavant, de la romance amoureuse aussi.



Malgré ce que l’on pourrait croire, ce roman n’est pas un fouillis mais une intrigue extrêmement maîtrisée, aux imbrications machiavéliques, et l’auteur retombe sur ses pieds à chaque fois, reprenant le fil du récit bien des chapitres après qu’une action se soit déroulée.



Nonobstant toutes les critiques négatives que l’on lire ici et là concernant Ponson du Terrail et ses fameuses incohérences, je n’ai trouvé dans le récit aucune de ces petites phrases ou descriptions incohérentes dont il serait coutumier à en croire certains. Surtout sachant que l’auteur travaillait sur plusieurs histoires à la fois, qu’il ne se relisait pas et fournissait jour après jour, donc sans correction possible, ses feuilletons.






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La Juive du Château-Trompette

Octobre 1784.

A l'auberge des Trois-Lapins dans les environs de Langon, quatre nobliaux gascons cherchant bonne fortune, Galeor de Castérac, le comte de Coarasse, Clodion de Main-Hardye et l'Agenais Camus font la connaissance de Raoul de Blossac et de Samuel, un vieil usurier juif.

Les six personnages ne se doutent pas que cette rencontre fortuite va bouleverser leur vie, et celle de leurs nombreux descendants.

La Juive du Château-Trompette est un roman historique apocryphe de Ponson du Terrail, , dont l'action se déroule à Bordeaux et dans ses environs de la fin du règne de Louis XVI jusqu'à la fin de la première Restauration. Sur près de quarante années, les intrigues, les drames, les joies, les amours contrariées vont secouer ces quelques familles très en vue de la bonne société bordelaise.

Sur les six livres que compte l'ouvrage, les deux premiers ont ma faveur, notamment parce que l'intrigue qui donne son titre au roman est la mieux menée.



Philippe de Blossac, (qui change parfois de prénom) est l'amant de la superbe et intrigante marquise de Beauséjour une femme d'influence qui a fait de lui « le roi de Bordeaux ». Lorsqu'il rencontre la belle Sarah, (qui passe de blonde à brune d'une partie à l'autre), la nièce de l'usurier juif Samuel, il tombe aussitôt amoureux et l'épouse en secret après qu'elle soit devenue catholique.

La vengeance de la marquise bafouée va être terrible, contraindre les deux jeunes amants à se cacher, et les Gascons à se battre, ce qui est pain béni pour un Gascon!

La Marquise est retorse, joue de ses charmes, et de toutes ses ressources pour venger son humiliation. Emprisonnements, assassinats, disparitions, enlèvements, fausses identités… le roman populaire nous offre ici aussi quantité de rebondissements, d'aventures extraordinaires et de péripéties.



Mais ce qui fait le charme de La Juive du Château-Trompette, édifice depuis longtemps disparu et qui se situait en partie à l'emplacement de la Place des Quinconces, c'est que l'action se déroule à Bordeaux, dans la vieille ville (rue Maucoudinat, rue des Argentiers, rue des Cerf-Volants, rue du Loup, rue des Bahutiers, cours de l'Intendance. rue des Faures, rue Maubec, rue Judaïque, rue de la Vieille Tour…), et dans les environs, (Bègles, Bassens...)

Il est vraiment plaisant de se promener dans le Bordeaux des temps jadis, c'est ce qui aura fait mon quatre-heures, enfin, plusieurs, puisque La Juive du Château-Trompette, qui fit apparemment les beaux jours de la télévision française au début des années 70, compte plus de mille pages.

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La résurrection de Rocambole, tome 1 : Le Bag..

Un vieux livre qui date mais qui me ravit toujours autant. Je dois dire que j'aimais beaucoup étant jeune la série Rocombole à la télévision et la lire c'est partager avec Rocombole ses aventures et sa résurrection de mauvais garçon il devient un justicier et cela me plait énormément.
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La résurrection de Rocambole, tome 2 : Saint-..

Suite des aventures de notre ami Rocombole qui veut faire le bien et redonner à 2 orphelines leur fortune et leurs amours mais beaucoup de difficultées mais les oncles qui leur ont volé cet héritage sont vraiment très forts et Rocombole doit faire preuve de beaucoup d'imagination. Mais faisons lui confiance !
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La résurrection de Rocambole, tome 3 : Rédempti..

J'ai fini la trilogie mais il y en a encore beaucoup d'autres. Celui là finit un peu mal car la comtesse a réussit a blesser Rocambole à la poitrine et il perd du sang jusque dans la seine aussi peut on se poser la question qu'est il devenu mort noyé ou trouvera t il une bonne ame pour le soigner ?

Comme vous le voyez ces vieux livres me passionnent bien que ils soient passés de mode et que Paris n'est plus cette ville du Moyen age que elle était.

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