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Critiques de Roberto Saviano (312)
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Le contraire de la mort

Deux courts récits qui éclairent sur l’histoire de l’Italie, l’influence de certains événements sur des générations entières. La tragédie ressentie par une jeunesse pleine de rêve, bercée de tristesse dans les rues escarpées de Naples. Il n’est pas compliqué d’en comprendre les ambiances, les émotions, qui à travers les personnages et décors, saisissent le coeur.

L’espoir, l’amour, la mort, l’oubli, l’attente, l’ambition, la joie, la colère, la résilience… Autant de sujets qui nourrissent deux nouvelles à lire avec plaisir.
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Piranhas

Ce roman est un vrai choc.

Roberto Saviano est un auteur qui a dénoncé avec force dans plusieurs de ses ouvrages, Gomorra pour le plus connu, les agissements mafieux de la Camorra, mafia Napolitaine. Je tiens, tout d'abords, lui rendre hommage, il fait preuve d'un courage hors du commun. Il vit depuis plus de 10 ans sous protections policières. Comme quoi, une plume peut aussi devenir une arme contre le crime organisé.

Ici, nous sommes bien dans un livre de fiction mais inspiré par des faits réels qui font froid dans le dos. Ce roman raconte l'histoire d'adolescents, très jeunes pour certains d'entre eux, puisque que l'on a à faire à de jeunes gens entre 10 et 19 ans. On va les suivre dans leur quête de richesse, de notoriété, mais surtout de pouvoir. Ils veulent devenir quelqu'un, inspirer la terreur, prouver leur appartenance aux clans mafieux à n'importe quel prix.

La violence, les armes à feu font partie intégrante de parcours initiatiques. Ils tuent froidement, implacablement, sans le moindre remords. Ça fait réellement peur, c'est choquant. Comment peut-on, à 10 - 12 ans porter une arme à feu et en faire usage avec une froideur déconcertante et un naturel choquant ?

L'auteur restitue parfaitement ces faits, ils ont tout à fait crédible. Il décrit avec une froideur implacable les mécanismes qui amènent de jeunes adolescents à franchir la limite du supportable, de l'entendable. Pourtant, tout cela semble bien réel. La fin est époustouflante, insupportable, d'une dureté implacable.

Le seul reproche que je ferai à l'auteur, c'est une certaine froideur, une distance par rapport aux faits décrits, aux personnages. Le récit manque d'empathie, il y a trop de distance. Mais peu-être, est ce une volonté de l'auteur qui veut montrer toute l'horreur de ces faits.

Ce livre reste un choc pour moi, je me suis pris une sacrée claque. Je ne peux que vous le conseiller mais pour un public averti. C'est mieux, il ne faut pas être trop sensible.
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Gomorra : Dans l'empire de la Camorra

Que dire?...Parfois si ce n' est trop souvent, la nature humaine est désespérante....Un ouvrage , un témoignage magistral. Cet auteur a une force mentale et un talent extraordinaires. Il nous permet d' avoir une vision plus lucide et " éclairée" des emprises mafieuses sur les économies , non seulement de la région napolitaine, mais quasiment, par extension, de tous les autres pays européens, ce qui n' est guère rassurant. Le phénomène des mafias est un cancer.
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Gomorra : Dans l'empire de la Camorra

Avis plutôt partagé, j'aime bien l'histoire car vraie et impressionnante mais je sais pas ça m'a pas réellement marqué... on est tellement dans la violence, l'intimidation tout le long... j'ai pas eu mes petites bouffées de fraicheur qui allègent ce type de texte.
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Piranhas

Après "Supermarché" de José Falero, j'ai commencé ce livre avec une légère impression de déjà vu. Mais elle a vite été dissipée par la différence fondamentale entre les protagonistes des deux livres : là où Pedro et ses amis dealent pour s'en sortir, en se promettant de s'arrêter tant qu'il en est temps ; Nicolas et sa bande cherchent par tous les moyens à obtenir toujours plus d'argent, et surtout plus de pouvoir.



Ce baby gang qu'est la paranza de Nicolas est composée d'enfants avec de drôles de surnoms, qui vont vite entrer dans le monde du crime organisé, sans être dégoûtés par toute la violence et les humiliations qu'ils vont subir. Ils acceptent tout, ne rechignent devant rien... Ils étaient nés pour ça.



