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Critiques de Rodrigo Rey Rosa (35)
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L'Ange boiteux

Rodrigo Rey Rosa, avec un style étonnant qui frappe à l'estomac, engendre ici l'histoire de la descente aux enfers d'une bande de jeunes truands et du fils d'un riche propriétaire qu'ils ont kidnappé. La violence est un véritable protagoniste et manipule des personnages sans repère qui ne peuvent lui échapper, jusqu'à ce qu'elle devienne un comportement, bien plus qu'un moyen. Cette dérive de quelques individus est une allégorie de celle du Guatemala, où la violence est un sport national institutionnalisé par un Etat bien plus truand que ces jeunes paumés et à qui, finalement, il donne l'exemple.
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Manège

Le résumé parle d’un thriller passionnant, mais on en est loin… Un incendie a eu lieu et un cheval est mort. Sacrilège ! C’était le plus cher du haras.



Le narrateur est en fait l’écrivain, comme s’il était partie prenante dans cette enquête, comme si cette histoire était vraie.



Notre narrateur enquêteur va enquêter, un peu malgré lui, avec un avocat, chez le potentat local, propriétaire du haras et du splendide "caballo Pura Raza Española".



Le récit se lit assez vite, il ne fait que 150 pages. Le suspense n’est pas vraiment au rendez-vous, mais le sordide, oui.



Ce qui a manqué, dans ce roman, c’est de la profondeur dans les personnages, qui sont trop vite esquissés et dans le récit, qui est sordide, certes, mais trop simpliste.



À nouveau, une lecture qui ne restera pas dans ma mémoire. Mais au moins, grâce à elle, j’ai ajouté une nouvelle nationalité à mon planisphère. Et découvert un peu le Guatemala.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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El cojo bueno

Rodrigo Rey Rosa, avec un style étonnant qui frappe à l'estomac, engendre ici l'histoire de la descente aux enfers d'une bande de jeunes truands et du fils d'un riche propriétaire qu'ils ont kidnappé. La violence est un véritable protagoniste et manipule des personnages sans repère qui ne peuvent lui échapper, jusqu'à ce qu'elle devienne un comportement, bien plus qu'un moyen. Cette dérive de quelques individus est une allégorie de celle du Guatemala, où la violence est un sport national institutionnalisé par un Etat bien plus truand que ces jeunes paumés et à qui, finalement, il donne l'exemple.
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Pierres enchantées

L'auteur commence fort, de manière percutante. Il donne dès le départ le ton du livre.

RRR nous emmène dans son Guatemala où règne la violence, l'injustice, la loi du plus fort. Et pourtant, ce n'est pas du tout le souvenir que j'ai de ce pays souriant, lumineux, solidaire et profondément honnête.

Une écriture fluide et très agréable.

Très belle entrée en la matière de cet auteur qui m'était méconnu.
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Les sourds

Le jeune Cayetano apprend vite. Il quitte Jalpatagua, son village natal, pour Guatemala City où, grâce à l'intervention de son oncle Chepe, il trouve enfin un travail : il devient le garde du corps de Clara, la fille d'un riche banquier. Au fil des jours, une certaine intimité s'installe entre ces deux êtres que tout sépare. Mais la disparition soudaine de Clara va changer leur histoire. Fugue, séquestration, ou simple ruse pour soutirer de l'argent à sa famille ? Les recherches entreprises par Cayetano pour la retrouver - et se retrouver - vont transformer ce roman en un thriller passionnant nous conduisant jusqu'au cœur du Guatemala, aux abords du Lac Atitlán et du territoire des Mayas. Le jeune homme y découvrira ce qu'il n'était pas censé découvrir : un lieu où l'amour, l'ambition et la folie jouent, comme les dieux anciens, avec les destins des hommes. D'une écriture sensible, précise et élégante, Rodrigo Rey Rosa dresse le portrait d'une société ravagée par la violence, la corruption et le racisme, mais qui cache toujours, dans son passé le plus lointain, les prémices d'un avenir différent.



