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Critiques de Roukiata Ouedraogo (134)
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Ouagadougou pressé

Ouagadougou pressé est une bande-dessinée autobiographique de Roukiata Ouedraougo. L'auteure partage à la fois des souvenirs de sa jeunesse passée au Burkina Faso et son quotidien à Paris au milieu de la communauté africaine. Derrière des anecdotes légères, on devine des sujets plus profonds : l'autorité du père, le rôle de la mère sur laquelle repose beaucoup de choses, la volonté (nécessité ?) de marier les jeunes femmes à un "bon parti", une idéalisation de la vie en France par la famille restée au pays... À l'image de la couverture, les dessins sont très colorés. Les dialogues quant à eux sont parsemés de nombreuses expressions locales. Un moment de lecture dépaysant.
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Du miel sous les galettes

Mais quelle magnifique lecture, avec ce roman, j'ai découvert l'Afrique, les odeurs, les paysages, mais aussi un pays meurtri et ses pratiques.

Puis il a cette famille, cette mère de sept enfants qui essaye tant bien que mal a élevé sa famille, avec un mari absent, car il a été emprisonné bien malgré lui, elle ne s'est jamais découragée, c'est une femme extraordinaire que j'ai découverte.

Mais pas que l'histoire de Roukiata que j'ai découvert un jour de 2021 dans un spectacle, retrace ce parcours, elle a ce talent pour nous faire rire, même quand cela est parfois triste.



Roukiata est d'une gentillesse, malgré les conditions sanitaires à l'époque, nous avons pu partager quelques instants pour échanger sur son spectacle.



Mais ce livre est avant tout un hommage à sa maman, une vraie leçon de vie, de courage, de partage et de rencontre.


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Du miel sous les galettes

Roukiata Ouédraogo est une humoriste originaire du Burkina Faso qui s’illustre en France depuis quelques années. Dans ce roman autobiographique, elle raconte comment, en 2019, elle fut la marraine de la Journée Internationale de la Francophonie. L’événement raviva en elle de vieux souvenirs de famille. Ceux de sa mère qui, à la suite de l’emprisonnement injustifié de son mari, dut subvenir seule aux besoins de ses sept enfants. Le combat de cette Mère Courage offre au lecteur une excellente immersion dans le quotidien des Burkinabés.

Ouédraogo évoque la fierté maladive des hommes, l’endurance héroïque des femmes. La débrouillardise, le système de transport chaotique, l’hypocrisie administrative… des réalités de terrain qui ne sont pas que du folklore et avec lesquelles il faut composer.

La simplicité du style n’empêche pas quelques belles réflexions sur la condition humaine, les différences culturelles ou l’excision, question chère à l’autrice. Un beau moment de lecture.
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Du miel sous les galettes

Une maman burkinabé se retrouve seule à élever ses sept enfants depuis que son mari a été injustement jeté en prison.

Les 2 premiers tiers du livre, nous restitue le combat de cette super-héroïne du quotidien qu'est la mère de la narratrice à travers des souvenirs d'enfance. C'est une galette prise lors d'un petit déjeuner dans un hôtel qui jouera l'effet de la madeleine de Proust. Pas d'un grand style mais fort agéable à lire.

Malheureusement, le reste du livre est un peu télescopé et nuit à la qualité du livre à mon goût. L'autrice parsème des moments de sa propre vie en France de façon un peu télescopé pour un lecteur qui ne la connait pas et la qualité du récit de la vie de sa famille à la sortie de prison du père n'est plus la même . Enfin, l'épilogue sur l'expérience de l'excision de la narratrice arrive comme un cheveu sur la soupe.

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Du miel sous les galettes

Gros coup de cœur pour ce livre, tendre et lumineux, qui rend aussi à merveille la vie quotidienne burkinabé, ces mille et un petits tracas. Mais surtout un vibrant hommage à sa mère, une femme forte, qui affrontera milles soucis, sans ce plaindre, pour soutenir et aider son mari et sa famille.

Le seul bémol, c'est la fin du livre qui parle d'un sujet grave, l'excision, mais qui, je trouve, tombe comme un cheveu sur la soupe, dans ce livre. Le sujet aurait mérité d'être traité différemment, soit dans un livre à part, soit de manière mieux intégré dans cet ouvrage.

