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Critiques de Sabyl Ghoussoub (183)
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Beyrouth-sur-Seine

Prix Goncourt des lycéens

C’ est souvent un très bon choix mais je reste mitigé sur ce livre de Sabyl Ghoussoub

Je comprends son intention de retracer l’ histoire de sa famille et de son pays à travers les témoignages de ses parents et à partir d’ autres sources disparates

Mon opinion est très subjective car il y’a très longtemps que je suis l’ histoire de ce pays qui s’est délité au fils du temps , des guerres, des occupations étrangères. En France, nous avons une vision idéalisée du Liban, beau pays de tolérance et de douceur de vivre. Tout cela , c’ était avant .Nostalgie d’un temps révolu.

Le Liban existe-t-il encore en 2023?

Sabyl Ghoussoub ne répond pas pas à cette question

Il reconnaît honnêtement que plus il avance dans sa recherche , moins il comprend l’histoire de son pays d’origine même s’il est né en France

Ses parents ne semblent plus se souvenir du long processus de désintégration du Liban

Pourtant , il y a des dates marquantes , une longue guerre, des bouleversements politiques, des assassinats, des massacres, des occupations étrangères. Il y a aussi le fait religieux , primordial

Sabyl Ghoussoub a du mal à suivre ce long processus historique et le récit est souvent décousu et parcellaire

Certes le sujet est complexe mais j’ aurais préféré une trame plus chronologique

Au bout du livre, j’ai l’impression de ne pas avoir appris grand chose

Il n’y a pas beaucoup d’émotion dans le livre

Je comprends que les lycéens aient plébiscité ce livre car il permet une première approche du Liban mais aussi du déracinement, de la double culture qui n’est pas un problème uniquement libanais

Je suis tout de même surpris de l’absence de réflexion sur le contexte géopolitique de la région qui est indissociable de la vie quotidienne

C’est vrai que le sujet est très délicat et Sabyl Ghoussoub n’a pas osé s’ aventurer sur ce terrain miné

Un Goncourt des lycéens en demi teinte .
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Beyrouth-sur-Seine

Les parents de l’auteur sont venus à Paris en 1975 pour terminer leurs études. Le père est écrivain et journaliste, il veut passer son doctorat de théâtre à la Sorbonne, ils pensent y venir pour deux ans puis retourner au Liban. Malheureusement la guerre éclate peu après leur arrivée et petit à petit l’exil devient définitif. L’auteur interroge et filme ses parents pour mieux comprendre ce qu’ils ont vécu, leur ressenti. Le père écrit pour de nombreux journaux arabes édités à Paris ainsi que des poèmes, il est aussi metteur en scène. Il se plaît à Paris, s’adapte rapidement et trouve ses habitudes dans les petits cafés de son quartier. Sa mère a plus de mal, elle ne se sent pas du tout chez elle à Paris, a de la peine à trouver du travail. Elle aimerait retourner au Liban, mais la guerre l’en empêche, même si la famille y passe de nombreuses vacances. La mère passe une très grande partie de son temps à parler au reste de la famille au pays. D’abord par lettres et téléphone, puis whatsapp.



L’auteur est né à Paris, comme sa soeur. Il a vécu plusieurs années au Liban, puis en Israël avant de revenir en France. Il essaie de comprendre le lien que sa famille a tissé à la fois avec la France et le Liban, il en conclut qu’il est né à Beyrouth, mais dans une rue de Paris, tant sa famille vit dans ces deux lieux à la fois. Les chapitres se succèdent sans ordre chronologique, parlant parfois de l’auteur, parfois de ses parents ou du reste de la famille. Il s’intéresse tout spécialement à la manière dont sa famille a vécu la guerre, seuls ses parents ont pu émigrer. Sa mère vit constamment dans l’angoisse et se sent complètement impuissante face aux souffrances subies par les Libanais. Certains évènements de la guerre sont relatés et j’avoue que j’en ai oublié la plupart en dehors du massacre de Sabra et Chatilla perpétré par Israël et les milices chrétiennes. L’aspect brouillon et non chronologique du livre m’a profondément dérangée, j’avais l’impression de sauter sans cesse du coq à l’âne, cela m’a empêchée de vraiment entrer dans ce roman-témoignage malgré son intérêt évident.



Le thème principal est l’exil, le déracinement et la quête d’identité, autant des parents que de l’auteur. Il est né en France, mais se sent surtout libanais. Il a un étrange rapport d’amour et de haine avec son pays d’origine, à tel point qu’il a même vécu un temps en Israël, l’ennemi juré. Son amie est aussi d’origine libanaise et rêve de pouvoir s’y installer mais pour son compagnon c’est un projet utopique. Finalement, le Liban c’est tout d’abord un pays dont on rêve. Ces sujets son traités avec beaucoup d’émotions. Cette famille vit en France mais garde une grande nostalgie et reste au plus près de ses racines. A notre époque où l’immigration est un grand thème de débat sociétal c’est très intéressant et touchant de lire ce témoignage de personnes immigrées et de leurs descendants.



