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Critiques de Pierre Salva (11)
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La danse avec le diable

Philippe avait tout calculé pour faire passer le meurtre de sa femme en un tragique accident. Il espérait bien pouvoir profiter de l'argent de cette riche héritière qui était devenu dépressive et alcoolique. Tout calculé sauf une chose : Il allait être devancé. Quelqu'un dans l'ombre avait déjoué ses plans et le jour où sa femme est morte, sans son concours, c'est bien sur lui pourtant que tous les soupçons de la police vont se porter. Il était fait comme un rat !

Second roman de Pierre Salva que je découvre dans un autre registre. Si "Copie confuse" faisait penser à du Simenon ou du Frédéric Dard, avec "La danse avec le diable" c'est davantage un scénario de Série noire (j'ai pensé au roman de Whitman Chambers : Les treize marches).

C'est une lecture agréable, sans temps morts, qui tient le lecteur en haleine au fil des pages. Pierre Salva confirme tout le bien que je pensais de lui dès son premier roman, et je vous invite chaudement pour cet été à une danse avec le diable.
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Quatre jours en enfer

Hélène Noblet a écorné son contrat de mariage avec un garçon qui a le même âge que son fils étudiant en médecine.

Alors que le démon de minuit la conduit chez son amant elle le retrouve assassiné.

Les ennuis vont commencer.

Voilà ma troisième lecture de Pierre Salva et la plus décevante.

Trop bavard est l'adjectif qui me vient aussitôt à l'esprit. Le lecteur a la douloureuse impression que l'auteur fait du remplissage sans jamais parvenir à créer une atmosphère. Le décor est a minima, les personnages n'ont pas de consistance. Nous sommes bien loin de son livre "copie confuse" qui avait des accents à la Georges Simenon.

Je n'ai pas vu l'adaptation cinématographique de ce roman mais l'on peut espérer, avec la présence de Lea Massari, Michel Bouquet, Bernard Blier et Michel Serrault et quelques modifications dans le scénario, un meilleur résultat. De ce pas je vais chercher ce film d'Étienne Périer sur Youtube...

On se console comme on peut.
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Copie confuse

Tuer son double, c'est bien tentant s'il est plus riche que vous et qu'après l'avoir tué, on prend sa place et sa fortune ! Telle est le projet de Jacques Masson, doublure au cinéma du célèbre acteur Roger Angelier. Va-t-il le mener à bien ?

Je viens de faire l'agréable découverte d'un auteur français qui devrait avoir la notoriété d'un Frédéric Dard, d'un Boileau-Narcejac, ou même d'un Georges Simenon. Pourquoi cet oubli ?

Pierre Salva maîtrise tous les codes qui font un bon roman policier. Comme un sculpteur il pétrit l'argile avec dextérité pour offrir des personnages forts.

La notion de lieux est très présente, la région Lyonnaise, pour inviter le lecteur à une identification. On sort de ce livre en ayant l'impression de connaitre cette région depuis toujours.

L'intrigue ne souffre d'aucune incohérence et faire la narration par la bouche de l'assassin est toujours un pari audacieux que l'auteur remporte haut la main.

Désormais Pierre Salva rentre dans la liste des auteurs à lire de toute urgence et je vais m'empresser de fouiller mes cartons, mes étagères, retourner mon grenier. Je vais tomber en arrêt chaque fois que je verrais un de ses livres dans un vide-greniers ou une troquerie avec l'impression d'avoir déniché l'oiseau rare.

Pierre Salva c'est du solide avec ce livre !
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Quand le diable ricane

Vous changez le nom des protagonistes en patronyme anglo-saxon, vous transposez l’action dans le décor d’une petite ville anglaise, Brighton par exemple, vous changez le nom de l’auteur par celui de la Reine du Crime et vous entrez dans l’univers d’un roman christien.



En effet il existe de nombreuses analogies entre cette histoire et celles qu’a écrites Agatha Christie. Dans la trame, la façon de conduire l’enquête, sur l’épilogue qui réserve quelques surprises. Mais examinons ensemble cette intrigue qui joue sur la psychologie et le mensonge.







