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Critiques de Rosamund Haden (29)
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L'amour a le goût des fraises

Ce roman met en scène Stella et Françoise, deux jeunes femmes fort différentes que le hasard réunit le vendredi soir dans l'atelier d'un peintre pour des cours de dessins.

L'une est une afrikaner trentenaire qui écrit des chroniques pas bien sérieuses pour un magazine féminin. Elle a tendance à mentir comme elle respire et se complaît dans un état anxieux aggravé par la mort récente de sa mère.

L'autre, toute juste la vingtaine, a traversé quatre pays, des fleuves et des rivières en compagnie de sa petite soeur pour fuir le génocide rwandais. Elle doit assurer leur survie comme elle peut en trouvant des petits boulots.

L'auteur joue sur sur cette différence qui fait contraster la frivolité de l'une et la gravité de l'autre pour construire son roman.

Alors que Stella ressasse un souvenir d'adolescence sans grande importance, les souvenirs qui remontent à l'esprit de Françoise, eux, sont terribles. Mais malgré leurs divergences, les deux femmes ont une préoccupation commune et universelle: l'amour, bien sûr...

Entre passé proche et réminiscences anciennes, l'intrigue s'attache surtout à dépeindre les chassés croisés amoureux les reliant toutes deux à Ivor, Timothy, Luke et Jude qui fréquentent eux aussi le cours de dessin. Des amours assez libres ne s'embarassant ni de l'âge, ni du sexe ou de la couleur de peau car au Cap, les fraises ont l'air de se manger en salade.

Cette histoire qui transporte de l'Afrique du Sud au Rwanda en passant par la Grèce, paraît de prime abord fort complexe mais s'avère plutôt simpliste et finalement un peu décevante. Il lui manque un peu de profondeur pour être totalement séduisante.
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L'église des pas perdus

La médiathèque n'ayant pas L'amour à le goût de fraises de Rosamund Haden, je me suis laissée tentée par L'Eglise des pas perdus et je suis ravie de ce choix. Cela me donne du coup très envie de poursuivre mon chemin de lecture avec cette auteure sud-africaine.

Nous sommes dans les environs de Johannesburg dans les années 30 en compagnie de deux amies Catherine la blanche et Maria la noire. Et à cette époque, les blancs et les noirs ne se mélangeaient pas tellement. Il en fallait plus pour freiner leur amitié. Au début, le roman alterne les époques : quand elles avaient 8 ans et quand elles sont nonagénaires ; ce qui a rendu parfois ma compréhension difficile. Rapidement, je me suis laissée complètement séduire par leurs aventures, leurs virées nocturnes, leur complicité, la fougue de Katie et les dons de Maria. Toute la partie consacrée au retour de Katie à la ferme, son attirance pour Tom, leur vie quotidienne m'ont beaucoup fait penser à l'ambiance du film Out of Africa. J'ai dévoré les pages, curieuse d'apprendre la vérité sur l'histoire de Katie et de Tom qui ne sera révélée qu'en fin de roman.

Au final encore un très bon moment de lecture, comme à chaque fois, ou presque, que je me plonge dans un roman publié chez Sabine Wespieser.
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L'église des pas perdus

Le début des années 90 marque une période tendue en Afrique du Sud. C'est dans une certaine effervescence que l'apartheid touche officiellement à sa fin. Dans cette ambiance agitée, des ossements sont découverts par une fillette dans une grotte, à la ferme Hébron, puis disparaissent mystérieusement. La mémoire de Katie et Maria en sera ravivée...



Elles avaient huit ans, dans les années vingt lorsqu'elles s'étaient jurées de rester amies pour la vie: Katie, la fille blanche des fermiers et Maria, noire, la fille de la cuisinière. Elles partageaient tout, malgré la ségrégation. Mais la vie des adultes les a séparées, et ce n'est que vingt années plus tard que Katie retourne à Hébron, qui n'est même plus sa terre. Elle y trouve le superbe et mystérieux Tom Fyncham, que vient d'abandonner sa femme Isobel. Le rapprochement est inévitable, tout en sensualité et en passion. Et pourtant... le mystère de Tom est si épais que Katie s'y perd, elle y étouffe de jalousie et de mal-être. Ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'en partant à la recherche des réponses, c'est un pan de sa propre vie qu'elle va relever, douloureux mais salvateur. Et les événements vont s'enchaîner, douloureux également, dans une dernière explosion de sentiments.