J'ai beaucoup apprécié ce livre. Les pages s'enchaînent, et à chaque fois que je refermais ses pages, je me demandais comment allait évoluer la situation du groupe. Le contraste entre leurs aspirations et leur âge me dégoûte et me fascine à la fois. Si vous vous demandez ce que deviendraient des enfants fans de films de mafia, si on leur donnait des moyens de devenirs comme leur idoles, ce livre répond à votre question.

Et que dire de son personnage principal Nicolas ? Il est réfléchi, malin, courageux... Mais il incarne le paradoxe même de son groupe : c'est un enfant qui veut devenir adulte. Il sera confronté à la dure réalité de la vie de mafieux, entre trahisons et vengeance, tout en entretenant une amourette comme l'adolescent qu'il est.



Le seul défaut que j'ai trouvé à ce roman, c'est quelques phrases qui me perdaient dans leur action ou leur lieu. Parfois je ne savais plus de qui on parlait, ou je passais d'une action à une autre qui n'a rien à voir. J'ai dû relire pas mal de phrases pour être sûr d'avoir tout compris, et c'est dommage, ça me sortait complètement du récit. Mais le roman valait quand même le coup.



J'ai souvent repensé à la trilogie du Parrain en lisant ces pages, imaginez un instant tous les personnages des films, remplacez les par des enfants, et vous voilà dans l'univers dépeint par Roberto Saviano. J'adore !
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Le contraire de la mort

Nouvelle d’une cinquantaine de page relatant la mort d’un militaire italien en mission en Afganistan , une histoire similaire à celle de nos jeunes ayant perdu la vie dans cette contrée, au Mali ou sur d’autres théâtres d’opérations.

Je me souviens avoir croisé un ancien capitaine des Marines travaillant dans une société sœur à mi-temps. Lorsqu’il s’absentait, un écriteau pendu sur la porte de son bureau mentionnait «Mission gouvernementale».

De petite taille, parlant français couramment parce que d’origine libanaise, Earny se présentait comme étant natif de Detroit mais sans faire référence au déclin de l’industrie automobile, ni au vague souvenir du Fordisme, il disait :

«Je suis né à Detroit… quand vous êtes de Detroit… vous avez le choix entre devenir gangster ou vous engager dans les Marines...»

Lorsque vous visitez Naples et ses environs, vous êtes subjugués par la vue sur une baie immense, un terril de taille respectable, le Vésuve fossoyeur d’Herculanum et Pompéi, Capri se profile alors au loin dans la brume et Ischia appelle à l’évasion les jours de match. Mais personne n’ose aller voir en coulisse, la désespérance sociale qui anime les faubourgs, les déshérités de l’agglomération emblématique de l’Italie du sud. Même si cette ville magnifique a pris sa part, au fil du temps dans le monde de l’aéronautique, de l’industrie spatiale, elle a gardé sa pauvreté, sa Camorra et ses trafics, ses morts et le sang ruisselant des tableaux de Caravage.

Saviano nous rappelle ici que les jeunes, la génération qu’il connaît si bien pour en avoir été, n’ont souvent pas d’autre choix que de convoyer des transports de drogue ou d’aller revêtir l’uniforme pour se battre loin de l’endroit tant chéri, habillé de nostalgie.
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Je suis toujours vivant

Roberto SAVIONO confie sous les illustrations de Asaf HANUKA, son quotidien d’homme placé sous haute protection policière pour avoir dénoncé dans ses écrits la mafia napolitaine.



Si l’on peut admirer le courage incroyable qu’il faut avoir pour briser l’omerta mafieuse, cela ne va pas sans la crainte que cette épée de Damoclès ne finisse par tomber. Il s’agit aussi de raconter une errance imposée, le regard pesant des autres qui critiquent celui qui est toujours en vie, la nostalgie des petits riens du quotidien, la solitude et l’isolement familial. La relation fraternelle est à cet égard pudique et très touchante.



Je suis toujours vivant est un bel ouvrage intime sur ce que l’on pourrait nommer la rançon du courage.



La lecture de cette bande-dessinée est très fluide. La couleur des dessins utilisée avec parcimonie se marie bien avec l’univers presque d’un polar de cette biographie.



