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Critiques de Pierre Place (82)
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Jim Bridger

C’est une BD dont le fond porte un beau message en faveur de la culture amérindienne qui a été détruite progressivement notamment lors de la conquête de l’Ouest par des hommes avides de richesse. On ne peut que louer cette louable intention.



Pour autant, c’est la forme qui m’a posé problème. C’est une BD un peu à l’ancienne dans son procédé qui m’a révélé un côté assez pompeux. J’avoue avoir nettement lu mieux en comparaison sur la même thématique.



Le dessin ne m’a guère enchanté dans un aspect trop vieillot qui m’a paru éloigné de la ligne réaliste. C’est la netteté du trait qui me fait un peu défaut. On n’est pas dans ce que j’affectionne. Du coup, j’ai eu un peu plus de mal pour entrer dans ce récit.



Certes, le travail de recherche historique a été bien réalisé par l’auteur pour nous décrire la vie de ce trappeur qu’était Jim Bridger en témoigne le dossier en fin d'album. Nul doute que Jim Bridger surnommé « Mountain Man » a contribué à la légende de ces hommes qui ont marqué cette fameuse conquête de l’Ouest. Il était épris de liberté dans le plus profond respect de la nature.



Dommage que je n'ai pas été plus passionné que cela par cet album. Dans la même collection, j'avoue nettement avoir une préférence pour « Jesse James », autre légende vivante du Far-West.

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Le silence de Lounès

Lounès débarque en France avec toute sa petite famille après la guerre d'Algérie. Grâce à un ouvrier, le papa de Gianni, il trouve du boulot au chantier naval de Saint Nazaire. Le sale boulot, mais peu importe. Les deux familles ne se sont plus quittées depuis lors, les deux garçons Gianni et Nouredine ont grandi ensemble dans la banlieue nazairienne. Devenus inséparables. Une fois adultes, à l'instar de leurs parents, ils travaillent sur les chantiers. Mais, la situation est bien différente, la crise économique est là et les menaces de fermeture font rage. Tandis que Gianni se syndicalise très vite, Nouredine, lui, se radicalise. En colère et révolté, il ne supporte plus les blagues racistes et est plus que jamais décidé à ne pas se laisser faire. Mais, surtout, il enrage contre son père, Lounès, qu'il soupçonne d'avoir fui le pays au moment où la guerre éclatait...



Gianni, le fils d'immigré italien, et Nouredine, le kabyle. Deux gamins que tout oppose et pourtant, ils resteront plus que jamais soudés, quels que soient les événements tragiques qui balaieront leurs vies. Unis dans l'adversité dès lors qu'il s'agit de défendre leurs droits et surtout leur travail. Dans cette chronique sociale, Baru démontre à quel point les secrets et les silences peuvent se répercuter sur la famille, notamment en la personne de Nouredine qui a dénigré la lâcheté de son père alors que l'Algérie avait besoin de lui. Dès lors, il ne vivra qu'à travers lui et ne voudra surtout pas faire comme lui et ramper devant les français. Gianni et Nouredine sont deux personnages au fort caractère, ancrés dans leur passé. Pierre Place, au dessin, nous offre de belles planches "industrielles" et est aussi à l'aise au milieu des combats, sous la chaleur, que dans les chantiers navals.



Le silence de Lounès fait écho..
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Jim Bridger

Club N°51 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique

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Les BD sur le Far West qui ne traitent pas de héros ou qui ne relèvent pas de l'histoire réinterprétée par les films américains, sont rares.



Celle -ci raconte seulement la vie de ces trappeurs oubliés qui ont découvert cet espace et qui étaient beaucoup plus proches des tribus indiennes, en étant au plus près de la réalité.



Wild57

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Histoire qui se lit sans déplaisir sur un mountain man, explorateur de l'ouest américain.



Respectueux du peuple amérindien avec lequel il se lit d'amitié, il nous conte ses exploits mais aussi la conquête de l'Ouest et les dégâts que celle-ci va causer aux autochtones.