La guerre du Liban est très complexes, de nombreux combattants ont retourné leurs vestes à plusieurs reprises. Les victimes deviennent bourreaux et vice-versa. La famille de l’auteur est aussi marquée par la politique. L’un de ses oncles était communiste, mais après ses études en URSS, il a ouvert les yeux sur la réalité du paradis prolétarien. A son retour il abandonne l’action publique pour ouvrir une galerie d’art qu’il tiendra jusqu’à ce que la guerre l’oblige à mettre la clé sous le paillasson. Un de ses cousins participe à un massacre, ce qui met l’auteur très mal à l’aise quand ils se revoient.



Dans l’ensemble j’ai bien apprécié ce livre en dehors de son côté brouillon qui m’a dérangée. Un grand merci à Netgalley et aux Editions Stock pour leur confiance



#BeyrouthsurSeine #NetGalleyFrance !
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Beyrouth entre parenthèses

Après avoir évoqué ses errements identitaires dans son premier roman, le nez juif, Sabyl Ghoussoub revient à nouveau sur le thème de l'identité dans un récit où se mêlent fiction et autobiographie.

Le narrateur, son alter ego, décide de se rendre en Israel dans le but de rencontrer une amie mais il a la sensation que ce voyage représente une forme de trahison. " Pas besoin d'avoir fait de grandes études pour comprendre que lorsqu'on est libanais, Israël, on n'y va pas."

Né de parents libanais soutenant la cause palestinienne, il a appris à haïr ce pays ennemi depuis son plus jeune âge. C'est donc en secret et la peur au ventre, qu'il prend un vol en direction de Tel-Aviv. A peine débarqué, il doit subir le feu nourri des questions inquisitrices du service de sécurité de l'aéroport. Il semble paniqué, le voilà pris d'une véritable tourista verbale... En réalité il s'amuse de la situation et la tourne en dérision en racontant à peu près n'importe quoi à la soldate qui le harcèle. L'absurdité de ses réponses brouille les pistes pour traduire son refus de se laisser enfermer dans une identité simple et préétablie.

Cet interrogatoire surréaliste occupe la majeure partie du livre, le reste du séjour en Israel est vite expédié sans présenter un grand intérêt. L'auteur, qui est aussi photographe, profite habilement de l'occasion pour présenter quelques uns de ses clichés montrant une série de personnes aux visages recouverts par un keffieh, illustrant ainsi son propos.

J'ai trouvé ce texte plus profond et abouti que celui de son premier roman cependant rien ne m'a vraiment emballée. Je n'ai pas été du tout sensible à son humour qui m'a semblé trop forcé pour être tout à fait sincère. Je crois que c'est ce qui m'a empêchée d'apprécier ce livre.

Après son nez puis son nombril, quelle autre partie de son anatomie cet auteur iconoclaste va-t-il pouvoir examiner de près ? J'ai bien une petite idée mais la décence m'interdit de dire laquelle ☺

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Beyrouth-sur-Seine

Sabyl Ghoussoub, franco-libanais, alors qu’il a déjà beaucoup écrit sur le Liban et particulièrement sur Beyrouth, s’attèle à un sujet sensible, celui du déracinement, à partir de la vie de ses parents. Ces derniers ont quitté Beyrouth en 1975, juste avant la guerre, son père souhaitant finir ses études à La Sorbonne. Selon Wikipédia, la guerre du Liban est une guerre civile qui se déroule de 1975 à 1990 Elle fait entre 130 000 et 250 000 victimes civiles et cause l’exode de presque un million de personnes.

Ses parents ne sont jamais retournés vivre au Liban. Par contre, lui, y vivra quelques années, y rencontrera sa femme mais s’installera finalement en France.

A partir d’entretiens enregistrés avec ses parents, d’albums photos, d’articles de son père journaliste et de ses souvenirs d’enfants, il retrace la vie des familles élargies du côté de sa mère et de son père, de leurs implications dans la guerre, de la souffrance à subir les conséquences du conflit…et y mêle ses ressentis, ses difficulté à vivre un déracinement. Car même s’il est né en France, l’acharnement à vivre à la libanaise de ses parents, à transposer Beyrouth à Paris l’a toujours fait osciller entre les deux cultures…

Tout en appréciant les thématiques développées et le style de l’auteur, mon ignorance de ce pan de l’histoire m’a rendu la lecture difficile. J’ai appris de façon fastidieuse sur l’histoire de l’Extrême Orient et ses guerres de religion fratricides, ces luttes de pouvoir qui font et défont les frontières, en oubliant l’essentiel : l’humain.

