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Critiques de Pierre Alexis de Ponson du Terrail (52)
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Le forgeron de la Cour-Dieu, tome 2

Après le premier volume, on reste sur une impression de feuilleton de mauvaise qualité, plein d'invraisemblances et de coïncidences énormes, mais dont on a quand même envie de connaître la fin.



Après le deuxième volume, on se dit « avais-je vraiment besoin de connaître la fin ? ».



L'histoire est assez mal écrite (pas aussi mal que la réputation, malveillante, De Ponson du Terrail a essayé de le faire croire, mais enfin assez mal). Elle est pleine, non seulement d'invraisemblances, mais également de certaines incohérences. Et de ficelles faciles. Ce n'est pas le seul roman de cette époque qui, ayant été publié initialement sous forme de feuilleton, semble s'inventer au fur et à mesure de la lecture. Mais enfin, les romans du Dumas (également feuilletoniste) donnent quand même l'impression que les grandes lignes de l'histoire sont conçues à l'avance. Ou du moins, qu'il fait un effort pour que cela semble ainsi.

Ici, on a au contraire l'impression que l'auteur, non seulement vagabonde au fur et à mesure de l'histoire, mais que même, contrairement au lecteur de l'édition en volume, il n'a pas lu récemment les épisodes précédents.



Cela donne une série de, en substance « je vous ai dit A, mais en réalité B » ou « j'avais oublié de vous dire que C ». Sans parler des contradictions pures et simples.



Quant à la fin... une douzaine d'arcs narratifs sont ouverts pendant le roman. Et une page avant la fin, ils ne semblent pas sur le point de se conclure. Et ils sont brutalement tous clos, par un « épilogue » ressemblant aux « épilogues-génériques de fin » des films de série B américains des année 1980 (untel se maria, untel devint général, unetelle finit par payer ses crimes, etc. Avec quand même quelques untels et unetelles oubliés dont on ne se préoccupe plus).



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Le forgeron de la Cour-Dieu, tome 2

Les aventures rocambolesques de Dagobert, forgeron du couvent de la Cour-Dieu, en pleine Révolution.



Paru sous forme de feuilleton, de cape et d’épée, Le Forgeron de la Cour-Dieu nous plonge dans cette période remuante, terrifiante (notamment dans le Tome 2), avec des rebondissements (souvent tirés par les cheveux, mais tellement feuilleton du XIXe !), des duels, des enlèvements, des mariages secrets, des conjurations, des vengeances, des héritages spoliés… On navigue avec le Chevalier des Mazures, la comtesse, Toinon, etc.



Ce roman est moins connu que Rocambole mais nous offre un rafraichissant moment typique des feuilletons littéraires de la deuxième moitié du XIXe… La plume de Ponson du Terrail est légère, rebondissant au gré des évènements qui arrivent à ses personnages…



Il est à noter que ce roman a été adapté en 1945 par un cinéaste italien avec grand succès en Italie.



Ponson du Terrail est enterré au cimetière de Montmartre dans une tombe sans inscription (quel dommage… doit-on lancer une collecte de fonds pour apposer une plaque, simple, à un écrivain ayant publié plus de 126 histoires !?)… alors que sa 2e mise en terre (la première fut à Bordeaux) vit une foule d’artistes, avec en tête Alexandre Dumas fils.

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Le forgeron de la Cour-Dieu

Les aventures rocambolesques de Dagobert, forgeron du couvent de la Cour-Dieu, en pleine Révolution.



Paru sous forme de feuilleton, de cape et d’épée, Le Forgeron de la Cour-Dieu nous plonge dans cette période remuante, terrifiante (notamment dans le Tome 2), avec des rebondissements (souvent tirés par les cheveux, mais tellement feuilleton du XIXe !), des duels, des enlèvements, des mariages secrets, des conjurations, des vengeances, des héritages spoliés… On navigue avec le Chevalier des Mazures, la comtesse, Toinon, etc.



Ce roman est moins connu que Rocambole mais nous offre un rafraichissant moment typique des feuilletons littéraires de la deuxième moitié du XIXe… La plume de Ponson du Terrail est légère, rebondissant au gré des évènements qui arrivent à ses personnages…



Il est à noter que ce roman a été adapté en 1945 par un cinéaste italien avec grand succès en Italie.



Ponson du Terrail est enterré au cimetière de Montmartre dans une tombe sans inscription (quel dommage… doit-on lancer une collecte de fonds pour apposer une plaque, simple, à un écrivain ayant publié plus de 126 histoires !?)… alors que sa 2e mise en terre (la première fut à Bordeaux) vit une foule d’artistes, avec en tête Alexandre Dumas fils.

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Rocambole, tome 1 : Les exploits de Rocambole

Le FEUILLETON dans toute sa splendeur, un héros pur, un méchant très méchant, une lutte fratricide où tous les coups sont permis, des aventures et des retournements dantesques. Rien ne tient debout mais quel plaisir de lecture ! Pour les petits et les grands qui ont gardé leur âme d'enfant.
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Rocambole : L'Héritage mystérieux

J’ai découvert avec un grand plaisir ce classique du feuilleton du dix-neuvième siècle grâce à Voolume. J’apprécie beaucoup leur démarche qui redonne vie à des classiques oubliés du polar grâce à leurs enregistrements audio de grande qualité. Ce premier épisode de la saga est divisé en deux parties que j’ai enchaînées, j’étais trop frustrée de ne pas connaître la fin de l’histoire, heureusement, je garde toujours quelques crédits Audible pour les urgences de ce type.