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Le malaise est un état d'esprit assez facile à exprimer littérairement. Le bonheur, c'est très difficile. Il y a une dureté au Guatemala, je l'ai toujours su et ça n'a pas changé. C'est là que je vis. J'en sors quand je peux, mais ma base est là. Les élections viennent d'être gagnées par un parti d'extrême droite dont le président est en procès pour génocide. La violence et le malaise viennent facilement sous ma plume. Malheureusement, le pessimisme du Silence des eaux est plus que justifié. J'aurais dû aller plus loin dans la noirceur. J'ai peur de vivre au Guatemala. Je crois que je vais partir. Il y a eu un moment d'espoir mais c'est fini pour moi. Le gouvernement a été élu par 75% des votants, c'est une défaite totale. Presque toute l'Amérique latine s'engage dans une voie sans issue, je ne comprends pas pourquoi les peuples élisent démocratiquement de tels dirigeants, mais ça n'incite pas à l'optimisme. On dit que le diable est optimiste parce qu'il croit que l'homme peut devenir pire. Le diable a raison. Je suis désillusionné. Ce n'est pas juste que j'ai peur que quelque chose m'arrive, mais je crois que tout ça est un peu dégoûtant.

Rodrigo Rey Rosa

(Entretiens 17/02/2000 Mathieu Lindon)

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Pierres enchantées

Je me souviens de toi Guatemala !! Tu auras sans doute été le voyage le plus significatif dans ma vie d'adolescente. Je suis allée vivre chez toi pendant tout un mois de ma vie... et je t'ai aimé dès que mes pieds ont posés le sol sur le tarmac... j'ai aimé tes couleurs, ta langue, ton peuple, ton histoire, tes paysages à couper le souffle... Je me souviens des rues pavées d'Antigua, du volcan que je voyais de la fenêtre de ma chambre, des shoeshines qui habitaient ton parc central, entre deux vieilles dames Mayas qui vendaient des tissus aux couleurs magnifiques... Je me souviens de ton lac Atitlan, dont on dit qu'il cache de mystérieuses créatures, et duquel il faut se méfier des courants dormants... Je me souviens de tes vestiges majestueuses à Tikal et des sons de ta jungle... Je me souviens de la fumée d'encens de Chichigastengo et de ton marché couvert plus grand que nature... Des souviens encore très vivants dans ma mémoire... Tu auras compris, je t'aime. Mais lire ce bouquin m'a donné un autre visage de toi... Un petit pays où il ne fait pas si bon vivre, avec la corruption, la criminalité, les guerres intestines, les petits caïds, comme ce groupe de jeunes appelés Pierres Enchantées... ironique comme nom de gang... Mais même si RRR nous propose une version pas lisse du tout de toi, Guatemala, j'ai encore espoir de venir fouler ton sol, parce que tu me manques... Garde moi un Cuba Libre au frais et une place sur un sofa de la Chiminéa, parce qu'il est certain que je reviendrais te voir !
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Pierres enchantées

L'auteur Rodrigo Rey Rosa, nous propose un nouveau voyage dans le Guatemala à travers son roman Pierres enchantées qui nous plonge dans un pays où règne la violence et l'injustice. Mais tout est-il vraiment autorisé? Ni a t'il pas de limite à la violence?



Pour débuter l'histoire, l'auteur préfère déjà nous présenter son pays et le contexte de l'histoire. Il nous prévient tout de suite dès la deuxième ligne : Le pays le plus beau, les gens les plus laids. Puis on mets les pieds dans l'histoire, Joaquín Casasola renverse un jeune garçon, Silvestre, à cheval. Après son action, il fuit tout de suite et essaie de ne pas se faire prendre. Pour cela, il en parle à son meilleur ami et à un avocat. Par chance, il est soutenu et tout se mets en place pour qu'en aucun cas il puisse être incriminé. Toutefois, une autre histoire va se monter en parallèle, car le jeune garçon, n'est pas un enfant ordinaire et plus d'une personne souhaite le voir disparaître pour faire du chantage.



Rien n'est vraiment facile mais une seule certitude. C'est l'argent qui dirige le monde. La justice, l'égalité, la tolérance n'a de valeur que si la bourse est pleine. Ici, la misère côtoie l'opulence, le vol, la violence, la maltraitance, le viol, la saleté et seul la loi du plus fort est respectée. Quel avenir pour les personnages du roman, même des familles riches? Aucun apparemment. La démocratie n'est qu'une idée que l'argent pourra toujours acheté. Que va devenir ce petit garçon qui est recherché? Personne ne le sait car que deviennent ces enfants vivants dans les rues?