Cela fait un moment que j'ai lu ce très beau roman de Rosamund Haden. Il me reste encore en tête son rythme envoûtant, lent et sûr, fait de chemins qui promettent de se rejoindre dès le début, mais qui prennent tout leur temps. Pour ne pas perdre le lecteur, d'abord, car chaque personnage est complexe, chaque histoire doit être comprise dans son contexte pour que les pièces du puzzle s'assemblent parfaitement. Mais aussi pour lui permettre de se plonger dans l'ambiance, ce veld riche et magnifique, terre de liberté pour qui sait l'y trouver, mais où la tension couve également à chaque instant.



Les personnages sont eux aussi d'une grande richesse. Le père de Katie en avait fait une créature libre. C'est cette femme libre qui revient seule dans le veld à la mort de sa mère. Une liberté faite de solitude et de courage, cependant cette liberté cache une énorme fragilité, qui rend e personnage attachant à l'extrême. La privation de l'affection de son père et la froideur de l'exil anglais ont laissé une trace indélébile dans le coeur de Catherine et seul Tom semble en mesure de combler ce gouffre.



Les autres personnages sont tout aussi riches et complexes, que ce soit Maria avec sa sérénité un peu glaçante ou Hendrik, le jeune afrikaner épris de Katie lors de son retour et qui se laisse basculer dans une relation d'où la folie profonde n'est jamais loin. Idem pour Tom, conquis par le veld mais détenteur de clés et d'histoires qui, il le sait, seront déterminantes dans sa relation naissante avec Katie.



Un très beau moment de lecture et de découverte, dans la mesure où je connais très peu la littérature sudafricaine.

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L'église des pas perdus

Quelle grande déception !

Rapidement, le style d’écriture m’a empêchée de me concentrer sur ce livre. C’est tellement agaçant de lire :

« Il attendit en silence qu’elle soit prête à parler. Il lui servit un verre d’eau. Elle s’adossa contre l’arbre et il s’assit au bord de la couverture. »

C’est ce style de narration que l’on retrouve, inlassablement, et c’est extrêmement lassant. Est-ce dû à la traduction ou est-ce le style de l’auteur ? Peu importe, mon esprit vagabondait souvent ailleurs…

Les personnages sont tous volontairement bizarres et il est très difficile de les cerner.

Les dialogues sont souvent confus, difficiles à interpréter et n’amènent finalement pas grand-chose à l’intrigue.

L’ensemble se veut dynamique avec une alternance de rêves, de sauts en arrière, mais je n’en ai ressenti qu’un effet brouillon.

Je n’ai même pas pu percevoir les liens d’amitié qui unissent cette anglaise à cette indigène, tout semble flotter dans un flou abyssal. L’attachement de Catherine à cette terre d’Afrique du Sud et à cette ferme est survolé. La fin de l’apartheid et ses séquelles sont une toute petite poussière qu’il faut tenter de saisir au passage.

Ce livre va vite aller rejoindre une boîte à livres, en espérant, tout de même, qu’il pourra être apprécié par un autre lecteur ou une autre lectrice.

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L'église des pas perdus

Belle découverte que ce livre de Rosamund Haden, pris un peu au hasard dans les rayons de la médiathèque (quand on dit qu'il fait bien les choses...).

C'est l'histoire d'abord d'une femme libre, Catherine, enfant dans les années 20 au temps de l'apartheid en Afrique du Sud, fille d' un propriétaire britannique et qui se lie d'amitié avec Maria, la fille de la cuisinière noire, sentiment que ni le temps, ni la distance n'estomperont. Veillant comme un ange gardien, il y a Hendrik, qui vit depuis toujours, un amour désespéré pour la jeune fille, et puis, Tom, la passion interdite.

J' ai pris plaisir à lire ce retour au pays, à me plonger dans cette ambiance moite, peuplée de fantômes et j'ai cherché, moi aussi, à percer le secret.

Les nombreux aller-retours de l'auteure entre passé et présent, ajoutés à la narration des visions et des rêves des personnages font toutefois que la frontière entre imaginaire et réalité est ténue, et cela peut peut-être perturber le lecteur.
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L'amour a le goût des fraises

Un bon roman qui relate la vie des modèles d'Igor qui donne des cours de dessin..