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Beyrouth-sur-Seine

Né à Paris de parents libanais, l'auteur se sent en exil d'un pays qu'il n'a pas connu. Pour retrouver ses racines et mieux comprendre le pays de ses parents, il mène avec eux des entretiens dont il s'inspire pour écrire son livre. Roman sur le Liban, roman sur ses parents (l'auteur reconnaît ne pas toujours chercher la véracité des faits, mais plutôt leurs répercussions), l'auteur nous montre entre les lignes son amour pour le premier et les seconds. Ce beau récit familial est aussi une chronique d'un pays qui nous semble lointain et perpétuellement en guerre, à cause de ses voisins, mais aussi contre lui-même, et pourtant, il ne cesse d'attirer ceux qui le connaissent, même de loin.

Les chapitres sont courts et le style est plutôt celui d'un journaliste, pourtant, le récit transforme en personnages romanesques les membres de la famille de l'auteur et en décor réel les événements historiques relatés au fil des pages, dans un désordre chronologique davantage guidé par les souvenirs personnels et les liens familiaux.

Les liens avec les parents et avec leur pays finissent par se superposer et créer l'identité propre de l'auteur que nous accompagnons dans ces pages.
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Le nez juif

Tout comme l'auteur, Aleph est né à Paris dans une famille libanaise chrétienne. La nature l'a aussi doté d'un appendice nasal imposant. Pas un cap ni une péninsule mais quand même de quoi lui valoir de se faire traiter de sale juif. Quand ça n'est pas de sale arabe... Le pire est que sa mère ne se gêne pas pour lui faire remarquer qu'elle le trouve laid avec ce nez. Même s'il n'en dit rien, on imagine combien il peut se sentir blessé par de tels propos. Malgré ça, ou à cause de ça, Aleph veut plaire à tout prix. Alors il joue avec son identité. Un jour juif, l'autre arabe, bon français à l'occasion, ce touche à tout inventif s'adapte en fonction des circonstances, de ses envies et de ses besoins.

Le roman s'organise en brèves séquences qui retracent son itinéraire chaotique, celui d'un enfant gâté qui cherche à se construire et gagner son indépendance avec plus ou moins de succès. Quitte à faire parfois un peu n'importe quoi, comme poser sa candidature auprès des services secrets israéliens !

Le style est enlevé, souvent teinté d'humour et se lit très facilement mais j'ai eu un peu de mal à comprendre Aleph. Plus dans l'action que dans la réflexion et pas du genre à se lamenter, il ne livre que très peu ses émotions.

C'est une vraie bonne surprise de trouver ce titre dans le catalogue de L'antilope, une maison d'édition qui ne publie que des auteurs juifs. Un pied de nez aux préjugés ?
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Beyrouth-sur-Seine

Beyrouth sur Seine, ce titre renvoie à la complexité géographique qui constitue les racines de l'auteur. Il est né à Paris de parents libanais, installés là malgré eux. Son père Kaissar, qui n'a jamais cherché à se fondre dans l'identité française, lui a donné un prénom arabe ; sa mère, Hanane, n'a jamais quitté en esprit son pays, ils ont en quelque sorte reconstitué Beyrouth dans leur appartement parisien. L'auteur les interroge sur leur passé et cherche à reconstituer leur histoire et celle du Liban dans des chapitres courts qui alternent de 1975 à nos jours. S'il montre un pays en proie aux guerres civiles avec les attentats là-bas et en France , le ton n'est pas dramatique.

Le texte, facile à lire, émouvant aborde des questions universelles : l'exil, la quête d'identité.

Encore une fois un bon Goncourt des lycéens !





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Beyrouth-sur-Seine

Beyrouth-sur-Seine est un autofiction dans laquelle Sabyl Ghoussoub nous raconte l'histoire de sa famille. Il a décidé d'interviewer ses parents et de nous raconter leur arrivée puis leur vie en France.

Les parents de l'auteur nous accueillent chez eux avec le thé et les petits gâteaux traditionnels et ils nous mettent à l'aise tout de suite. Pas de grandes envolées littéraires, c'est humble et simple. Ils nous montrent même quelques photos de famille. C'est une très jolie preuve d'amour de l'auteur a fait ses parents en écrivant ce livre.

J'ai été touchée par cette famille. Tout d'abord, par ce couple qui a une bonne situation au Liban mais qui doit survivre à Paris pour se reconstruire une vie en repartant de 0. Ils ont toujours eu le projet de retourner au pays, mais beaucoup de bâtons se sont glissés dans leur roues, comme ces aéroports qui fermaient à chaque qu'ils étaient sur le départ. Mais aussi par ce fils, qui retourne dans le pays d'origine de sa famille et veut en savoir plus sur ses racines, nostalgique d'un pays qu'il n'a jamais connu.

