AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Roberto Saviano (312)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Baiser féroce

Roberto Saviano, menacé de mort par la Camorra depuis 2006 et la publication de Gomorra, frappe un grand coup avec un (double) roman inspiré par la folle aventure d’un baby gang napolitain ultraviolent.
Lien : http://www.lesoir.be/216205/..
Commenter  J’apprécie          00
Baiser féroce

Roberto Saviano nous régale une nouvelle fois avec la suite des aventures de Maharajah et sa paranza.



Ils se sont fait connaître, maintenant ils doivent prendre pour exister et se démarquer des vieilles familles qui gèrent le business depuis des générations. Leur règle? C'est d'en avoir aucune. Ce qu'ils veulent, ils le prennent, mais gare au retour de bâton.



Naples est une ville populaire gangrenée par le trafic de drogue et la guerre que se font les différents clans pour le contrôle des territoires. Réalité romancée, baiser féroce nous imprègne de l'odeur du sang, du pouvoir et de l'argent facile.

Chaque chapitre est une action, et chaque action contribue au fil de l'histoire. Rythmée et percutante, la narration nous embarque dans un train de vie brutal, fait d'ambition et d'oisiveté.





Brut et efficace, baiser féroce clôture en beauté l'apogée de la paranza du quartier de Forcella. Deux romans pour un joyau du genre.

Commenter  J’apprécie          180
Baiser féroce

Dans une parfaite continuité narrative avec le précédent roman de Salviano (Piranhas), les protagonistes de Baiser féroce sont toujours les mêmes, juste grandis de quelques mois et encore assoiffés de pouvoir.



Les ruelles dangereuses de Forcella sont le théâtre d’un récit sanglant, le réalisme est poussé à l’extrême par l’utilisation d’une écriture pénétrante et d’un langage cru et glaçant. Il y a peut-être un peu de l’héritage de Giovanni Verga dans la manière de décrire les scènes du quotidien de cette jeunesse violente et abandonnée. Des gars qui, pour voir leur talent reconnu, préfèrent agir illégalement, la vente de cocaïne devient le moyen le plus rapide de gagner une place au soleil.



Les protagonistes se heurtent, s’unissent pour rompre ces alliances après, s’entretuent, ne font confiance à personne et, lorsqu’ils le font, ils se trompent, un tourbillon qui les plonge au cœur de l’enfer.



Dans Baiser féroce, Saviano s’interroge particulièrement sur le rôle des parents des jeunes criminels, et des mères en particulier. Le livre décrit des femmes qui n’acceptent pas la vie hors la loi de leurs enfants et cherchent de l’aide se tournant vers l’État, mais aussi des mères qui, au contraire, éduquent leur progéniture au besoin d’un succès à obtenir coûte que coûte et à la recherche de l’argent facile.



Le roman est, comme toutes les œuvres de Roberto Salviano, dur et frappe fort grâce à son authenticité, même s’il s’agit d’une fiction ce qui est décrit est bien le quotidien pour une partie de napolitains. Si l’un des buts de cet ouvrage est de faire connaître pour comprendre, d’esquisser cette société de jeunes qui vivent leur vie en brûlant tout à leur passage, la mission est brillamment accomplie.



C’est un livre engageant que je conseille sans hésiter après avoir lu Piranhas.
Lien : https://blog.lhorizonetlinfi..
Commenter  J’apprécie          60
Baiser féroce

Ce que j’ai ressenti:

🔹Effet Paranza🔹



Retour à Forcella. Je ne pouvais pas laisser le Baby-Gang à ses démons, sans poursuivre la lecture de leur folie de vengeance. Malgré le choc de Piranhas, j’étais impatiente de repartir vers l’Italie, pour essayer de comprendre ce phénomène de société inquiétant, qui gronde dans les rues de Naples. Maharaja est plus déterminé que jamais, à s’imposer, à mordre et embrasser férocement, toute la ville napolitaine. Il continue son règne de violence, avec une totale inconscience, un enfant-roi audacieux, prêt à arracher le pouvoir aux plus grands mafieux, à voler la vedette aux stars du Parrain, à se lancer dans des entreprises sombres…Avec sa bande, la Paranza dei Bambini , il va de plus en loin, dérivant au large, dans des eaux rougies et haineuses.



Or, on n’est un chef que si on n’a pas peur de la mort.