Cette bande-dessinée donne envie de lire les livres de Roberto SAVIANO traitant de la Gomorra pour ceux, comme moi, qui ne les ont pas encore lus. Et je pense que lorsque l’on donne le goût de poursuivre la lecture c’est que l’exercice est donc plutôt bien réussi.
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Le contraire de la mort

Il existe deux nouvelles dans ce court livre. La première, plus longue évoque l'engagement traditionnel des italiens dans les guerres européennes contemporaines (Irak, Bosnie, Afghanistan...) l'attente des familles et la douleur de la mort. La seconde parle de la Camorra, de ses valeurs sanguinaires et du sens de la mort.

Evidemment, j'ai davantage apprécié la seconde; l'auteur sait nous amener comme personne au coeur de la machine à tuer qu'est la Mafia, mêlant quotidien et vendetta, dénonçant l'absurdité des luttes fraticides.
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Crie-le ! 30 portraits pour un monde engagé

Ce livre, finalement, me met assez mal à l'aise. Non, je ne me bats pas contre les injustices, je me contente de survivre dans ce monde, en saisir les opportunités de plaisir et d'accomplissement afin de donner du sens à ma vie. Contrairement à cet homme qui ose se battre contre la Maffia, qui ose, crier dans son livre son indignation et sa rage contre toutes les injustices quelles qu'elles soient, à travers les époques et partout sur la terre. On sent son désir de dénoncer pour un monde plus juste, plus égalitaire, où tout le monde aurait les mêmes droits. C'est un véritable pamphlet, à travers tous ces portraits, un livre "coup de poing" qu'il faut lire. Même si l'on est déjà au courant de certains faits qu'il développe. On apprend le dessous, le contexte des situations exécrables, invivables dans lesquelles vivent certaines populations ou certaine personnes, qui n'ont pas le choix. Il faut le lire, ne serait-ce que pour encourager cet homme à continuer à se révolter, à ne pas accepter l'ordre établi. En plus, c'est très bien écrit, ça se lit comme un roman tant l'écriture est fluide. On sent les recherches sérieuses, les faits documentés, derrière ses descriptions et ses affirmations. Il n'est pas le seul à se révolter, et d'autres le font à travers d'autres actions. Je pense notamment à Ahmet Altan, cet écrivain injustement emprisonné par Erdogan en Turquie. On pourrait en citer bien d'autres. A ces hommes et ces femmes qui luttent pour un monde meilleur, chacun à leur façon.

Un grand merci à Roberto Saviano.
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Le contraire de la mort

Ce livre réunit deux nouvelles, ce qui m'a permis de découvrir l'écriture de l'auteur. Les deux récits nous plongent dans l'Italie du Sud, un Sud oublié par les autorités et les dirigeants, mais pas par la mafia...



La première nouvelle nous embarque dans la tragédie des vies abîmées par les guerres. Maria est une toute jeune femme dont le fiancé a été tué en Afghanistan. Il est question de misère sociale, de refus de prêt immobilier, de pourquoi l'on s'engage dans l'armée, des risques que l'on prend et des dommages collatéraux. C'était une nouvelle très touchante. L'auteur montre à la perfection l'absurdité des décisions des états sur nos vies quotidiennes.



La seconde est plus courte et il y est encore question de jeunes hommes au destin tragique. Le narrateur croise une jeune femme avec qui il était sorti plus jeune. Femme du nord de l'Italie, devenue journaliste, elle s'arrête sur ce qui a constitué un fait divers : deux hommes du sud de Naples tués dans un règlement de compte de la mafia. Mais le narrateur n'est pas de cet avis et raconte ce qui s'est réellement passé, le déchaînement de violence et l'enchaînement des uns et des autres à la mafia.



J'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteur décrit ces destins funestes d'une jeunesse sacrifiée. J'aime quand la littérature bouscule, tout en dénonçant des faits sociaux. Il y a une véritable sensibilité dans son écriture et son ton. C'est court, mais qu'est-ce que c'est bouleversant !




Lien : https://telmalitteratures.bl..
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Gomorra : Dans l'empire de la Camorra

Flippant au possible quand on conclut que les chefs mafieux sont prêts à empoisonner leurs propres terres, à vivre cachés sous des villas de luxe sans en profiter, juste pour posséder le pouvoir suprême qui fait que l’on baisse les yeux à leur passage. Et les plus jeunes sont prêts à vivre et à mourir vite pour leur ressembler. La mise en coupe de l’Italie du sud est terrible, mais le pouvoir économique s’étend bien au-delà et est paradoxalement l’un des piliers de l’économie mondiale, malgré sa nuisance. Et les ramifications de cette camorra sont partout. Dans sa préface, écrite dix ans après le livre, l’auteur partage cette solitude de l’écrivain, qui ne peut plus vivre sans protection policière, et qui ne reverra sans doute jamais plus Naples.
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En mer, pas de taxis