J'ai été touchée par la mère qui tient coûte que coûte à rester présente malgré les kilomètres grâce à WhatsApp et qui passe des heures tous les jours au téléphone. La famille c'est le plus important et savoir que la famille vit au Liban au milieu de la guerre est très difficile. Le père aussi m'a touché, sa façon si originale d'être, avec ses opinions bien tranchées et son courage.

Dans ce récit, on comprend mieux les conflits qui ont eut lieu au Liban mais on voit aussi le racisme dont sont victimes les étrangers en France.

Bref, c'est un texte touchant, émouvant et très riche que je vous recommande

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Beyrouth-sur-Seine

« Beyrouth-sur -Seine » avec un titre pareil le dernier livre de Sabyl Ghoussoub paru dans le flot de cette rentrée litteraire avait tout pour m'attirer. Né à Paris dans une famille libanaise, l'auteur qui navigue entre Paris et Beyrouth cherche à comprendre à travers le questionnement de ses parents sur les raisons de leur émigration, l'histoire de la guerre au Liban. Une histoire qui ressemble à celle d'un chaos perpétuel. Cette quête fait écho avec mon histoire familiale avec plusieurs décennies d'écart avec celle de Sabyl, ma mère ayant émigré avec ses parents et ses frères à la fin des années 40 depuis Beyrouth pour Montpellier. Les mêmes questions me poussent régulièrement à m'intéresser à l'histoire et à la culture du pays du cèdre, afin de percer les mystères des histoires racontées pendant mon enfance de ce pays présenté comme le paradis sur terre. A la lecture de cette enquête familiale, je croise des noms (et des mots) connus (la famille Gemayel, les Joumblatt….les maronites, les druses, les chiites…) suscitant tour à tour admiration éternelle ou successions d'insultes haineuses. Je redécouvre également des angoisses dont je fus témoin enfant, celles de ne pas avoir des nouvelles de ses proches ( la famille de ma grand-mère), les informations violentes des attentats à la voiture piégée, et autres actes de terrorisme, l'aéroport qui ferme alors que ma grand-mère fait un ultime voyage dans les années 80 pour voir ses frères, sa fuite dans la montagne….c'était déjà particulièrement agité!

Ce récit, romancé certes, raisonne fortement en moi et je l'ai dévoré comme s'il pouvait répondre à mes propres questions sur l'histoire de ma famille maternelle. Je me suis délectée de labné et de kebbeh, suis restée scotchée par le tempérament volcanique de la mère Hanane (ma grand-mère en mode bienveillante!).

C'est bien écrit et fort bien documenté. On y trouve l'humour particulier dont je pense qu'il est typiquement libanais, on entend les rrrrrrr qui roulent et les intonations musicales.

Je suis bonne pour retourner chez un libraire pour trouver le livre qui pourra m'expliquer l'histoire ou les histoires de ce pays. L'auteur nous apprend toutefois que chaque spécialiste, chaque témoin, homme politique ou autre a son histoire de la guerre au Liban, c'est dire que je ne suis pas prête de trouver l'ouvrage qui satisfera ma curiosité !

Un livre d'introspection familiale voire intime, le questionnement des origines. Un livre vraiment magnifique.

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Beyrouth-sur-Seine

Les autofictions, et en particulier celles liées aux migrations familiales, sont dans l'air du temps. On pense à Alice Zeniter, Lilia Hassaine, Emmanuel Ruben, Leïla Slimani, voir même Anne Berest.

Dans Beyrouth-sur Seine, Sabyl Ghoussoub, jeune écrivain né en 1988, raconte l'exil à Paris de ses parents libanais depuis la guerre du Liban jusqu'à nos jours. le roman a d'ailleurs obtenu le prix Goncourt des lycéens, qui a souvent révélé de belles pépites.

Mon avis est assez mitigé sur cette lecture. L'auteur est très touchant quand il parle de lui. Il nous raconte aussi son Liban ou plutôt celui de ses parents sous un angle très politique. le lecteur peut ainsi mesurer un peu la tragédie de ce pays, tragédie dont chaque acteur a sa propre version (sans parler de celles des observateurs étrangers). Sabyl Ghoussoub est d'ailleurs bien conscient de cette réalité éclatée, en kaléidoscope.

Je suis plus réservé quand l'auteur nous parle de ses parents. Est-il trop jeune? Trop à fleur de peau? J'ai le sentiment que le poids des années, du temps qui passe, des liens faits de non-dits et de silence n'a pas été restitué comme il aurait pu l'être. L'auteur ne parvient pas à passer derrière la façade que ceux-ci affichent. Sans doute en souffre t il, sans doute pressent-il bien qu'il y a des émotions derrière les masques, mais c''est un peu sec. Je suis resté sur ma faim, comme si le récit n'était pas parvenu à maturité, comme un fruit cueilli trop tôt.

