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Critiques de Roukiata Ouedraogo (134)
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Du miel sous les galettes

Un premier roman où nous embarquons pour le Burkina Faso en naviguant entre le passé romancé et le présent de son autrice. Roukiata Ouedraogo pose un regard intime et drôle sur ce qu'on lui a raconté de sa petite enfance, sans jamais s’appesantir sur le pathétique.

L’autrice dépeint le portrait touchant des siens et de l’adulte qu' elle est devenue, alors qu’elle s’apprête à monter sur scène en tant que marraine de la Journée Internationale de la Francophonie. A lire jusqu’au surprenant dernier mot.

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Du miel sous les galettes

Quel plaisir ai-je eu à découvrir l'histoire racontée par la jeune Yasmina, qui rend un touchant hommage, à sa mère, pillier de sa famille, qui s'est battue pour l'honneur de son mari, injustement accusé et emprisonné et pour ses 7 enfants qu'elle a du élever et nourri, en l'absence de son mari.

Roukiata Ouedraogo m'a replongée dans son pays le Burkina Faso, que j'ai eu la chance de visiter il y a de nombreuses années. Dans une langue simple et précise, j'ai revu les décors, l'animation des villes, le sable, les odeurs, les tissus colorés. Un véritable voyage.



Mais la beauté et tout l'intérêt du livre réside dans la description de Djelila, sa mère : cette femme, mariée et mère qui trouve l'énergie pour protéger sa famille, qui se démène pour eux. Elle est en mode survie, mais elle ne fléchit pas. Son courage et l'amour de ses proches lui donnent l'énergie pour poursuivre son combat vers sa juste cause. En cela, la thématique est universelle.



Certains chapitres évoquent aussi tout au long du récit Yasmina et/ou l'autrice à l'âge adulte et l'épilogue apporte une vraie profondeur au roman.



Un de mes coups de coeur de ce début d'année!



Je remercie Babelio et les Editions Pocket de m'avoir offert ce livre, que j'avais repéré depuis longtemps!
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Du miel sous les galettes

Voici une très belle histoire. Une histoire de vie ou plutôt un témoignage car tout ce qui est dit, décrit, ici n’est que pure vérité.

Cette histoire est une vraie ouverture sur le Burkina-Faso et sur les us et coutumes (famille, école, mariage, excision...) des Burkinabés, mais aussi le constat d’une corruption organisée et d’une justice qui porte mal son nom, et dont de père de l’auteure a souffert.

C’est aussi et surtout l’histoire d’une femme extraordinaire, la mère de Roukiata qui a tout mis en oeuvre pour sauver et éduquer ses sept enfants, pendant toutes ces difficiles années. Une femme courageuse, obstinée, travailleuse, solide et toujours debout, digne.

« En Afrique, beaucoup de femmes font preuve de courage au quotidien, pour résister au poids des traditions ou affronter le pouvoir des hommes. »



Et parallèlement à cette vie africaine, l’auteure nous conte son parcours en France, un parcours truffé d’obstacles mais qu’elle a su surmonter, en digne fille de sa mère ne manquant ni de courage, ni d’obstination. Un parcours exemplaire qui la fera monter sur scène en tant que comédienne seule en scène, qui lui permettra d’être la représentante officielle de la langue française lors des journées de la Francophonie, et d’intervenir sur France Inter pour des chroniques humoristiques.

Un petit bijou de lecture et une vraie leçon de vie.
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Du miel sous les galettes

C'est un très joli livre, à la couverture douce et colorée comme le wax, ce tissu africain qui sert à confectionner robes, pagnes, foulards...



Au tout début, j'ai été gênée par l'alternance des chapitres entre la vie actuelle du l'auteure en France et son enfance au Burkina Faso, que je trouvais quelque peu artificielle.



Mais très vite, je me suis plongée dans le récit, et sans connaître par ailleurs Mme Ouedraogo - qui se produit seule en scène et lors de chroniques radio - je me suis attachée à elle. Et à sa mère bien sûr, puisque c'est surtout d'elle dont il est question. Sa combativité, sa force de caractère, elle qui a bataillé pour sortir son mari de prison suite à une erreur judiciaire tout en s'occupant de ses enfants et en vendant des galettes pour subsister.