Graphisme classique mais qui rend justement hommage aux paysages explorés par cet aventurier.



David

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Au-delà des clichés cow-boys, ça vaut le coup !



Gwen E.

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Le silence de Lounès

Saint-Nazaire aujourd‘hui. Les chantiers navals. La contestation sociale qui explose. Les ouvriers face aux CRS. Nouredine le kabyle et Gianni le fils d’immigrés italiens jouent les leaders syndicaux. Ces deux-là sont les meilleurs amis du monde. Ils ont grandi ensemble dans cette ville qu’ils connaissent comme leur poche. Gianni a même épousé Samia, la sœur de Nouredine.



Algérie, 1957. La sale guerre. Lounès, le père de Nouredine, est resté planqué pendant le conflit. Son fils devenu adulte ne lui pardonnera jamais sa lâcheté : « Putain, Gianni, tu te rends pas compte que ton père, lui, il a aidé le F.L.N., et le mien il a rien fait. Tout son pays se battait, et lui, il a pas remué le petit doigt. […] On leur a foutu une branlée, on les a mis dehors, et lui, la seule chose qu’il se dépêche de faire, c’est de venir ici continuer à faire l’esclave, et nous à vivre à plat ventre. »



Un récit à double entrée, bourré de flashbacks, qui demande beaucoup d’attention pour ne pas perdre le fil. On navigue constamment entre Saint-Nazaire et l’Algérie des années 50, on suit sans temps mort les protagonistes de l’enfance à l’âge adulte et tout s’enchaîne avec une fluidité qu’il n’est pas évident de déceler à la première lecture. Une narration exigeante mais qui vaut la peine d’être décortiquée avec soin parce qu’au final le scénario de Baru tient sacrément la route.



Pour ce qui est du dessin, je ne connaissais pas du tout Pierre Place mais je trouve son travail bluffant. Aussi à l’aise pour croquer un bistrot ou les grues des chantiers navals que pour ressusciter la lumière de l’Algérie en guerre, il propose de grandes cases où tout est réalisé en couleurs directes, c’est magnifique.



Un album sur la filiation, la transmission, les non-dits et les silences. Un album plein de fureur, de colère et de rage qui met en scène le monde ouvrier et les immigrés sans illusions. Il est ici question de guerres perdues et d’espoirs déçus, d’une forme de reproduction générationnelle de l’échec. C’est beau et tragique, c’est triste et pessimiste, ça remue. Une atmosphère rugueuse, un propos engagé, comme d’habitude avec Baru. Et comme d’habitude, ça me parle et ça me plait.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Les Carolingiens, tome 1

Une façon originale de revisiter l'histoire. Alors, je ne sais pas si les profs d'histoire approuveraient, mais moi, j'ai beaucoup souri.

Berthe aux-grands-pieds a effectivement des grands pieds, Charles n'a pas encore la barbe fleurie, Roland zézaie, le wokisme fait déjà son apparition etc...

Les couleurs sont vives, c'est joyeux, et les dessins caricaturaux à souhait.

Un bon moment.
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Celle qui réchauffe l'hiver

Un one shot assez bon même si le style ne m'as pas trop accroché visuellement, l'histoire tel un conte onirique chez les Inuits, avec tout ce qui va avec de croyances et magie est par contre assez belle, sympa comme découverte !
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Pavillon rouge à La Baule

Deuxième tome des Petits Polars du Monde, alliance du Journal avec la SNCF pour cette nouvelle édition. La particularité de cette année, toujours de cours récits illustrés ayant trait du polar mais cette fois-ci, chaque fois centrés autour d'une ville en particulier. Après avoir découvert l'univers de Marseille dans le premier livre, c'est autour de la Baule que l'auteur (un auteur et un illustrateur différent pour chaque univers) s'intéresse ici. Emmanuel Grand, un auteur dont j(avais entendu beaucoup de bien mais que je n'avais pas eu l'occasion de découvrir jusqu'ici. C'est aussi le grand mérité que possède cette collection : faire découvrir une dizaine d'auteurs différents en des lectures très rapides et, pour la plupart du temps, très agréables.