Plein de thèmes sont abordés

L'Amour , les secrets de famille , l'errance de jeunes à qui la vie de sourit pas toujours , l'argent , la drogue etc.

J'ai été un peu déçue nous n'apprenons pas grand chose du Rwanda .

Les retours chronologiques m'ont aussi un peu perdue surtout au début du roman.

Je lirai quand j'en trouverai le temps "l'église des pas perdus"
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L'amour a le goût des fraises

Rosamund Haden signe là un formidable portrait croisé de femmes dans ce doux roman dont le titre est tiré des paroles de la chanson de Miriam Makeba, "Love tastes like strawberries", aux accents planants, entre sonorités hippies et langueur de l'Afrique du sud.

Françoise, jeune Rwandaise réfugiée au Cap avec sa chère sœur, Doudou, essaie de joindre les deux bouts entre son travail de caissière chez Spar et ses heures de pose en tant que modèle pour Ivor Woodal. De mère tutsie, elles avaient fui leur pays après que la nouvelle épouse hutue de leur père ait commandité leur élimination. Après des jours d'errance, de peur, de faim et de soif, elles sont inséparables et tentent de se construire un destin.

De l'autre côté du chevalet, voici Stella, qui essaie, elle, de faire le deuil de sa mère, ancienne maîtresse d'Ivor. Leur relation alors qu'elle n'était alors qu'une adolescente l'a profondément marquée et en entrant dans le sillage de l'artiste, c'est à la fois un questionnement sur l'amour et une réflexion sur elle-même qu'elle va mener, afin de trouver son propre équilibre, jusque là défaillant.

Un roman savoureux comme une coupe de fraise légèrement sucrée... avec une touche de chantilly à la dernière page!
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L'église des pas perdus

Un moment de lecture pas vraiment désagréable mais pas non plus extraordinaire. L'histoire débute dans les années 1990 au moment où l'apartheid vit ses derniers sursauts. Puis le texte nous emporte dans le passé, dans les souvenirs des deux vieilles dames apparues dans les premières pages ; 2 amies d'enfance ; une noire une blanche ; Maria et Katie. Ah oui, ils y a aussi des ossements qui sont apparus. Ils sont sans doute censés installer un mystère, nous pousser à nous interroger. Mais ils s'oublient bien vite, effacés derrière les péripéties traversées par Maria et Katie, dans des scènes assez bien écrites, mais un peu mollassonnes. Ajoutez à cela quelques clichés, des personnages un peu creux, des retournements de situations capillotractrés et vous obtenez une histoire qui retourne sagement à son point de départ (ces mystérieux ossements) mais plutôt à la manière d'un bus de banlieue qui finit sa journée et clairement pas comme un grand huit qui vous laisse hors d'haleine à l'arrivée.
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L'amour a le goût des fraises

Un air de Bridget Jones en Afrique du Sud, avec un côté plus dramatique : la perte d'une mère, la construction d'une ado, deux gamines ayant dû fuir le Rwanda.

Lecture mitigée : des pages, des phrases, m'ont enthousiasmée, tombant pile dans ma vie comme savent parfois le faire les livres, mais la narration - mélange de présent et de flashbacks bizarrement agencés - m'a finalement laissée à la surface des relations tissées dans ce groupe de dessin pas si amical. Et puis, l'histoire de Stella m'a paru moins intéressante que celle de Françoise et Doudou alors que c'est la 1ère que nous suivons le plus...

(et aïe, la grosse faute d'orthographe au détour d'une phrase...)
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L'église des pas perdus

Au début du roman, deux femmes âgées vivent ensemble dans une ferme en Afrique du Sud. On comprend que l’une d’elle est blanche, l’autre noire. C’est la fin de l’apartheid, mais leur amitié ne date pas d’hier. Au cours de leur enfance, où l’une, Catherine, était la fille du propriétaire des lieux et l’autre, Maria, la fille de la cuisinière, elles se sont promis une amitié éternelle, comme on peut le faire à cet âge, mais la vie les a séparées quand la mère de Catherine a ramené manu militari celle-ci et sa jeune sœur en Angleterre, laissant son mari volage en Afrique du Sud. L’un part, l’autre reste et attend indéfectiblement, en restant attachée à la maison où a vécu son amie. Quand Catherine revient vingt ans plus tard, au début des années 50, son père est mort et de nouveaux propriétaires ont pris possession des lieux .