Je suppose que l'auteure n'a pas voulu tomber dans la description pittoresque du Burkina Faso, mais j'aurais tout de même aimé une immersion plus complète dans ce pays à travers un style plus foisonnant. Ici, l'écriture reste simple et directe, ce qui rend la lecture fluide mais sans réel plaisir littéraire. Encore une fois, ce n'était sans doute pas le but visé.



Un bel hommage d'une fille à sa mère donc et des pages de fin bouleversantes, "tout en résilience et dignité" pour citer RFI.
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Du miel sous les galettes

Je suis arrivé à ce livre par un biais qui n'était certainement pas celui de la plupart de ses lecteurs... et je m'en suis rendu compte parce que le démarrage du livre m'avait intrigué. Je voulais lire un auteur burkinabé... et Babelio me proposait celui-ci en premier résultat. le fait que ce soit une auteure m'a d'emblée également séduit... et que le titre remplissait un critère de challenge ne faisait que rajouter à l'attrait. C'était décidé, mon premier auteur burkinabé serait Roukiata Ouedraogo.



Après quelques pages, un sentiment d'étrangeté me prenait. Un démarrage qui ressemblait à un livre de chick lit, un enchainement avec une description d'une enfance au Burkina hésitant entre autobiographie, roman avec un point de vue d'enfant, histoire familiale, hommage maternel... J'étais perdu, j'avais peine à trouver un style, je ne rentrais pas dans le récit. Je le fais rarement, mais je finis par aller voir les avis enthousiastes de certains, parmi mes amis Babelio en plus... Je trouve l'information décisive, l'auteure est comédienne, humoriste et chroniqueuse à France Inter. Après coup, je me dis que je l'ai forcément déjà entendu, je connais suffisamment Par Jupiter ! pour ça, mais je n'ai pas fait le lien. Beaucoup de lecteurs ont dû entamer le livre en ayant l'information, pas moi, et cela a impacté toute mon expérience de lecteur.



Plusieurs moments ont fait évoluer le récit, les injustices subies par le père, le combat de la mère, l'affrontement de la machine administrative. Les retours au présent de l'auteure comme intervenante à la francophonie sont bien en miroir de l'histoire passée, même si je trouve à chaque fois que tout est un peu manqué, que tout aurait pu être extraordinaire et que cela retombait souvent à plat. J'ai eu plusieurs fois le retour de l'impression de départ, un livre qui ne choisit pas sa forme, un style journalistique (influence de l'expérience radio) qui peine à me placer totalement dans l'empathie alors que tout devrait y arriver, cette mère courage, cette peinture d'une Afrique à la fois tellement humaine dans certains de ses aspects, et tellement navrante dans certains autres, notamment dans la gestion institutionnelle. Pourtant ça ne fonctionne pas, je n'y arrive pas. Certains passages semblent arriver comme des cheveux sur la soupe, parce qu'il fallait en parler (le match de foot des mères, le passage sur le spectacle où on insiste lourdement sur la nécessité que la publicité soit bonne au moment même où on la fait, la publicité). Le final est totalement bluffant, l'émotion très présente dans l'évocation de sujets très sensibles pour l'auteure, avec cette fois un style beaucoup plus recherché et très intéressant. Mais pourquoi cela arrive-t-il si tard ? Dans un épilogue détaché totalement du reste alors que ce qui est évoqué est totalement en lien avec tout ce qui a été raconté de l'histoire familiale, qui aurait été tellement enrichie par ce biais.



Je ne peux pas me détacher de l'impression que la bonne volonté de l'auteure et son envie d'évoquer des sujets importants avec son public n'a pu que se télescoper avec le format du livre d'une personne médiatique, la nécessité de sortir un livre à un moment précis qui permette son succès, sans considération forcément du temps nécessaire pour construire un récit, si on choisit de privilégier la forme du roman.