Enfin, il me semble que l'éditeur n' a pas fait un bon travail de relecture : il y a quelques fautes de frappe et de style, avec au moins une expression courante employée à contresens. Du coup, le style reste journalistique, et hélas, du niveau des journaux contemporains.

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Beyrouth-sur-Seine

Beyrouth-sur Seine de Sabyl Ghoussoub a eu le Goncourt des lycées 2022, souvent de très bons livres et celui ci confirme la règle !

C'est un récit familial, l'auteur interroge ses parents pour écrire ce livre inspiré de leur vie d'exilés. Ceux ci sont arrivés en 1975 en France pour seulement 2 ans mais finalement ils y habitent toujours, les guerres au Liban les ayant empêché de retrouver leurs terres, hormis pour des vacances.

C'est un livre très intéressant mais c'est un peu décousu et il n'y a pas vraiment de suivi dans la chronologie, c'est dommage. Difficile de comprendre ces guerres successives entre diverses communautés et à la sortie de ma lecture je n'en sais pas plus !

On s'attache facilement à cette famille particulière, les chapitres sont courts, l'écriture est très belle et ça se lit très vite !
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Beyrouth-sur-Seine

Sabyl GHOUSSOUB. Beyrouth-sur-Seine.



Un coup de cœur pour ce récit. Je ne suis donc pas du tout surprise : ce roman a été le gagnant du Goncourt des lycéens. Félicitation au jury.



Sabyl GHOUSSOUB, nous narre la vie de sa famille, à Paris. Ses parents ont fui leur pays natal, le Liban, ils se sont fixés dans la capitale. La raison de leur arrivée en France : permettre à Kaïssa, le père de l’auteur, un érudit, soutenir sa thèse à la Sorbonne puis retourner vivre dans leur Liban. Mais la guerre a frappé cet état et la famille est restée en France.



Avec un amour filial intense, Sabyl interroge ses géniteurs afin de reconstituer sa généalogie. Au travers des réponses données par ses père et mère, nous allons vivre toute la guerre du Liban depuis notre capitale, Paris, alors que les évènements se déroulent à des milliers de kilomètres ; cette guerre fratricide, politique opposant les pro-palestiniens et phalangistes, s’est transformée en guerre de religion. La ville, Beyrouth a même connu une ligne de démarcation très nette séparant la population selon l’appartenance religieuse : Beyrouth ouest dévolue aux musulmans et Beyrouth est le fief des chrétiens. Une lutte fraternelle entre les factions chrétiennes te les factions musulmanes. Et entre toutes les différentes tendances, les fascistes, les pro-syriens, les libanistes, les pro-israéliens, les socialistes, il est parfois difficile de retrouver les diverses tendances. Toutes commettent des exactions, auxquelles participeront même des membres de la famille de Sabyl. Dès 1976, même les enfants, dans la rue avec un bâton et des pierres jouent à la guerre.



Au contact des parents de l’auteur, nous suivons la lutte armée. En raison de cette guerre, ils ne retourneront plus vivre au Liban. Les difficultés dues aux divers combats rend difficile les facultés d’effectuer même un voyage éclair. Les contrôles sont sévères et l’accueil quasi impossible : il faut ruser avec le pouvoir en place. Nous découvrons, des êtres plein d’humanité, d’humilité, de charisme, de solidarité.La mère Hanane tient table d’hôtes ouverte à tous les libanais de passage à Paris. Elle joue un rôle important pour l’accueil de ces congénères. Il faut dire qu’elle est très expansive, tout le contraire de son époux… Et pourtant ce dernier est un grand érudit, un passeur d’histoires, un homme qui évolue de façon très discrète.



Sur le ton de la confidence, Sabyl nous introduit dans sa grande famille. Une belle déclaration d’amour à ses parents, sa sœur, ses oncles et tantes. Il y a de la tendresse, de l’amour, de la pudeur. Le déracinement marque tous les libanais. Ce livre est largement autobiographique. L’auteur rend un bel hommage à ses parents. Il a profité de la double culture et, à son tour, il écrit pour son pays, sur son pays d’origine. Il est actuellement journaliste et réside à Paris. Il connaît bien l histoire du Liban…



Je recommande la lecture de ce récit poignant, mais écrit avec beaucoup d’humour. Nous naviguons d’un Beyrouth dévasté par la guerre civile, à un Paris endeuillé par des attentats terroristes dont l’origine est le Liban. Nous avons une belle leçon d’histoire couplée à une histoire familiale, hors du commun

( 16/03/2023).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Beyrouth-sur-Seine

Beyrouth-sur-Seine, vous connaissez ? Non, car c’est indiqué sur aucune carte. Sabyl Ghoussoub la fait naître sous nos yeux en racontant l’histoire de l’exil de ses parents libanais en plein cœur de Paris.