Lors de la campagne de Russie, le colonel Armand de Kergaz est assassiné par le capitaine Filipone qui convoitait sa femme et sa fortune. Il épouse sa veuve et déguise le meurtre de leur fils de cinq ans en noyade accidentelle pour que son propre fils, Andréa hérite de la totalité de la fortune de sa mère. Le petit Armand survit, est recueilli par des pêcheurs et devient peintre. A l’âge adulte les deux demi-frères se retrouvent, Armand a été rétabli dans ses droits et consacre sa fortune à faire le bien autour de lui. Andréa lui en veut mortellement, il est bien décidé à se venger et à récupérer cet argent. Sous l’identité de Sir Williams, il dirige une bande de brigands et se veut un génie du mal. Par un de ses complices, il apprend qu’Armand est le dépositaire d’un héritage de douze millions dont il doit retrouver les destinataires. L’occasion est trop belle et Andréa compte bien s’approprier ce magot.



Rocambole, qui donne son nom au feuilleton apparaît dans la deuxième partie, il a alors douze ans et de grandes dispositions au crime, même si son rôle est encore très secondaire dans cet épisode. L’adjectif rocambolesque est évidemment dérivé de son nom et c’est exactement le terme qui convient le mieux à cette intrigue foisonnante, pleine de rebondissements qui sait tenir son lecteur en haleine. Le vocabulaire de l’époque participe au côté envoûtant de cette histoire complexe. Les personnages sont intéressants. Les héroïnes féminines prêtent à sourire, elles sont naïves, se font manipuler et s’évanouissent au moindre problème. On voit tout le chemin qu’on a parcouru sur la représentation des femmes.



Ce long roman nous assure un agréable voyage dans un dix-neuvième siècle haut en couleurs avec des aventures palpitantes. Un gros coup de coeur pour moi. Merci à Netgalley et Voolume pour leur confiance.



#Rocambole #NetGalleyFrance !
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Les exploits de Rocambole, tome 1.2 : Une f..

Certains auteurs sont passés à la postérité, d’autres pas. Cela tient la plupart du temps au talent, mais pas toujours. Tout comme une œuvre rencontre son public, certains romans plongent dans l’oubli sans réelle raison apparente. L’alchimie entre un auteur et son public reste un des mystères les plus impénétrables de l’univers.

Il en est ainsi de ces feuilletonistes du XIXème.

Un peu d’histoire : au milieu du siècle, les journaux prospèrent. Quand on publie quotidiennement, le principal souci est de fidéliser ses lecteurs. Pour cela, trois solutions. Ou surenchérir dans le spectaculaire, faisant de l’information un divertissement – principe qu’appliquent les fameux Jt télévisés depuis quelques décennies. Ou vendre à l’avance les feuilles de chou – cela s’appelle l’abonnement. Ou, troisième solution très en vogue à cette époque, inventer une histoire qui rebondit de numéro en numéro : le feuilleton.

Le dernier exemple en date et qui a fait couler autant d’encre qu’user de salive est Plus Belle la Vie. Chaque jour, un rendez-vous avec des personnages familiers que l’on a plaisir à retrouver, comme une bande d’amis à l’heure de l’apéro. Ajouté à cela, une intrigue qui rebondit d’épisodes en épisodes. Le poisson ainsi ferré, il n’y a plus qu’à dérouler, au risque de lasser son auditoire si les péripéties tendent à devenir banales. Ainsi un bon feuilleton n’hésite pas dans la surenchère parfois. C’est son défaut premier, l’écueil qui risque de vous détourner d’une lecture haletante.

Quasiment tous les auteurs à succès du XIXème se sont frottés à ce genre d’exercice, de Dumas à Dickens, d’Hugo à Balzac. Je ne mentionne pas le véritable bataillon aujourd’hui parfaitement oublié de tous.

Ponson du Terrail fut l’un des plus connus en son temps. Les années se sont chargées d’effacer le célèbre feuilletoniste de la mémoire collective à tel point que pour lire en 2023 les exploits de ses truculents personnages, il est préférable d’écumer les bouquinistes des quais de Seine ou s’armer de patience à dénicher des exemplaires jaunis et écornés en vente sur un site plus ou moins respectable.

Passé cette première difficulté, en voici une autre : il y a eu tant d’éditions du roman star de Ponson qu’on s’y perd : le découpage des chapitres, voire des volumes ne correspond pas d’un éditeur à l’autre.

Bref, pour faire simple : d’abord le premier volume, simplement intitulé Rocambole bien que le Gavroche n’apparait qu’à la moitié du roman et n’a qu’un petit rôle, où le bien lutte contre le mal sous la forme de deux frères que tout oppose dans un Paris haut en couleurs du XIXème. C’est grandiose. On sent bien l’ambiance des faubourgs, des ruelles, les personnages sont épais, à la limite de la caricature, la psychologie des personnages bien campée (quoique ses détracteurs prétendent le contraire) et les péripéties si stupéfiantes qu’on en a même tiré un substantif : Rocambolesque. Ce premier volume m’a fait penser aux Mystères de Paris, un roman fleuve signé Eugène Sue, publié d’abord sous forme de feuilleton, également difficile à dénicher 200 ans plus tard.