Davantage qu’autour de la ferme de Catherine, c’est autour de l’église de tôle, rebaptisée on ne sait pourquoi en français l’église des pas perdus, que se joue l’intrigue, et aussi au bord d’un étang proche de la ferme. Car, s’il s’agit beaucoup d’amitié et de sentiments dans ce roman, plusieurs mystères y planent également, et l’auteur joue très habilement des ellipses et des sauts dans le passé pour nous faire pressentir des drames entre les différents personnages, avec une intensité qui va crescendo, drames qui ne se trouveront éclairés qu’à la toute fin du livre. Les deux protagonistes, Catherine et Maria, sont chacune à leur manière, marginales et considérées comme peu équilibrées par leur entourage, mais les personnes qui les entourent ne se montrent pas tellement plus fiables, bien au contraire. Les relations sont compliquées entre Tom et Isobel, le couple qui occupe la maison et Hendrik, un jeune voisin, vient encore plus semer le trouble dans les esprits. La nature, les animaux et les éléments tiennent aussi une grande place dans le roman, lui donnant un charme bien à lui.

Ce livre s’est beaucoup montré sur les blogs ces derniers mois, et je ne l’avais pas noté, mais il m’a fait de l’œil à la bibliothèque et je ne le regrette pas. Cet auteur sera à suivre avec attention, puisqu’il s’agit là d’un premier roman très réussi.
Lien : http://lettres-expres.over-b..
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L'église des pas perdus

Encore une fois, attiré par la couverture et trompé par un résumé alléchant, je suis assez déçue par ce roman. Je m’attendais à une histoire d’injustice dans un pays frappé par l’Apartheid vu par deux enfants innocents. (Je croyais retrouver l’ambiance de « ne tirez pas sur l’oiseau moquer » de Harper Lee)

Dès le départ, j’ai su que ce livre allait me décevoir, déjà par les changements dans le temps d’un paragraphe à l’autre, j’ai déjà du mal avec les romans qui font des sauts passé/présents, mais là c’est vraiment brouillon.

J’ai quand même voulu aller au bout de cette histoire, bien mal écrite et là encore je suis déçue par le récit. Au lieu de me focaliser sur l’image d’un livre, j’aurai plutôt du me concentrer sur son titre. Cette amitié entre une blanche et une noire sous l'apartheid était pourtant si prometteuse.

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L'église des pas perdus

Je me suis laissée prendre par les personnages typés et romantiques décrits par l'auteur dans une Afrique du Sud sur fond d'apartheid. Il y a dans ce livre un romantisme exacerbé dans le suspense et dans les relations entre les personnages. Ceux-ci ont tous des caractères forts, à part. Je n'ai pu m'empêcher de penser à Catherine des "Hauts de Hurlevent". Catherine King lui ressemble un peu, entière, marginalisée par la sottise et les peurs des uns et des autres, brillante, audacieuse, allant au bout de ses démons comme au bout de ses bonheurs, un personnage intense auquel on s'attache. Un drame familial, une amitié rare, un amour destructeur, une passion pour la terre qui l'a vu naître, un respect pour les autochtones et particulièrement pour Maria, sa conscience, son autre avec qui un pacte fait lors de leur enfance les a, à jamais, liées. Leurs énergies n'en font qu'une. C'est un livre qui possède une aura particulière puisqu'à notre tour, nous vibrons, nous ressentons l'atmosphère poussiéreuse du veld, nous savourons les mangues et les figues, nous sentons l'odeur de l'étang et le soleil tour à tour vivifiant ou pesant comme les âmes peuvent l'être près de cette "Eglise aux pas perdus" que ne fréquentent pas les "blancs" puisqu'elle n'est pas consacrée par leur Dieu. Nous palpitons devant les amours extrêmes et désintéressées des hommes et des femmes qui se croisent dans un pays complexe qui marque leur destin.