Sinon, je le recommande vivement !!
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Du miel sous les galettes

Coup de cœur



Si de prime abord je ne savais pas à quoi m'attendre et si je dois bien avouer que je ne serais pas forcément allée spontanément vers ce roman, j'ai pris une sacrée claque.



Ce roman autobiographique c'est avant tout un hommage de l'autrice à sa maman.

Quelle femme extraordinaire cette Djelila Sankaké! Cette mère de 7 enfants qui à l'arrestation abusive de son mari se battera comme une lionne tant pour nourrir qes enfants et permettre à son aîné d'obtenir un diplôme que pour faire sortir son mari de prison. Cette femme est tellement forte et courageuse qu'elle est admirée par son village.

Ce roman c'est aussi un témoignage d'amour à la langue française et à ses subtilités à travers le monde, ses accents et ses expressions mais surtout à son universalité.



Ce roman m'a happée, j'ai été transportée au Burkina aux côtés de cette famille soudée et résiliente.
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Du miel sous les galettes

C est avec les yeux d une petite fille portée dans le pagne au dos de sa maman que l histoire nous est racontée. Yasmina vit au Burkina Faso avec ses parents et ses nombreux frères et sœurs. Elle y décrit son enfance, y évoque des souvenirs tendres et d autres plus douloureux comme l emprisonnement de son papa, victime d une erreur judiciaire.



C est un récit familial, touchant qui nous emmène sous la chaleur burkinabè.



C est un bel hommage à une femme courageuse, qui grâce à la vente de ses galettes fait vivre sa famille.



Un roman très agréable à lire, qui aborde différents sujets de la société africaine ainsi que l amour de l autrice pour la langue française.
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Le petit mari

On ne le dira jamais assez, la littérature africaine est dynamique et évolue constamment. Avec le petit mari, nous sommes face au poids de la tradition et à la condition de la femme. Lorsque Saly perd son mari frappé deux fois par la foudre, elle doit se plier à la tradition qui veut qu'elle épouse un des frères de son mari, sous peine d'être bannie si elle refuse. Saly demande un mois de réflexion avant de prendre sa décision. J'ai adoré ce court roman, où la voix de la femme est portée avec intelligence et fierté. On y parle de la condition féminine, de l'excision, de la soumission aux règles des hommes et de la religion. On navigue aussi entre les traditions culturelles anciennes et la modernité. Heureusement le personnage de Saly est celui d'une femme forte qui sait ce qu'elle veut mais surtout ce qu'elle ne veut pas. A sa façon elle va réussir à redéfinir le rôle traditionnel de la femme. On est loin de la lutte pour l'égalité des sexes telle qu'on peut la porter en Europe, ici tout se joue en sous-main. Suivre la tradition ne devrait pas être une contrainte, avoir la possibilité de donner son consentement librement et de prendre des décisions autonomes sans répercussions négatives pour la femme devrait être la priorité mais, il ne faut pas rêver. Il faudrait toujours examiner les pratiques qui restreignent le choix des individus à la lumière des droits humains fondamentaux. La courte histoire de Saly redonne de l'espoir car la question est traitée avec sensibilité et respect. Une écriture et un style coloré, qui donnent la mesure du talent de griotte de l’auteure. On ne peut que prendre du plaisir à lire et à écouter la mélodie qui se dégage des phrases. Une bouffée d'une autre culture, d'un autre monde, d'une autre époque de quoi donner à la ménagère de plus de cinquante ans que je suis beaucoup de bonheur. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Du miel sous les galettes

Livre offert par Babelio. Masse critique.

C’est le premier livre écrit par l’auteure en 2020, née en 1979 au Burkina Fasso et arrivée en France à l’âge de 20 ans. Ce récit est autobiographique, il relate un acte injustifié qui a frappé son père, et par voie de conséquence, la famille entière. Ce père fonctionnaire, avait en charge le traitement mensuel de tous les fonctionnaires de sa région. Il fut injustement accusé d’avoir volé la totalité de la solde destinée aux agents, car étant le seul détenteur de la clé du local qui fut investi sans effraction, les soupçons portés sur lui l’ont immédiatement désigné coupable. Sans enquête, arrêté et emprisonné, il laissait sans ressources une épouse et sept (ou huit) enfants.