💋Par milliers, des baisers💋



C’est un livre qui se lit avec une certaine urgence…Une urgence de vie. Une urgence de mort. Une urgence à vivre plus intense, plus dangereuse, plus émotionnelle. Embrasser la vie avec tout ce qui l’anime. Ces jeunes n’ont pas le temps de vivre, ils ont tout à prendre, tout à donner aussi, même leur jeunesse, même leurs vies si courtes…La mort est un capital et le ciel leur seule limite…Et bien sûr, les grands requins de la mafia en profitent, en embrassant leurs audaces, leurs risques, leurs dévouements. J’ai été saisie d’effroi, d’amour, de tristesse pour cette Paranza. J’aurai voulu leur donner des milliers de baisers de tendresse pour enrayer le règne de férocité et cette jeunesse décimée. Naples rugit d’amour et de désespoir, quand les enfants tombent. Roberto Saviano nous touche au cœur et tape dans le mille, avec sa plume alerte et ses mots bang-bang.



« Je ne veux pas un baiser sur les lèvres qui dit que tu m’aimes bien. Je veux le baiser féroce qui dit tout. Absolument tout.«



❤️Italie, terre de passions❤️



C’est un roman palpitant. Un diptyque troublant. Un cri d’alarme. Une réalité effrayante. Deux uppercut littéraire. Une résistance que l’on ressent dans tous les instants. Les mots peuvent parfois blesser, heurter, émouvoir et Roberto Saviono m’aura captivée, à l’italienne. C’est un éclat de vie aussi furtif qu’éblouissant, aussi sanglant que luminescent. Tout vibre dans ses pages: les mots, les émotions, la jeunesse…Ce fut une lecture bouillonnante et tragique. Une cavale ultime. Je laisse des tonnes de palpitations dans ce ressenti, un petit morceau de mon cœur, pour ces enfants perdus dans le sang et le pouvoir illusoire.



Je t’embrasse Naples, de tout mon cœur. Puisse la Madone protéger, tes enfants…



« On ne tue pas les anges. »







Ma note Plaisir de Lecture 9/10
Lien : https://fairystelphique.word..
Commenter  J’apprécie          334
Baiser féroce

Le volume de trop.

Certes bien ecrit mais il n'apporte rien de mlus que le tome 1.

On enchaine des situations mises bout a bout.

On se perd un peu dans les personnages dont on ne saisit pas la differenciation.

Le volume 1 a cree une ambiance et une situation.

Une synthese du 1 et du 2 eut ete preferable.

Commenter  J’apprécie          32
Baiser féroce

J’ai découvert le médicament MIRACLE !Les livres de Roberto Saviano sont un remède à tous les ennuis – vie monotone, insomnies pétries de doutes, mari souvent absent – l’effet est rapide, l’action proprement réjouissante, et comble du bonheur nul effet secondaire n’est à craindre.



Respectant la prescription éditoriale, j’ai commencé la semaine dernière Piranhas, le premier volet de la saga consacrée à la mafia napolitaine. J’ai vécu sous perfusion de lecture quelques jours, et par magie psychotropique ma vie est devenue plus riche, plus colorée, plus intense ! L’histoire de Nicolas, jeune adolescent désireux de créer sa propre mafia m’a vivement diverti de la grisaille et de l’enchaînement insipide des jours. Cette lecture fut pour moi un paradis artificiel inespéré.



Aussitôt le livre terminé, j’ai doublé la dose – je me suis jetée sur Baiser féroce, la suite de ce roman qui vient de paraître aux éditions Gallimard. J’ai retrouvé les délices du premier volume : une narration efficace qui ne laisse aucune place aux temps morts, des scènes palpitantes, une histoire à couper le souffle. Trois cent cinquante pages durant, mon corps était bien là mais mon esprit était ailleurs, planant sur un nuage de morphine.



Alors voilà, suivez mon conseil, lâchez-tout et rendez-vous immédiatement en librairie pour acheter vos doses de Roberto Saviano – tous les modes d’administration sont bons à prendre, des comprimés effervescents à l’intraveineuse. Pour une fois qu’un tel médicament est disponible sans ordonnance !
Commenter  J’apprécie          70
Baiser féroce

L'histoire de Nicolas et de sa paranza se poursuit ici après le premier tome "Piranhas". Toujours autant de sang, de haine, d'argent, et même de guerre entre les différents quartiers aux mains des uns ou des autres selon de petits arrangements et des accords plus ou moins scellés. Qu'on se le dise Nicolas est détestable et peut-être même encore plus dans ce deuxième tome, il ose tout pourvu que cela serve ses intérêts : braquer un pistolet sur un bébé, tuer des amis proches au sein de sa paranza, tuer des rivaux au milieu de son chemin et du territoire qu'il a décidé de faire sien : Naples.