C’est un roman hommage à une communauté qu’il connait bien, à son pays aussi, en fait à ses origines qui malgré sa naissance à Paris restent son attache.



Sabyl Ghoussoub est le narrateur. Il choisit d’interviewer ses parents avec micro et tralala sur leur exil et leurs conditions de vie depuis les années 80 où leur cœur est resté au Liban.



Ainsi, c’est par petites touches qu’on apprend à aimer cette famille et qu’on approche la réalité du Liban en guerre depuis si longtemps.



Même si sa mère est une petite femme, grande est son empathie pour sa communauté. Le nombre de ses contacts actifs sur Whattsap en attestent. Elle les appelle régulièrement, et pour certains, tous les jours. On comprend que pour cette femme, l’attention aux autres est une nature profonde.



Son père se présente comme une sorte de dandy avec son costume et ses chaussures vernies attablé au fond d’une salle d’un café parisien un peu piteux à suivre les prévisions du PMU. A la maison, c’est le contraire, il traîne dans sa vieille veste de pyjama rapiécée qu’il ne veut plus quitter.



Les entretiens commencent. Mais, ses parents ne sont d’accord sur rien, ni sur les dates, ni sur les situations, sur rien ! Alors, Sabyl Ghoussoub les rencontre séparément et essaye de remonter le fil de son passé.



Longtemps l’écrivain a cru que son père était un espion et sa mère, une prostituée ! Il ne pouvait expliquer pourquoi son père parlait plusieurs langues et n’avait pas de bureau et, sa mère rentrait toutes les nuits, maquillée et en talons hauts.



Au fil des entretiens, Sabyl Ghoussoub partage ses découvertes, souvent avec humour, et toujours avec sincérité, n’hésitant pas à témoigner de comportements délictueux de cette famille élargie qui a traversé, de l’invasion israélienne de1982 aux attentats de la rue Copernic, plus d’une soixantaine d’années d’exil.



Appartenir à la Diapora et ne plus être proche du lieu de son enracinement a développé pour cette famille un humour à toutes épreuves. Comme cette mère qui au lendemain des attentats du 13 novembre se présente à la porte de chez son fils avec dans ses mains un gâteau en chantant « Happy birthday for me ! « .



Sabyl Ghoussoub nous transmet, au gré des confidences de ses aînés, l’histoire de ce pays, dans un désordre qui permet de relever les constantes, la violence, les morts et les difficultés à construire une paix durable.



Et, pourtant, l’écrivain parvient à raconter le quotidien sans jamais lasser. Car, cette famille au sens large englobe des personnages hauts en couleurs. De plus, il parvient à faire comprendre en racontant le quotidien, le fossé qui existe entre la grisaille parisienne et la plage du village maternel. Néanmoins, ce sont aussi les poèmes du père rédigés pendant son exil qui donnent l’essence de sa culture ancestrale.



Avec Beyrouth-sur-Seine, Sabyl Ghoussoub transmet l’amour pour le pays de ses ancêtres en interviewant ses parents sur les conditions de leur exil, leur vie au quotidien à Paris mais aussi sur l’histoire moderne du Liban.



Histoire complexe décrite ici en désordre selon les souvenirs qui s’égrainent au fil des événements et des souvenirs. Sabyl Ghoussoub réussit l’exploit de nous conter une histoire sombre avec légèreté et humour. Comme le rayon de soleil libanais …
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Beyrouth entre parenthèses

Le narrateur franco-libanais, artiste photographe, est encore tout jeune lorsqu’il annonce vouloir visiter Israël, l’envie le tenaillant depuis des années et des années. Mais pour un Libanais, la destination est interdite, et le jeune homme est accueilli à l’aéroport Ben Gourion par des policiers qui l’interrogent avec une certaine circonspection, voulant sans relâche tout connaître de son identité et de ses motivations à effectuer un tel voyage. Plus il essaye de s’expliquer, plus il semble s’enfoncer dans les méandres d’une identité mal assumée ou mal comprise. Cet interrogatoire en pointillés est donc l’occasion pour lui d’essayer de savoir où il en est de son appartenance à un pays ou à un autre, de réaliser aussi que tels et tels « ennemis » se ressemblent à un point inimaginable…



Le début m’a beaucoup plu, le style impeccable, l’allusion à Philip Roth, l’humour, m’ont conquise. Après, j’ai trouvé que ça tournait un peu en rond, que l’humour grinçant faisait un peu moins mouche. Puis le texte redevient plus intéressant dans la dernière partie où le jeune artiste est arrivé en Israël, rencontre les amis de Rose qu’il est venu voir, loue une chambre avec vue sur le Liban de l’autre côté de la frontière… Je suis un peu mitigée au final, l’idée de départ intéressante et le regard porté sur le thème de l’identité permettent de produire un texte original, mais pas spécialement porteur d’émotion.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Beyrouth-sur-Seine

Beyrouth sur Seine



« Mes parents voulaient que je naisse à Beyrouth […] Ils pensaient que la guerre se terminerait et qu’ils rentreraient enfin. Il ne voulait pas que je naisse à Paris, alors pendant toute leur vie ils ont créé sans s’en apercevoir Beyrouth a la maison.je suis né à Beyrouth dans une rue de Paris ».