Il faut un certain courage pour lire un livre au sujet des migrants, un certain courage pour regarder en face ce que la plupart des médias nous cache. (trop occupés à nous montrer de la chaire de starlettes en mal de gloire^^)

Je suis pourtant ce qui s'appelle une âme sensible, mais j'ai tenu à lire ce livre par respect pour toutes ces personnes qui quittent l'endroit où elles sont nées pour une vie plus belle, traversant de nombreux périls, voir horreurs.

J'avais peur de ce que j'allai trouver dans ce genre de livre, mais Les moments de noirceur, de méchanceté humaine sont assez peu présents finalement. Difficiles à lire, mais pas insurmontables car brefs.



On apprends beaucoup de choses dans ce livre , notamment les mensonges de l'extrême droite italienne qui amalgame les ONG et le trafique d'être humains en un seul et même bussiness. Certains politiciens sont prêts à tout pour caresser la peur qu'ont les gens des étrangers. On relativise beaucoup de conneries dites par les médias.



A lire
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Je suis toujours vivant

Je tiens Roberto Saviano en grande estime. J'ai le plus profond respect pour ses ouvrages et ses combats. Je rejoins la critique de JamiK pour cette BD... La question principale est: qu'est allé faire Roberto Saviano dans une BD sur sa vie?



Roberto Saviano a une excellente plume. On le sent dans la BD. D'ailleurs, elle est parfois un peu verbeuse, ce qui n'est jamais bon signe. Il se lie à Asaf Hanuka, qui est loin d'être un dessinateur de seconde zone. Il va multiplier les angles d'attaque, entre interviews, modification de la charte graphique, pleines pages, flashbacks, souvenirs d'enfance... de manière à tonifier un récit qui en a parfois bien besoin.



Qu'on ne s'y trompe pas... mes critiques sont destinées à l'objet BD, par à Saviano ou à Hanuka. Je pense que la BD n'était pas le bon médium pour parler de ces 15 ans de protection policière, des angoisses de se faire abattre ou empoisonner, des déménagements, des problèmes de mener une vie de couple, du fait de prévenir sa mère qu'il est vivant alors que les journaux l'annoncent exécuté, des procès ou des altercations avec la mafia qui met un contrat sur sa tête...



OK, il veut rajeunir son public, renouveler son auditoire, il se rappelle à la jeunesse qui n'était pas née il y a 15 ans et ne le connaît sans doute pas. Nous vivons à une époque où ce qui n'est pas vu n'est pas connu... Saviano a peur de tomber dans l'oubli, ce qui serait la plus belle victoire de Cosa Nostra, finalement. C'est sans doute la plrincipale utilité de cette BD à l'esthétique impeccable.
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Piranhas

Je n'avais jamais lu Roberto Saviano, probablement parce que la couverture presse de cette intellectuel italien est suffisamment bonne en France pour que je n'éprouve pas le besoin de lire ses fictions.



De fait j'ai eu tort car en plus d'être bien écrit et entraînant, ce récit d'une bande de gamins motivés par l'un d'entre eux à entrer dans le système mafieux de Naples est d'une lucidité implacable. Mu par un désir de liberté, la trajectoire du jeune Nicolas explique parfaitement le verrouillage qui s'opère dès le début.

J'y ai aussi trouvé une certaine forme de leçon sociale très actuelle (l'homme est un loup pour l'homme) et aussi étonnamment personnelle quand on se sent parfois assujetti aux pressions extérieures. Cette lecture ravive tout à la fois le sentiment de révolte, la conscience politique et l'envie d'échapper au réel.
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Le contraire de la mort

Ce livre regroupe deux oeuvre, Le contraire de la mort, et La bague.



Le contraire de la mort ressemble à une réflexion sur l'amour à travers l'histoire d'une veuve qui perdit son mari à la guerre très jeune. J'ai trouvé ce livre blindé d'émotion. Il nous montre l'amour depuis un prisme singulier mais pas moins romantique. Pour reprendre mon impression à chaud, je voie Maria comme quelqu'un qui aime éternellement la personne pour son essence, que cette personne existe ou non; et elle est loin d'un amour qui cherche vilement à s'approprier la personne par plaisir égoïste. Car, même mort, elle fait comme si son mari était vivant et qu'elle allait vivre d'autres expériences avec lui.