Il n'est pas aisé de se retrouver au milieu de ce foisonnement de personnages, cela n'entache pas la lecture, quoiqu'un glossaire des personnages et de leur lien aurait été apprécié et aurait pu servir à plus d'un lecteur : moi la première.

L'écriture est virtuose, l'auteur manie les mots et les chapitres au même rythme que la paranza : sans foi ni loi, comme si demain n'existait pas. La fureur de vivre de ces jeunes napolitains est ainsi parfaitement retranscrise.



Alors certes on pourrait faire un reproche à Roberto Saviano : celui de n'écrire que sur Naples et ses dérives mais et alors ? Il le fait parfaitement bien et comme peu d'autres auteurs ont su le faire sur cette ville et sur d'autres d'ailleurs.
Commenter  J’apprécie          80
Baiser féroce

Si les personnages et les faits qui se déroulent dans ce roman sont imaginaires, le milieu et la réalité sociale qui les ont produits sont authentiques, autant dire que si on est curieux et intéressé par ce qui se passe dans le monde, il est impératif de se plonger dans le dernier roman de Roberto Saviano.

Baiser féroce est la suite de Piranhas, dans lequel l'auteur raconte la naissance d'un nouveau phénomène criminel napolitain, les baby-gangs. Dans ce deuxième volet, Nicolas dit Maharaja est bien décidé à détrôner les dynasties de la Camorra et à prendre le pouvoir. Tout sera mis en œuvre pour y parvenir.

Le roman débute d'ailleurs par une scène d'une cruauté absolue, la bouche du canon d'une arme à feu appuyée sur la tempe d'un nouveau-né, le fils de Dentino, Nicolas voulant venger la mort de son frère Christian.

Ces gamins du quartier dont Nicolas s'est entouré, qu'il connaît depuis toujours, qui forment la paranza, sont prêts à tout pour amasser le maximum d’argent et vivre comme des rois tout en continuant à vivre chez leurs parents, avoir de petites amies qui s'avèreront très utiles d'ailleurs, ou même à aller à l’école pour s’assurer une couverture. Le but de ce clan mafieux camorriste, dont il est question ici est essentiellement celui de l’extorsion de fond, du racket et du trafic de drogues : cannabis, cocaïne, et héroïne, et la préoccupation principale est de tenir les différentes places de deal, ce qui va s'avérer difficile.

Ces gamins, qui n'ont pas d'avenir, ou du moins pas d'alternative aussi enrichissante au sens propre du mot, pour qui seule la valeur argent compte sont prêts à tout pour prouver leurs capacités, prendre du pouvoir et du coup s'enrichir facilement. Avec cet état d'esprit, impossible alors de leur donner des limites.

Roberto Saviano, cet écrivain qui vit maintenant sous protection policière permanente, avec le second volume de son diptyque romanesque, poursuit l'exploration de la réalité de la criminalité mafieuse et de ses métamorphoses et nous livre un roman terrifiant et glaçant.

C'est un livre haletant, époustouflant qui se lit d'une traite, qui serait un excellent thriller, où les péripéties se succèdent à grande vitesse, où le suspense est présent du début à la fin, mais, et c'est là où c'est incroyable, c'est une fiction tirée de la réalité. Je suis restée scotchée par la cruauté et la férocité de ces adolescents risque-tout qui n'ont rien à perdre, si ce n'est, souvent, la vie...

Commenter  J’apprécie          1023
Baiser féroce

Vous avez aimé L’amie prodigieuse de E. Ferrante, avec Roberto Saviano, préparez-vous à voyager dans le monde obscur napolitain, à explorer la face cachée de Naples, à découvrir les rouages mafieux de la capitale du Sud italien! Cette oeuvre de fiction est est intelligemment construite de façon à en permettre une lecture aisée, les chapitres sont enlacés dans une succession de feuillets titrés. Des phrases courtes, des descriptions explicites, des enchaînements soignés, un vocabulaire accessible, des dialogues bien campés, au service du récit.



L’histoire débute brutalement pour l’assassinat planifié d’un nourrisson, un acte de vendetta. Dès cette incursion dans le monde sombre de la mafia, l’entrée en scène de l’acteur principal, Nicolas alias Maharaja, est plantée dans l’imaginaire du lecteur; il est plongé dans l’enfer d’une bande mafieuse, la paranza des gamins; c’est la relève jeunesse de la mafia napolitaine; ces jeunes, des gamins, sont envahis par des drames humains et habités par des morsures psychosociales. La rue est leur territoire; les stupéfiants leur commerce; l’argent leur référent culturel.



