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Critiques de Sara Gran (109)
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La ville des morts

Voici un roman policier qui sort largement de son cadre. Outre les qualités de suspense inhérentes au genre, ce roman offre une bonne dose d’humour, une pincée d’ésotérisme et de curiosité (due essentiellement à son attachante héroïne, détective privée), mais c’est aussi un brûlot dénonçant le laxisme des autorités américaines devant le sinistre provoqué par l’ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans en 2005.



C’est un roman qui se lit avec plaisir et intérêt. Plaisir dû essentiellement à la découverte de la plus grande détective du monde, Claire DeWitt auto-consacrée par elle-même (et un peu par ses pairs). C’est un personnage au charisme certain qui ne renonce à rien pour parvenir à ses fins, et surtout pas à un petit joint accompagné d’une bière ou autre alcool euphorisant pour lire dans la mousse ou les vapeurs de beuh des indices pouvant servir sa cause, et celle de ses clients. Ce petit cocktail aide aussi à révéler la personnalité de Claire, son parcours, ses amours, ses mentors, ses ennuis, ses emmerdes.



Roman qui se lit aussi avec beaucoup d’intérêt car les conditions de vie, après le passage de Katrina, sont ahurissantes de... rien. Rien en fait n’a été fait pour secourir au moment du drame les habitants, et rien n’a été entrepris pour reconstruire cette partie du pays un an et demi après. Cette partie là du pays est invisible aux yeux des capitalistes américains. On se souvient d’ailleurs avec quelle célérité le président Bush s’est rendu sur place pour constater les dégâts et le nombre de morts engloutis par cette tragédie.

Les personnages du roman, et plus particulièrement les adolescents sont mis en lumière ici. On découvre avec beaucoup d’émotion leur quotidien, leur manque de repères, les chocs post-traumatiques dont ils souffrent presque tous. Entre drogue, alcool et armes à feu, ils se sont construits un univers digne de Dallas, impitoyable. Mais l’auteur essaie toujours de trouver des circonstances atténuantes à leurs actes, et la lectrice que je suis a largement accepté ce postulat.

Cependant, comme elle le déclare plusieurs fois, le « happy-end » n’existe pas !



Un an et demi après le passage de Katrina, la Nouvelle-Orléans soigne toujours ses plaies béantes. Et Léon, héritier du substitut du procureur Vic Willing, n’en finit pas de se poser des questions sur la disparition au même moment de son oncle. Pour trouver enfin des réponses, il engage la plus grande détective au monde, Claire DeWitt...



Un roman envoûtant où le carnaval, le vaudou, le rêve s’emparent parfois de l’histoire pour estomper l’image de destruction des vies et de la ville. Un roman caustique pour dénoncer le manque de reconnaissance des populations détruites par l’ouragan. Un roman plein d’humour face aux réactions de son héroïne, personnage loufoque et un peu cinglée. Bref de bons ingrédients pour une lecture addictive.

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La ville des morts

Un an et demie après l'ouragan Katrina, la Nouvelle-Orléans n'en finit pas de panser ses plaies. Porté disparu lors de l'inondation et déclaré mort, le procureur Vic Willing a légué tous ses biens à son neveu Léon qui aimerait connaître les circonstances de cette disparition. Il fait appel à celle qui s'est autoproclamée meilleure détective du monde, l'étrange Claire DeWitt. Originaire de Brooklyn et exilée à San Francisco, Claire a vécu un temps à la Nouvelle-Orléans, jusqu'à la mort de Constance, son amie et mentor. Dix ans après, elle revient dans une ville dévastée où les séquelles de la tempêtes sont encore très présentes dans les rues et dans l'âme des habitants. Bien décidée à faire toute la lumière sur la mort du procureur, la jeune femme, adepte de Jacques Silette, le célèbre détective français, promène ses démons dans une ville où la violence est devenue la norme.