Ca se complique un peu dans la suite des aventures du grand méchant, Andréa qu’on appellera Sir Williams, bien qu’il change de nom comme de chemise. Le club des valets de cœur se déclinant en deux ou trois volumes selon l’édition et il n’est pas certain de retrouver la totalité en une fois. Là encore, mon personnage préféré est une ancienne libertine devenue grande dame après une rédemption salutaire : Baccarat.

Toujours autant de péripéties, mais un peu trop justement, au détriment d’une psychologie des personnages qui frôle la caricature. Dommage.

Enfin, ce troisième volume, clairement intitulé les exploits de Rocambole, où, pour la première fois le gamin des rues de Paris devient le héros du roman. Encore qu’il ne soit que la marionnette de Sir Williams, devenu aveugle et muet. Il faudra attendre la suite (encore !) pour que Rocambole vole de ses propres ailes dans une résurrection christique.

Trahisons, faux-semblants, déguisements, meurtres déguisés en suicides, arrangements divers, duels obligés, complots : rien n’est épargné au lecteur ébahi. Seulement, on flirte davantage avec la série Nous Deux ou les romans au kilomètres d’Harlequin tant il est question d’élaborer puis de déjouer les intrigues tournant autour d’un mariage qui doit (ou ne doit pas) se faire.

Qu’on se rassure, Ponson n’est pas un auteur à l’eau de rose, mais celles et ceux qui auront déjà avalé les précédents épisodes auront comme un goût de trop plein dans la bouche. On aime à retrouver les personnages déjà rencontré dans d’autres aventures et en particulier la divine Baccarat (j’épouse tout de suite !) – j’ajoute que ce troisième volume peut aisément être lu sans rien connaitre des numéros précédents. Il est toutefois un peu dommage d’avoir trop téléphoné la séquence finale.

Donc, un petit millier de pages (quand même) entre Paris et l’Espagne où Rocambole tente de convoler pour devenir Grand d’Espagne.

Si je recommande chaudement ces intrigues parfois un peu poussées (dans le feuilleton, on ne s’embarrasse pas trop de la réalité), je vous conseille quand même de commencer par le commencement – jusqu’à débuter toute cette série par Sue et ses Mystères : incontournable. A moins de vouloir faire progresser le niveau en reprenant le tout dans le sens inverse, vu que plus on avance dans les volumes, moins est forte l’intrigue.

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Rocambole - Le Club des valets de coeur, to..

"Rocambole : Le Club des Valets de Coeurs" est un roman policier qui fait suite au premier tome intitulé "L'héritage Mystérieux" de Pierre-Alexis Ponson du Terrail dont la première parution remonte à 1858.



Même si les deux tomes peuvent-être lus de manière indépendante, je conseille de suivre l'ordre chronologique pour une meilleure compréhension de l'intrigue générale centrée sur les aventures de deux demi-frères ennemis : Armand, héros du Bien, et Andréa, héros du Mal.



J'ai eu la chance de découvrir ce tome 2 en version audio grâce aux éditions @Voolume que je remercie vivement. Je préfère écouter plutôt que lire ce type de roman feuilleton car je trouve que ce genre s'y prête parfaitement.



Le narrateur, Philippe Caulier, prête sa voix pour nous raconter ces aventures rocambolesques avec beaucoup de talent. Sa lecture expressive donne plus de vivacité et plus de dynamisme à ce roman assez long à lire. Son interprétation très juste permet de distinguer très facilement les différents personnages grâce aux intonations sans jamais se perdre. J'ai particulièrement bien aimé les accents anglais ou espagnol qui ajoutent une note d'humour bienvenue.



La scène se passe quatre ans après le premier tome : Andréa n'est toujours pas parvenu à s'approprier l'héritage de son demi-frère Armand dont le Baron Kermor de Kermarouet a fait l'exécuteur testamentaire. Dans ce tome 2, il veut donc se venger et cherche à récupérer cet héritage qui lui a échappé. Son objectif est de détruire les couples qu'il n'a pas su empêcher de se former dans le premier tome.



Après un faux repentir, Andréa parvient à obtenir de nouveau la confiance de son demi-frère Armand qui lui confie naïvement la direction d'une organisation secrète dont le but est d'aider les malheureux contre l'association criminelle "Le Club des Valets de Coeurs".



Mais, Armand ne se doute pas de la duplicité de son demi-frère : Andréa, alias Sir Williams, est à la tête de cette association avec son neveu Carambole et la courtisane Turquoise. Ils cherchent à spolier, à séduire et à désunir trois couples innocents en se déguisant et en interprétant différents personnages. Malheureusement pour eux, la courtisane Baccarat, passée au service du Bien dans ce tome, va les démasquer et déjouer leurs plans...



Ce qui m'a le plus plu, c'est la complexité de l'intrigue et la maitrise de la structure narrative qui permet de préserver le suspense jusqu'au dénouement. Même si la plupart des personnages sont caricaturaux car très manichéens, je trouve que le personnage de Baccarat est un peu plus complexe, ce qui le rend attachant. De même, pour Carambole dont la personnalité évolue au cours de ce tome puisqu'il en deviendra le véritable héros de ce roman au final.
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Rocambole, tome 1 : Les exploits de Rocambole

Avis aux lecteurs : comme sur toute bonne boite de médicaments, je les mets en garde contre des effets secondaires puissants. Il y a un fort risque d’accoutumance à cette prose, érigée en feuilleton du XIXème.