Elle nous immerge donc dans une ville Burkinabé, Fada N’Gourma, à 219 km à l’Est de Ouagadougou, nous décrivant ses habitants, ses coutumes, ses traditions ; les saisons humides et chaudes, ses odeurs et ses couleurs ; les légendes et superstitions africaines ; les représentants de la justice, tous plus ou moins corrompus ; les mesquineries, les lâchetés, les jalousies des humains ; et inévitablement, le système D. Face à ce tableau parfois accablant, elle détaille le rôle d’une épouse et d’une mère qui se bat au quotidien pour entretenir et élever seule ses enfants en vendant les galettes de mil qu’elle cuisine, ses uniques ressources.

C’est une chronique où elle salue avant tout le courage, la dignité et la détermination sans faille de sa mère durant les cinq années d’internement de son mari. Une femme seule qui s’oppose aux représentants de la justice, des hommes de loi, pas toujours soucieux de la probité de leur fonction, qui donc abusent souvent de leur autorité sur le menu peuple, ignorant.

L’objectif est louable. Cependant, son style est assez conventionnel, plat, sans véritable éclat émotionnel (auquel on devrait s’attendre vu le sujet développé). Le déroulé de l’histoire est chronologique, toutefois, peut-être imprécis quant aux conditions de libération du père, qui d’après son témoignage n’a pas eu de procès ! Cinq années de prison pour rien, il y a de quoi se révolter !



En parallèle de ce récit, elle insère des paragraphes où elle témoigne de sa présence en tant que membre désigné pour représenter l’OIF (organisation internationale de la francophonie), lors d’une manifestation à Paris.

Initiative heureuse, car cela donne à l’ensemble un peu plus de relief et quelques notes de légèreté, notamment lorsqu’elle évoque de façon humoristique les expressions bien françaises, mais quasi ésotériques de « transculturalité » et « interculturalité » ! A nos dictionnaires ! Rencontre et événement certainement vertueux, néanmoins, la finalité de ces réunions officielles n’est en partie qu’un divertissement, où chacun vient y mesurer son égo face à son voisin francophone, Africain, Belge ou Québécois.



L’épilogue du livre est intéressant. En quelques pages, elle dénonce l’acte barbare dont elle a été victime à l’âge de 3 ans, accompagnée par sa sœur aînée, la mère absente : son excision. La description du lieu et de l’intervention sont très « gore » et semblent assez irréalistes dans l’horreur. Comme tant d’autres de ses consœurs, victimes de la même mutilation, elle s’interroge, ne condamne pas, mais pour se « reconstruire », doit trouver une aide thérapeutique. Poids de la culture, complicité des femmes qui se résignent et perpétuent l’action encore au XXIème siècle, c’est à hurler de désespoir. Est-ce qu’une démarche locale de l’OIT serait envisageable et profitable ? Je m’égare !




Lien : https://www.babelio.com/conf..
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Du miel sous les galettes

Tout d'abord, je remercie @babelio_ pour cette masse critique et @editions_pocket pour l'envoi. Sans vous, je serais passée à côté d'une belle lecture !



En effet, je n'avais jamais entendu parler de ce roman. Alors quand je l'ai reçu en proposition de masse critique, piquée par ma curiosité et mon envie d'évasion, j'ai tenté ma chance. Et celle-ci m'a souri. C'est comme ça que pour les derniers jours de février, je suis partie au Burkina Faso.



J'ai fait une incursion dans une famille où rime respect et douceur. Où les difficultés se surmontent avec courage, force et détermination.



J'ai dévoré ce roman imprégné des histoires, traditions et autres coutumes d'Afrique, avide d'en apprendre plus sur ces terres d'une différence mais d'une richesse culturelle énorme.



"On croit souvent qu'on choisit sa vie, mais c'est la vie qui nous choisit et on suit"



Le côté carcéral et judiciaire et présent mais pas envahissant. Il est justement adapté à l'histoire.



J'ai été particulièrement touchée par la maman, Djelali. Elle représente cette force tranquille à laquelle chaque mère, chaque femme devrait aspirer. Elle est la combativité, elle a cette rage en elle de vouloir réussir coûte que coûte les objectifs qu'elle s'est fixés. Pour elle, son mari et ses enfants. Elle est pétrie de valeurs et fait tout pour les transmettre.