A cause d’une petite phrase entendue lors de la diffusion d’un film à la télévision, Sabine a décidé de reprendre sa liberté. Quadragénaire, elle s’est rendue compte que sa beauté commençait à se flétrir lorsque dans sa glace elle a aperçu quelques rides au coin des yeux. Des pattes d’oie disgracieuses, à son avis. Alors elle a pris un amant, elle qui n’avait jamais vraiment songé à la bagatelle.



L’heureux élu se nomme Patrice, et il est le secrétaire de son mari Adrien, lequel possède une chaîne de supermarchés dans le pays catalan, dont le premier magasin qu’il a créé se situe à Perpignan à quelques kilomètres de leur demeure. Patrice est beau, jeune, mais s’il se montre toujours prévenant à son égard, voire empressé, il n’a jamais osé se déclarer. Jusqu’au jour où remarquant ses quelques rides, elle franchit le pas et devient la maîtresse de Patrice.



Il faut dire qu’Adrien se montre de plus en plus hargneux, vindicatif, avec Sabine et elle ne supporte plus son caractère acrimonieux. Et ce n’est pas parce qu’il est hypoglycémique qu’il doit se conduire ainsi. D’ailleurs, il n’y a guère, il lui avait demandé de procéder à une simulation d’injection avec une seringue dont il disposait, mais elle n’a pas pu. Mais Sabine n’est pas la seule à subir cet atrabilaire. Christian son associé est également parfois victime de ses sautes d’humeur ou encore Bruno, son beau-frère, le demi-frère de Sabine.



Cette phrase, c’est : Je le tuerai… Une phrase qui résonne en elle comme un mantra. Et elle pense que l’occasion favorable pourrait se présenter un soir où Christian et sa femme Charlotte, Marcelle la sœur d’Adrien qui possède des parts dans l’entreprise, Bruno, qui s’est invité pensant pouvoir taper sa sœur, financièrement parlant, car c’est un joueur invétéré qui perd plus qu’il gagne, doivent dîner ensemble. Patrice est là également et Angéla, la femme de chambre Antillaise sert les apéritifs dans la demeure sise sur la Côte Vermeille près de Banuyls.



Adrien est déjà bien éméché tout comme Christian lorsque tout ce petit monde se rend sur le yacht, à l’aide d’un dinghy, où le repas est prévu. A la fin du repas, fort arrosé, tout le monde réintègre la côte, sauf Adrien qui a décidé de dormir sur le yacht.



Après une nouvelle dégustation de boissons alcoolisées, comme s’ils n’en avaient pas assez pris, surtout Christian, tout le monde repart à bord de son véhicule. Sauf Angéla qui avait sa soirée libre comme d’habitude. C’est qu’elle a aussi d’autres occupations pas forcément domestiques et nocturnes.



Vers une heure du matin, Sabine ne pouvant s’endormir, sort et se rend sur la petite plage semi-privée en contrebas de la maison. Elle se rend compte que le dinghy n’est plus accroché au ponton et que la lumière brille sur le yacht.



Le lendemain matin, elle s’inquiète et Angéla se propose de se rendre à la nage sur le yacht. C’est pour découvrir Adrien mort. La police est immédiatement avertie et le lieutenant de gendarmerie Charvet est dépêché sur place en compagnie du légiste. Malgré une mise en scène savante, il est indéniable qu’Adrien est décédé d’une main malveillante. Une piqûre dans le bras, une surdose d’insuline, tout le contraire de la panacée adaptée à son cas. Adrien était un fervent du jeu d’échec, et il s’entrainait souvent à l’aide d’un ordinateur électronique. L’engin ordonne à plusieurs reprises C’est à vous de jouer. Comme si la partie en cours avait été brutalement interrompue.