Situé à mi-chemin entre les Misérables et les Mystères de Paris, Ponson du Terrail dresse le combat fratricide sans merci du bien contre le mal.

Ce sont les propres fondations de toute la littérature comics des années 50 mettant en scène des super héros (Batman, Spiderman) contre toujours le même adversaire. Il n’y aura pas de répit, chaque petite victoire n’est que le terreau d’un futur combat, le mal ressurgissant toujours, comme les racines du liseron que l’on tente sans succès de couper.



Rocambole c’est Gavroche. Même gouaille, même effronterie, même aplomb, même audace, vrai fils de Paris.

Seulement ce titi sert les méchants et n’apparait qu’aux trois quarts du roman. En réalité, Rocambole devrait s’intituler « la genèse de Rocambole ». Car, parvenus à la fin des péripéties amoureuses, on s’aperçoit que l’on n’est qu’au début de l’aventure. Et ce feuilleton relié en un imposant volume (un demi-millier de pages) n’est que le premier épisode d’une chronique bien plus vaste.

A suivre…

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Rocambole : L'Héritage mystérieux

Pour moi, Rocambole a d’abord été un feuilleton télévisé (on ne parlait pas encore de série…) que je regardais enfant, dans les années 1960 ; c’était en noir et blanc, Pierre Vernier incarnait Rocambole et Jean Topart l’infame Sir Williams… J’ignorais alors que le scénario était inspiré de l’œuvre de Ponson du Terrail, Les exploits de Rocambole ou les Drames de Paris, publiée à partir de 1857, grand succès populaire, procurant à Ponson du Terrail une source de revenus importante et durable. Au total il rédigera neuf romans mettant en vedette Rocambole.

Naturellement, l’adjectif « rocambolesque », qui désigne un grand nombre de péripéties extravagantes ou des évènements invraisemblables, vient du nom de ce personnage.



VOolume m’a proposé une réédition en version audio de la première partie de L’Héritage mystérieux, lue par Philippe Caulier.



Ce premier opus présente les personnages principaux et l’origine de la lutte fratricide qui sert de fil rouge à l’ensemble de la série.

Pendant la retraite de l’armée napoléonienne lors de la campagne de Russie, le colonel Armand de Kergaz est assassiné par le capitaine Felipone, qu’il pensait être son ami mais qui convoitait sa veuve et sa fortune. Quelques années plus tard, les destins d’Armand, fils du colonel assassiné, et de Sir William, nouvelle identité d’Andrea, fils de Felipone, vont se croiser.

Sir William ne recule devant aucun procédé abject pour parvenir à ses fins vengeresses. Il s’attache les services du redoutable Colard et de la flamboyante Baccarat. L’honnête Armand semble bien démuni face à de tels adversaires…

Je me permets de préciser que Rocambole n’apparaît pas encore dans l’Héritage mystérieux. Si mes souvenirs sont exacts, il fait son entrée dans l’histoire dans Le Club des valets de cœur.



Le moins que l’on puisse dire, c’est que les péripéties s’enchainent et s’imbriquent de main de maître ; aussi capillotracté que cela paraisse, tout fonctionne et se recoupe parfaitement ! Certes, aujourd’hui, certaines héroïnes féminines nous semblent bien naïves, juste bonnes à être séduites, manipulées, séquestrées ou promptes à s’évanouir… Mais l’ensemble est superbement échafaudé, surtout si l’on sait que Ponson du Terrail écrivait plutôt vite, sans trop se relire.

Ce roman est une plongée particulièrement vivante et visuelle dans le XIXème siècle car tout y est très détaillé, les intérieurs, les costumes, les mœurs des différentes classes sociales…

Si l’on garde à l’esprit l’époque et le contexte d’écriture, cela reste captivant et représentatif du roman feuilleton du XIXème siècle.



Dans la version audio, la voix et les intonations de Philippe Caulier se prêtent bien au style et à l’ambiance générale du roman.



Cette audio-lecture m’a donné envie de ressortir de ma bibliothèque la version papier de ce livre, d’autant plus que j’avais besoin de vérifier l’usage d’une terme équestre dont l’emploi m’avait un peu écorché les oreilles et ce, à plusieurs reprises.

Celles et ceux qui me connaissent bien savent que je pratique l’équitation attelée… Aussi suis-je surprise que Ponson du Terrail se trompe de mot et parle de « rênes » pour des chevaux attelés… Ce détail me gêne au plus haut point car, depuis le XVIIème siècle, on parle de « guides » lorsqu’il s’agit d’attelage et non de « rênes », terme à utiliser uniquement lorsque le cheval est monté. C’est une erreur que je pourrais pardonner à un auteur contemporain mais difficilement à un écrivain du XIXème siècle, vivant à une époque où on ne se déplaçait qu’à cheval ou en voiture hippomobile… Ne cherchez pas, c’est mon côté puriste !



En conclusion : un œuvre à connaître dans son ensemble. Bravo à VOolume pour cette belle initiative de réédition.



