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3.53/5 (sur 72 notes)

Nationalité : Togo
Né(e) à : Bowounda , 1960
Biographie :

Sami Tchak est le pseudonyme de Sadamba TCHA-KOURA.

Après une licence de philosophie obtenue à l’université de Lomé en 1983, il enseigne dans un lycée pendant trois ans. Il arrive en France en 1986 pour des études en sociologie. Il obtient son doctorat à la Sorbonne (Paris V) en cette matière en 1993.

Basé à Paris, Sami Tchak est à la fois écrivain et essayiste. Il est connu dans le monde littéraire togolais et africain pour avoir écrit quatre romans ; Femme infidèle, paru aux NEA en 1988, Place des fêtes (Gallimard, 2001) , Hermina (Gallimard, 2003), La fête des masques ( Gallimard 2004) et de nombreux essais de sociologie publiés aux Editions l’Harmattan dont La sexualité féminine en Afrique, L’Afrique à l’épreuve du sida, La prostitution à Cuba (Communisme, ruses et débrouille).

C’est dans le cadre de ses activités de sociologue que le hasard le conduira à Cuba en 1996 pour sept mois de recherches sur la prostitution. Il écrira La Prostitution à Cuba. Communisme, ruses et débrouilles (préfacé par l’écrivain cubain Eduardo Manet). La découverte du Mexique, puis de la Colombie par la suite vont influencer ses choix littéraires. Ces espaces et les grands écrivains qu’ils ont donnés au monde lui ouvrent de nouveaux horizons.

En 2004, il a gagné le Grand prix littéraire d'Afrique noire, pour l'ensemble de ses œuvres.
"Le Paradis des chiots" 2006 au Mercure de France
reçoit le Prix Ahmadou Kourouma.
Publie ensuite "Filles de Mexico" 2008, " Al Capone le Malien" 2011 toujours au Mercure de France.
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Source : Wikipédia
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Dans cette 3ème partie de notre entretien avec l'écrivain Sami Tchak, nous avons posé des questions essentielles autour de l'enracinement et de l'universalité. A partir de la citation de Miguel Torga, "L'universel c'est le local moins les murs", l'auteur nous expose sa vision de la littérature nationale, de l'altérité, de l'ouverture vers le monde, et de la question centrale : qu'est-ce-que l'Universalité.


Citations et extraits (54) Voir plus Ajouter une citation
« Jamais ! Je vous dis que jamais, la France n'aura mon cadavre. Je lui ai laissé ma vie, elle doit s'en contenter, oui, elle n'aura que ma vie. » Mais, pauvre papa, de ta vie et de ton cadavre, la France n'en a jamais voulu. Même de la vache folle anglaise qui est proche cousine, la France n'en veut pas. Que veux-tu qu'elle fasse d'un cadavre de Nègre, alors qu'elle n'est même pas cannibale ? Tu t'es imposé à elle, elle n'a pas pu t'éjecter parce qu'elle est humaine. C'est comme, vois-tu un peu, un saumon qui passe au travers de la gorge d'une baleine et atterrit dans l'infini estomac. Que faire de lui maintenant qu'il est là ? Le laisser moisir, papa. Dans l'estomac de la France, tu as atterri et la France t'a laissé moisir dedans malgré elle. Elle n'a jamais quémandé ta vie et elle ne se rabaissera jamais jusqu'à convoiter ton cadavre.

PUTAIN DE NÉS LÀ-BAS !
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Personne ne (re)lirait encore Dostoïevski si son oeuvre n'avait été qu'un exercice de style. Nabokov, ce grand esthète, a beau exprimer du mépris à l'égard de l'auteur de l'-Idiot-, il ne nous détournera jamais de l'une des plus magnifiques cathédrales littéraires. Les grandes oeuvres supportent toutes les insultes, qui ne font que les rendre encore plus majestueuses. (p. 230)
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La langue est une arme plus dangereuse que le couteau et le fusil. (...) Car, après l'avoir prononcée, la parole blessante ne meurt jamais de nos excuses. (...) Ainsi parla mon père pour me mettre en garde contre ce que j'appelais ma liberté de parole. (p. 76)
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Le moineau a dit: " L'éléphant est grand certes, mais ses pets, grand vent, ne déplacent pas une montagne, et lorsque vient la mort, sa trompe et ses défenses ne lui sont plus d'aucun secours, il s’effondre, devient une abondante nourriture pour les charognards."
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" Tu es entrain de me dire que ce que tu écris ne peut avoir de sens pour moi ? Non, non, non, ne renonce pas. Ce qui est sorti de ton ventre dans cette langue, le français, tu dois pouvoir me le traduire en notre langue, le tem. Si tes mots ont réellement un sens, tu devras pouvoir me les traduire. A moins qu'il ne s'agisse de bruits, non de paroles. Sinon toute parole essentielle a son équivalent dans toutes les langues humaines. (p. 54)
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Je suis un ignorant. Mais, chaque fois que je me rappelle que tu es mon fils, je me sens riche de ton immense savoir acquis à l'école et sur les sentiers du monde. Cependant , Aboubakar Sadamba Tchakoura, tu ne deviendras réellement, à ton tour, mon père que si, de cet immense savoir, tu parvenais à m'offrir la clé d'une énigme : où vont les larmes des poissons ?" : ainsi parla mon père pour se moquer de tous les livres que j'avais exposés sur ma table, dans ma chambre, au village, au cours de ce mois de vacances. (p. 53)
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La mort naturelle, elle aussi, elle veille au grain. Parce que la mort naturelle, c'est le plus terrible prédateur de tous les temps et de tous les êtres.
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Les convertis

(...) Elle n'avait pas épousé de son gré le chef Wouro-Tou. Pour l'avoir, celui-ci avait usé de son droit de rapt. "Il te voit et dit à tes parents qu'il te veut. Alors on t'attrape comme un animal, et on te conduit chez lui. Il t'épouse. (p. 36)
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Prologue

(...) En vérité, l'ethnologie faisait partie des barbelés spirituels que nous avions dressés autour des peuples dominés, nous les avions enfermés à l'intérieur de nos systèmes des savoirs qui portent l'ombre de notre vision positiviste et hiérarchisée des civilisations. L'ethnologie est la forme élégante de notre domination intellectuelle sur les autres."
"je ne sais pas si je t'ai compris, mais je vais tenter de résumer ce que tu viens de m'expliquer: tu as fait partie, par ce que tu as considéré comme une science, l'ethnologie, d'une armée d'hommes et de femmes de bonne foi qui s'en allaient au loin étudier les autres pour montrer que leur humanité valait la nôtre, que notre universalité n'était qu'une forme des universalités possibles, que les autres, que nous cherchions à comprendre, appartenaient à la même Histoire humaine que nous.Ce que j'ai compris, papa, c'est que ta science, l'ethnologie , a été une forme d'humanisme au coeur du mépris que nous avions eu pour les autres.
Ses mots m'émurent mais moi je savais ce que je savais : l'ethnologie est fille de la verticalité coloniale et elle a débouché au mieux sur un humanisme ambigu. (p. 12)
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C'est fou comme la mémoire oublie vite.
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