Ce n'est que ma tentative d'explication face à une impression d'inachevé, de gâchis d'un matériau tellement riche, d'une auteure dont les dernières pages montrent clairement la capacité à se trouver une voix singulière. Je me dois aussi de signaler que cette lecture arrive après une autre qui m'avait enchanté, notamment par le talent de composition de l'auteure et son style. Le contraste avec celle-ci ne peut que rendre l'expérience d'autant plus décevante.
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Du miel sous les galettes

La narratrice de ce livre, devenue une artiste connue et une figure importante de la Francophonie, nous raconte son enfance au Burkina Faso à travers l’histoire de sa mère. Quand son père est injustement emprisonné, celle-ci doit trouver un moyen de nourrir ses 7 enfants. Pendant des mois, elle vendra des galettes au miel sur le pas de sa porte afin de subvenir à leurs besoins, tout en luttant contre une administration corrompue pour faire libérer son mari.

Du Miel sous les galettes dresse le portrait d’une femme courageuse, volontaire et tenace, qui se bat pour survivre, pour l’avenir de ses enfants et la libération de son époux. Nous la suivons dans ses interminables voyages en bus vers la capitale, son bébé sur le dos, et au cours de son "combat contre une administration injuste et sourde".

Roukiata Ouedraogo dépeint une ambiance, des traditions féminines africaines et la vie d’une famille précaire mais soudée dans un pays marqué par la pauvreté. Le combat pour la survie se mêle à la vie quotidienne de cette famille, leurs difficultés pour s’en sortir, leurs joies, leurs peines et leurs espoirs. Le récit ne manque pas d’humour, comme en témoigne un voyage en bus très amusant ! Les réflexions sur la Francophonie et la langue française sont très intéressantes.

À la fin du livre, un passage sur l’excision est particulièrement bouleversant (j’avoue avoir eu du mal à le lire).

L’empathie de l'autrice pour chaque personnage est poignante. J’ai été touchée par la manière dont elle dépeint la méfiance d’une victime d’erreur judiciaire vis-à-vis de l’administration. Mais le plus touchant est l’hommage que la narratrice adresse à sa mère. La tendresse et l’admiration qu’elle éprouve pour celle-ci sont palpables et profondément émouvantes.
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Du miel sous les galettes

J'ai dévoré ce roman autobiographique à l'écriture fluide et délicate. J'ai réchauffé ma peau sous le soleil africain et senti l'odeur des galettes me chatouiller le nez.



J'accroche dès le départ au récit poignant et touchant de l'auteure. Le récit d'une femme forte faisant preuve d'abnégation à toute épreuve.



J'aime découvrir cette famille et ses coutumes. J'apprécie la manière dont l'auteur nous conte son histoire avec des yeux d'enfants, collé au dos de sa maman puisque c'est ainsi qu'un enfant est porté au Burkina Faso.



J'ai passé un très bon moment en compagnie de cette famille malgré les épreuves endurées.

Une belle leçon de vie et de courage.



Un très bon premier roman que je vous conseille.

En attendant cet exemplaire continue son périple belge.





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Du miel sous les galettes

Un bon moment de lecture à travers les yeux de l'autrice qui nous raconte à la fois, son enfance au Burkina et sa vie de comédienne en France. On s'attache beaucoup à cette petite fille ainsi qu'à sa maman qui fait preuve de beaucoup de courage, de détermination et de force. Cependant, j'aurais aimé que les émotions soient retranscrites de manière plus profonde car l'histoire le permettait.
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Du miel sous les galettes

Ce livre est un double cadeau ,celui de masse critique qui m'a sélectionnée pour le lire et celui de la rencontre de la famille de Yasmina.

Page après page ,je me suis vue dans la cuisine de ma grand-mère Georgette où celle ci assise dans son fauteuil orange à fleurs me racontait inlassablement ses anecdotes sur sa vie de bonne à tout faire dans une famille parisienne.

Mot après mot je me suis vue dans le jardin de notre maison familiale au Maroc où mon beau père me racontait avec toujours le même enthousiasme ses aventures d 'enfant des montagnes berbères.

Ce livre a cette force d 'effacer les frontières en nous faisant partager l'universalité des liens familiaux ,de l'amour qui unit une mère à ses enfants ,une épouse à son mari.