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Rocambole : L'Héritage mystérieux

Rocambole, pour moi (et sans doute pour beaucoup de garçons et de filles de ma génération) c’est ce feuilleton mythique des années 60 avec Pierre Vernier dans le rôle-titre et Jean Topart (immense comédien lui aussi) dans le rôle de l’inquiétant Sir Williams. Aventures en noir et blanc, dans les sous-sols de Paris, en prise avec les terribles étrangleurs hindous (les Thugs) sans oublier la délicieuse et énigmatique Baccarat… Ah rendez-moi mes dix ans !

Ce n’est que bien plus tard que j’ai appris que ce feuilleton était tiré d’une œuvre littéraire monumentale (une dizaine de volumes, eux-mêmes composés de livres divers) et signés Pierre Ponson du Terrail.

Voilà un écrivain qui mériterait qu’on s’intéresse un peu à lui. Pierre Ponson du Terrail (1829-1970) fut un immense écrivain… de roman feuilleton. Outre le cycle de Rocambole, déjà conséquent, il a à son actif plusieurs dizaines de romans (souvent policiers, historiques, de cape et d’épée, fantastiques…) Aussi généreux dans la vie que dans son écriture (comme un certain Alexandre Dumas, à un niveau plus élevé), il a souffert de la vindicte de confrères jaloux qui n’ont eu de cesse de le rabaisser en colportant sur lui les pires médisances. C’est à eux qu’on doit la réputation faite à Ponson de collectionner les « cuirs » : du genre « D’une main il leva son poignard, et de l’autre il lui dit… », « Quand il se releva, il était mort » ou « Sa main était aussi froide que celle d'un serpent ». Vu son énorme productivité, il est inévitable que de temps en temps il en laisse échapper quelques-uns. Mais ce reproche pouvait être fait à tous les auteurs de romans-feuilletons, obligés d’écrire dans l’urgence (Alexandre Dumas et Paul Féval n’y ont pas échappé, du reste). Ponson du Terrail était un romancier populaire, qui compensait par une intrigue complètement déjantée « rocambolesque » c’est le cas de le dire, une écriture un peu limitée. Mais les lecteurs de l’époque en raffolaient.

« L’héritage mystérieux » est la première des aventures de Rocambole. Lui-même n’y apparait que dans un petit rôle (il a une douzaine d’années), mais comme on dit, il promet déjà ! Par contre, on y fait connaissance des deux personnages qui vont dans un premier temps charpenter les histoires de Rocambole : Armand de Kergaz et Sir Williams.

En 1812, lors de la campagne de Russie, un noble breton, le comte de Kergaz est assassiné par Félipone, son aide de camp. Il laisse au pays une veuve et un fils, Armand. Quatre ans plus tard, la veuve a épousé sans le savoir le meurtrier de son mari et en a eu un autre fils Andrea. Parvenus adulte les deux demi-frères se vouent une haine mortelle. Armand, honnête et chevaleresque doit défendre l’héritage de son père contre Andréa, véritable génie du mal, qui cherche par tous les moyens de s’en emparer. Sous le nom de Sir Williams, ce dernier multiplie les méfaits, aidé par Baccarat, une aventurière et du jeune Rocambole dont il veut faire son élève… Ce n’est que bien plus tard, après bien des aventures (et bien des volumes), que Rocambole quittera le côté obscur pour le côté lumineux.

C’est du roman-feuilleton, d’accord, et pas du meilleur comme Dumas, Sue ou Féval, on est un ton en-dessous, mais si on n’est pas trop regardant sur le style et qu’on se laisse entraîner par un récit bien enlevé, plein de péripéties et de rebondissements, avec des personnages, stéréotypés certes, mais bien campés et attachants (pour les gentils) et bien antipathiques (pour les méchants), on passe un bon moment, et on a envie de connaître la suite (mais ça c’est le but recherché, dans le roman-feuilleton).

Pour mémoire : « Rocambole », feuilleton de Jean-Pierre Decourt (1964-1965) en trois épisodes : « L’héritage mystérieux », « Les Etrangleurs », « La Belle Jardinière » disponible sur le site de l’INA et en DVD.

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Rocambole : L'Héritage mystérieux

Quel plaisir de lire ce type d'intrigue, ce français si précieux et ces manigances plus intellectuelles que sanguinaires. C'est du polar de luxe littéraire. Il y aurait presque du comte de Monte-Cristo et du capitaine Fracasse dans ce premier épisode d'une longue série. Pour l'histoire : un père tué par un autre, leurs enfants qui jouent la revanche, et entre les deux un héritage et un amour. Je fais simple exprès parce que le scénario est bien plus complexe et accaparant. Rocambolesque dirons certains.
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Rocambole : L'Héritage mystérieux

Le colonel Armand de Kergaz est assassiné par celui qu'il pensait son ami. L'homme va récupérer son titre, sa femme et sa fortune. Il va également se débarrasser de l'héritier du colonel pour faire de son fils l'unique héritier. Mais l'enfant survit et plus tard va s'engager entre les deux frères ennemis une lutte sans merci.