Un roman qui nous mène dans une misère crasse dont je ne doute pas qu'elle existe encore. Par chance, je n'avais pas prévu d'aller au Guatemala prochainement, la lecture du roman me convainc de cela. L'histoire se lit bien et est assez bien découpée par paragraphe mais je suis restée sur ma fin. On comprend les personnages sans jamais tombée dans un patos larmoyant, d'ailleurs, je serais restée une centaine de pages de plus avec eux pour avoir un plus d'histoire. Un petit séjour sympathique dans un pays d'Amérique du Sud.
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La rive africaine

Je n'ai pas vraiment apprécié ce livre, que j'ai trouvé très cru de bout en bout. Pas érotique, non, cru. L'intrigue est longue à démarrer, même pour un roman aussi court, et tourne davantage autour des recherches sexuelles (parce qu'il n'est pas vraiment question d'amour) et/ou des moyens de gagner de l'argent pour le personnage principal que de la rencontre entre cet homme et un voyageur colombien. Bref, une déception.
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Pierres enchantées

Si un jour vous comptiez visiter le Guatemala, réfléchissez-y sérieusement à deux fois ! Rodrigo Rey Rosa dresse un portrait terrible de son pays à travers la relation de ce qui, au départ, n'est qu'un simple fait divers, tragique mais quotidien, qui va prendre d'importantes proportions et révéler les dérives d'un pays pauvre aux mains d'un régime militaire et policier. Sombre et assez dérangeant.
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Ne pas toucher la queue du dragon : Violenc..

Avant tout, merci à la maison d'édition l'Atinoir pour l'envoi de ce livre et merci à Masse critique pour avoir retenu mon choix.

J'avais choisi ce livre car j'ai un intérêt pour les pays d'Amérique centrale et leur histoire. Je suis assez partagée concernant ce livre, car j'ai appris des choses sur le Guatemala en le lisant mais cela m'a coûté énormément en raison de son format. Il s'agit d'une compilation de textes de l'auteur concernant différents sujets mais surtout sur la question du génocide, de la manipulation de cette notion au Guatemala et plus généralement sur la situation de violence et d'impunité qui règne dans ce pays.

Il m'a semblé que les articles avaient été compilés sans réel ordre, on passe d'un sujet à l'autre sans très bien comprendre.

Une préface ou une introduction aurait été bienvenue pour mettre dans un contexte ces différents articles. Peut-être également une chronologie depuis les années 50 aurait été utile.

Je me suis sentie un peu perdue dans les méandres de la politique guatemaltèque sans toujours comprendre les tenants et les aboutissants.

J'en retiens cependant la grande injustice que vivent les peuples mayas dans ce pays, ainsi que l'immense niveau de corruption et de terreur qui y règne et qui ne semble pas prêt de s'arrêter.
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Le projet

🌳 « Quelques jours ont été perdus, parce que j’ai cessé d’écrire. Cette perte me permet cependant de faire une observation : écrire n’est pas seulement se souvenir. Écrire, c’est assembler ses souvenirs. » (p.35)



🌳 Le projet est d’abord une idée, une expérience faite sur des perroquets par un médecin et un conseiller d’état : encastré dans des petites boites dont seules leurs petites têtes dépassent, on a appris un seul son, une seule syllabe à chaque perroquet, qui, mis bout à bout, forment un poème, un ordre qu’ils devraient exécuter s’ils étaient doués de raison. Le test est probant, le conseiller est émerveillé : appliqué à des hommes qui deviendraient des esclaves, c’est la richesse et la prospérité assurées. Seuls quelques « réglages » doivent être finalisés.



🌳 Dans un autre contexte, le docteur Adie est un jour réveillé par les cris et agitations des enfants du village où il réside. Avec l’aide du mécanicien du village, il suit les enfants qui l’emmènent vers un chemin poussiéreux, jusqu’à un homme, au sol en position fœtale, totalement démuni, et enserrant dans ses bras un carnet.



🌳 L’homme ne parle pas, il ne prononce qu’un son, en permanence : « yu ». A la lecture du carnet, le docteur fait face à une épouvantable histoire... Dont je ne vous dévoilerai pas l’issue ...



🌳 Écrite en 1991, cette nouvelle aussi effrayante que visionnaire explore les affres de la science, la perfidie et le danger de l’homme en perpétuelle quête d’enrichissement, aveuglé par son ambition. Esclavage, avilissement, domination sont trois des thèmes phares de cet ouvrage, qui côtoie néanmoins le pouvoir de la pensée, la supériorité de l’homme sur la machine, quoiqu’on essaie et quoiqu’on en dise. Car après tout, ce que l’on fait POUR soi, un jour se retourne CONTRE soi...Un véritable chef d’œuvre qu’il faudrait lire et relire !



