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Citations de Ray Bradbury (1324)


les livres n'étaient qu'un des nombreux réceptacles destinés à conserver ce que nous avions peur d'oublier. Ils n'ont absolument rien de magique. Il n'y a de magie que dans ce qu'ils disent, dans la façon dont ils cousent les pièces et les morceaux de l'univers pour nous en faire un vêtement.
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On ne peut dire à quel moment précis naît l’amitié. Si l’on remplit un récipient goutte à goutte, il finit par y en avoir une qui le fait déborder ; ainsi, lorsque se succèdent les gentillesses, il finit par y en avoir une qui fait déborder le cœur.
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Pour la première fois, la tension de cette journée se relâchait. Il pouvait enfin refaire appel à la logique. Tout n'avait été jusque là qu'émotion. L'orchestre, les visages familiers... Mais maintenant (...) Il reconsidéra les diverses théories émises dans l'excitation première de l'atterrissage par Hinskston et Lustig. (...) Maman. Papa. Edward. Mars. La Terre. Mars. Les martiens.
Qui vivait ici, sur mars, mille ans plus tôt ? Les martiens ?
Ou la situation avait-elle toujours été identique à celle qui se présentait aujourd'hui ? Les martiens.
Il répétait le mot dans sa tête paresseusement. Puis il faillit rire tout haut.
Il avait brusquement envisagé la théorie la plus absurde.
Il éprouva comme un frisson.
En fait, elle ne valait même pas un examen sommaire. Plus qu'improbable. Stupide. A écarter. Ridicule.
Et pourtant, admettons... Admettons que Mars soit habitée par des martiens et qu'en voyant arriver notre fusée et nous apercevant à l'intérieur, ils se soient pris de haine pour nous. Admettons ensuite, idée purement gratuite, qu'ils veuillent nous détruire comme indésirables, envahisseurs, et ceci de la façon la plus habile en nous prenant par surprise.
Quelle serait alors la meilleure arme au service des martiens contre des terriens munis d'armes atomiques ?
La réponse était intéressante. Télépathie, hypnose, mémoire, imagination...
Si toutes ces maisons, ce lit, n'avaient aucune réalité qu'il ne s'agisse que de résidus de mon imagination, matérialisés par le pouvoir télépathique et hypnotique des martiens pensait le Capitaine John Black ; si toutes ces maison avaient, en fait, une autre forme, un style martien, mais qu'en jouant sur mes désirs et mes besoins, ces martiens leur aient donné l'aspect de ma ville natale pour écarter mes moindres soupçons ?
Peut-on trouver meilleur moyen de berner un individu que de se servir de ses propres parents comme appât ?
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Ils atteignirent le canal. Long trait rectiligne dispensateur de fraîcheur, il miroitait dans la nuit.
« J’ai toujours voulu voir un Martien, dit Michael. Où ils sont, p’pa ? Tu avais promis.
— Les voilà », dit papa. Il hissa Michael sur son épaule et pointa un doigt vers le bas.
Les Martiens étaient là. Timothy se mit à frissonner.
Les Martiens étaient là – dans le canal –
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Beatty se pencha en avant dans le léger brouillard engendré par la fumée de sa pipe. « Rien de plus naturel ni de plus simple à expliquer. Le système scolaire produisant de plus en plus de coureurs, sauteurs, pilotes de courses, bricoleurs, escamoteurs, aviateurs, nageurs, au lieu de chercheurs, de critiques, de savants, de créateurs, le mot "intellectuel" est devenu l'injure qu'il méritait d'être. On a toujours peur de l'inconnu. Vous vous rappelez sûrement le gosse qui, dans votre classe, était exceptionnellement "brillant", savait toujours bien ses leçons et répondait toujours le premier tandis que les autres, assis là comme autant de potiches, le haïssaient. Et n'était-ce pas ce brillant sujet que vous choisissiez à la sortie pour vos brimades et vos tortures ? Bien sûr que si. On doit tous être pareils. Nous ne naissons pas libres et égaux, comme le proclame la Constitution, on nous rend égaux. Chaque homme doit être l'image de l'autre, comme ça tout le monde est content ; plus de montagnes pour les intimider, leur donner un point de comparaison. Conclusion ! Un livre est un fusil chargé dans la maison d'à côté. Brûlons-le. Déchargeons l'arme. Battons en brèche l'esprit humain. Qui sait qui pourrait être la cible de l'homme cultivé ? [...] »
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Ray Bradbury
Bourrez les gens de données incombustibles, gorgez-les de « faits », qu’ils se sentent gavés, mais absolument « brillants » côté information. Ils auront alors l’impression de penser, ils auront le sentiment du mouvement tout en faisant du surplace. Et ils seront heureux parce que de tels faits ne changent pas. Ne les engagez pas sur des terrains glissants comme la philosophie ou la sociologie pour relier les choses entre elles. C’est la porte ouverte à la mélancolie.
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La scolarité est écourtée, la discipline se relâche, la philosophie, l’histoire, les langues sont abandonnées, l’anglais et l’orthographe de plus en plus négligés, et finalement ignorés. On vit dans l’immédiat.