Elle est la femme lionne, et la maman louve à la fois.

C'est pour moi, un peu à l'image de ma maman, la meilleure.



"Serai-je jamais digne d'elle, aurai-je jamais le courage qu'elle a eu, son obstination dans la lutte, contre ses propres doutes, jusqu'à la victoire ? Me pardonnera-t-elle de l'avoir laissée là-bas au pays ? J'ai tant à apprendre d'elle encore."



"Du miel sous les galettes" est un roman empreint de poésie et de tellement d'émotions. Il est la beauté du souvenir, doux comme le miel sous les galettes. Qu'importe les coups durs, tout y est magnifié par le prisme de l'enfance.

Quelle belle découverte !



L'avez-vous lu ? Ou comme moi, vous n'en n'aviez jamais entendu parler ?

En tout cas, je vous le conseille !
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Du miel sous les galettes

Roukiata Ouedraogo raconte son enfance à Fada N’Gourma au Burkina Faso. Du miel sous les galettes commence alors qu’elle est encore un bébé porté sur le dos de sa mère, dans ce pagne qui offre cette belle communion entre la mère et l’enfant, et permet à l’enfant de voir le monde au niveau de sa mère. Un jour, le père est arrêté pour un cambriolage qu’il n’a certainement pas commis. L’affaire devrait être vite réglée, et le père de famille pourra rejoindre sa femme et ses sept enfants. Mais non, c’est sans compter sur la justice locale à la pire mode africaine, celle des petits juges qui veulent assoir leur autorité, qui n’écoutent que leur propre conscience (ou qui sait qui d’autre) et voilà le père en prison pour de nombreuses années.



Sans le salaire du père, la mère va devoir s’occuper seule de sa famille, et subvenir aux besoins élémentaires de chacun en vendant quelques objets et surtout les galettes qu’elle cuisine si bien. Tout en aidant son mari, elle donne la priorité aux enfants, leurs études, la nourriture. C’est un travail de chaque jour, il ne faut pas sombrer. Face à l’immobilisme de la justice locale, cette combattante de l’ombre part chercher de l’aide à Ouagadougou. Pendant cinq ans, celle que l’on surnomme la Baronne va se battre, remuer ciel et terre pour faire sortir le dossier de son époux des limbes dans lesquelles il avait été enfoui et oublié.



J’ai aimé ce roman qui est une véritable ode à la mère. Il reflète l’amour d’une fille pour celle qui a tout donné pour les siens, envers et contre tous, y compris parfois contre son mari. Cette femme forte et déterminée est un exemple pour ses enfants, malgré certaines douleurs dont parle l’auteur en particulier quand elle évoque l’excision qu’elle a subie lorsqu’elle avait trois ans.



S’il parle de la mère et de l’amour filial, il évoque aussi l’importance de la famille, le rôle de la femme africaine, les lenteurs et les extravagances de la justice et le poids traditions, sans oublier le climat difficile et les paysages qui sont particulièrement bien décrits.



lire la chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/09/28/du-miel-sous-les-galettes-roukiata-ouedraogo/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Du miel sous les galettes

Tout commence par une rencontre Vleel (un bon nombre de mes chroniques pourrait s'ouvrir sur cette phrase), un dimanche, un peu par hasard. Roukiata Ouedraogo apparaît sur mon écran, rayonnnante. Elle nous parle de son premier roman, avec une telle verve qu'il est difficile de ne pas avoir envie de découvrir ce texte.



Du miel sous les galettes, c'est le récit de son enfance au Burkina-Faso, la poussière, les odeurs familières, le village. Ses parents surtout. Son père qui se retrouve accusé sans preuve, jeté en prison, sa mère, qui va se battre. Pour tout. Son mari d'abord, lui donnant la force qui parfois lui manque, ses enfants bien sûr, sa dignité toujours. Une femme puissante qui relève la tête devant les épreuves. Et qui fait les meilleures galettes.



Si les difficultés ne sont jamais cachées, si des sujets aussi forts que l'éducation difficile des petites filles ou l'excision sont abordés, Roukiata Ouedraogo le fait avec subtilité. On est ému mais jamais face à un quelconque misérabilisme. Parce que comme son auteure, le roman rayonne. Un petit quelque chose en plus qui souligne de lumière l'histoire de cette famille.



