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Citations de Sarah Chiche (414)


Elle avait trop aimé son image. Elle ne se regardait plus jamais dans la glace.

Elle avait été égoïste. Elle était, par amour, devenue la proie de ce dont elle avait délivré I.
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On envie le bonheur, le chagrin nous ennuie. À bas bruits quelqu’un agonise. Un instant, on entrevoit le gouffre dans ses yeux.
Puis on détourne la tête et on oublie. Elle ne faisait jamais état de son mal. On finit par la croire taciturne et de fort mauvaise composition. On ne l’invita plus.
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Quand le Malin quitte un corps, il en choisit souvent un autre. Et si vous êtes, comme le dit ce prêtre, tourmentée, c’est entièrement de votre faute. C’est parce que, le Mal, vous avez bien voulu le laisser rentrer. Vous avez commis une faute. Il nous la faut trouver.
Le violon hurla. Sa tête de pourceau éclairée par le soleil de midi, Victor Grandier détacha du mur le petit crucifix de bois.
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Les démons sont des désirs mauvais que vous ne pouvez admettre. Ce qui vous possède, ce n’est pas le diable, mais des désirs que vous diabolisez. Nous ne pouvons jamais être à cent pour cent dans la lumière. Nous avons tous notre part de ténèbres, qu’il nous faut accepter.
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Ce sont là des babioles que des gens m’ont confiées en pensant que ces objets étaient chargés d’une puissance démoniaque. Car les sentiments haineux que les gens ont en eux et qu’ils ne peuvent admettre, ils les projettent dans des objets, et craignent en retour d’être attaqués par eux. Si vous faites une thérapie, sans doute devez-vous savoir ces choses-là. Moi, je le sais, car j’ai été en analyse pendant dix ans.
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Elle sortit de l’humanité alors même qu’il lui semblait n’avoir jamais été aussi près de la vérité de ce que nous sommes tous. Elle se taisait mais était attentive à chacun. On la trouva soudain très sage. Quand les gens parlaient, elle voyait les os qui soutenaient leur peau.
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Vingt-cinq ans défilent sous ses paupières. Elle voit flotter tous les temps ensemble en une frise infernale, contemple chacune de ses fautes et se sent une épave. Le passé grignote le présent. Les morts s’entassent sur les vivants. Entre elle et chaque paysage, chaque objet et même chaque visage, sur lequel elle pose son regard affolé, s’est intercalé un écran transparent où se meuvent en un incessant cauchemar des fantômes en grisaille.
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Je ne mérite pas cet argent. Je suis leur mauvaise fille. Leur épouse indigne. Leur femme infidèle. Je suis perdue. Je ne suis plus maître de mon intelligence ni de ma volonté. Le diable prend mon corps. 
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Elle avait grandi dans une famille superstitieuse où l’on craignait le mauvais œil. Ils mettaient partout sous les oreillers, à leur porte et dans leurs affaires, des boules bleues ornées de gros yeux. Sa mère comme sa tante, dès qu’elles se sentaient trahies ou jalousées, couraient chez la cartomancienne et le marabout. Jamais il ne fallait se réjouir de son bonheur à haute voix sans, juste après, cracher par terre ou toucher du bois, par crainte d’attirer le mal sur soi.
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Elle se mit à avoir peur, en permanence, sans savoir de quoi. Les ombres envahirent les rues. Elle voulut prier. Son esprit se remplit de blasphèmes. Des noms de démons qu’elle n’avait jamais prononcés lui montèrent aux lèvres.
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Les gens comme lui n’étaient que des causeurs terribles et des manipulateurs. Rien ne servait de remuer le passé. Il ne fallait dans la vie que compter sur soi-même. Ce thérapeute ne lui apporterait que des ennuis.
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 On ne se méfie jamais assez du pouvoir de l’esprit.
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Elle veut tout voir, tout savoir. Et court, court encore, après une parole qui nie la perte et le néant, dans le labyrinthe du temps. Car issus de la nuit, nous frottons nos peaux à ce qu’on appelle la vie, puis retournons à la nuit. Nous ne percevons de l’existence qu’une réalité infime. La lumière n’existe que parce qu’il y a de l’ombre. Et nous ne savons rien de la mort.
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Par trois
fois, il lui demanda de renier son amour pour O. Cet homme s’était servi d’elle. Il ne l’avait jamais aimée. Il avait fait usage de son corps d’une façon dégradante pour copuler avec elle comme le font les bêtes. Pourtant, elle lui avait écrit. Elle manquait de courage et semblait toute prête à rester dans ses vices.
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Elle se fourvoyait. Il l’aimait avec un grand « A ». Il ne s’intéressait pas aux « choses du sexe ». Sa femme et lui avaient renoncé aux errances de la chair. Son corps n’était pas arrêté par le plaisir. Il dispensait donc à tous un « amour sans bornes ». Elle était seule et n’avait personne à qui montrer cette robe. Il avait eu pitié. Il l’avait regardée.
Tout en tapotant le taffetas de son jupon, elle bredouilla :
— C’est là une forme d’amour à laquelle j’ai du mal à accéder. Sans doute ne suis-je pas encore assez évoluée.
Le visage de Victor Grandier s’illumina d’un coup.
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Un couple cherchait, pour ses enfants, une aide. On l’embaucha sur-le-champ. Elle informa sa mère et E. par courrier qu’enfin elle avait trouvé du travail. Ils lui répondirent très chaleureusement. Ce n’était pas là un emploi très valorisant, mais c’était un début. Les bienfaits de la thérapie commençaient à se faire sentir : elle se croyait bonne à rien ; elle était devenue bonne d’enfants.
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Ce qui l’avait amusée naguère, voilà qu’elle l’avait en horreur. Tout ce qu’elle avait été la dégoûtait. Elle congédia ses amis, quitta le Splendid, loua un deux-pièces à quelques rues de chez Victor Grandier. L’endroit était tranquille, le loyer modeste. Cela convenait.
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La plupart des individus sont si peu évolués qu’ils ne comprendraient pas et chercheraient à vous ramener dans la médiocrité de votre vie passée. Alors, ne vous livrez pas.
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Je ne fais aucune différence entre les êtres. J’aime tout le monde d’un amour infini et d’égale manière et cet amour me comble. Je ne dois donc rien à personne. Quand on a mal à un membre, il faut l’amputer. Pour éviter tout conflit et toute souffrance, coupez les ponts avec tous ceux qui ne vous correspondent plus.
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On peut vivre sans être aimé, croyez-moi. Mais on ne peut pas vivre sans aimer. Le temps y remédiera. Pour vivre, vous pardonnerez.
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