Portée par ce livre frais ,pétillant, vivant ,tendre comme cette toute petite fille est portée par sa mère ,je me suis sentie faire partie de ce tout .

Cette petite fille devenue femme et bientôt mère nous confie l'amour infini qu'elle a pour sa mère, femme modèle, femme forte ,femme aimante qu' elle porte, après avoir été portée, au plus profond d'elle même.

Un roman d'amour qui fait battre le coeur du monde.
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Du miel sous les galettes

Si ce premier roman de Roukiata Ouedraogo, avec des noms fictifs, s’apparente davantage à un récit autobiographique, il n’en demeure pas moins d’un intérêt certain avec un portrait de femme exceptionnelle, celle de la mère de la narratrice : Djelila Sankaké.



L’action se déroule à l’est du Burkina Faso, dans la ville de Fada N’Gourma où est née l’auteure. Un bébé qui narre le début de son grand voyage dans la vie, accroché au dos de sa mère qui va devenir un exemple de courage, de détermination. Une mère au foyer- s’occuper de sept enfants est un travail à temps complet - et un père fonctionnaire. Ni riche, ni pauvre, une famille aimante dans un quartier de la ville où les femmes se réunissent en comité pour aider les autres. Solidarité absolue. Jusqu’au jour où le papa est accusé à tort d’avoir fracturé un coffre de l’établissement public. Emprisonné par un procureur qui manipule la justice selon son bon vouloir, la maman Sankaké ne va jamais baisser les bras et faire tout son possible pour libérer son mari. C’est à ce moment-là, qu’elle se met à préparer les fameuses galettes, une recette secrète qui fait sa renommée au grand dam de sa voisine, qui l’imitant peu de temps après, n’arrive pas à fidéliser la clientèle.



Un récit touchant qui rend hommage à une mère mais aussi à toutes les femmes, piliers de la société et qui doivent continuellement se battre pour s’émanciper. S’ajoute, un témoignage direct des ombres et lumières d’une société africaine et d’une justice parfois (souvent ?) injuste. La fin de l’histoire fait apparaître un chapitre terrible pour les femmes africaines, l’excision, et je n’ai eu qu’un souhait en refermant ce livre : que le prochain opus de Roukiata Ouedraogo soit consacré à cette amputation de la femme.



Tendre comme une galette, lumineux comme la couleur du miel.




Lien : https://squirelito.blogspot...
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Du miel sous les galettes

Yasmina est Burkinabé et se déplace à dos de sa mère. Un pagne wax enrubanne cette adorable fusion.

Adossée de cette manière elle est à hauteur d'homme.

Et c'est ainsi qu'elle nous décrit avec amour et fierté la vie d'une femme forte profondément féministe on la prénomme la Baronne mais pour Yasmina elle n'a qu'un seul nom: Maman.

J'ai été touchée par ce roman sucré et coloré avec quelques notes plus fortes qui m'ont apportées connaissance et compassion.
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Du miel sous les galettes

Je remercie Babelio et les éditions Pocket pour m'avoir permis de lire ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée.



La narratrice, comédienne et ambassadrice de la francophonie, retrace son enfance.

Sur le continent africain, une petite ville burkinabè, une famille nombreuse et unie face à l'adversité, et surtout une Mère Courage qui confectionne des galettes au miel pour faire vivre sa famille et qui se bat contre l'absurdité de l'administration.



Dans l'ensemble, je me suis un peu ennuyée. J'ai trouvé que les événements étaient rapportés avec beaucoup trop de distance. L'écriture est relativement plate, sans véritable style, et le ton est uniformément léger.

La corruption et la pauvreté sont évoquées sans que ces thèmes soient réellement développés.

On comprend l'admiration et l'amour que la narratrice porte à sa mère car celle-ci semble objectivement être une personne remarquable, mais on n'est jamais bouleversé.

L'auteure se bornant à relater, ne suscite pas vraiment d'émotion.



Seul, le passage portant sur l'excision serre le cœur, car on y perçoit la souffrance et le désarroi de la petite fille impuissante, et dont la mère est absente.





PS :

Une petite énigme agaçante a perturbé ma lecture. Je vous la soumets en espérant que l'un(e) de vous me dise ce qui m'a échappé.