Je ne crois pas au hasard. Quand j'ai vu que Roukiata Ouedraogo présentait son spectacle Je demande la route pas très loin de chez moi, j'ai pris ma place. Il y a eu deux autres confinements et autant de reports. Mais j'ai pu finalement la voir sur scène. Son spectacle est le parfait complément de son roman, au point qu'après quelques semaines je ne sais plus démêler ce que j'ai lu de ce que j'ai vu. Et c'est tant mieux. Lumineux, drôle, émouvant, punchy, il fallait voir la salle pour comprendre à quel point il y avait quelque chose d'universel dans cette histoire d'une jeune femme qui veut vivre son rêve. A quel point ce soir là après quasiment neuf mois de fermeture des salles de spectacle nous avions tous besoin de cet espoir qui transcende tout.



Pour terminer cette chronique, je vais devoir vous demander la route. Vous me la refuserez deux fois. C'est la règle. A la troisième fois, il sera temps de partir pour une nouvelle aventure. J'ai hâte de découvrir qu'elle sera la sienne.



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Du miel sous les galettes

C’est un récit simple et doux d’une enfance en Afrique, d’une identité francophone par delà les continents. J’ai aimé découvrir le Burkina Faso à travers toute la nostalgie de Roukiata Ouedraogo. Parfois j’ai trouvé quelques incohérences j’ai eu du mal à comprendre si Yasmina Sankaké était Roukiata Ouedraogo, et je n’ai pas complétement apprécié ma lecture. Mais quand j’y repense, j’ai des sensations réconfortantes et je vous conseille de découvrir la francophonie vue par une jeune femme africaine.
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Du miel sous les galettes

C’est l’histoire authentique de l’auteure qui est la narratrice de ce roman plein de soleil.

Elle nous raconte son enfance au Burkina-Faso, la famille, les traditions, la misère toujours à la porte de la maison. Mais surtout elle nous parle de sa mère.

Une mère qui mène un combat contre l’injustice de l’emprisonnement de son père.



C’est un très beau portrait de femme, de celles qui se battent jusqu’au bout pour protéger les leurs et sauver l’Honneur.

C’est une ode à l’Amour, aux saveurs et parfums de l’Afrique, au Pardon aussi.



Un premier roman sympathique qui fait voyager, une jolie parenthèse dans la morosité.



Avez-vous un pays préféré pour voyager en littérature ?


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Du miel sous les galettes

Pendant quelques jours, je suis sortie de mes sentiers battus pour me balader dans les ruelles de Fada N’Gourma, petite ville du Burkina Faso. Dans Du miel sous les galettes, Roukiata Ouedraogo nous parle de son enfance passée dans son pays natal.



Grâce à son écriture immersive, j'ai eu l'impression d'être à sa place, maintenue au dos de sa maman par un pagne, à observer le monde à hauteur d'homme. J'ai découvert un monde fait d'une richesse de couleurs, d'odeurs, de saveurs. J'ai aussi observé un monde marqué par l'injustice, la corruption, la lenteur des rouages administratifs, la pauvreté. Enfin, j'ai rencontré un monde fait d'amour, de courage, de solidarité. Dans ce roman, Roukiata Ouedraogo rend hommage à sa maman Djelila qui s'est battue durant des années pour libérer son époux, injustement emprisonné, tout en élevant leurs sept enfants.



En parallèle, Roukiata Ouedraogo nous parle de sa vie d'adulte, nous permettant de suivre le chemin parcouru après son départ du Burkina Faso pour la France. Elle revient notamment de manière très poignante sur un souvenir de son enfance longtemps enfoui, l'excision qu'elle a subi à 3 ans.