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L'église des pas perdus

L'histoire commence par la découverte d'ossements humains. Nous sommes en 1990 en Afrique du Sud, dans la ferme de Catherine King. Pour comprendre le mystère qui se cache derrière cette découverte, nous plongeons dans le passé familial de la vieille femme. Nous découvrons la petite enfance de Catherine et les jeux qu'elle partage avec Maria, son amie noire. Elle nous fait vivre son amour incommensurable de l'Afrique du Sud et de ses somptueux paysages. Nous assistons à la cassure qui contraint la mère de Catherine à quitter l'Afrique pour l'Angleterre, avec ses deux enfants.



Vingt ans plus tard, Catherine retourne en Afrique, après de longues années loin de sa terre natale. Après son départ d'Afrique, elle n'a plus eu de nouvelles de son père. Et puis un jour elle a appris sa mort. Maria n'a cessé d'attendre son amie blanche et l'accueille chaleureusement. L'apartheid est toujours de mise, mais les deux amies passent outre, comme elles l'ont toujours fait. La propriété est maintenant occupée par Thom. Sa femme vient de le quitter. Qui est Thom ? Peut-elle lui faire confiance et s'abandonner au désir qui la pousse vers lui ?







Une ambiance mystérieuse, une Afrique envoûtante, un contexte historique intéressant…. En dépit d'une construction peut-être un peu trop tarabiscotée, je me suis plongée avec délice dans cette belle histoire d'amour et d'amitié. La cruauté de l'apartheid est abordée, bien que le sujet ne soit pas au premier plan de l'histoire. On ferme le livre, des images plein les yeux, comme au retour d'un voyage dans une contrée lointaine.





Un premier roman captivant !




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L'église des pas perdus

Maria et Catherine ont grandit ensemble, dans une ferme de la région de Johannesburg. La première était la fille de la cuisinière noire qui travaillait pour la famille de la seconde. Partie très vite à l'étranger, Maria est restée à la ferme, qui a changé de propriétaire quand le couple Fyncham acheta la propriété. C'est alors que Catherine revient sur sa terre natale, retrouvant intacte son amitié avec Maria, malgré la complexité engendrée par l'apartheid. La maison de son enfance est, par contre, habitée... Avec l'attirant Tom Fyncham, c'est le coup de foudre. Les collines, l'étang et l'église seront les lieux de confidences, de secrets, de drames aussi...

L'église des pas perdus est un lieu d'importance pour nos héroïnes, surtout Maria qui s'y réfugie souvent pour se retrouver, pour voir et entendre dans ses pensées son amie éloignée. Un endroit où l'on se rend, quelques pas, puis on en ressort. Le roman lui ressemble : il n'est pas linéaire. Il débute alors que les deux amies sont âgées et que des ossements humains sont retrouvés près de l'église d'Hebron. Dès lors les chapitres se succèdent en oscillant entre passé et présent, entre leur jeunesse complice et leur maturité douloureuse. Autour d'elle, peu de famille, des échecs amoureux, des tensions racistes, l'amour fou de l'afrikaner Hendrik pour Catherine, et ce couple mystérieux formé par Isobel et Tom Fyncham. Ce dernier, mystérieux, questionne et attire les femmes. Et Catherine découvrira qui est réellement sa femme Isobel. Le passé ressurgira alors...

(....)
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L'amour a le goût des fraises

Un kaléidoscope plutôt bien maitrisé, un bon exemple de littérature sud africaine contemporaine.
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L'église des pas perdus

Une belle histoire d'amour, d'amitié, de trahison, de réconciliation dans ce magnifique pays qu'est l'Afrique du Sud.
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L'église des pas perdus

90, en Afrique du Sud c'est la fin de l'apartheid. Catherine King s'aventure dans la nuit pour examiner les ossements humains mystérieusement apparus devant l'église de sa propriété , son amie maria la suit. L'une est blanche, l'autre noire. Les deux femmes ont élevées ensemble près de 70 ans auparavant, dans cette ferme au nord-est de Johannesburg : le père de Catherine en était le propriétaire et la mère de Maria, la cuisinière.Très tôt la vie les sépare.Maria est restée à la ferme, tandis que Catherine a été contrainte de partir en Angleterre avec sa mère. 20 ans plus tard, elle revient pour s'apercevoir que la ferme a été acheté par un couple, Tom et Isobel Fyncham. Entre Catherine et Tom, c'est le coup de foudre.