De plus, outre quelques impressions ou déclarations qui font penser à Charvet que l’on voudrait le mener en bateau, il existe un fait tangible qu’il aimerait bien éclaircir. Brutus, le chien Doberman (vous savez ces aimables canins qui mordent et posent les questions après !), Brutus ne s’est pas manifesté durant la nuit. Or il ne connaissait que ses maîtres et il était impossible à toute personne étrangère au couple, même les familiers comme ceux qui étaient là la veille au soir, de déambuler dans le parc menant à la plage sans qu’il manifeste par un moyen ou un autre sa mauvaise humeur.







C’est dans ce contexte qui est un peu un crime en vase clos, avec peu de protagonistes, que Pierre Salva a construit son intrigue. Quelques retours en arrière dans la narration permettent de mieux cerner les personnages, leur comportement, leurs désirs, leurs besoins, mais c’est bien lors de la découverte du cadavre d’Adrien que tout se met en place et s’enchaîne.



Un roman psychologique habilement construit, un peu à la manière d’Agatha Christie et de quelques-uns des maîtres du roman policier de l’âge d’or qui convoquaient les différents protagonistes afin de les confondre.



Le lieutenant Charvet, dans la partie finale, évoque toutes les possibilités, toutes les solutions possibles, pour enfin n’en retenir qu’une, la seule qui s’adapte minutieusement dans un engrenage diaboliquement imaginé.



Un roman d’énigme écrit par un auteur dont on ne parle plus guère de nos jours, et c’est dommage.



A noter que ce roman, publié en 1984, n’a pas perdu en cours de route un des aspects qui font aujourd’hui l’actualité.



Mais, maintenant il y a une certaine renaissance du catalanisme. Evidemment, ce serait ridicule de demander l’indépendance de la Catalogne, mais une certaine autonomie interne, avec une bonne part faite à notre culture, ce serait une solution raisonnable.


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Le diable et son train electrique

Au hasard d'une rencontre dans un coffre libre service ... prendre un livre, déposer un livre .... on se retrouve avec une production des éditions du masque, couverture mythique, parution pas si vieille que ça, enfin 1983 quand même, il y en a qui n'était même pas né !

Surprise, ça commence bien, ça se tient. Une bonne description de la bourgeoisie, il s'agit de Lyon ... pourquoi pas !

On a peur, je n'aurais pas aimée vivre dans cette maison, bloquée dans ce lieu, ce qu'il faut faire, ce qu'il faut dire !

On remonte le passé pas si simple que ça de la grande bourgeoisie lyonnaise, mais vous savez les temps modernes ne sont plus ce qu'ils étaient, tout se perd, la morale n'est plus.

C'est long, on tourne en rond, on cherche ce qu'on cherche à découvrir.

Le style est correct, les personnages très typés sont bien décrits et petit à petit on découvrira ce qui peut sembler être un début d'humanité ... pourquoi pas se laisser séduire par cette non intrigue pour comprendre pourquoi on fait référence à un train électrique ... pourquoi pas !

Mais il faudra quand même se coltiner beaucoup de verbiage.

Et puis la phrase qui tue :

"Jean avait grandi dans le laisser aller et la permissivité semés par les enseignants au cours des années qui avaient précédé l'explosion de mai 68, cette fausse formation qui détruisait toutes les valeurs traditionnelles sans rien proposer à leur place, qui ne parlaient que de "droits" des uns et des autres, sans jamais prononcer le mot de "devoirs"."

Eh oui je suis scotchée par autant de connerie.

Eh oui je suis passée par cette destruction des valeurs traditionnelles parce qu'elles n'était que traditionnelles.

Heureusement que les mentalités sont capables d'évoluer pour que notre société ne soit pas uniquement que la triste répétition de ce qu'elle a été.

Pour finir, au détour de la page 181, on peut découvrir une raison d'aller faire un tour à Lyon pour passer devant la sépulture de Pauline-Marie Jaricot, fondatrice de l'œuvre catholique de la propagation de la foi, œuvre qui jouera un rôle de première importance dans le développement du mouvement missionnaire français au XIXe siècle.

Comme quoi cette lecture est une excellente chose, faire la connaissance d'une femme si reconnue cela valait le détour ! (C'était de l'humour !)

