Citations de Richard Collasse (81)
J’aimerais maintenant croire que tout ce qui paraît facile ne l’est pas et que tout ce qui est difficile pourrait devenir simple.
Ce que craint une femme, ce n’est pas la rivalité du sexe, c’est celle du cœur.
La rancœur des femmes, est un poison qui ne s’altère pas avec le temps.
La loi n’est que le reflet de la société qu’elle encadre.
Les mariages d’amour, s’ils peuvent faire le bonheur de deux personnes, souvent en rendent de nombreuses autres malheureuses.
C’était fou ce que, depuis le tsunami, les gens se touchaient. C’était toujours furtif, léger, discret et pudique, comme s’ils étaient effrayés de leur soudaine familiarité.
Les morts n’ont ni froid ni peur de la solitude et ils ne craignent pas l’obscurité.
Il ne sert à rien d’essayer de chasser cette image et qu’elle sera dans ma vie une compagne éternelle dont il me faudra bien m’accommoder de la présence irréductible.
Imaginer l’avenir permet de s’évader du présent et d’oblitérer le passé, mais encore faut-il que cet avenir offre une perspective radieuse. Il ne fallait pas se faire d’illusion : ce qui nous attendait ne nous aiderait pas à transcender l’horreur.
Les répliques sont comme les moustiques, elles ne vous laissent pas de répit et se manifestent inopinément.
Il faut rendre grâces à cette époque qui nous permet de ne jamais faire la queue nulle part pour manger. Cela n’a pas toujours été le cas et il ne faudrait pas croire que cela ne le sera jamais plus…
Ce n’était plus de vivre qu’il s’agissait, mais de survivre.
Nous empestions. Jamais je n’avais réalisé qu’un être humain pouvait sentir mauvais à ce point. Jamais je n’avais pris conscience de l’existence de mon propre corps par ses remugles.
Ils sont venus filmer la catastrophe pour montrer au monde en direct que nous sommes en train de crever ! Nous ne sommes pour eux que des acteurs dans un film à grand spectacle ! Si on nous tire d’affaire trop vite, plus de drame.
Le Japon a perdu son âme depuis qu’il n’écoute plus ses vieux…
Un infinitésimal détail suffit à faire bifurquer le destin, j’en ai le vertige. Sommes-nous donc parfaitement impuissants à maîtriser le sort ? Vaut-il mieux plier sous la fatalité sans rechigner, faire de la résignation une règle de vie ?
La terre battue de la cour a ondulé. On aurait dit la peau du ventre d’un animal monstrueux en train de s’étirer. « Pourvu qu’elle ne se déchire pas et que nous ne tombions pas dans une faille qui se refermera sur nous ! »
Je serais heureuse que tu écoutes au moins une fois ce concerto de Beethoven pour violon et orchestre. Mélange d’intense mélancolie, de tristesse insondable et de gaieté fulgurante, il reflète mes sentiments quand je suis avec toi.
Du promontoire, nous avons assisté impuissants au reflux de l’océan puis, quelques minutes plus tard, au retour de la Vague, tel un assassin revenant sur les lieux de son crime pour s’assurer du succès de son méfait.
La réalité de ma vie n’est plus qu’un tissu de souvenirs, je veux donc les consigner avant que cette étoffe ne s’effiloche entièrement.