35 ans au compteur, mais elle en avoue 42 pour paraître plus crédible, Claire DeWitt est l'un des deux atouts majeurs de ce polar noir. Légèrement barrée, mais très confiante en ses capacités, elle est toujours prête pour une biture ou un pétard, même trempé dans l'acide. Son livre de chevet est Détection, l'ouvrage majeur de Silette, un détective français dont Constance, celle qui l'a formée, a été très proche. Cet ouvrage mystérieux détient la clé de tous les mystères, pour peu qu'on puisse en comprendre tous les secrets. Silette est apparu très tôt dans sa vie, quand elle vivait encore à Brooklyn et explorait l'hôtel particulier de ses parents, partiellement désaffecté, avec ses deux meilleures amies, Tracy et Kelly. La disparition de Tracy, un jour de 1987, reste d'ailleurs sa plus grande blessure. Une enquête jamais résolue que Kelly, continue de mener seule, battant froid à Claire depuis qu'elle a abandonné les recherches. Bref, avec ses failles, ses délires, son non-conformisme et ses méthodes très personnelles, Claire DeWitt est un personnage à découvrir et dont la suite des aventures promet d'être haute en couleurs.

Deuxième atout : la Nouvelle-Orléans, touchée mais pas coulée par Katrina, la ville se relève d'un long cauchemar dont les traces restent vivaces. Mystérieuse, secrète, la belle de Louisiane expose ses blessures à la vue de tous ceux qui l'ont regardée se noyer. Drogue, meurtres, vols, agressions en tout genre sont le lot des gangs de jeunes qui traînent leur mal-être dans des quartiers en ruines, livrés à eux-mêmes, sans repères. Corruption, racisme, taux d'homicides le plus élevé du pays, tel est le visage de la Nouvelle-Orléans qui n'a pourtant pas renoncé à sa sève, le carnaval, le vaudou, le mystère. Une ambiance mêlant noirceur et espoir que rend très bien Sara Gran dans ses descriptions d'une ville qui ressemble à une zone de guerre mais que les survivants continuent d'aimer.

L'atmosphère de la Nouvelle-Orléans, une détective atypique, une intrigue qui tient la route, de bons ingrédients pour un polar qui vaut plus pour son ambiance que pour son suspens mais mérite vraiment que l'on s'y arrête. Une belle découverte.
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Dope

J'aime particulièrement les romans policiers qui se situent à des périodes précédant la technologie 2.0



Sarah Gran inscrit son intrigue dans les années 50, faisant ainsi preuve de beaucoup d'imagination et d'un excellent travail de recherche pour « dépassant » toutes les facilités que la tech 2.0 apporte aux enquêtes contemporaines.



Pas de géolocalisation, pas de tracking de carte bancaire, pas de caméras des surveillance…

Franchement c'était drôlement facile pour les malfaiteurs de s'évanouir dans la nature, par contre les enquêteurs avaient du pain sur la planche pour partir à la récolte d'indices valables dans un temps imparti plus ou moins court.



C'est bien rythmé et les dialogues sont bien construits.

Les sentiments tels la fraternité ou l'amitié sont bien mis à mal face au pouvoir des drogues et à la décadence physique et psychique qu'elle entraîne.



Une lecture intéressante qui donne envie de découvrir l'oeuvre de l'auteure américaine.



Et un fait plutôt rare dans l'univers du serial lecteur addict de polar: l'on ne devine la chute que quelques pages avant la fin :)



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Viens plus près

Amanda, mariée, est une architecte qui réussit bien ses projets. Pourtant, sa vie va changer imperceptiblement, elle entend des pas chez elle, elle a des comportements curieux avec son entourage, elle devient violente… Que se passe-t-il ?

J’aime beaucoup les éditions Sonatine, ils proposent souvent des bons auteurs. Je ne connais pas Sara Gran mais le scénario semble alléchant même si un peu curieux. C’est Amanda elle-même qui raconte les différents événements mais elle a de moins en moins de prises sur ceux-ci. L’écriture de Sara Gran ne m’a pas convaincue comme l’histoire de descente aux enfers d’Amanda. L’auteur laisse le lecteur décider par l’orientation prise par l’histoire, surnaturelle ou pas… Roman psychologique intéressant sur le fond mais je suis restée un peu frustrée par la fin.

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Viens plus près

Je ne connais pas l’auteur, j’ai acheté ce roman lors d’une opération d’easycash (10 livres achetés = 3€), une bonne affaire même si ma pal n’avait pas besoin de nouveaux bouquins. Il s’agit d’un petit polar de moins de 200p, idéal pour changer d’univers entre 2 LC fantastiques.