Un roman dépaysant, qui montre la douceur et l'âpreté du Burkina Faso, comme ce miel sucré caché sous les galettes.
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Du miel sous les galettes

J’ai lu ce livre, pendant l’été, dans le cadre du Prix Fnac 2020. L’actrice Burkinabée, Roukiata Ouedraogo, que je ne connaissais pas encore, raconte ici son enfance… et l’événement qui en a bouleversé les premières années. En effet, son père, fonctionnaire, est injustement arrêté alors qu’elle n’a que quelques mois. On le soupçonne de détournement de fonds. Sa mère se bat pour le faire libérer mais aussi pour élever ses enfants. La famille se retrouve soudain dans le besoin. Vient à sa mère l’idée de vendre des galettes sur le pas de sa porte. Son commerce va connaître un franc succès, suscitant bien entendu des jalousies, mais surtout un bel élan envers cette famille digne et courageuse. Il est question dans ce livre intime de corruption mais aussi d’amour. Alors que quelques années plus tard, la narratrice est invitée en tant que marraine à un rendez-vous autour de la francophonie, elle se souvient de la force de cette mère grande et belle qui s’est battue pour sa famille. Le récit est raconté à la première personne, comme si le bébé que l’actrice était se souvenait de tout, des conversations, des galères, et principalement de tous ces voyages effectués dans des conditions spartiates vers la ville de Ouagadougou. C’est le lieu où sa mère peut rencontrer les hauts fonctionnaires qui ont le pouvoir de libérer son mari. Les démarches sont nombreuses et compliquées. J’ai beaucoup aimé l’ambiance de ce roman très sincère, pudique et pas du tout rempli de pathos. On ressort de ce livre avec plein d’images dans la tête, et avec l’impression d’avoir vécu une véritable immersion africaine. J’ai aussi eu le sentiment d’avoir eu l’occasion de faire une belle rencontre. Un très beau livre, à partager largement autour de soi.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Le petit mari

Le bandeau de ce livre dit : Un conte de Roukiata Ouedraogo. C'est tout à fait ça et bien plus ! Un conte à la manière africaine avec des histoires dans l'histoire et des enseignements, avec, en plus, le plaisir et le sourire. On ne peut pas terminer cette histoire sans avoir un grand sourire. Et j'ai lu ce court volume en 2 fois, volontairement pour en profiter plus longtemps, sinon je l'aurais lu d'une traite.



Et quel plaisir...



Nous faisons donc tout de suite connaissance avec Moussa, cultivateur en Afrique, au dernier matin de sa vie. Il a la tête pleine de projets pour son champ et pour les jours à venir. Mais voilà, le Destin (ou Dieu ? ou les Esprits ?) frappe. Le champ est détruit et Moussa lui-même sera frappé par le Ciel. Saly, son épouse adorée, va se retrouver seule et sans ressources face à sa belle-famille, au village et aux traditions. Dont celle de devoir épouser un frère de son mari pour pouvoir rester chez elle. Saly est une femme intelligente, amoureuse de son Moussa même après les rituels 100 jours de deuil et elle veut conserver sa liberté. Alors, elle va trouver LA solution... quitte à choquer son entourage et obéir en même temps aux traditions. Je vous laisse découvrir comment...



Roukiata Ouedraogo réussit ici un conte "traditionnel" où on apprend, on découvre les règles et le poids de celles-ci dans un village africain, la famille et son importance, le respect dû aux aînés entre autres. Mais Roukiata est aussi une femme de 2023... tout comme Saly. On y parlera donc aussi de liberté de choix, d'indépendance, d'éducation, de tolérance, de pardon et... d'amour bien sûr. Aimer assez l'autre pour qu'il soit heureux, quitte à s'effacer.



Une belle leçon, un roman-conte plein d'humanité, de sourires dans le deuil, de tolérance et de résilience. Merci Roukiata pour ce joli moment, ce plaisir et cette émotion finale. Ce grand sourire n'est-il pas la meilleure des conclusions ?
Lien : https://mgbooks33.blogspot.com
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Du miel sous les galettes

Dans ce livre, tu vas partir en voyage au Burkina Faso, dans les années 80 plus précisément.

Au fil des pages et en alternant deux espaces-temps, l'auteure va nous faire partager l'histoire de sa famille et d'elle-même.

Il est toujours difficile pour ma part de donner un avis sur ce genre de livre, par le fait de la peur de froisser les auteurs, mais aussi, qui suis-je pour donner un avis sur la vie réelle des gens.

De ce fait, je vais essayer de rester le plus objectif possible dans ce retour.

D'une plume simple et efficace, mêlant tendresse et humour, l'auteure a su me transporter dans son histoire.