À plusieurs reprises, il est précisé que Djelila a 7 enfants. Or, j'ai inventorié :Bouba, Souleymane, Kader, Malik, Farida, Kadi, Aziz et Yasmina, 5 garçons et 3 filles. Ça fait pas 8 ?
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Du miel sous les galettes

Quelle bulle de fraîcheur que ce roman. Une lecture qui m’a fait le plus grand bien. Merci à l’auteure, Roukiata Ouedrago pour ce voyage intime au cœur de l’Afrique.



La famille Sankalé est une famille africaine du Burkina-Faso, une femme, un mari et sept enfants dont la petite dernière Yasmina, collée au dos de sa mère dans une pagne. Tout va bien pour cette famille jusqu’au jour où le père est accusé d’un vol de trésorerie et envoyé en prison. Compté de ce jour, la famille ne pourra compter que sur la hargne et le courage infaillible de la mère, Djelila pour palier à la famine, aux ragots, aux regards biaisés. Jamais elle ne croira son mari fautif et jusqu’au bout elle donnera tout ce qu’elle peut pour libérer son mari et faire vivre ses sept enfants avec ses petits moyens dont la vente de galettes au miel.



Ce premier roman est de toute beauté. L’ambiance africaine y est bien transmise, les odeurs, les coutumes, l’amour des uns et des autres. Il y a beaucoup de force et de foi dans cette histoire, beaucoup de lumière aussi. J’ai raffolé de ce portrait de femme courageuse et combative puis ce portrait du père déçu des hommes qui préférera s’agenouiller au milieu de légumes, verdures et solitude loin des hommes.



Ce roman transpire de soleil africain, c’est un hymne à la vie, à la solidarité, un très beau combat de femme, de mère, racontée par une enfant haut perchée sur le dos de sa mère. Et devenue femme à son tour.



Un roman qui en cette période trouble m’a fait le plus grand bien. Ce que j’en retiendrai au-delà de tout ce que je viens de citer, c’est l’Amour. Celui qui panse, soigne, porte, libère et ouvre ses bras à l’espoir d’un monde meilleur.
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Du miel sous les galettes

Récit auto-biographique et hommage à ces mamas africaines qui représentent à la fois la colonne vertébrale économique et probablement l'avenir de ces sociétés des pays du sud.



Dans ce roman, au style plaisant à lire, on prend connaissance de la réalité d'une société corrompue, où le droit est bafoué, mais où des femmes et des familles tiennent bon dans la débrouille et la fierté.

L'auteur ne fait pas de discours politique et a un regard ému vis-à-vis des conditions de vie de son enfance. Ce récit est d'autant plus fort quand on prend connaissance du parcours que l'auteure a parcouru pour parvenir jusqu'à ses conditions d'existence actuelle.

Magnifique message d'espoir pour les jeunes générations de son pays.





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Du miel sous les galettes

Un récit vif et palpitant : l'autrice raconte le combat de sa mère, au Burkina Faso, pour élever ses sept enfants après que son père a été jeté arbitrairement en prison. On suit les aventures de cette femme courageuse, toujours accompagnée de son 7ème enfant, qui n'a 9 mois : Roukiata Ouedraogo elle-même ! L'autrice est plongée dans l'action dès le début de sa vie, nul doute que cela explique son dynamisme, son énergie incroyables, que j'avais découverts grâce à son spectacle à Avignon en 2018. Une chronique familiale forte qui s'achève sur la vie de Roukiata Ouedraogo en France, et l'évocation du traumatisme de l'excision à l'origine de ses engagements. Merci à @Babelio Masse critique

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Du miel sous les galettes

Couronne de cheveux sur la tête et l'œil malicieux, Roukiata Ouedraogo narre son enfance au Burkina Faso.

L'ouvrage favorablement accueilli par le public se distingue par la tendresse et l'humour pour relater un cataclysme vécu par sa famille.

L'auteure rend hommage à sa mère , femme forte et courageuse qui ne recule pas devant l'adversité que l'administration burkinabé lui réserve.