Les chapitres sont courts et se lisent vite. Le personnage m’intrigue mais l’histoire reste assez vague. Petit à petit, on se rend compte que le personnage principal est possédé. Pourquoi ? Comment ? On n’en sait rien, elle continue à vivre sa vie comme si de rien n’était malgré quelques disputes avec son mari et quelques changements dans sa vie. Mais plus j’avance dans l’histoire et moins elle m’intrigue. Le roman est relativement court mais je saute quand même les passages qui m’indiffèrent. Vers le milieu du roman, l’atmosphère change et on découvre une autre Amanda. J’ai eu l’impression de me voir à travers elle quand mes ex commençaient à me lasser avec leurs habitudes saugrenues et leurs façons de vivre « en couple ». L’atmosphère devient de plus en plus sombre au fil des pages, je me suis laissée entraîner car je voulais connaître le fin mot de cette histoire mais ce qui est sûr, c’est que je ne retenterais pas un autre livre de cette auteur. Ce n’est pas du tout mon univers. Ce livre raconte la descente aux enfers d’une femme qui avait tout pour elle…



Comme vous l’aurez compris, j’ai un avis assez mitigé et pas totalement convaincu pour ce roman. Ça se laisse lire mais je l’effacerais bien vite de ma mémoire, il est à la fois sombre et dérangeant. Je pensais lire un thriller mais c’est finalement un « roman noir » comme l’éditeur l’indiquait, je ne savais pas exactement à quoi ça correspondait, maintenant je sais. Si vous êtes amateurs de ce genre de roman, je vous conseille néanmoins de le lire pour vous en faire votre propre idée.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Du sang sur l'asphalte

Claire Dewitt est une toute jeune détective , elle a découvert sa passion pour les enquêtes en lisant une revue Les enquêtes de Cynthia Silverton , maintenant elle cherche à obtenir sa licence de détectives et le moins qu’on puisse dire c’est que ce n’est pas gagné de faire le nombre d’heures demandé .

Claire s’obstine malgré les embûches semés sur sa route , elle vient d’échapper à une tentative de meurtre au début de l’aventure , elle va résoudre des affaires classées avec son style bien à elle .

Mon avis : un début de lecture laborieux , j’ai arrêté ma lecture pendant quelques jours et puis comme ça arrive de temps en temps , quelque chose d’assez inexplicable, je suis rentrée dans cette lecture , un petit côté d’Alice détective peut - être ou simplement les états d’âme de notre jeune enquêtrice qui m’ont séduit ?

J’ai même recommencé au début c’est tout dire .

En lisant les autres avis , oui je suis d’accord ça parait un peu brouillon , un peu désuet malgré tout j’ai apprécié cette lecture .

J’ai été charmée par l’ambiance particulière de ce roman .
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Du sang sur l'asphalte

Depuis l’excellent La ville des morts, j’attendais avec impatience de retrouver Claire DeWitt, autoproclamée meilleure détective du monde, et appelée par Sara Gran à devenir son héroïne récurrente dont elle dévoilerait peu à peu l’histoire passée. Mauvaise pioche malheureusement avec Du sang sur l’asphalte – traduit par Claire Breton – à ranger dans la catégorie des polars dont on peut se passer.



3 époques, 3 histoires, 3 mystères non résolus… Ça part pourtant très fort dès le premier chapitre avec une tentative d’assassinat sur Claire en pleine rue dans les faubourgs de San Francisco et une fuite à un rythme d’enfer. Mais la suite s’essouffle très vite dans une intrigue inutilement complexifiée et souvent incohérente. Quant aux trois histoires, leur complémentarité est tellement tirée par les cheveux qu’une seule conclusion s’impose à la fin : tout ça pour ça !



Pire, le fil conducteur sensé éclairer le passé de Claire (Jacques Silette son mentor français, Tracy et Kelly les amies adolescentes au destin tragique, sans oublier sa relation avec Constance Darling) m’a semblé une redite de La ville des morts, avec parfois l’impression de déjà lu. Claire DeWitt reste heureusement attachante et atypique, mais pas suffisamment pour que je la suive n’importe où…



J’arrête là, sinon je risque de vous parler de la couverture…
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La ville des morts

En commençant ce livre, j'étais très emballée à l'idée de découvrir une nouvelle héroïne, qui plus est originale. Car Claire DeWitt n'est rien de moins que la meilleure détective du monde ! Enfant, avec ses amies Tracy et Kelly, elle a trouvé le livre du mystérieux Silette, un détective français qui a délivré ses secrets dans un livre. Dès lors, elle a su que le métier de détective s'était imposé à elle. Formée par l'une des meilleures, Constance, elle doit dans cet opus résoudre la disparition d'un procureur estimé dans la région de la Nouvelle Orléans, qui vient d'être sinistrée par une forte inondation.