Le second livre gravite toujours autour d'une Italie du sud populaire et rurale. La bague nous fais part du calvaire que la mafia fait endurer aux Italiens. A cause d'elle, certains sont condamnés à demeurer dans la pauvreté et risquer à tout moment la mort. A travers un abrupte déterminisme, Roberto Saviano nous dit: "Il est des lieux où le simple fait de naître est une faute". Comme avec le précédent ouvrage, La bague nous inonde d'émotions puissantes.



Ces deux ouvrage faisant à eux deux 80 pages sont loin d'être une perte de temps. Je vous invite à les lire aussitôt. De mon coté, venant de finir cet ouvrage en français, je m'interroge sur l'idée de le lire en Italien.



Luc
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Je suis toujours vivant

Parce qu'il a écrit Gomorra, roman-enquête sur la mafia napolitaine, Roberto Saviano se retrouve menacé de mort. Sous protection policière, sa vie est rythmée par les incessantes accusations qu'il reçoit.

Avec "Je suis toujours vivant" (titre très évocateur), l'auteur nous fait le récit de son quotidien peu ordinaire et partage ses réflexions sur ce qui a bouleversé sa vie. Une vie en sursis qui peut sembler en dehors du réel et dans laquelle même les choses simples nécessitent une sécurité absolue. Une lecture intéressante !
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Piranhas

Inspiré de faits réels - les baby-gangs (de 10 à 19 ans) de la Camorra qui profitent que les mafieux adultes soient en prison - l'ensemble est pourtant parfois fastidieux ; beaucoup de personnages, pas réellement de scénario ou de mystère, peu de liens entre les parties et même si le côté dramatique et terrible de la chose est bien marqué, tout est trop caricatural et rapide pour qu'on s'attache aux personnages qui survivent.
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Crie-le ! 30 portraits pour un monde engagé

La trentaine de portraits que Roberto Saviano fait entrer en résonance dans ce livre touffu et tonifiant est un magistral panégyrique de la liberté d’expression.
Lien : https://www.transfuge.fr/202..
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Crie-le ! 30 portraits pour un monde engagé

En se fondant sur une trentaine de personnages ayant consacré leur vie au combat pour un autre monde – y compris, paradoxalement, sur le repoussoir Goebbels – Roberto Saviano appelle la jeunesse à l'engagement.

D'Hypatie à George Floyd, les « portraits » sont à peine esquissés, réduits à l'essentiel, mais chacun délivre un message, une ligne de vie et de comportement. Le message essentiel étant : ne te cache pas, ose, ne succombe pas à la manipulation, à la censure, sois toi- même, exprime-toi et si besoin crie-le !

C'est un peu répétitif, on aimerait en savoir plus sur les hommes et femmes présentés comme modèles, le contre-exemple Goebbels fait tache, le ton est un peu boy scout, mais cela donnera le moral et des armes à celui qui se bat pour un monde meilleur.
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Je suis toujours vivant

Dans son autobiographie illustrée, on approche Saviano de près, ce qui est devenu désormais quasiment impossible. Depuis la parution de son livre Gomorra sur la Camorra, sa vie est menacée par la mafia italienne. Depuis qu'il a 26 ans, il « survit » en protection rapprochée.



Cette BD est introspective, intime et mélancolique. L’action n’a pas sa place ici. Saviano évoque sa solitude, son impossibilité d’avoir une vie normale, amoureuse, amicale. Il passe d’un appartement à l’autre, s’enfermant dans des bunkers intérieur et émotionnel autant que physique. Il craint en permanence pour sa vie, la question de sa mort est son quotidien. Si sa vie sociale est limitée, cela ne l’empêche pas de continuer d’écrire, de s’exprimer, de dénoncer.



Le dessin sobre et pure avec une mise en couleur blanc, gris, noir, associée à une couleur unique et principale selon les lieux ou les moments renforce le message d’isolement et de solitude. J’ai par ailleurs découvert avec un plaisir immense les dessins d’Asaf Hanuka. Outre que son trait pur et net correspond à mes goûts, il renforce le caractère déterminé, clair et sans concession de Saviano.



La beauté et le côté artistique des illustrations équilibre à la perfection l’amertume et l’inquiétude permanente que semble être aujourd’hui le quotidien de Saviano.



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