Son père injustement emprisonné pour vol des finances publiques se retrouve démuni et humilié face à un procureur en mal de promotion.

Face à ce revers de situation, sa femme Djemila va lutter avec acharnement pour libérer son mari innocent. Mais même si des âmes charitables se penchent sur le sort d'Hamado bien des vicissitudes vont entravées la persévérance de cette mère et ses sept enfants.

Ce récit nous est rapporté grâce à l'oralité de la famille puisque Yasmina, pseudo de Roukiata, n'est qu'une enfant porté sur le dos de sa mère lors de ces évènements.

L'auteure soulève aussi la lenteur et les aberrations d'une justice lente qui détient les même problèmes que la nôtre. D'autant que les hommes avides qui par orgueil refusent de reconnaitre leurs torts représentent des défauts universellement partagés.

Ce panorama se complète avec les coutumes africaines de ce pays notamment la tontine, acte de de générosité et de partage.

J'ai souvent consulté Google pour le vocabulaire et bien ri avec le canari sur la tête.



" Du miel sous les galettes" se termine par le parcours de l'autrice qui dès ses cinq ans développe des compétences hors norme pour son âge. Avec tendresse j'ai regardé cette maîtresse qui va ouvrir le monde de la connaissance à Roukiata et lui permettre d'espérer un bel avenir.

C'est en France que sa vie se déroule désormais en tant que comédienne et chroniqueuse et même marraine de la Francophonie.

A mille lieues d'une Folcoche, l'héroïne est ici une femme badasse dont Ouedraogo a su éviter le récit familial mélodramatique.
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Du miel sous les galettes

Dans ce livre, tu vas partir en voyage au Burkina Faso, dans les années 80 plus précisément.

Au fil des pages et en alternant deux espaces-temps, l'auteure va nous faire partager l'histoire de sa famille et d'elle-même.

Il est toujours difficile pour ma part de donner un avis sur ce genre de livre, par le fait de la peur de froisser les auteurs, mais aussi, qui suis-je pour donner un avis sur la vie réelle des gens.

De ce fait, je vais essayer de rester le plus objectif possible dans ce retour.

D'une plume simple et efficace, mêlant tendresse et humour, l'auteure a su me transporter dans son histoire.

Ce fut un réel plaisir de découvrir la vie et les coutumes de ce pays. Mais aussi de voir le système juridique dans les années 80 de celui-ci.

Un livre qui se veut par certains côtés féministes, par le très bel hommage qu'elle rend à sa mère.

Cette femme qui part sa force de caractère a su se battre et faire tout pour sa famille.

A contrario, j'ai trouvé que le thème abordé lors de l'épilogue et dont je fais le choix de ne pas le nommer pour ne pas spoiler, est arrivé comme "un cheveu sur la soupe", je pense sincèrement, il aurait mérité d'être un peu plus développé.

Et qui je dois bien l'avouer m'a laissé quelque peu dubitatif, dans le fait que je n'ai pas compris le choix de l'auteure, de l'avoir positionné à ce moment-là de l'histoire.

Mais bon, ça reste bien évidemment mon avis et cela n'a gâché en rien le fait que j'ai passé un bon moment avec ce livre.

Donc si tu aimes les livres du genre autobiographique, avec pour thèmes le Burkina Faso et le combat d'une mère, ce livre est fait pour toi.





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Du miel sous les galettes

Résumé : La francophonie et le Burkina Faso.



La narratrice confirme avec ce premier roman sur sa vie au Burkina Faso, le bien-fondé de sa sélection pour représenter la langue française lors d'une conférence.



La narratrice, choisie comme symbole de réussite pour faire honneur à la langue française prépare son discours. Elle déroule alors son parcours depuis sa naissance au Burkina Faso. où elle était dernière d’une fratrie de sept enfants. Puis son père, fonctionnaire de l’État, alors accusé d’un détournement de fonds a été emprisonné. Cela a entraîné une suspension de revenus. Et donc, pour trouver des moyens de subsistance, sa mère vendait les galettes.

Mais, elle a aussi mis à profit toutes ces relations pour que la justice soit rendue et faire libérer son mari. La narratrice, spectatrice du combat de sa mère pour s'en sortir, retrace sa propre destinée jusqu’en France.

