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EAN : 9782070456970
144 pages
Gallimard (20/05/2014)
2.95/5   21 notes
Résumé :

Un garçonnet de cinq ou six ans est renversé par une voiture près d'un parc, dans la capitale du Guatemala. Par crainte des représailles (et parce qu'il transporte de la marijuana), l'automobiliste s'enfuit et tente ensuite de cacher sa voiture dans le parking de l'un de ses amis.

Ce fait divers, apparemment anodin dans un pays où la vie est à chaque instant menacée, devient ici le point de départ d'une intrigue fascinante qui nous fait d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
L'auteur Rodrigo Rey Rosa, nous propose un nouveau voyage dans le Guatemala à travers son roman Pierres enchantées qui nous plonge dans un pays où règne la violence et l'injustice. Mais tout est-il vraiment autorisé? Ni a t'il pas de limite à la violence?

Pour débuter l'histoire, l'auteur préfère déjà nous présenter son pays et le contexte de l'histoire. Il nous prévient tout de suite dès la deuxième ligne : le pays le plus beau, les gens les plus laids. Puis on mets les pieds dans l'histoire, Joaquín Casasola renverse un jeune garçon, Silvestre, à cheval. Après son action, il fuit tout de suite et essaie de ne pas se faire prendre. Pour cela, il en parle à son meilleur ami et à un avocat. Par chance, il est soutenu et tout se mets en place pour qu'en aucun cas il puisse être incriminé. Toutefois, une autre histoire va se monter en parallèle, car le jeune garçon, n'est pas un enfant ordinaire et plus d'une personne souhaite le voir disparaître pour faire du chantage.

Rien n'est vraiment facile mais une seule certitude. C'est l'argent qui dirige le monde. La justice, l'égalité, la tolérance n'a de valeur que si la bourse est pleine. Ici, la misère côtoie l'opulence, le vol, la violence, la maltraitance, le viol, la saleté et seul la loi du plus fort est respectée. Quel avenir pour les personnages du roman, même des familles riches? Aucun apparemment. La démocratie n'est qu'une idée que l'argent pourra toujours acheté. Que va devenir ce petit garçon qui est recherché? Personne ne le sait car que deviennent ces enfants vivants dans les rues?