Ici, la victime n'est autre que Jean-Philippe Gleizes, un riche promoteur immobilier, marié et père de deux enfants. Bref, l'on pourrait croire que Jean-Philippe est un homme comblé et qu'avec son associé, ils ont réussi assez d'affaires pour se promettre une belle retraite eu pouvoir plus tard couler des jours heureux sur celle que l'on qualifie de plus belle plage d'Europe. Cependant, la réussite en affaires attire généralement des jalousies mais fait aussi des mécontents. son dernier projet est sur le point d'aboutir mais tels les Gaulois qui dans les tomes des aventures d'Astérix qui étaient tous pliés aux ordres de Jules César sauf une tribu, M. Daviaud aussi résiste à céder ses terres marécageuses. Héritage de famille qu'il est bien décider à ne pas céder. Se pourrait-il que le meurtre de Jean-Philippe Gleizes ait été commis pas les défenseurs de Daviaud et touts ceux qui œuvrent pour la préservation du patrimoine à son état naturel ? C'est ce que tout porte à croire mais le capitaine Féval, en charge de l'affaires n'est pas prêt à porter des conclusions trop hâtives malgré la pression qu'exercer lui le maire. En effet, en cette période estivale, un meurtre non élucidé ne fait généralement pas bon ménage avec les touristes qui sont attendus nombreux cette année encore...



Un petit polar bien sympathique avec un suspense qui plane jusqu'à la toute dernière page. Une écriture fluide et agréable à lire et le tout accompagné, comme chaque ouvrage d'un mini guide touristique invitant le lecteur à se rendre dans cette ville paradisiaque qu'est La Baule ! A découvrir, autant l'auteur et cette nouvelle que le site touristique lui-même dont je garde un très bon souvenir, y étant allée moi-même en vacances il y a quelques années déjà !
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Le silence de Lounès

• 1957 : la guerre fait rage en Algérie.

• 1962, indépendance algérienne : le petit Nouredine arrive en France avec sa soeur et leurs parents d'origine kabyle. Le père de Gianni - fils d'émigrés italiens - propose au père de Nouredine de se faire embaucher comme lui aux chantiers navals de Saint-Nazaire.

Nouredine et Gianni, qui ont le même âge, deviennent inséparables.

• 2002 : ces petits ont grandi, ils travaillent aux Chantiers nazairiens, comme leurs pères. L'heure est aux délocalisations, donc à la révolte et aux manifestations ouvrières musclées.



Ces trois cadres alternent dans cet album, de manière souvent confuse pour le lecteur : pas de contraste de couleur, pas de rappel de date pour se situer dans le temps et l'espace. Ce manque de repères nuit à la compréhension du récit, d'autant que les protagonistes se ressemblent beaucoup d'une génération à l'autre.



Mais peu importe (oui, pas grave si j'ai dû lire la BD trois fois - chut !).

Les contextes socio-historiques sont intéressants et subtilement décrits, de même que les sujets évoqués : l'immigration, la guerre, l'amitié, la famille et les non-dits, la révolte sociale, l'extrémisme religieux comme recours en pleine crise identitaire. Et surtout la colère d'un fils contre son père - ou plutôt contre lui-même, contre sa propre inertie ?



Un message important, en tout cas : "Le passé de tes parents, tu ne jugeras point". Car autres temps, autres moeurs. Et parce que tout ne peut pas être formulé, même entre membres d'une même famille...
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Zapatitas : Les aventures sentimentales de ..