L'autrice s'efforce de créer plusieurs personnages tout en leur donnant personnalité et consistance ; Mike, son ancien acolyte, devenu assistant social pour jeunes en difficulté ; Andray, le loubard au grand coeur, Jake, un privé aussi qui ne vit que pour le livre de Silette et a fini par tant le prendre au pied de la lettre qu'il vit comme un clochard, persuadé d'avoir résolu tous les mystères... Malheureusement, je n'ai réussi à m'attacher à aucun. L'héroïne aurait pu être drôle, elle m'est agaçante ; d'autant que même avec ses trips magie/drogues, elle ne trouve au final quasiment rien !

Le roman s'étire en longueur, on n'apprend pas grand chose sur le disparu, ça part dans tous les sens, ça en devient franchement ennuyeux.

Je mets la moyenne pour saluer l'inventivité de l'autrice, mais je reste déçue et sur ma faim.
Lien : https://clairesalander.wordp..
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Viens plus près

A 34 ans, Amanda a tout ce dont elle a toujours rêvé : un métier, architecte, qu’elle adore, un grand loft à la déco irréprochable et un mari, Ed, qui lui apporte amour, sécurité et équilibre. Si Ed est un peu trop rigide, maniaque et pointilleux, Amanda, au bout de six années de vie commune, a appris à faire avec et leur existence bien ordonnée la comble parfaitement.

Pourtant, insidieusement, sans qu’elle s’en rende vraiment compte, un changement s’opère en elle. Les petits défauts de son mari la répugnent de plus en plus, causant chamailleries et disputes. Rien de bien inquiétant au début. Et pourtant…

Amanda ne se reconnaît plus. Elle est assaillie de rêves étranges, agit sans discernement, laisse libre cours à toutes ses envies. Et, bien que les nouvelles libertés qu’elle prend ne soient pas sans lui causer un certain contentement, elles sont aussi source d’inquiétude. Car c’est comme si quelqu’un d’autre agissait à sa place et prenait progressivement sa vie.

Au fil des jours, Amanda devient de plus en plus incontrôlable…



Après Dope, un premier roman remarqué, plongée captivante dans les bas-fonds new-yorkais des années 1950, Sara Gran revient nous titiller l’esprit avec une sombre histoire de possession à la Stephen King.

Ici, foin de policiers, cadavres et flots d’hémoglobine, mais plutôt une graduelle immersion dans l’esprit tourmenté de l’héroïne, Amanda, jeune femme bien sous tous rapports ayant tout pour être heureuse, mais qui va se laisser insensiblement envahir par un être démoniaque, lequel l’incite à des actions de plus en plus dangereuses pour elle-même et pour les autres.

Dès les premières pages, on entre de plain-pied dans l’intimité d’Amanda et, dans une ambiance de huis clos, l’on assiste au duel fratricide entre une femme de plus en plus perturbée et une entité dont l’emprise est de plus en plus redoutable.

Folie ? Possession ? Le doute s’installe.

Cas de dédoublement de personnalité ou remake de l’Exorciste ? Le ton est donné, le livre se lit d’une traite grâce à une écriture simple et énergique, allant à l’essentiel, débarrassé d’un remplissage inutile qui alourdirait l’intrigue.

Cela donne à ce petit thriller psychologique un rythme rapide et soutenu diablement efficace pour faire passer un bon moment sans se prendre la tête.

Alors si vous-aussi entendez des bruits étranges, faites des rêves bizarres, êtes irritable ou avez de drôles d’idées, méfiez-vous il se peut que vous soyez possédé !...

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Du sang sur l'asphalte

Victime d'un accident de la route, Claire DeWitt devient amnésique. Mais retrouver la mémoire et savoir qui en a voulu à sa vie n'est pas si difficile que cela pour celle qui s'est autoproclamée meilleure détective du monde!!



Quelques années après La ville des morts et La ville des brumes , l'iconoclaste romancière américaine Sara Gran nous entraine une nouvelle fois dans les méandres de sa détective aussi badass qu' atypique, Claire DeWitt aux méthodes et au mode de vie si peu orthodoxes.

Particulièrement sybilline voire opaque, l'intrigue nous plonge dans trois histoires différentes qui s'entremêlent intelligemment,. dans une intrigue à tiroirs entre 1986, 1994 et , 1999 : trois époques, trois périodes et le parcours de Claire DeWitt qui poursuit une enquête très personnelle .



