À travers son récit de l'ascension du Mont Ventoux, Pétrarque nous plonge peu à peu vers les régions intimes de sa conscience. Au fur et à mesure de son élévation, le récit se charge d'un sens plus profond, et se transforme en une réflexion sur le sens de la vie, et sur les notions de voyage extérieur / voyage intérieur. Et pour cause, Pétrarque a emporté avec lui le livre des Confessions de Saint Augustin, dont il ne se sépare jamais.
Écrivain et poète Italien du 14e siècle, Pétrarque est né sous le signe du voyage. Une série de podcasts en 6 épisodes, véritable odyssée sonore à travers les livres, en compagnie de cet illustre précurseur de l'humanisme.
Un podcast original de la Bibliothèque nationale de France
Production exécutive : NARRATIVE
Conception et direction de projet : Sophie Guindon
Conseiller scientifique : Philippe Guérin
Ecriture : Nelly Labère
Réalisation, design sonore et montage : Julia Griner et Ariane Neumann
Prise de son : Ruben Perez La Fugitive
Musique originale : Julia Griner
Voix : Elodie Huber et Jean-Philippe Vidal
Production : Cecile Cros assistée de Charlie Dervaux
Textes de Petrarque extraits des Lettres familières (livre IV, lettre I)
Pour en savoir plus, rdv sur le site Les Essentiels de la BnF : https://essentiels.bnf.fr/fr/
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"A force de tout voir on finit par tout supporter... A force de tout supporter on finit par tout tolérer... A force de tout tolérer on finit par tout accepter... A force de tout accepter on finit par tout approuver !"
Avance sur ta route, car elle n'existe que par ta marche.
Il vaut mieux suivre le bon chemin en boitant que le mauvais d’un pas ferme.
Celui qui se perd dans sa passion perd moins que celui qui perd sa passion.
Le soin des funérailles, le choix de la sépulture, la pompe des obsèques sont plutôt des consolations pour les vivants que des secours pour les morts.
(Curatio funeris, conditio sepulturae, pompa exequiarum magis sunt vivorum solatia quam subsidia mortuorum.)
CITÉ DE DIEU, Livre I.
Se vider de tout ce dont on est plein, se remplir de tout ce dont on est vide.
Le monde est un livre et ceux
Qui ne voyagent pas
N'en lisent qu'une page.
A force de tout supporter, on finit par tout tolérer.A force de tout tolérer, on finit par tout accepter.A force de tout accepter, on finit par tout approuver.
Tard je t'ai aimée, Beauté si ancienne et si nouvelle, tard je t'ai aimée ! mais quoi ! Tu étais au-dedans de moi et j'étais, moi, en dehors de moi-même ! Et c'est au dehors que je te cherchais ; je me ruais dans ma laideur sur la grâce de tes créatures. Tu étais avec moi et je n'étais pas avec toi, retenu loin de toi par ces choses qui ne seraient point, si elles n'étaient en toi. Tu m'as appelé et ton cri a forcé ma surdité ; tu as brillé et ton éclat a chassé ma cécité ; tu as exhalé ton parfum, je l'ai respiré et voici que pour toi je soupire ; je t'ai goûtée et j'ai faim de toi, soif de toi ; tu m'as touché et j'ai brûlé d'ardeur pour la paix que tu donnes.
Les plantes offrent leurs formes diverses, qui embellissent notre monde visible, à la perception de nos sens ; ainsi, comme elles ne peuvent pas connaître, elles semblent en quelque sorte vouloir être connues.