Sur fond de Révolution mexicaine zapatiste anticléricale, une suite d'histoires loufoques, jouant parfois sur un anachronisme dans les mentalités, à tonalité morbide et pornographique. Bref l'exploitation très originale dans le cadre d'un patchwork esthétique d'un imaginaire largement porté par le cinéma, comprenant également des références à Zorro (la Californie étant alors encore mexicaine à son époque), la Joconde, Carmen…



Le graphisme, souvent en noir et blanc, donne dans le style caricatural dynamique en soignant le rendu des sentiments les plus divers et les plus antagonistes. L'éditeur est AAARG ! est marseillais et propose une revue mensuelle éponyme qui présente des BD très originales s'inspirant de toute la palette de ce qu'on peut produire aujourd'hui.Les sept histoires contenues dans "Zapatitas : Les aventures sentimentales de Carmen y Jorge" sont une suite d'aventures des deux mêmes héros et elles avaient été pré-publiées dans la revue "AAARG !" .



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Macadam Byzance

Macadam Byzance



Sélection heureuse de « masse critique » Macadam Byzance est une réussite tant au niveau du dessin qui n’est pas une illustration que du scenario qui n’est pas un commentaire.



Une belle osmose se développe entre Pierrick Starsky et Pierre Place (dans l’ordre que l’on veut) tout au long de ces histoires courtes où les personnages récurrents se posent en héros sympathiques d’aventures qu’en d’autres circonstances on pourrait juger un peu navrantes puisqu’elles sont d’un réalisme aveuglant : Celui de la misère et de l’oisiveté assumée.



Tout commence par le braquage raté d’une baraque à frite. C’est le soir. Il fait chaud. Trop chaud sous les cagoules d’Ilitch et d’Hervé, et en plus la caisse est vide. Autant commander à visage découvert des frites jugées trop grasses et des hamburgers sauce algérienne et mayo. Et draguer la fille qui tient le Food truck qui n’a même pas peur de ces deux bastringues assoiffés armés de jouets en plastique.



La suite est du même gout. Drôle, amère, vaguement violente mais sans excès.



Place, le dessinateur, traque tous les détails (une canette écrasée, une étiquette de slip, une mouche), les visages et les ambiances à vapeur de bière et de laisser aller. Starsky aime les blagues et donne aux dialogues le bon rythme et les bons mots.



Les personnages sont visiblement calqués sur les potes des deux associés qui se moquent gentiment d’eux.

Evidemment l’avenir n’est pas radieux pour tout ce petit monde qui n’a d’autres échappatoires que la picole et les clopes.



Seul Ilitch semble pouvoir s’en sortir. C’est normal c’est un artiste.



Place et Starsky ont sans doute pris leur pied à dérouler ce « beau » livre sans jamais être ni vulgaires ni graveleux.

Le papier, la mise en œuvre, les couleurs, le lettrage sont raccords.

Alors, la meilleure note et les encouragements d’un presque novice.

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Celle qui réchauffe l'hiver

Roman graphique de Pierre Place.



Ce froid et cette faim qui déciment le clan, on n'en avait pas connu de mémoire d'anciens. La laideur des corps affamés et des esprits fatigués ne peut pas continuer. Il faut apaiser la Dame sous la Mer, la séduire, la coiffer et libérer de ses cheveux les phoques, les morses et les guillemots. Tagak et Anki, deux jeunes chasseurs maladroits, décident de tenter l'aventure. « Bien plus que de grands chamans, c'est de beaux jeunes hommes que la Dame sous la Mer a besoin. » (p. 39) Ce qui se passe alors sous la banquise appartient à la légende. Mais les suites de cette expérience poursuivent Tagak et Anki. Leurs épouses le sentent : les deux hommes ont irrités les esprits, les dieux et les géants. Ces derniers exigent réparation et le tribut à verser sera extraordinaire.