Dans ce beau récit Sabyl Ghoussoub s’emploie à retracer l’histoire de ses parents libanais arrivés en France en 1975 et jamais repartis. Par bribes, par touches successives, de façon désordonnée et spontanée, il croise leur histoire avec celle du Liban, ce pays meurtri et déchiré, en proie aux conflits et aux guerres. Des parents hauts en couleur et attachants à qui il rend un hommage touchant, parfois drôle mais toujours émouvant.

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Toujours intéressée par les livres couronnés par le Goncourt des lycéens j’avoue avoir été surprise par celui-ci. C’est un texte plein de tendresse de l’auteur pour ses parents. Une superbe déclaration d’amour faite avec pudeur et humour. C’est aussi un témoignage vibrant sur la notion même d’identité, sur ce qui la constitue et nous définit, sur ce qui nous rattache à une nation, à un pays. Ce sont des pages très belles sur l’importance de la famille et sur la douleur du déracinement. Mais, hélas je n’ai pas été aussi emballée que je l’aurais souhaité. On peut comprendre le choix de raconter cette histoire de façon non linéaire mais cela m’a complètement perdue sur le récit de l’histoire du Liban. Une histoire contemporaine dont on a tous entendu parler, une histoire complexe pour qui n’est pas impliqué, mais dans laquelle je me suis complètement égarée dans ce labyrinthe temporel. J’ai eu un peu de mal à comprendre aussi la position de l’auteur vis à vis de son pays. Entre attirance et rejet, entre critique et passion, difficile de dénouer l’écheveau de ses sentiments. C’est dommage cela a créé de la confusion et m’a empêchée de m’attacher plus avant à cette histoire.

Je suis cependant heureuse de voir que les jeunes lecteurs aient récompensé un texte qui fait la part belle au sujet de l’immigration. Bravo à eux

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Ce que la Palestine apporte au monde

Une nouvelle livraison de la revue Araborama, coéditée par Le Seuil et l'Institut du Monde Arabe, consacrée à la Palestine, la meilleure manière de rendre hommage à un "pays" et à son peuple, plus que jamais meurtris comme l'actualité nous le rappelle. Plus que "ce que la Palestine apporte au monde", l'essentiel du recueil, nourri par les plumes des meilleurs chercheurs, journalistes et écrivains, arabes ou européens, sur la question, évoque d'ailleurs ce que la colonisation israélienne provoque, spoliation et morcellement dramatiques du territoire, humiliation et répression permanentes, privations et paupérisation, et la résistance palestinienne à cette infinie et désespérante guerre d'usure. Mais la dernière partie met aussi en pleine lumière, à travers des contributions consacrées au keffieh, aux créations visuelles, à la musique ou à la littérature palestinienne, le "souffle culturel" d'un peuple, cette énergie qu'il nous faut soutenir, ces voix qu'il nous faut entendre, pour qu'il continue à survivre. A lire, évidemment par petits bouts, mais d'urgence !
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Beyrouth-sur-Seine

Quand j’ai vu le titre du livre dans un magazine ça m’a interpelé pour deux raisons, c’était bizarre cette association et j’ai pensé Liban et Ghada ! alors j’ai voulu le lire.

L’auteur Sabyl Ghoussoub, dont les parents sont des Libanais expatriés en France, interroge ses parents sur leur vie.

Il nous raconte son Liban. Mais son Liban c’est celui de Paris… Dans ce livre il nous entraine dans un Beyrouth dévasté tout autant que sur les trottoirs parisiens. Les chapitres, parfois très courts, relatent des tranches de vie. Ce n’est pas l’histoire d’une famille dans un ordre chronologique. Ce sont les souvenirs tels qu’ils sont sortis au cours des discussions avec ses parents. D’ailleurs, pas toujours facile d’interroger ses parents sur leurs motivations, leurs désillusions, leurs difficultés. Il y a une sorte de pudeur de part et d’autre.

Avec beaucoup de justesse Sabyl Ghoussoub nous imprègne de l’état d’esprit de ces libanais exilés mais toujours si proches de leur pays. Je ne cite jamais de phrases des livres mais celle-ci je l’ai trouvé tellement juste (pour tous les enfants issus de parents immigrés d’ailleurs) : « j’ai alors l’impression bancale d’avoir grandi ailleurs tout en ayant grandi ici. » Elle résume tellement le message qu’il veut faire passer.