Je ne suis pas sûre de parcourir le monde pour découvrir une autre perle de cet auteur, je vais reposer tranquillement ce livre dans le coffre à lire où je l'ai trouvé et passer mon chemin !

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qui est le diable ?

On passe un bon moment avec ce roman policier. Il est trop court pour traîner. Lorsqu'il menace de s'enliser, un événement arrive, et relance l'intrigue.



Les personnages de Laurence, Séverine, Claude, et Corinne sont sympathiques et attachants. Malgré un roman court, qui, de plus, se focalise sur l'intrigue policière, l'auteur sait donner une certaine épaisseur à ses personnages: par exemple, Séverine est malicieuse et intelligente. D'ailleurs, la ruse qu'elle utilise pour éloigner le tueur ravit le lecteur, même si elle dit que c'est à la portée de n'importe qui.

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Le diable dans la tête

J'aime beaucoup Pierre Salva, à propos de qui on trouve peu de renseignements sur internet. Ses romans sont souvent concis et percutants. Celui-ci ne fait pas exception.



Nous suivons Suzanne dans une espèce de labyrinthe. Une seconde de panique lui fait faire quelque chose, et le reste s'enchaîne sans qu'elle puisse arrêter la machine en marche. Bien sûr, une personne saine d'esprit aurait pu tout arrêter en faisant quelque chose de sensé, mais Suzanne est malade. En outre, elle sait que si elle est prise à faire un faux pas, sa liberté lui sera ôtée. C'est pour cela qu'elle agit comme elle le fait.



Au long du roman, Suzanne est confrontée à d'autres personnages, qui, eux, sont équilibrés mentalement. L'auteur sait très bien rendre l'abîme qui sépare ces gens de Suzanne. En outre, le lecteur étant pré-conditionné par les paramètres donnés par Suzanne, il raisonne comme elle, et n'est pas tellement surpris lorsqu'elle récidive.

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Quand le diable ricane

Ce livre paraîtra vieillot à certains, pourtant, il est terriblement actuel. La femme, le mari, l'amant, le meurtre, tous ces ingrédients sont de ceux dont sont faites les intrigues policières, et malheureusement, tout cela est très vraisemblable. L'auteur a choisi des thèmes qui feront que le lecteur y croira d'autant mieux.

On pourrait dire que ces thèmes sont éculés, mais leur réalisme les réactualise.



L'intrigue est parfois un peu lente, mais la machine est bien ficelée. Le moment vraiment lent est celui où Sabine puis le policier font des suppositions pour savoir qui est le coupable. C'est tout de même intéressant.

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Sardines à la sauce diable

Voilà un roman très bien tourné, une histoire de manipulation très réussie. Le lecteur se doute bien que certaines ne vont pas, mais il ne se doute pas que ce roman à l'allure banale est une machine infernale bien huilée. Le lecteur est d'autant plus perdu que l'histoire ne commence pas par la rencontre avec Stéphanie. Il y a le présent d'Henri, puis des retours en arrière où on assiste à sa rencontre, puis à ce qu'il vit avec Stéphanie.



Autre chose est intéressant: les faits sont interprétés de plusieurs façons.

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Mes trois nuits infernales

Beaucoup aimé ce livre !

Pierre Salva a un style fluide, léger, qui fait qu’on laisse défiler les phrases, les paragraphes, les pages… Cette fluidité donne également un rythme soutenu à l’histoire et trouve un côté poétique dans ses nombreuses utilisations de « trio » de synonymes ou de petites phrases descriptives.

Je me suis donc laissé emporter, d’autant que les personnages sont très différents, marqués, pas de possibilité de les confondre.

Et l’histoire se déroule, mystérieuse et imparable. On a envie de savoir (puisque dès le début, on sait que le narrateur est arrêté, mais pourquoi ??).

On suit ses réflexions, ses craintes, allant parfois jusqu’à les partager…

Joli plaisir que ce livre !

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Des clients pour l'enfer

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