Autant le dire tout de suite, les aventures de Rocambole n'ont pas usurpé leur notoriété via l'adjectif rocambolesque qui en découle. Ce roman-feuilleton, paru dans la seconde moitié du 19ème siècle devait tenir en haleine le lecteur avec ses aventures folles et ses rebondissements incessants. Le plaisir est toujours là, avec un soupçon de désuétude qui plonge le lecteur dans le charme suranné des fictions de l'époque. Le récit est sans temps mort, foisonnant, voire ébouriffant, ne laissant pas le temps de souffler. Les jeunes filles y sont pures, les méchants odieux et le héros porte sur son visage la pureté de son cœur.

La lecture de Philippe Caulier donne corps à cette histoire avec sa narration claire, teintée d'une pointe d'espièglerie.

Évidemment, maintenant, il faut attendre la suite des aventures d'Armand de Kergaz, les héros de l'histoire se trouvant tous en bien mauvaise posture à la fin de cet opus. A se demander comment on parlait de telles aventures avant l'apparition de Rocambole.
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Rocambole : L'Héritage mystérieux

Ce livre audio se situe au 19e siècle. Le capitaine Felipone assassine son ami le colonel Armand de Kergaz parce qu'il convoite sa femme et sa fortune. Voilà ce qui sera à l'origine d'une lutte fratricide entre Armand fils du colonel De Kergaz et Andrea, fils du capitaine Felipone. Andrea, coureur de jupon sans cœur, revêt différentes identités pour parvenir à ses fins. Armand, honnête et sensible, est démuni face à ces complots.

Cette lecture audio est très agréable et je salue le travail de lecteur de Philippe Coulier. Il a su rendre vivant les différents personnages et donner du charme à ce récit délicieusement désuet.

Le vocabulaire de ce texte est d'un autre temps, qui décrit d'us et coutumes, ainsi que des valeurs, qui sont devenus rares à notre époque.

J'ai eu du mal à suivre quand Andrea commence à changer d'identité plusieurs fois, mais l'écoute est plaisante et divertissante.

Machinations, complots, tout le monde y va de sa stratégie pour parvenir à ses fins.

Je recommande cet audiobook à tous les amateurs de lectures d'un autre temps.

J'écouterai la suite avec plaisir.

U
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La femme immortelle

Le passage de la longue description généalogique, bien que nécessaire, paraît artificiel comparé au reste du livre. Je ne sais pas si l'auteur a voulu jouer sur le sentiment de perdre le lecteur par l'impact des années, mais l'impression de lourdeur est bien présente. En tout cas la vengeance est le thème-phare dans ce roman d'aventure, l'expression "la vengeance est un plat qui se mange froid" n'a jamais aussi bien porté son nom.
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La Baronne trépassée

La baronne trépassée

« La baronne trépassée » de Ponson du Terrail est peut-être une des œuvres fantastiques les plus échevelées du XIXe siècle et, sans conteste, une des meilleures parodies des histoires de vampire jamais écrites. A mes yeux, ce livre dépasse « La ville-vampire » de Paul Féval, surtout parce qu'il chevauche plusieurs thèmes étranges et reste toujours, en dépit de toutes ses extravagances, parfaitement logique. J'entends par logique ses retournements de situation, ses coups de théâtre, ses quiproquos innombrables et ses méprises à coups de sabre d’abordage, voire dans ses invraisemblances. En un mot : une vraie logique rocambolesque. Et le plus curieux est que le ro- man soit aujourd'hui méconnu, probablement écrasé par l'immense suite des aventures de Rocambole, alors même qu'il emporte, par ses raccourcis, une plus grande adhésion. L'intérêt de ce roman se situe surtout en tant que livre fantastique En effet, il offre une extraordinaire variété de situations et, tout en tournant principalement autour du vampirisme, il accumule les meilleurs ingrédients du surnaturel : châteaux mystérieux, pièces d'appartement doubles, décors macabres, hallucinations, apparitions, cauchemars, invocations magiques, etc.

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La femme immortelle

Tous les ingrédients du roman populaire sont là : disparitions mystérieuses, escaliers dérobés, souterrains, secrets de famille, vampire, alchimie, prédictions de bohémiennes, enlèvements nocturnes, femmes fatales, combats à l'épée, et bien sûr des situations rocambolesques qui tiennent le lecteur en haleine du début à la fin. J'adore ça ! Petite déception quand même, la fin à mon sens quelque peu bâclée.
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Le forgeron de la Cour-Dieu

Encore un classique qui rentre dans mes livres préférés .

Il y a deux volumes , que j'ai lu comme un seul.

Dés les premières lignes, j'ai senti que j'allais passer un bon moment de lecture.

Et ce fût non seulement le cas, mais encore plus .

Pour tous ceux qui pensent que les vieux livres sont démodés, sachez qu'il y a des thèmes intemporels .

Cependant, je dois avouer qu'il n'est pas sans défaut.



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La Juive du Château-Trompette

Octobre 1784.

A l'auberge des Trois-Lapins dans les environs de Langon, quatre nobliaux gascons cherchant bonne fortune, Galeor de Castérac, le comte de Coarasse, Clodion de Main-Hardye et l'Agenais Camus font la connaissance de Raoul de Blossac et de Samuel, un vieil usurier juif.

Les six personnages ne se doutent pas que cette rencontre fortuite va bouleverser leur vie, et celle de leurs nombreux descendants.