Comme dans les deux premiers volets, pas d'intrigue classique ni de résolution évidente au programme mais en revanche, une atmosphère singulière mettant à l'honneur une héroïne hors du commun à la personnalité assez complexe et une entorse globale à la rationnalité.

"Du sang sur l'asphalte "- joliment traduit par Claire Breton- nous fait suivre Claire DeWitt dans ses pérégrinations, on se laisse emporter dans ses digressions .

Si le lecteur est parfois un peu perdu par un parcours qui semble assez cahotique, on se dit que ce voyage à travers les époques et les méandres de ce personnage clairement attachant n'aura pas été vain!

Un hommage plein de fureur à l'âge d'or des détectives privés, qui se paie le luxe d''être tout autant classique que d'une belle modernité.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Du sang sur l'asphalte

Compliquer un récit, particulièrement un polar, pour rien , ce que propose ce texte et ce n'est pas toujours une réussite.



Accident, amnésie de l'héroïne qui revient donc sur son passé de "meilleure détective du monde" , ici, ailleurs, maintenant, avant ... L'héroïne m'est restée étrangère, un personnage creux et simpliste et le côté complot m'a fatiguée.J'ai fait un gros effort pour finir le livre car il me permet de valider un item d'un challenge. J'aime les polars bien noirs, sombres et pas du tout ce genre là qui je me demande comment, a obtenu un prix du meilleur polar...j'ai du passer à côté !
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Dope

J'ai à nouveau lu un roman noir et cela ne l'a pas fait avec moi pour cette lecture, je trouve vraiment ce genre particulièrement clivant ou on adhère à l'ambiance ou pas du tout et dans ce cas la la lecture du récit ne nous fait ni chaud ni froid et c'est ce qui s'es passé pour moi à la lecture de ce récit.



Joséphine ancienne toxicomane est contacté par les parents d'une jeune fille venant d'une famille aisée se nommant Nadine, la famille de celle-ci va demandé à Joséphine de la retrouver celle-ci connaissant les contacts du milieu de la drogue.



Le récit aurait pu être très intéressant si on aurait su les raisons de Nadine pour fuir ses parents entre autres ou un petit peu plus sur le passé de Joséphine mais ici rien de tout cela n'est évoqué on suit uniquement Joséphine qui se rend chez ces anciens contacts dealers ou dans des hôtels de passe. Il n'y a pas eu pour moi d'empathie pour quiconque et avec un roman de moins de 300 pages il est difficile de faire un vrai profil psychologique des protagonistes.



Une lecture qui a été vite lue et qui sera aussi rapidement oubliée de mon côté.



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La ville des morts

Si l’on veut prendre la mesure des conséquences de l’ouragan Katrina sur la population pauvre de La Nouvelle Orléans, alors il faut lire La ville des morts qui dresse un portrait sans concession de cette ville hors du commun.

Claire DeWitt est elle aussi complètement hors normes. Si cette trentenaire est issue d’une vieille famille d’aristocrates, elle a surtout connu l’alcool, la drogue et la dépression lorsqu’elle grandissait à Brooklyn, passant ses journées à graffer dans les couloirs du métro new-yorkais. Et aujourd’hui alors qu’elle se targue d’être « la meilleure détective du monde », elle est toujours franchement «timbrée ».

Lorsqu’elle se lance dans l’enquête sur la disparition du procureur Vic Willing, elle dérange tant de monde dans cette ville sinistrée, que même son commanditaire veut la voir disparaître. Elle se sert à la fois de son sens de l’observation hors pair mais également de tout ce que lui ont appris les personnes qui ont été, dans sa jeunesse, ses maîtres à penser. Et elle va mener une quête acharnée qui, tout en faisant resurgir son passé chaotique, la conduira à une résolution profondément humaine et juste.

J’ai été très touchée par cette détective insoumise et borderline à l’efficacité redoutable et je suis impatiente de la retrouver dans d’autres enquêtes.

Sara GRAN est une virtuose du polar qui donne à ce genre une incomparable dimension, digne des plus grands auteurs de romans noirs.
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La ville des morts

Un polar atypique, un cadre envoûtant et un personnage attachant amené à devenir récurrent : trois ingrédients d'une recette qui fonctionne !