Un roman qui nous mène dans une misère crasse dont je ne doute pas qu'elle existe encore. Par chance, je n'avais pas prévu d'aller au Guatemala prochainement, la lecture du roman me convainc de cela. L'histoire se lit bien et est assez bien découpée par paragraphe mais je suis restée sur ma fin. On comprend les personnages sans jamais tombée dans un patos larmoyant, d'ailleurs, je serais restée une centaine de pages de plus avec eux pour avoir un plus d'histoire. Un petit séjour sympathique dans un pays d'Amérique du Sud.
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Je me souviens de toi Guatemala !! Tu auras sans doute été le voyage le plus significatif dans ma vie d'adolescente. Je suis allée vivre chez toi pendant tout un mois de ma vie... et je t'ai aimé dès que mes pieds ont posés le sol sur le tarmac... j'ai aimé tes couleurs, ta langue, ton peuple, ton histoire, tes paysages à couper le souffle... Je me souviens des rues pavées d'Antigua, du volcan que je voyais de la fenêtre de ma chambre, des shoeshines qui habitaient ton parc central, entre deux vieilles dames Mayas qui vendaient des tissus aux couleurs magnifiques... Je me souviens de ton lac Atitlan, dont on dit qu'il cache de mystérieuses créatures, et duquel il faut se méfier des courants dormants... Je me souviens de tes vestiges majestueuses à Tikal et des sons de ta jungle... Je me souviens de la fumée d'encens de Chichigastengo et de ton marché couvert plus grand que nature... Des souviens encore très vivants dans ma mémoire... Tu auras compris, je t'aime. Mais lire ce bouquin m'a donné un autre visage de toi... Un petit pays où il ne fait pas si bon vivre, avec la corruption, la criminalité, les guerres intestines, les petits caïds, comme ce groupe de jeunes appelés Pierres Enchantées... ironique comme nom de gang... Mais même si RRR nous propose une version pas lisse du tout de toi, Guatemala, j'ai encore espoir de venir fouler ton sol, parce que tu me manques... Garde moi un Cuba Libre au frais et une place sur un sofa de la Chiminéa, parce qu'il est certain que je reviendrais te voir !
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L'auteur commence fort, de manière percutante. Il donne dès le départ le ton du livre.
RRR nous emmène dans son Guatemala où règne la violence, l'injustice, la loi du plus fort. Et pourtant, ce n'est pas du tout le souvenir que j'ai de ce pays souriant, lumineux, solidaire et profondément honnête.
Une écriture fluide et très agréable.
Très belle entrée en la matière de cet auteur qui m'était méconnu.
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Pierres enchantées fait partie des premières oeuvres de RRR, et c'est dans ce roman, le nom d'un groupe de jeunes délinquants, d'enfants de la rue qui survivent grâce aux rapines.
RRR décrit sans aucune complaisance la violence et la corruption qui sont la règle dans ce petit pays.
Ici, nous avons l'histoire d'un accident de la route avec délit de fuite (c'est la règle dans ce pays, car si l'on vous prend, c'est le lynchage). C'est un enfant de 7 ans qui en est la victime, un enfant belge adopté par des locaux aisés et apparemment dans des conditions pas très claires...
Mais, détrompez vous , l'affaire est beaucoup plus tordue que cela, car certes, il y a eu accident, mais en même temps, une tentative de meurtre ou de rapt sur cet enfant dont le père adoptif trempe dans des affaires illégales.
On pourrait dire que dans les récits de RRR le nerf de la guerre est l'argent. Non, c'est bien pire. C'est la VIOLENCE parfois gratuite, sans médiation de l'argent et à tous les niveaux.
L'écriture de RRR va droit au but, sans fioritures, un upper -cut sur la tronche du lecteur. Puissant.
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Le roman débute en italique avec une mise en garde concernant le Guatemala, sa capitale et ses habitants. Voilà qui n'est pas engageant et je ne crois pas que ce livre soit une publicité touristique. le réquisitoire du narrateur se termine par l'interpellation du personnage principal. Joaquín Casasola va se retrouve pris dans un mécanisme infernal. L'affaire semble simple mais petit à petit, elle se complique.
Je ne sais pas si c'est du à la narration et à la langue qui créent une mise à distance mais je n'ai eu de l'empathie avec aucun personnage.
A travers les différents protagonistes Rodrigo Rey Rosa dessine un pays ou la loi du plus fort ou du plus corrompu règne. L'argent est le nerf de la guerre. L'armée oppresse la population. Tout est faussé. D'ailleurs l'événement se déroule « le jour de l'armée guatémaltèque »
La police ne mène pas l'enquête, méthode expéditive, elle ne cherche pas plus loin c'est un détective privé payé par la mère. On ne cherche pas à savoir s'il y a autre chose derrière l'accident.
Dans un roman européen on aurait un accident, un délit de fuite, cas de conscience et la justice à l'oeuvre… Mais ici on a un constat sur la situation d'une société corrompue qui s'arrange avec sa moralité. Une satire de la société.

Lien : http://ramettes.canalblog.co..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Vous vous appelez Joaquín Casasola, et les sonorités de votre nom ne vous déplaisent pas. Vous avez vécu des années en Espagne, mais vous avez dû retourner ici. Vous y avez des parents riches et des amis d'enfance, ce qui – pensez-vous, mais vous vous trompez – vous facilitera les choses.
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La Reforma.
Paseo de la Reforma.
L'impitoyable réforme qui avait aboli le droit des indigènes guatémaltèques à exploiter leurs terres communales pour en faire des plantations de café étaient commémorée par le nom de la large avenue sur laquelle ils roulaient - une avenue ouverte, aplanie et pavée par ces mêmes indigènes dont les terres avaient été usurpées par cette réforme.
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Quand il eut fini ses lignes, sur une autre feuille de papier, mécaniquement, comme entre deux rêves, Silvestre écrivit en français des mots dont la signification lui échappait :
Je t’ai racheté et choisi à dessein… Sans que je ne sois souillé de la souillure du suspect…
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L’air guatémaltèque est toxique (…). Les gens qui vivent ici sont comme en pierre, ce sont des gens morts
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Le pays le plus beau, les gens les plus laids
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