La Juive du Château-Trompette est un roman historique apocryphe de Ponson du Terrail, , dont l'action se déroule à Bordeaux et dans ses environs de la fin du règne de Louis XVI jusqu'à la fin de la première Restauration. Sur près de quarante années, les intrigues, les drames, les joies, les amours contrariées vont secouer ces quelques familles très en vue de la bonne société bordelaise.

Sur les six livres que compte l'ouvrage, les deux premiers ont ma faveur, notamment parce que l'intrigue qui donne son titre au roman est la mieux menée.



Philippe de Blossac, (qui change parfois de prénom) est l'amant de la superbe et intrigante marquise de Beauséjour une femme d'influence qui a fait de lui « le roi de Bordeaux ». Lorsqu'il rencontre la belle Sarah, (qui passe de blonde à brune d'une partie à l'autre), la nièce de l'usurier juif Samuel, il tombe aussitôt amoureux et l'épouse en secret après qu'elle soit devenue catholique.

La vengeance de la marquise bafouée va être terrible, contraindre les deux jeunes amants à se cacher, et les Gascons à se battre, ce qui est pain béni pour un Gascon!

La Marquise est retorse, joue de ses charmes, et de toutes ses ressources pour venger son humiliation. Emprisonnements, assassinats, disparitions, enlèvements, fausses identités… le roman populaire nous offre ici aussi quantité de rebondissements, d'aventures extraordinaires et de péripéties.



Mais ce qui fait le charme de La Juive du Château-Trompette, édifice depuis longtemps disparu et qui se situait en partie à l'emplacement de la Place des Quinconces, c'est que l'action se déroule à Bordeaux, dans la vieille ville (rue Maucoudinat, rue des Argentiers, rue des Cerf-Volants, rue du Loup, rue des Bahutiers, cours de l'Intendance. rue des Faures, rue Maubec, rue Judaïque, rue de la Vieille Tour…), et dans les environs, (Bègles, Bassens...)

Il est vraiment plaisant de se promener dans le Bordeaux des temps jadis, c'est ce qui aura fait mon quatre-heures, enfin, plusieurs, puisque La Juive du Château-Trompette, qui fit apparemment les beaux jours de la télévision française au début des années 70, compte plus de mille pages.

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La Baronne trépassée

Paradoxalement, le baron de Nossac accumule les bonnes fortunes tout en étant désargenté. Il vit au dessus de ses moyens, mais le poste de gouverneur de la province de Normandie lui a été promis par le régent. Seulement la signature ne peut concrétiser ce projet, le régent décédant en ce 2 décembre 1723. Il ne reste plus au baron que de réaliser un beau mariage avec une jeune héritière, qui si elle n’est pas de noblesse, possède des arguments financiers indéniables.



Son ami le marquis de Simiane lui a trouvé ce recours pour éponger ses dettes, alors tant pis il va passer devant le curé. Seulement, le baron de Nossac est entiché de sa maîtresse, la duchesse d’A, et imprudemment il lui a promis de lui accorder vingt-quatre heures à son choix.



Lorsque Nossac est mis en présence d’Hélène Borelli, il est plus que charmé par sa beauté et sa fraîcheur et le voilà éperdument amoureux. Seulement, le soir de ces noces, il ne peut se résoudre à faire fi de son serment auprès de la duchesse. La nuit de noce est ratée et le lendemain, sa femme toujours vierge est partie sur ses terres en Bretagne.



Aussitôt il part à sa poursuite mais en cours de route la voilà arrêté, gisant dans un lit d’auberge, à la suite d’un duel mal négocié. Et lorsqu’il arrive enfin au but, c’est pour apprendre qu’Hélène est décédée. Le voilà fort marri. Un codicille au testament de la défunte précise que s’il n’est pas remarié dans les deux ans, jour pour jour, il devra restituer toute sa fortune aux parents de feu sa femme.







Un an plus tard, nous retrouvons le baron de Nossac, comme maître de camp des armées de terre sous les ordres du comte de La Motte. Le roi Stanilas est bloqué dans sa place forte de Dantzig et il faut l’exfiltrer. L’opération réussit grâce à Nossac et le roi passe la Vistule. Le baron l’accompagne quelque temps en chemin, mais Nossac est recherché par les Russes et un znapan le prévient qu’une embuscade est dressée sur son chemin.



Nossac fait donc demi-tour et rencontre en cours de route une petite troupe de chasseurs. Le chef se présente comme le Veneur noir accompagné de ses quatre fils. Après avoir tué quelques pièces de gibier, ils reprennent le chemin de leur castel, sis sur une montagne aride et désertique. Nossac va pouvoir se reposer mais auparavant on lui présente la fille, Roschen, et il est enivré autant par la fraîcheur de la demoiselle que la puissance des flacons de vieux vin.



Mais d’étranges événements se produisent dans ce château, car un soir, alors qu’il pensait s’être endormi avec un paysage aride, montagneux, désertique à sa fenêtre, le lendemain, il peut admirer un paysage verdoyant, bucolique, dans lequel des travailleurs agricoles s’attèlent à leur tâche. Son hôte lui fournit une explication plausible dans le fait qu’il a été le jouet d’une mystification la chambre deux étant meublée pareillement que la chambre une. Il fait également la connaissance de Gretchen dont la ressemblance étrange avec Hélène, sa défunte femme, le trouble. Et dans la nuit une forme blanche s’introduit dans sa chambre, se couche près de lui et le mord dans le cou.