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Est-ce parce qu'on s'amuse tellement chez nous qu'on a oublié le reste du monde ? Est-ce parce que nous sommes si riches et tous les autres si pauvres que nous nous en fichons éperdument ? Des bruits courent ; le monde meurt de faim, mais nous, nous mangeons à satiété. Est-ce vrai que tout le monde trime tandis que nous prenons du bon temps ? Est-ce pour cette raison qu'on nous hait tellement ?
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- Nous n'abîmerons pas Mars. C'est un monde trop vaste et avantageux.
- Vous croyez ? Nous autres Terriens avons le don d'abîmer les belles et grandes choses. Si nous n'avons pas installé de marchands de hot dogs au milieu du temple égyptien de Karnak, c'est uniquement parce qu'il était situé à l'écart et n'offrait pas de perspectives assez lucrative. Et l'Egypte n'est qu'une petite partie de la Terre. Mais ici, tout est ancien et différent, et il va falloir s'installer quelque part et commencer à tout dénaturer. On appellera tel canal le canal Rockefeller, telle montagne le mont King George, telle mer la mer Dupont de Nemours, il y aura des villes du nom de Roosevelt, Lincoln, Coolidge, et ça ne tombera jamais juste, puisque tous ces lieux ont déjà un nom qui leur est propre.
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Les mots sont pareils aux feuilles : quand ils abondent , l'esprit a peu de fruits à cueillir à la ronde
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[…] la science n’est rien de plus que l’exploration d’un miracle que nous n’arrivons pas à expliquer, et l’art l’interprétation de ce miracle.
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Pour tout ce qui existe, il est une saison. Oui. Un temps pour détruire et un temps pour construire. C'est cela. Un temps pour garder le silence et un temps pour élever la voix.
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Granger regardait fixement le feu. « Le phénix.
- Quoi ?
- Il y avait autrefois, bien avant le Christ, une espèce d’oiseau stupide appelé le phénix. Tous les cent ans, il dressait un bûcher et s’y immolait. Ce devait être le premier cousin de l’homme. Mais chaque fois qu’il se brûlait, il resurgissait de ses cendres, renaissait à la vie. Et on dirait que nous sommes en train d’en faire autant, sans arrêt, mais avec un méchant avantage sur le phénix. Nous avons conscience de l’énorme bêtise que nous venons de faire. Conscience de toutes les bêtises que nous avons faites durant un millier d’années, et tant que nous en aurons conscience et qu’il y aura autour de nous de quoi nous les rappeler, nous cesserons un jour de dresser ces maudits bûchers funéraires pour nous jeter dedans. A chaque génération, nous trouvons un peu plus de monde qui se souvient. »
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Mais on ne peut pas forcer les gens à écouter. Il faut qu'ils changent d'avis à leur heure, quand ils se demanderont ce qui s'est passé et pourquoi le monde a explosé sous leurs pieds.
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Laissez un homme dans la solitude du désert et les sources du silence se répandront en lui. Du silence émanant des vastes étendues d'armoise, du couguar qui ronronne comme un essaim d'abeilles sous le soleil de midi, du silence jailli des rivières taries au fond des canyons. De tout cela l'homme s'imprègne, et quand il ouvre la bouche, de retour en ville, il l'expire.
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La fusée descendait à travers l'espace. Elle venait des étoiles et des vertiges noirs, des scintillantes orbites et des silencieux golfes interstellaires. C'était une nouvelle machine; elle recelait du feu dans ses entrailles, et des hommes dans ses cellules métalliques. Elle laissait derrière elle un sillage ardent, net et silencieux.
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- [...] Le milieu familial peut défaire beaucoup de ce qu’on essaie de faire à l’école.
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- [...] Vous avez vu les panneaux d'affichage de soixante mètres de long en dehors de la ville ? Saviez-vous qu'avant ils ne faisaient que six mètres de long ? Mais avec la vitesse croissante des voitures il a fallu étirer la publicité pour qu'elle puisse garder son effet.
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Les livres gisaient comme des monceaux de poissons mis à sécher. Les hommes dansaient, glissaient et tombaient dessus. Des titres dardaient leurs yeux d'or, s'éteignaient, disparaissaient.
« Pétrole ! »
Ils se mirent à pomper le liquide froid aux réservoirs numérotés 451 fixés à leurs épaules. Ils aspergèrent chaque livre, inondèrent toutes les pièces.
Ils se précipitèrent en bas, Montag titubant à leur suite dans les vapeurs de pétrole.
« En route, la femme ! »
Agenouillée au milieu des livres, elle caressait le cuir et le carton détrempé, lisait les titres dorés du bout des doigts tandis que ses yeux accusaient Montag.
« Vous n'aurez jamais mes livres, dit-elle.
− Vous connaissez la loi, énonça Beatty. Qu'avez-vous fait de votre bon sens ? Il n'y a pas deux de ces livres qui soient d'accord entre eux. Vous êtes restée des années enfermée ici en compagnie d'une fichue tour de Babel. Secouez-vous donc ! Les gens qui sont dans ces bouquins n'ont jamais existé. Allez, suivez-nous ! »
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Les bons écrivains touchent souvent la vie du doigt. Les médiocres ne font que l'effleurer. Les mauvais la violent et l'abandonnent aux mouches.
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