On prend un cours d’histoire magistral sur la guerre au Liban. Ce qui pour ma part m’a entrainé dans la lecture d’articles divers par ailleurs. En effet il est parfois difficile de s’y retrouver tant les protagonistes sont nombreux (Chrétiens, Chiites, Phalangistes, Syriens, Israéliens, etc..).

Je conclurai en disant que j’ai mieux compris le choix du titre. A lui seul résume bien le livre et est vraiment approprié.

Ce livre a reçu le prix Goncourt des lycéens 2022.

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Beyrouth-sur-Seine

Il s'agit ici d'un témoignage autour de l'histoire contemporaine du Liban, et de ses liens avec la France en termes d'événements.

De l'histoire familiale de l'auteur, qui a ici transformé les personnes en personnages de son roman pour des raisons personnelles.



La valeur historique est intéressante pour comprendre la géopolitique du Liban, cependant, sur l'aspect romanesque, ce livre m'a laissée assez froide.

Le style en est très "metadiscursif", l'auteur observe très fréquemment son travail en cours et ses autres essais d'écrits ... je ne suis pas convaincue.
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Beyrouth entre parenthèses

Voilà une façon de faire de la géopolitique que j'apprécie.

Le narrateur de ce roman est franco-libanais, il n'a pas de nom mais il ressemble à l'auteur Sabyl Ghoussoub. Il a été élevé dans la haine d'Israël en raison de la guerre, ce qui l'a incité à s'y rendre par besoin. Non pas qu'il ait l'esprit de contradiction mais il veut se faire sa propre idée en mettant pour quelques temps "Beyrouth entre parenthèses".

Il est photographe, à des amis à Tel-Aviv mais cela n'empêchera pas le Tsahal (l'armée de défense d'Israël) de le retenir à la frontière. Les agents ne rigolent pas vraiment surtout quand ils tombent sur une série de photos qu'il a réalisées avec des personnes dont les têtes sont recouvertes de Keffieh palestiniens. Certes, il est propalestinien mais parfois les artistes sont mal compris, surtout ceux qui pensent que l'art peut sauver le monde.

Un interrogatoire dans ces conditions n'est pas vraiment drôle et pourtant le narrateur utilise l'humour comme arme de défense, parfois même involontairement.

Mais finalement, la contrôleuse va le laisser passer non pas parce qu'elle est convaincue qu'il n'est pas "terroriste" mais parce qu'elle connait son point faible : sa mère.

Il va donc pouvoir découvrir un pays en passant par Tel-Aviv, Jérusalem, Haïfa mais ce qui est surprenant c'est qu'on est en en Israël et que le narrateur parle beaucoup du Liban. Ce voyage est peut-être une façon de montrer qu'on peut comprendre et aimer son pays d'origine en l'observant de loin.





Challenge Riquiqui 2021

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Beyrouth-sur-Seine

Pour la première fois je ne suis pas entièrement conquise par un "goncourt des lycéens".

En effet j'ai eu un mal fou à rentrer dans cette histoire décousue, dans la vision de ce jeune auteur, Sabyl Ghoussoub, né à Paris de parents Libanais, sur sa culture, son peuple et son pays d'origine. Il y raconte ses parents et leur rend un hommage touchant, grâce à leurs propres témoignages.



Le style est beau, mais les aller-retours incessants entre les époques, les personnages de romans et les personnages réels, entre les faits historiques et familiaux, ainsi que les ressentis, ont eu raison de mon intérêt. Certainement est-ce une recherche d'authenticité. En effet rien n'est simple dans l'histoire du Liban, que l'on parle des années 70 et 80 où de l'explosion de 2020 à Beyrouth. L'auteur le dit lui-même, il a eu un mal fou à se retrouver dans les souvenirs de ses parents, c'était par conséquent impossible d'écrire un livre à la clarté factice.



Je n'ai pas trop compris le sens de ce roman, qui s'apparente souvent à mon sens à un journal intime très personnel, jusqu'à ce que je tombe sur une photo de Sabyl Ghoussoub lui-même, bébé, dans les bras de sa mère, jeune, au téléphone. Il explique cette vision ainsi "ma mère appelle ses frères le plus souvent possible. Je passe des heures dans ses bras à la regarder et à l'écouter parler. C'est comme si toutes ces heures passées à l'entendre m'avaient amené à écrire cette histoire des années après. Comment pouvait-il en être autrement ?"

Cette confession m'a touchée, et a éclairé pour moi le sens de ce roman, dont la subtilité m'est apparue, même si je ne le relirais pas forte de ce nouveau point de vue.
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