🌳 POUR L’HISTOIRE : Pendant l’été 1980, l’auteur américain Paul Bowles propose à Tanger un atelier d’écriture. La plupart de ses élèves étant américains, les cours sont dispensés en anglais. Un de ses étudiants, le plus jeune, est guatémaltèque et écrit en espagnol. Ses textes sont souvent percutants, très courts et terrifiants, créant ainsi des histoires originales et inédites : l’auteur décide de les traduire en anglais. Le jeune élève retourne ensuite au Guatemala, d’où il ne cesse d’envoyer ses textes à Bowles : les deux auteurs de traduisaient désormais l’un l’autre. C’est ainsi que Bowles a traduit ce court et percutant texte, « Le projet », intitulé « Cárcel de Árboles » (la prison d’arbres) dans sa version originale.
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Manège

Ce thriller en effet a été vite lu, l'écriture en est agréable mais l'intrigue reste mince, même si elle permet d'entrer en peu dans la face sombres de ce pays magnifique qu'est le Guatemala. Vite lu, mais vite oublié!
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Les sourds

Quel étrange roman, ça commence un peu comme un roman historique puis ça de vient un peu un polar, certains passages nous entrainent dans des mondes ésotérique ou plus ou moins fantastiques. Un mélange de genre ? Une figure de style ? Sans doute mais l'on s'y perd.



Alors que l'on commence à faire connaissance avec les personnages, qu'on commence à les comprendre, Clara disparait mais laisse des messages régulièrement pour rassurer son père, sa voix est étrange et à partir de là : machination, enlèvement, fugue ? Toutes les pistes sont suivies en même temps et on perd pied.







On découvre un pays étrange fait de magouilles, abus de pouvoir, machination et racisme, trafic d'enfants ... A la fois riche et brouillon je ne sais pas trop dire quelle est l'histoire que j'ai lue.
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Le silence des eaux

Cet écrivain guatémaltèque sait raconter la violence de son pays comme personne.

Voici un récit ou un conte d'environ 100 pages qui est un condensé de ce que peut être la corruption et la violence dans ce joli et petit pays qui est le Guatemala.

Ici nous avons la description dans un langage sans fioritures de la corruption au sein de l'armée, le camouflage de faits criminels, la compromission avec la drogue (qui circule en camion entre Honduras, Guatemala et le Mexique).

Comment l'armée a, malgré les accords de paix, la main mise sur les citoyens et sur les "touristes".

C'est l'histoire de l'assassinat d'un anglais qui a essayé de mettre le nez là où il ne fallait pas. Les assassinats se succèdent et les scénarios sont parfaitement rodés. Plus de trace nulle part.

C'est très bien narré, le tempo est parfait et cela fait froid dans le dos car le lecteur a l'impression nette de ne pas lire de la fiction.
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Severina

Histoire sans plus.
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Pierres enchantées

Prendre connaissance des travers de la société du Guatemala est intéressant, pour autant cette histoire ne m'a pas intéressé. Dommage.
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Pierres enchantées

Pierres enchantées fait partie des premières oeuvres de RRR, et c'est dans ce roman, le nom d'un groupe de jeunes délinquants, d'enfants de la rue qui survivent grâce aux rapines.

RRR décrit sans aucune complaisance la violence et la corruption qui sont la règle dans ce petit pays.

Ici, nous avons l'histoire d'un accident de la route avec délit de fuite (c'est la règle dans ce pays, car si l'on vous prend, c'est le lynchage). C'est un enfant de 7 ans qui en est la victime, un enfant belge adopté par des locaux aisés et apparemment dans des conditions pas très claires...

Mais, détrompez vous , l'affaire est beaucoup plus tordue que cela, car certes, il y a eu accident, mais en même temps, une tentative de meurtre ou de rapt sur cet enfant dont le père adoptif trempe dans des affaires illégales.

On pourrait dire que dans les récits de RRR le nerf de la guerre est l'argent. Non, c'est bien pire. C'est la VIOLENCE parfois gratuite, sans médiation de l'argent et à tous les niveaux.