2007, la Nouvelle-Orléans se remet difficilement du passage de Katrina. Passé le choc, l'émotion planétaire, les (quelques) secours de première urgence, la ville et ses habitants sont livrés à eux-mêmes et tentent de réapprendre à vivre dans une ville où le chacun pour soi est devenu la règle. Dans la ville des morts, il y a également la Communauté des disparus, tous ceux dont on ne sait pas s'ils se sont noyés, s'ils ont fui dans un état voisin ou s'ils sont toujours vivants, terrés quelque part ou subsistant sous une nouvelle identité parmi les hordes de clochards ou les gangs qui occupent désormais les rues.



C'est le cas de Vic Willing, auparavant substitut du procureur et notable de la Nouvelle Orléans, que nul n'a revu depuis l'ouragan. Son neveu charge Claire DeWitt, détective privée atypique de le retrouver. de retour dans une ville où son destin s'est noué dans une vie antérieure, Claire va mettre en pratique les enseignements de Constance qui fut autrefois son mentor, mais aussi ceux de Jacques Silette - le "pape" français des détectives dont la "bible", Détection, ne la quitte pas - pour résoudre à sa manière une énigme que tous veulent conserver enfouie.



L'énigme en elle-même ne mériterait pas ces 370 pages si elle ne se doublait d'une véritable plongée dans l'ambiance de la Nouvelle-Orléans post-Katrina, à la manière parfois d'un reportage télévisé, plutôt descriptif, mais bien plus souvent comme une tentative - réussie - de nous faire capter cette ambiance si particulière d'une ville cosmopolite qui revient à la vie. Certes, la ville est devenue une zone de non droit où, sous l'effet de l'alcool et des drogues, tout est permis puisque la police ne sait plus où donner de la tête. Les armes font la loi : celles des guns glissés sous les ceintures des caïds de quartiers, comme celle des fusils posés à côté des portes des habitants terrés chez eux.

Mais dans cette atmosphère de chaos, de nombreuses lueurs d'espoir apparaissent. Celles d'une ville qui a l'entraide dans son ADN comme en témoignent les initiatives spontanées de sauvetages et d'accueil lors des inondations. Celle d'une ville qui se reconstruit individuellement, maison après maison, tout doucement, dans la terreur mais avec le souhait de ne pas la laisser aux mains des grands opérateurs immobiliers, rapaces modernes déjà aux aguets. Celle d'une ville enfin dont les traditions de métissages s'illustrent parfaitement dans les groupes de carnaval, véritables familles rassemblées et unies par le sens de la fête et des traditions, qui renaissent chaque année et qu'aucun ouragan au monde ne peut anéantir.



Et enfin, il y a Claire DeWitt. Autoproclamée Meilleure détective du monde, Sara Gran la rend attachante dès les premières pages et s'attache ensuite à poser les différentes pièces du puzzle de son histoire, dont elle ne distille que quelques clés : Claire est appelée à devenir l'héroïne récurrente des prochains opus de Sara Gran, il faut donc garder de la matière pour les prochains tomes. Sans en savoir beaucoup plus, on apprend ainsi des bribes de sa jeunesse : sa relation fusionnelle avec ses "soeurs" Kelly et Tracy aujourd'hui disparue ; Constance qui la prit sous son aile ; mais aussi ses tourments, ses démons, ses influences ésotériques... Bref, amateurs de privés à la Marlowe, passez votre chemin. Vous ne retrouverez aucun des attributs chers à Chandler chez Claire. Et c'est tant mieux !



La suite n'est pas encore parue en France. Dommage...
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La ville des morts

La Nouvelle Orléans. Après Kathrina. La "meilleure détective du monde", Claire DeWitt, revient là où elle a vécu et doit résoudre le mystère de la disparition d'un procureur. Elle va devoir se faire au monde de cette ville sinistrée, dévastée, pour démêler le vrai du faux.



C'est pas mal, un peu de mystique, du rationnel aussi. Un peu compliqué à lire, à comprendre. Si ça ne tenait qu'à moi, je dirais que Claire n'est pas nécessairement la meilleure mais il faudrait que je lise d'autres livres du même auteur pour affiner et préciser mon jugement.



A la réflexion, c'est tout de même un peu laborieux à lire. C'est pas mal, ça manque peut-être un peu de passion.
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La ville des morts

Autoproclamée meilleure détective du monde, Claire DeWitt est de retour à la Nouvelle-Orléans quelques années après l’avoir quittée. Vic Willing, procureur local a disparu un peu plus d’un an plutôt, dans les jours qui ont suivi le passage de l’ouragan Katrina, et son neveu et héritier voudrait que Claire fasse la lumière sur cette disparition même si tout semble indiquer que Willing est mort.