Ce fut un réel plaisir de découvrir la vie et les coutumes de ce pays. Mais aussi de voir le système juridique dans les années 80 de celui-ci.

Un livre qui se veut par certains côtés féministes, par le très bel hommage qu'elle rend à sa mère.

Cette femme qui part sa force de caractère a su se battre et faire tout pour sa famille.

A contrario, j'ai trouvé que le thème abordé lors de l'épilogue et dont je fais le choix de ne pas le nommer pour ne pas spoiler, est arrivé comme "un cheveu sur la soupe", je pense sincèrement, il aurait mérité d'être un peu plus développé.

Et qui je dois bien l'avouer m'a laissé quelque peu dubitatif, dans le fait que je n'ai pas compris le choix de l'auteure, de l'avoir positionné à ce moment-là de l'histoire.

Mais bon, ça reste bien évidemment mon avis et cela n'a gâché en rien le fait que j'ai passé un bon moment avec ce livre.

Donc si tu aimes les livres du genre autobiographique, avec pour thèmes le Burkina Faso et le combat d'une mère, ce livre est fait pour toi.





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Du miel sous les galettes

La narratrice de ce livre, devenue une artiste connue et une figure importante de la Francophonie, nous raconte son enfance au Burkina Faso à travers l’histoire de sa mère. Quand son père est injustement emprisonné, celle-ci doit trouver un moyen de nourrir ses 7 enfants. Pendant des mois, elle vendra des galettes au miel sur le pas de sa porte afin de subvenir à leurs besoins, tout en luttant contre une administration corrompue pour faire libérer son mari.

Du Miel sous les galettes dresse le portrait d’une femme courageuse, volontaire et tenace, qui se bat pour survivre, pour l’avenir de ses enfants et la libération de son époux. Nous la suivons dans ses interminables voyages en bus vers la capitale, son bébé sur le dos, et au cours de son "combat contre une administration injuste et sourde".

Roukiata Ouedraogo dépeint une ambiance, des traditions féminines africaines et la vie d’une famille précaire mais soudée dans un pays marqué par la pauvreté. Le combat pour la survie se mêle à la vie quotidienne de cette famille, leurs difficultés pour s’en sortir, leurs joies, leurs peines et leurs espoirs. Le récit ne manque pas d’humour, comme en témoigne un voyage en bus très amusant ! Les réflexions sur la Francophonie et la langue française sont très intéressantes.

À la fin du livre, un passage sur l’excision est particulièrement bouleversant (j’avoue avoir eu du mal à le lire).

L’empathie de l'autrice pour chaque personnage est poignante. J’ai été touchée par la manière dont elle dépeint la méfiance d’une victime d’erreur judiciaire vis-à-vis de l’administration. Mais le plus touchant est l’hommage que la narratrice adresse à sa mère. La tendresse et l’admiration qu’elle éprouve pour celle-ci sont palpables et profondément émouvantes.
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Du miel sous les galettes



Merci à Babelio et aux éditions Pocket pour cette masse critique privilégié qui m’a permis de connaître Roukiata Ouedraogo et de découvrir son premier roman.



L’auteure nous raconte ici son enfance au Burkina Faso et toute son admiration pour sa mère, une femme courageuse et pleine de ressources qui du jour au lendemain doit se débrouiller pour élever seule ses sept (huit ? ) enfants et tenter de sortir son mari injustement emprisonné.

Commerçante dans l’âme, elle revend des marchandises achetées dans d’autres plus grandes villes et arrondi les angles en cuisinant de délicieuses galettes pour les gens du village.



Je rejoins assez l’avis de Christels sur Babelio, je n’ai pas été emportée par cette lecture, l’écriture d’un style assez linéaire m’a laissée sur le bord de la route et ne m’a fait ressentir aucune émotion à part quelques pages consacrées au tragique accident d’un enfant, et quelques lignes effleurant à peine le difficile et profond sujet de l’excision. La perte d’un enfant et l’ablation du clitoris chez les petites filles, deux sujets durs que je trouve à peine survolés ici. Et le mystère de ces sept enfants alors qu’on cite huit prénoms ???

Je ne sais pas si vous avez lu ce roman ou vu un spectacle de cette écrivaine/humoriste je serais curieuse de savoir ce que vous en avez pensé si c’est le cas.

A bientôt pour une autre chronique.

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