L'écriture de RRR va droit au but, sans fioritures, un upper -cut sur la tronche du lecteur. Puissant.
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Manège

Nous sommes au Guatemala. Le narrateur, qui est écrivain assiste avec son père à l’anniversaire d’un potentat local, le clou de la journée étant l’exhibition de chevaux de race. La fête donne lieu, en plus de démonstrations équestres, de démonstrations de richesse et de force de la part de l’hôte et des invités : voitures coûteuses, gardes du corps armés jusqu’aux dents: la richesse, la corruption et la violence planent au-dessus de la fête. Violence qui finit par s’exprimer par un incendie volontaire, et la mort du cheval le plus coûteux du haras. Pendant qu’on attend la police, un avocat proche de famille dit à notre écrivain, qu’il devrait écrire quelque chose sur ces événements. Il le relancera par la suite et le ferra revenir sur les lieux, pour élucider l’affaire, que la famille semble vouloir ensevelir pour que la vérité n’apparaisse surtout pas.



Ce ne pas ce livre qui va me réconcilier avec les thrillers. D’accord, au Guatemala, une riche oligarchie corrompue dirige le pays, grâce à la violence et à la loi du plus fort, et s’autorise tout. Le machisme est roi. Ce n’est pas à proprement parlé un scoop.



Le procédé narratif dans lequel le personnage principal se confond avec l’écrivain, et les limites entre fiction et réalité sont brouillées a déjà été employé ailleurs pas mal de fois, et souvent d’une façon plus forte et réellement originale. Les personnages sont tracés de façon très superficielle, et leurs motivations restent à l’état d’esquisse. Le suspens fonctionne un petit moment (après un démarrage poussif), mais là aussi ne tient au final pas la distance.



J’ai eu la sensation de lire des choses déjà lus, et mieux écrits ailleurs. Ce n’est peut être pas le livre le plus réussi de l’auteur, mais il ne ma donne pas tellement envie d’aller plus loin.

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Pierres enchantées

Le roman débute en italique avec une mise en garde concernant le Guatemala, sa capitale et ses habitants. Voilà qui n’est pas engageant et je ne crois pas que ce livre soit une publicité touristique. Le réquisitoire du narrateur se termine par l’interpellation du personnage principal. Joaquín Casasola va se retrouve pris dans un mécanisme infernal. L’affaire semble simple mais petit à petit, elle se complique.

Je ne sais pas si c’est du à la narration et à la langue qui créent une mise à distance mais je n’ai eu de l’empathie avec aucun personnage.

A travers les différents protagonistes Rodrigo Rey Rosa dessine un pays ou la loi du plus fort ou du plus corrompu règne. L’argent est le nerf de la guerre. L’armée oppresse la population. Tout est faussé. D’ailleurs l’événement se déroule « le jour de l’armée guatémaltèque »

La police ne mène pas l’enquête, méthode expéditive, elle ne cherche pas plus loin c’est un détective privé payé par la mère. On ne cherche pas à savoir s’il y a autre chose derrière l’accident.

Dans un roman européen on aurait un accident, un délit de fuite, cas de conscience et la justice à l’œuvre… Mais ici on a un constat sur la situation d’une société corrompue qui s’arrange avec sa moralité. Une satire de la société.


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L'Ange boiteux

On entendait les chiens aboyer et les coqs chanter



Des années après, La Lapine, comme un souvenir désuet, surgit, telle une phrase presque sans consistance, du passé mutilant…







L’histoire au scalpel. Des dialogues incisifs pour un enlèvement crapuleux. Le Tapir, L’Horrible, La Lapine, Charlemagne et Le Serfati. Des noms pour personnages et leurs actes…



Enlèvement, chantage et mutilation. Les actes. Les mots pour dire. Plus tard à Tanger, le surgissement du passé. Les mots et les cauchemars, Le doute et la certitude. Les mots et la littérature. Paul Bowles.



Tuer ou tracer un trait.



Après l’évasion dans le kif, la fuite dans l’alcool et la fréquentation des maisons closes ?



« Il allait se confronter à un autre être humain. Un miroir serait placé en face d’un autre. Une répétition rituelle, à la fois superficielle et profonde, de reflets de plus en plus éloignés qui s’immergeraient dans la distance jusqu’au désespoir, commencerait ».



Rodrigo Rey Rosa nous invite, par sa plume subtile, à considérer un monde violent. Et à travers les actes de cet homme au pied artificiel, à nous interroger sur les artifices, les subterfuges, les hésitations ou peut-être la bonté d’un ange sans dieu.



« Avant d’arriver à la maison, il dut passer devant deux chiens qui semblaient perdus et un rat mort… »




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