Pour prendre sa place, la paranza de Maharaja devra procéder à des actes de purification du territoire que les « gamins » veulent occuper, s’approprier. Pour ce faire, ils devront s’imposer stratégiquement par la force : meurtre, tuerie, trahison, complot, vol, rapt, association, etc. Voilà autant d’actes qui conduisent le Maharaja à devenir le « roi de Naples ». Il est le protégé de l’Archange, un des parrains de la « vraie » mafia.



Sous le déroulement soutenu des intrigues, se joue le drame humain d’une société parallèle bâtie sur une réussite sociale qui se calcule, non pas au mérite, mais à la somme de l’argent dû; une société éprouvée par le pouvoir discrétionnaire. L’envie engendre la méfiance; le doute conduit à des règlements de compte sans aucune pitié. Tout converge vers la réussite sociale au sens le plus vil qu’il soit. L’œuvre est une fiction, une allégorie sur le monde obscure de la vie napolitaine.
Commenter  J’apprécie          50
Baiser féroce

La lecture du premier volume, dont le jeune âge des protagonistes était la seule originalité parmi la chronique des crimes malheureusement endémiques à toutes les organisations criminelles était largement suffisante.

Cette suite dont la lecture m'a parue pénible et ennuyeuse, la palette des horreurs ayant été largement détaillée dans le premier tome, on ne voit ici que dilution complaisante et confuse d'un sujet, qui s'il est tragique, ne justifie pas, à mon avis, une telle "exploitation"
Commenter  J’apprécie          00
Baiser féroce

Roberto Saviano nous livre la suite de Piranhas, son 1er roman. Nous continuons à suivre Nicolas et sa bande, sa paranza pour la conquête du trône de Forcella, quartier du centre de Naples.



Nicolas et sa paranza ont pris du galon depuis leurs débuts, ils ont fait du chemin, ont acquis une certaine notoriété à Forcella et au-delà. Mais aussi et avant tout du respect. Mais pas suffisamment. Ce sont des meurts-de-faim, des crèves-la-dalle ils en veulent plus, toujours plus, beaucoup plus.



Dans Baiser féroce, on comprend et on s'imprègne encore plus de cette mentalité d'un jeune leader napolitain prêt à tout pour atteindre le sommet. Les rouages d'une société qui ne croit plus en son gouvernement, se sentant abandonné des politiques et où seul le crime paie. L'omerta toujours, mais aussi l'approbation familiale dans certains cas, jusqu'à pénétrer des milieux légaux comme la banque et même approcher le clergé, l'argent est le nerf de la guerre et régit la vie quotidienne ! Mais n'oublions pas que certains subissent, que seul leur instinct de survie leur dicte cette conduite dont ils ne sont pas toujours fiers, la peur à cet effet. Et les politiques encore une fois ne comprennent ou ne veulent pas comprendre ce qu'il se passe réellement dans cette ville, qui devient de plus en plus touristique grâce aux vols low-cost. La violence va monter crescendo jusqu'à atteindre un point de non-retour.
Commenter  J’apprécie          140
Baiser féroce

D'une plume plus assurée que dans Piranhas, Roberto Saviano, après l'ascension fulgurante, dépeint cette fois le déclin. Semblables à des héros tragiques contemporains, Nicolas et sa paranza doivent maîtriser leur hybris sous peine de voir leur pouvoir décroître et les trahisons éclore... L'argent et l'ambition règnent en maître, à Naples plus qu'ailleurs (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/07/09/baiser-feroce-roberto-saviano/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          60
Baiser féroce

Par son lot de trahisons et de représailles, Baiser féroce possède une tonalité shakespearienne, une plus grande noirceur que le premier [...] Un roman noir et rouge sang.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
Commenter  J’apprécie          20
Baiser féroce

encore mieux que le premier malgré pour moi un départ un peu poussif et bonne fin
Commenter  J’apprécie          20
Baiser féroce

C’est pour l’amertume qu’il laisse en bouche, comme une grappa ancienne, qu’on ne quitte pas le livre. Et qui, chaque instant, fait place au sang — terrible goût de fer dont chaque baiser donné ou reçu marque l’existence.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
Commenter  J’apprécie          10
Baiser féroce

Suite de piranhas, baiser féroce est un livre qu on a pas envie de lâcher ,ces 2 livres sont extraordinaires, à lire absolument
Commenter  J’apprécie          20
Baiser féroce

Des histoires de jeunes gens pris au piège de leurs rêves de se sortir de leur condition, leurs rêves de grandeur, leur rêve de donner une dignité à leurs familles, mais qui se font largement dépasser par les adultes, ceux qui savent comment ne pas mourir jeune.