Amaat ou Celle qui qui Réchauffe l'hiver est une vieille femme, une conteuse. Des décennies plus tôt, elle est celle qui a sauvé le clan en faisant revenir le printemps. Elle communie avec les esprits et elle sait les sacrifices et les quêtes à mener pour apaiser les divinités. Il n'y a pas de frontière infranchissable entre le monde des hommes et celui des forces de la nature. Le progrès n'y change rien : ces deux univers restent liés. « Tout ce qui se passe dans le monde des esprits ne peut pas être jugé ici, parmi les hommes. » (p. 94) L'ordre du monde passe par ce subtil équilibre entre visible et invisible.



La magie et la mythologie des Inuits sont superbement mises à l'honneur dans cette bande dessinée qui fait aussi la part belle à l'humour et au second degré. La modernité marche sur la pointe des pieds sur la banquise, sans faire trop de bruit. Cette étendue de glace et de vent ne se laisse pas circonscrire par un avion. Il y a des traditions plus puissantes que les feux d'une motoneige. Les femmes de Tagak et Anki n'ont pas leur langue dans la poche : elles sont railleuses et exigeantes et elles ne s'en laissent pas compter par leurs nigauds d'époux. À croire que la banquise appartient aux femmes. Pas facile d'être un pourvoyeur viril et sagace à l'heure du moteur à explosion !





Si l'on sait qu'une femme ne peut pas s'opposer à une créature fantastique, il apparaît cependant qu'une déesse ne sort pas toujours victorieuse d'un combat contre une épouse jalouse et amoureuse. Un des fils rouges de l'histoire, c'est la crise de couple et le désir d'enfanter. La bande dessinée dessine une boucle et s'inscrit dans le recommencement : celui de la journée et des saisons, celui de la vie. Il n'y a pas de fin, mais des reprises et des prolongements. Se dessine alors une fresque inachevée dont le récit n'en finit pas de repartir aux origines pour expliquer l'instant présent.



L'image se compose de lignes très dynamiques et de couleurs très naturelles. La lumière au cercle polaire est faite d'ombres et de recoins. Le dessin s'inspire des traditions picturales Inuits, notamment pour la représentation des esprits et des animaux. On plonge ici dans le conte traditionnel, mais on ne laisse pas sa perspicacité ni son humour dans l'igloo. C'est même fortement décommandé !




Lien : http://www.desgalipettesentr..
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Jim Bridger

Voici l'histoire de Jim Bridger, un héros parmis les trappeurs.

Alors que tous les américains se passionnent pour les aventures du célèbre Kit Carson, régulièrement publiées dans des illustrés, une famille de colons trouve refuge à Fort Phil Kearny.

Dans une petite remise, ils tentent, tant bien que mal de se réchauffer en compagnie de quelques soldats et d'un homme, recouvert de peaux de fourrure.

C'est Jim Bridger en personne.

Tandis que les éléments se déchaînent à l'extérieur et que la menace d'une attaque indienne se précise, il entend répondre aux questions de toutes et tous, et nous livre un témoignage fort et précis de ce que sa vie aura été à travers les années dans les montagnes Rocheuses.



Un très bel album, qui s'apparente à l'autobiographie de Jim Bridger, racontée par lui-même.

Un très bon moment de lecture pour celles et ceux qui sont passionnés par ce chapitre de l'Histoire américaine.
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Les Carolingiens, tome 1

Pierre Place nous relate de manière humoristique le début du règne des Carolingiens et en particulier de Charles le grand ou Carolus Magnus ou Charlemagne.



A la mort de leur père Pépin le Bref, les deux frères Carloman et Charles vont-ils s'entendre ? Quel sera le rôle de leur mère, Berthe aux grand pieds ? Comment celle-ci va t'elle chercher à arranger les mariages de ses fils ?



Pierre Place revisite l'histoire de cette dynastie avec humour, nous présentant Charlemagne comme un poète en mal d'inspiration, secondé par une famille de moine se succédant pour l'aider ou le suppléer. Il semble plus intéressé par ses amours et sa poésie que par les affaires de son royaume. Il en est de même de son frère qui semble passionner par les batailles de petits soldats et non par celles de grandeur réelle pour défendre son territoire.