Claire DeWitt va donc exercer ses incomparables talents, y compris, à partir d’un moment contre l’avis de son client, peu convaincu par ses méthodes. Car Claire suit les préceptes de Jacques Silette, talentueux détective français auteur d’un livre, Détection, dans lequel elle puise son inspiration. Or Silette, anticonformiste génial, à moins écrit un manuel de détective qu’un recueil d’aphorismes obscurs interprétables de mille et une façons et Claire, instable, prompte à essayer les drogues qui lui passent sous la main et sûre de sa supériorité intellectuelle tend à voir tous les éléments sous la lumière de Détection, c’est-à-dire d’une façon toute personnelle, incluant délires hallucinogènes, interprétation de ses rêves ou poursuite de pistes relevant moins de l’enquête que du hasard.

Ces éléments font de La ville des morts un drôle de roman, parfois déstabilisant, toujours étonnant et, par ailleurs, permettent à Sara Gran de s’affranchir assez souvent de cohérence ou, à tout le moins, d’explications. Ainsi Claire DeWitt peut-elle sans problème entrer dans différents logiciels de la police ou de l’État sans donner d’autre justification que le simple fait qu’elle est la meilleure détective du monde. Si cela peut s’avérer un peu déconcertant de prime abord, le roman de Sara Gran n’en demeure pas moins prenant grâce à l’atmosphère que met en place l’auteur. Exploitant efficacement l’ambiance particulière de la Nouvelle-Orléans post-Katrina, jouant à l’équilibriste sur le fil tendu entre le polar et le fantastique, s’amusant avec la figure classique du détective qu’elle malmène autant qu’elle lui rend hommage avec son héroïne, Sara Gran livre un roman unique en son genre dans lequel se mêlent enquête, quête de soi et portrait sans fard d’une ville corrompue jusqu’à la moelle, violente et envoutante. Malmenées mais dures à cuire, charmantes, fragiles mais volontiers méchantes, Claire DeWitt et la Nouvelle-Orléans, sont deux personnages qui se complètent et font de La ville des morts un livre très recommandable.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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La ville des morts

Un grand merci à Babelio et son Masse Critique (et bien entendu, un grand merci aux éditions du Masque aussi), qui m'a permis, comme à chaque fois, de découvrir un nouvel univers à la fois déroutant et sympathique.

Claire DeWitt est une détective privée, pardon, LA détective privée incontournable pour tout mystère en déroute. Léon la contacte pour qu'elle élucide le mystère qui entoure la disparition de son oncle, procureur à La Nouvelle Orléans, qu'on n'a plus revu depuis la terrible tempête qui a dévasté la ville. Car il est persuadé qu'il ne s'est pas noyé comme d'autres, non, il a disparu pour d'autres raisons et c'est Claire qui est chargée de découvrir pour laquelle.

Alors, équipée de son célèbre Détection du maître incontesté Silette ès privé, la jeune femme, qui prétend à la quarantaine pour mieux gagner en crédibilité, revient dans cette ville qu'elle avait quittée des suites de la mort prématurée de celle qui l'avait formée…



Rien que pour le personnage de Claire, il faut lire ce livre. Pour l'histoire, je ne dis pas. Le rythme est un peu lent je trouve, mais finalement, fidèle au genre du privé sur fond de jazz à la Nouvelle Orléans. Pour cette fois, le charme des années 20 a cédé la place à la mélancolie et au tragique qui ont suivi la tempête dévastatrice. L'auteur nous plonge dans ce climat plus actuel et plus dur peut-être, sans pour autant tomber dans la déprime. Je n'ai appris la catastrophe que du fin fond de ma petite France, à l'époque, bien loin de toute cette horreur et j'ai finalement été contente d'en apprendre un peu plus sur l'atmosphère et l'ambiance, sur la réalité pour les habitants, et surtout sur cette ville, tempête mise à part, qui m'a toujours attirée. La vie difficile des jeunes livrés à eux-mêmes et qu'il est impossible de blâmer lorsqu'ils tombent dans la drogue, les miséreux qui traînent leurs guêtres deci delà, le carnaval et son folklore…

Claire est un personnage plus qu'attachant. Elle est complexe, avec sa vie un peu paumée, ses mystères non élucidées qui plombent son quotidien et, parmi le plus douloureux, celui de la perte de son amie jamais retrouvée, son aplomb et sa capacité d'observation inimitable, ses vices alcool et drogues, sa témérité qui frôle plutôt l'inconscience, son franc-parler et son désir de connaître cette terrible vérité, même si cela implique tristesse et désillusion.