Le lendemain alors qu’il fait part de sa mésaventure nocturne, le châtelain, comte de Holdengrasburg, lui démontre qu’il s’est tout bêtement blessé avec son épée. Nossac s’éprend de Gretchen et décide de l’épouser alors qu’il devait s’engager avec Roschen. Et le fantôme vampire rôde toujours.



Mais d’autres aventures l’attendent, notamment lorsqu’il rejoint la France et qu’il doit partir pour la Bretagne, en son domaine où est enterrée Hélène. Là encore il fera la connaissance d’un châtelain, de sa fille Yvonnette et d’une cousine créole qui elle aussi ressemble à s’y méprendre à Hélène. De plus le fiancé d’Yvonnette est le sosie de Samuel, l’un des fils du châtelain teuton.







La force de ce roman tient en cette troublante histoire qui semble se dérouler comme sur le fil du rasoir, jouant avec le crédible et l’invraisemblable.



Un jeu de miroir qui confine à la mystification, qui pourrait passer pour une vengeance, n’était la présence du marquis de Simiane pour remettre en selle le baron de Nossac lorsqu’il pense devenir fou.



Tout s’enchaîne toutefois avec une logique imparable et Pierre Alexis Ponson du Terrail ne mérite pas les reproches négatifs éhontés qui lui sont attribués. Combien de personnes daubent sur son style brouillon, alors que dans ce texte rien ne transparaît comme erreurs, bourdes, et autres pataquès dont on se gausse, à tort.



Ponson du Terrail joue avec son héros en le manipulant, l’entraînant dans des pistes qui s’avèrent fallacieuses dans un parcours du combattant semé d’embûches. Il lui propose des indices qui peu après sont subtilement démontés, remplacés par d’autres tout aussi trompeurs. Mais l’auteur ne se trompe pas en chemin, il ne se fourvoie pas dans son histoire, respectant sa logique. Et le lecteur ne peut le prendre en défaut dans son récit machiavélique.



Pourtant il est à l’aube de sa carrière, et ce ne sera que quinze ans plus tard que Paul Féval jouera dans le même registre parodique du vampire dans La ville vampire. La construction est habile et l’épilogue ne manque pas de saveur. Un véritable régal pour les amateurs de fantastique ainsi que pour ceux qui préfèrent les romans cartésiens.



Jean-Baptiste Baronian écrit dans sa préface que tout comme Le Chambrion, Un crime de jeunesse, et quelques autres qui n’excèdent pas 300 pages, ces romans n’ont presque pas pris une ride : tout y est ramassé, rapide, riche de surprises et d’agréments. Du roman romanesque pur qui défie certes la véracité et la haute psychologie mais où l’on se laisse conduire de plein gré, comme au milieu d’un labyrinthe féérique, entraîné par le seul fil de l’imaginaire. Et, tout compte fait, il n’y a que l’imaginaire pour enjamber le temps sans le moindre faux pas.



Relire ce roman et quelques autres, va à l’encontre des préjugés qui entourent ce romancier prolifique dont une très grande partie de l’œuvre est occultée par les Aventures de Rocambole, une saga qui s’étend sur plus d’une dizaine de romans.

Réédition : Editions Joëlle Losfeld. Parution 7 mai 1999. 270 pages.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Rocambole, tome 1 : Les exploits de Rocambole

Ho appena ufficialmente trovato uno dei miei personaggi cattivi preferiti: il visconte Andréa (con l’accento sulla e, vero? Perché su una delle due edizioni che possiedo non c’è l’accento). A un certo punto dello svolgimento della storia stavo pensando che fosse un po’ troppo perfetto per essere vero, poi ho cambiato idea: ha tutta una deliziosa serie di difetti che lo rendono essenzialmente perfetto nella sua imperfezione e malvagio al punto giusto, senza alle spalle uno di quei motivi sciocchi e lacrimosi (del tipo: ho avuto un infanzia infelice, il mondo non mi vuole, la fidanzata mi ha mollato, sono stato adottato da un poco di buono, ecc.). No, lui è un bastardo malvagio perché ama esserlo e ci si crogiola piacevolmente. Quel che è meglio (o peggio, a seconda dei punti di vista), è che è maledettamente bravo nel farlo: molto intelligente, scaltro, intuitivo (è anche un bell’uomo, e perfino atletico e coraggioso, che non guasta affatto). Insomma, credo proprio di essermi perdutamente invaghita di questo personaggio.

Per il resto, direi che è una storia intricatissima, piena di personaggi, di storie intrecciate, di ritorni, di rapimenti, di morti ammazzati, di matrimoni saltati o combinati… Insomma, una telenovela del XIX secolo.

Rocambole, quello che di fatto presta il nome alla serie di romanzi, non mi ha molto impressionata. Forse perché è ancora molto giovane e quindi un poco inesperto. Forse perché nella mia mente è stato un po’ messo in ombra da Andréa. Forse perché, nonostante affermi di avere idee chiare, a me non è sembrato, e non mi è parso che sappia cosa ne dovrà fare della propria vita né del proprio futuro.

Mi riservo di leggere il seguito per farmi un’idea più precisa su di lui. Per ora mi reputo piuttosto soddisfatta per quanto letto finora.

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