L'ensemble est assez drôle et laisse attendre la suite. le graphisme ne m'a pas particulièrement touché ni déplu d'ailleurs. J'ai apprécié les couleurs.

J'ai de plus trouvé que Charlemagne avait des faux airs de Charles de Gaulle mais sûrement fortuit, quoique.



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Muertos

La vie suivait son cours monotone dans cette l'hacienda mexicaine.

Chaque "clan" vaquait à ses occupations, les peines, les contremaîtres, les bonnes, les bourgeois...

Soudain un coup de feu, sûrement pour éloigner un jaguar...

Puis deux, trois plusieurs coups de feu, ce n'était pas un jaguar, mais bien une attaque contre l'hacienda.

Qui et pourquoi ?

A la vue des premiers cadavres des attaquants, c'est la stupéfaction, qu'est-ce que cette abomination ? Un virus aurait contaminé ces hommes et... ces femmes ? Ils ressemblent tous à des morts-vivants.

Mais il est temps de se prendre en main car il en sort de partout et les environs sont à feu et à sang.

Une petite troupe de survivants parvient, avec les moyens du bord à s'équiper en armes, munitions et vivres avant de passer en force à travers les assaillants en espérant leur échapper et rejoindre la ville et la garnison la plus proches.

Mais... y arriveront-ils ??
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Celle qui réchauffe l'hiver

Nous voici parmi les Inuits, dans un monde glacé, c’est le grand nord, la banquise, avec ses phoques, ours polaires, kayak en peaux de phoques, c’est un beau voyage dans un récit teinté de la mythologie de ce peuple. Une petite communauté inuit vit difficilement, un jeune chasseur commet une imprudence et froisse les esprits, pour protéger les siens, il va devoir réparer ses bêtises, au risque de sa vie. Le trait est épais, les couleurs dans une dominante bleu horizon sont en aplats de couleurs filtrées, des ambiances violettes, bleues, vertes. Le graphisme colle bien au thème, on a l’impression que la lumière reste ténue, et semble toujours rasante.

Mais malgré sa qualité indéniable, j’ai eu du mal à entrer dans l’esprit du récit, sans doute trop imprégné de chamanisme, de mythologie et de croyances à mon goût.
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Celle qui réchauffe l'hiver

Nous avons là près de 200 pages sur les contes et légendes inuits où il est question de spiritualité, de croyances et d'harmonie de l'homme avec une nature plutôt ingrate. Nous vivons des aventures avec des personnages de ce peuple des glaces qui doit lutter pour sa survie. Cependant, il y a des forces supérieures qui nous gouvernent... Bref, des thématiques maintes fois exploitées dans la bd.



La lecture avait pourtant bien commencé sur une scène d'ouverture plutôt surprenante et dure à la fois. Puis, il y aura une ridiculisation pour introduire une forme d'humour qui n'avait sans doute pas sa place. On ne sait plus où commence le rêve et où s'achève la réalité. Cela en devient vite lassant.



J'avais pourtant apprécié la dernière BD de cet auteur plutôt inconnu du grand public à savoir Au Rallye. En l'espèce, je ne guère été convaincu par cette aventure chamanique.
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Le silence de Lounès

Baru nous propose une nouvelle chronique sociale assez marquée dont les thèmes sont le dernier combat des ouvriers de chantiers navals ainsi que l’intégration des immigrés ayant quitté précipitamment l’Algérie après la guerre.



On suit notamment le destin de Gianni et Nouredine depuis leur enfance. Cela manquera parfois de cohérence avec de nombreux flash-back qui nous feront perdre le fil du récit. J’ai eu du mal à identifier certains personnages. Du coup, j’avoue avoir eu un problème de compréhension de cette histoire aux multiples ramifications familiales autour d’un silence et d’un secret bien gardé.