Elle est unique, humaine, drôle, intelligente, inconsciente et surtout folle… (j'ai presque envie de dire qu'elle me ressemble mais vous trouveriez que j'exagère !). Bref, elle a tout pour plaire !



À lire, pas pour découvrir un coup de cœur ni une grande découverte, mais pour passer un bon moment au côté d'un privé à la Nouvelle Orléans.
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Du sang sur l'asphalte

Claire DeWitt est victime d'une tentative de meurtre, et en tant que détective privée ( la meilleure du monde, rien que ça ), elle est bien placée pour enquêter et coincer le coupable. Les indices la  conduisent à Las Vegas et pour démêler cette nouvelle énigme, elle revient sur des vieilles affaires des années 80 et 90.

Il ne faut pas perdre le fil car ces bonds dans le temps peuvent parfois être déstabilisants mais j'adore ce style de récits enchâssés de flash back et de digressions. Moins la chronologie est linéaire, plus on se perd et plus je me régale à ramasser des bribes d'indices et d'explications.
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La ville des brumes

Claire DeWitt, autoproclamée meilleure détective du monde, bourrée de cocaïne jusqu’aux yeux, a quitté la Nouvelle-Orléans pour s’installer de l’autre côté du pays, à San Francisco. Il y a rencontré un homme, Paul, guitariste de son état, avec lequel elle a eu une aventure de quelques mois. Marié avec une autre femme, elle aussi connaissance de Claire, Paul semble s’être posé et avoir atteint un certain bonheur. Jusqu’au jour, bien entendu, où il est retrouvé assassiné dans sa maison. Alors que l’enquête de police piétine assez vite, Claire DeWitt se lance donc à la recherche du coupable.

Comme dans La ville des morts, première aventure de l’héroïne de Sara Gran, on retrouve les méthodes d’investigation non conformistes – éclairées par les aphorismes de Jacques Silette – de Claire DeWitt, incluant interprétation des rêves, abandon de la recherche d’indices au hasard, et syncopes post-absorption de cocaïne trop pure. Autant dire que les amateurs de procedural en seront pour leurs frais. Car ce n’est pas du tout ce qui compte ici. Comme dans le précédent roman de Sara Gran, l’intérêt de La ville des brumes réside avant tout dans la personnalité même de l’héroïne, sa manière de voir témoins et suspects, et le fait que l’on semble toujours flotter aux limites du réel sans pour autant glisser dans le fantastique. Un équilibre précaire que Sara Gran arrive néanmoins à maintenir avec talent.

Et puis il y a aussi toujours la façon dont Gran arrive à se saisir de l’atmosphère de la ville, que ce soit San Francisco ou le Brooklyn et le Manhattan des années 1980 dans lesquels elle replonge Claire DeWitt. Une atmosphère souterraine, qui mêle là aussi réalisme et visions quasi-oniriques (et versant presque, parfois, dans le cauchemar).

Roman d’atmosphère plus qu’enquête bien carrée, La ville des brumes est aussi une belle galerie de personnages légèrement décalés ou trop normaux pour être honnêtes ; et si l’on ne peut nier quelques longueurs et/ou un côté parfois répétitif, on prend encore une fois un réel plaisir à se laisser embarquer par cette étonnante détective. De quoi passer un moment agréable, donc.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Viens plus près

Une histoire de possession et de folie remplie... de vide.

La qualité d'un thriller fantastico/psychologique tient à plusieurs choses : une histoire forte, une ambiance, des personnages forts et/ou attachants, une fin marquante...

Ici : rien, nada, niente, nichts, nothing.

Le style, qui se veut moderne, est épuré à l’extrême et d'une pauvreté affligeante, l'histoire est d'une banalité absolue et traité avec une totale désinvolture, la fin est bâclée genre "je me débarrasse de l'histoire, j'ai autre chose à faire".

Possession ? Folie ? On s'en cogne, tellement le personnage est inintéressant.

Reconnaissons une grande qualité au roman : il fait 184 petites pages et c'est écrit très gros.

Horripilant

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