MON AVIS



Ici, nous voyageons dans le temps en Afrique au Burkina Faso. Dans sa famille de classe moyenne, la narratrice expose sa vie et celle de ses congénères de la naissance jusqu'à la scolarité et les études supérieures. Et elle nous familiarise avec les us et coutumes des lieux. À ce titre, ne manquez surtout pas l’épilogue, il détaille l’excision dont elle a été victime. La place de ce passage m’a d’ailleurs assez surprise en le reléguant au second plan… comme tout sujet tabou. Retrouver la chronique sur le blog
Lien : https://lesparolesenvolent.c..
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Du miel sous les galettes

Je ne connaissais pas vraiment Roukiata Ouedraogo. A lire sa biographie et sa filmographie, je me rends compte que je l'ai vue au cinéma. Roukiata est une comédienne et humoriste franco-burkinabé. Mais je n'avais pas fait le rapprochement entre l'actrice et l'auteure. Après ce délicieux roman, je sais que je ne l'oublierai pas. Et vous, ami lecteur, si vous ne la connaissez pas non plus, allez voir ses vidéos sur le Web.... et tombez sous le charme. 😊



Mais parlons plutôt de ce court roman autobiographique. Elle nous y raconte sa famille, ses 6 frères et soeurs, leur vie difficile au Burkina-Faso. Mais elle raconte surtout sa mère, son courage, son travail incessant. La Baronne, la Dame de Fer bataille pour nourrir et élever ses 7 enfants tout en se battant pour faire libérer son mari injustement emprisonné par un despote local. Le quotidien n'est pas simple quand on se retrouve sans ressources, mais ce n'est pas se vautrer dans les lamentations ou le pathos. C'est trouver des solutions, c'est aussi aimer, rire et pleurer aussi. C'est rester fière devant le mépris du quartier avant de découvrir qu'on vous admire ailleurs. C'est le rire et l'émotion. C'est l'Afrique, c'est la débrouille, la corruption, les cheffaillons...



Roukiata Ouedraogo alterne le récit tendre et parfois dur de son enfance avec sa vie à Paris, sa surprise de se retrouver marraine de la Journée Internationale de la Francophonie, sa crainte de ne pas être à la hauteur, son gros accent (je cite).... que je trouve totalement craquant. Oui oui, j'ai craqué. 😊



Et "Maman"... quelle femme, quelle famille ! Et "Papa" avec son courage, sa fierté... Ça m'a rappelé un précédent coup de coeur de l'an dernier : AYA de Marie-Virginie Dru. Un autre regard sur ce continent si riche et si pauvre. La toute fin du livre aborde un combat douloureux de Roukia avec franchise et on lui en sait gré. Je vous laisse en découvrir la raison.



Mais prenez le temps de découvrir ce petit bijou d'humanité. Vous ne le regretterez pas. Je garde beaucoup de tendresse pour cette histoire. J'adorerais rencontrer "Djelila" et saluer cette femme magnifique... venez la découvrir.. 😉
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Du miel sous les galettes

Du miel sous les galettes nous raconte une histoire de corruption et d'injustice qui est un prétexte pour nous faire connaître la vie quotidienne au Burkina Faso. Les relations familiales, les rapports avec l'administration, tout est bien raconté en détail pour nous faire vivre le Burkina en immersion.

Le récit est entrecoupé par des épisodes parisiens où l'auteure participe au sommet de la francophonie. Je ne vois pas bien le lien avec l'intrigue originale, même si l'auteure fait référence à sa jeunesse.

Quant à la fin où l'auteure décrit les circonstances et les conséquences de son excision, ça sort de nulle part et c'est sans aucun rapport avec le récit. Bien sûr que c'est un sujet qui mérite d'être dénoncé, mais pourquoi ici ? Au moins ça aurait pu faire partie des chapitres relatant sa jeunesse.

Au final ce livre est très décousu, la description de la vie au Burkina est très intéressante, mais les épisodes parisiens n'apportent rien et le chapitre sur l'excision tombe comme un cheveu sur la soupe.
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