Le final sera assez marquant sur fond de colère. La sensibilité sociale de l’auteur ne plaira pas à tout le monde. Cependant, ces thèmes appellent à la réflexion pour construire un monde meilleur.
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Au zinc

Au Rallye est un bar d'un quartier populaire du 19ème arrondissement parisien. C'est le centre de vie de ce roman graphique. On va avoir droit à de multitudes d'histoires urbaines contant les tranches de vie des clients au milieu de la misère. C'est une vraie chronique sociale entre humour, déception, opportunité et embrouilles ...



Ca fait un peu histoire d'ivrogne de comptoir. Cependant, je me réjouis qu'il existe encore des lieux de vie et de convivialité où les gens peuvent encore se rencontrer au lieu de s'isoler dans des soirées TV abrutissantes ou pire encore jouer à des jeux vidéos débiles. Les bars ont beaucoup perdu de leur clientèle ces dernières années à cause de cette concurrence qui traduit tout simplement un repli de la société sur elle-même. Leur fermeture sont autant de déchirement au coeur ...



Ce qui m'a séduit dans le dessin et dans le graphisme, c'est qu'on a l'impression d'avoir à faire à un Will Eisner à la française. Je n'avais jamais encore vu cela. C'est très manifeste jusque dans la même mise en page. Je ne dis pas que c'est carrément reproduit honteusement. Je pense que c'est intéressant de s'inspirer d'un style d'un auteur qui a marqué la bande dessinée. Le résultat est intéressant.



A ma grande surprise, ce titre fait tout de même partie de la sélection officielle du Festival d'Angoulême 2010.
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Le silence de Lounès

La violence engendre la violence, quel que soit le conflit. Et combien de générations sont-elles nécessaires à l'oubli, à l'amnistie et au pardon ? Si tout le monde campe sur ses positions radicales, rien ne pourra changer. Mais comme le monde n'es pas peuplé d'êtres justes, infaillibles et forts, certaines rancœurs ne disparaissent pas, elles ne font que se déplacer. Cette bande dessinée est donc une chronique sociale, évoquant aussi bien la guerre d'Algérie vécue par les Kabyles que les grèves de Saint-Nazaire. Mais elle se fait sensible, présente les faits sans aucun jugement manichéen : l'ennemi de l'homme, ce n'est qu'un autre homme. Et la situation du guerrier comme du syndicaliste est bien plus complexe, plus difficile qu'il n'y paraît. La grande qualité de ce récit est sa vraisemblance, bien enracinée dans l'histoire proche de la France.

Mais il faut bien, à un moment ou l'autre, briser la chaîne incessante des actes violents ou cruels. Il faut mettre un terme à tout cela mais cela ne peut se faire sans dommage collatéral.

Le graphisme de Pierre Place n'est pas pleinement naturaliste mais il donne forme à la perfection à ces histoires du monde ouvrier, des petites gens, de ceux qui ne sont rien. Certaines planches muettes sont souvent très éloquentes par leur cadrage, leur rythme. La structure du récit, avec ses nombreux flash-backs, m'a par contre un peu gêné à la première lecture. Peut-être est-ce dû à un non-chapitrage ? Donc il m'a fallu une seconde lecture pour confirmer ce que j'avais d'abord pressenti et ainsi m'attacher un peu plus à des personnages forts et complexes, trop rares dans le monde de la bande dessinée.
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Celle qui réchauffe l'hiver

Entre attirance et répulsion.

Le graphisme ne me plait pas du tout. Il me met même mal à l'aise. Ces corps décharnés, ces monstres repoussants, cette atmosphère glacée...brrrr! Mais en même temps c'est tout à fait approprié au propos.

Les Inuits connaissent le plus rude hiver qu'ils n'aient jamais connu. Et la première scène m'a tout de suite révulsé. J'ai eu du mal à m'en remettre pour la suite de ma lecture. Sinon l'histoire m'a bien plu. Ce style de vie proche de la nature et loin de toute modernité pour une histoire pourtant contemporaine (moto-neige) est touchante. Les relations entre personnages sont franches et claires, entre rudesse et douceur.
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