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Critiques de Roland Barthes (184)
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Journal de deuil

Il y a le coup éditorial. Il y a la controverse. Mais il y a surtout la crainte de ces inédits de fond de tiroir qui viennent parfois écorner l’image d’un auteur, comme ce petit supplément auquel on n’a pas su résister et qui vient mêler de nausée le plaisir d’une dégustation.

Du Roland Barthes diariste, on pouvait déjà se faire une idée en lisant "Délibération", ce court extrait du journal publié dans le Bruissement de la langue, ou encore RB par RB. Et ceux qui regrettaient ce roman sur lequel Barthes "travaillait" dans les dernières années de sa vie pouvaient à loisir consulter les fiches énigmatiques publiées dans les œuvres complètes sous le titre "Vita nova". Ici, le Seuil édite 330 fiches rédigées par Barthes après la mort de sa mère, en 1977, peu avant d’entreprendre l’écriture de La Chambre claire. Un exercice littéraire de domestication de la douleur, entre autres : "je peux, tant bien que mal (c’est-à-dire avec le sentiment de ne pas y arriver) parler [mon chagrin], le phraser. Ma culture, mon goût de l’écriture me donne ce pouvoir apotropaïque, ou d’intégration : j’intègre, par le langage". Cependant, les tics, les habituelles préciosités (italiques, vocabulaire psychanalytique, etc.) ont tôt fait de placer le lecteur en terrain familier : illisibles, ces notes ? qui prétend que le Tombeau d’Anatole de Mallarmé soit lisible ?

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Essais critiques

C’est après une formation à l’analyse filmique où le formateur faisait souvent référence à Roland Barthes que j’ai voulu combler l’une de mes trop nombreuses lacunes. Pour une découverte, j’ai fait le choix d’Essais critiques , recueil de textes rédigés par l’auteur entre 1954 et 1963. Le texte court me paraissait une bonne entrée pour me faire une idée de la pensée de Roland Barthes. Seulement mon attente ne fut pas totalement comblée, car ces essais portent sur la littérature (entre autres Robbe-Grillet, Baudelaire, Brecht, La Bruyère, Voltaire, Michelet, Queneau, Kafka, Bataille) et non pas sur l’image.

J’aurais peut-être dû faire le choix d’une lecture ponctuelle de ces écrits pour éviter les effets de répétition quant aux thèmes et aux sujets questionnés, mais finalement les lire d’une traite m’a permis, d’une part, de m’imprégner de la méthode de pensée de Barthes et, d’autre part, de comprendre au fur et à mesure certains termes assez conceptuels utilisés par l’auteur. Parce qu’il est vrai qu’après une remarquable préface consacrée à l’écriture, l’intérêt pour le discours de Barthes s’est un peu émoussé du fait qu’il s’agissait avant tout de critiques portant sur des œuvres littéraires, des peintures ou des pièces de théâtre que je ne connaissais pas forcément. Les romans de Robbe-Grillet y tiennent notamment une large place, et ma méconnaissance de son œuvre portait préjudice à ma réceptivité. Enfin, le vocabulaire employé par Barthes laissait place aux équivoques et ses nombreux développements s’apparentaient pour moi à du verbiage d’universitaire, du baratin un peu pompeux. Par exemple, dans le texte intitulé "Tacite et le baroque funèbre", il est dit : « Dans tacite, d’année en année, la mort prend ; et plus les moments de cette solidification sont divisés, plus le total en est indivis : la Mort générique est massive, elle n’est pas conceptuelle ; l’idée, ici, n’est pas le produit d’une réduction, mais d’une répétition. » Bon d’accord… mais, à mon niveau de petit bac +3, je trouve qu’il manque beaucoup d’information : à quel terme s’applique la solidification ? Que signifie-t-elle ? Quelle différence entre Mort et mort ? Qu’est-ce que l’idée ? Des passages comme celui-ci, il y en a beaucoup d’autres, des propos de linguiste qui font du tord à la littérature. D’ailleurs, Barthes, dans ces passages trop confus, sort, à mon avis, de la littérature.

Mais je serais trop sévère si j’accordais trop d’importance à ces quelques passages, c’est à moi de patienter pour peut-être un jour être à la hauteur de sa pensée, car dans l’ensemble la réflexion de Roland Barthes est époustouflante d’inventivité, d’érudition, de clairvoyance et de lucidité. Il y a des analyses, notamment celles du fait-divers et de l’imagination du signe qui sont remarquables, et qui raviront tous ceux qui s’intéressent de près aux questions essentielles de la littérature.

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L'Empire des signes

Il y a un peu de tout, comme un ensemble de méditations sur certains aspects de la culture japonaise. Il me semble toutefois (mais je ne suis pas spécialiste) qu'il fait parfois des rapprochements avec la culture occidentale un peu clichés: là-bas tout est bien, spirituel et profond et ici s'est l'inverse. Il paraît parfois un peu exalté, c'est dommage. Mais à part ça c'est bien. Le récit est bref mais présenté de manière intéressante, il y a aussi quelques illustrations sur les thèmes abordés: la langue, la nourriture, les courbettes, la gare, la paupière, le centre-ville,...
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L'Empire des signes

Après avoir lu ce livre, vous ne verrez jamais plus un sushi de la même façon ! Permet de prendre conscience de la distance qui nous sépare de la civilisation japonaise, mais donne aussi quelques clés pour mieux comprendre le pays du soleil levant ...
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