Des scènes et situations ultra réalistes et ultra violentes qui font bien sûr froid dans le dos, des dialogues percutants et parfois très drôles. On vit par procuration des vies qui ne seront jamais les nôtres mais qui sont en train d'être vécues actuellement à Naples et c'est pour cela qu'il est intéressant de lire Saviano, un roman tel un documentaire, au-delà des polémiques que lui-même a fait naître.
Commenter  J’apprécie          30
Baiser féroce

Autant j'ai apprécié le premier tome , autant celui là m'a tombé des mains. Pour moi il apporte pas grand chose de neuf.
Commenter  J’apprécie          10
Baiser féroce

Gomorra, Le contraire de la mort, Extra-pure, Piranhas, déjà quatre livres lus, tous signés Roberto Saviano, un homme, un écrivain immensément courageux. Avec sa plume, il dénonce, met en exergue ce qui gangrène son pays, l’Italie. Il s’attaque à la mafia napolitaine, la camorra, à plusieurs trafics mais surtout au trafic de drogue, un mal mondial.



Dans Piranhas, il a étonné en racontant l’ascension de quelques ados ne résistant pas au désir fou d’imiter leurs aînés afin d’amasser un maximum d’argent en un minimum de temps. Qu’importe les dégâts collatéraux ! S’il romance, la réalité, nous le savons, peut dépasser la fiction. Alors, voici la suite, Baiser féroce, parue en France en mars 2019.

Il faut s’accrocher et ne pas avoir peur du sang pour suivre la paranza, nom hérité d’un bateau de pêche côtière définissant, par extension, une bande de jeunes armés liés à la camorra, à Naples et dans sa région, comme le rappelle fort à propos Vincent Raynaud, le traducteur.

Drogue, mensonge, faux-semblants, courage imbécile, goût immodéré pour l’argent, la liste serait longue. Roberto Saviano poursuit l’histoire de ces gamins, ados plutôt, qui veulent imiter les grands et surtout les dépasser. La violence est présente à chaque page d’un roman qui se lit comme un thriller mais qui va bien plus loin puisqu’il révèle le piège atroce tendu à cette jeunesse prise dans le tourbillon des nouvelles technologies et surtout engluée dans la fange générée par toutes ces drogues qui inondent Naples comme nos grandes villes.

La police intervient toujours à contretemps. On annonce à grand renfort de titres dans les journaux la moindre saisie de drogue mais nous savons que c’est une infime partie émergée d’un immense iceberg. Comme je l’ai entendu récemment sur France Inter, on stigmatise les quartiers nord de Marseille mais ce sont les habitants des beaux quartiers les meilleurs clients des dealers !

Alors, au fil de ma lecture, j’ai un eu un peu de mal avec tous ces surnoms, ces familles, ces amis/ennemis mais j’ai suivi cet engrenage infernal qui mène ces jeunes vers l’argent facile brisant ainsi leur vie qui commence à peine. Maharaja qui s’appelle en fait Nicola Fiorillo, rêve de dominer son quartier de Forcella puis sa ville. Il faut allégeance à l’Archange, Don Vittorio, ce parrain qui semble en fin de vie, mais il se fait manipuler.

Exécutions, vengeances, meurtres, la liste des victimes est longue et les familles pleurent. Je suis saisi d’une infinie tristesse devant un tel tableau tellement proche de la réalité. La paranza de Maharaja fait peur, attendrit aussi par tant d’insouciance mais où est la responsabilité de ceux qu’on dit adultes ? Les parents sont dépassés mais l’attrait pour le luxe, la vie facile, l’étalage insolent de ces gens qui forment ce qu’on nomme la jet-set, ne peut que séduire des esprits aussi malléables, jeunes influencés par certains films trop complaisants envers ces mafieux.



Roberto Saviano, depuis Gomorra et Extra-pure, vit sous protection policière car sa vie est menacée parce qu’il dénonce tout ce monde du trafic de drogue dont la prospérité ne semble pas fléchir. Avec Piranhas et Baiser féroce, il a choisi la fiction, le roman, et il a bien fait. Cela ne peut qu’attirer de nouveaux lecteurs et faire comprendre, je l’espère, tout le drame d’une jeunesse livrée à elle-même dans un monde où tout paraît possible.


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
Commenter  J’apprécie          781
Baiser féroce



J'ai grandement préféré La Guerre des Boutons...
Commenter  J’apprécie          21




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Roberto Saviano (2300)Voir plus

Quiz Voir plus

Le Secret De Madoka

Quel est le genre d'Itsuki ?

Garçon
Fille
Garçon manqué
Fille manquée

10 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : Le secret de Madoka de Deme KingyobachiCréer un quiz sur cet auteur

{* *}