Superbe roman qui aborde de nombreux thèmes (amitié, trahison, apartheid,amour,retour au pays natal,...) sans pour autant se perdre. C'est écrit avec une grande finesse avec beaucoup de non-dit et une tension grandissante. Les descriptions de paysage sont impressionnantes: on les voit , on les imagine , on y est. Les relations entre les personnages sont décrites de manière abruptes et âpres et sont criantes de vérité, l'auteur ne laissant pas la place au superficiel, il va a l'essentiel. Rares sont les livres qui nous emmènent aussi loin et que l'on suit avec autant de plaisir. Le suspens reste entier jusqu' a la fin du livre et même après sans pour autant que l'on se sente frustré. Ajouté a tout cela une pincée de surnaturel et vous aurez la recette d'un livre formidable.



Grand plaisir de lecture, ma note sera de 8.5/10.


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L'église des pas perdus

Un roman agréable malgré une forme un peu " fouillis" où rêves, visions et réalité se confondent. J'ai regretté que le sujet de l'apartheid soit à peine évoqué. La quatrième de couverture annonce un livre à suspens : je mettrai un bémol. C'est une belle histoire d'amitié avec une touche de romance et de mystère avec pour fond, une histoire familiale compliquée mais le suspens n'est pas insoutenable ! Je vois que c'est un premier roman, ce qui explique peut-être le côté un peu brouillon de cet ouvrage.
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L'église des pas perdus

Une narration externe, avec beaucoup de phrases simples, une intrigue qui s’étire, des personnages qu’on n’arrive pas à cerner, de nombreuses longueurs (« Dehors, elle s’assied à l’ombre des arbres sur une chaise en fer forgé. Ici, tout semble alangui -même la respiration est plus lente. La serveuse prend son temps pour venir … » Et ce sur deux pages !) …

Tout cela crée un rythme soit ensorcelant, soit agaçant. Cela peut rappeler des histoires de griots, et les remerciements de l’auteur à la fin font comprendre qu’elle a baigné dans cette ambiance.

Le narrateur cherche à créer des passerelles entre passé et présent, entre réalité et visions des personnages ; on peut alors y voir des symboles, des sous-entendus, des non-dits, des images poétiques… Pour ma part, cela m’a ennuyée.

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L'amour a le goût des fraises

Rosamund Haden, auteure sud africaine, nous offre ici un roman polyphonique où se répondent les voix de Françoise et Stella, les deux jeunes femmes sur lesquelles repose ce récit. Nous sommes au tout début des années 2000 et toutes deux participent au cours de dessin d'après modèle dispensé par Ivor Woodall, peintre réputé du Cap. L'une est modèle, l'autre s'essaye au dessin. Toutes deux sont plutôt discrètes, à la recherche d'un nouvel équilibre dans leur vie bouleversée par la guerre et la fuite pour l'une, Françoise, et par la mort d'une mère, pour Stella. Les deux jeunes femmes se croisent sans jamais se rencontrer réellement : l'une pose, l'autre dessine. Françoise, de mère Tutsie, a fuit le Rwanda, son père et sa belle-mère, Hutue pleine de haine et de violence. Elle garde espoir de retrouver sa mère, Tutsie, qui avait fuit le pays au début de la guerre. Stella, elle, a perdu sa mère quelques mois plus tôt, et tente de faire son deuil de cette mère artiste elle-même, pleine d'assurance et de confiance en elle, qui confisque à Stella son premier amour d'adolescente mal dans sa peau.

Ce sont deux parcours qui se croisent au long des 400 pages du livre : l'une, Françoise, qui cherche ses racines et sa mère, aura grandit trop vite dans un monde de violence où elle se retrouve responsable d'une sœur insouciante et égoïste, Doudou ; l'autre, Stella, essaye de faire le deuil de sa mère et de son amour d'adolescente, Ivor justement, rencontré au cours d'un voyage en Grèce. Des pages doivent se tourner, qui impliquent souffrance et résignation.

Ce roman est riche, les portraits de femmes sont touchants, les caractères sont forts, plus ou moins aimables, rien n'est lisse. Beaucoup de choses s'expriment, grâce aux personnages, au contexte de cette ville, du pays, du continent. Il y est question de la guerre, de la pauvreté, de la mort, de l'amour, de l'amitié, de la jalousie, de l'art...

Une belle découverte qui me donne envie de lire l'autre roman de Rosamund Haden, L'église des pas perdus.
Lien : http://itzamna-librairie.blo..
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