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Citations de Savinien de Cyrano de Bergerac (92)


Savinien de Cyrano de Bergerac
Et puis, mourir n'est rien, c'est achever de naître ;
Un esclave hier mourut pour divertir son maître ;
Au malheur de la vie on n'est point enchaîné,
Et l'âme est dans la main du plus infortuné.
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« Et moi, leur dis-je, qui souhaite mêler mes enthousiasmes aux vôtres, je crois, sans m’amuser aux imaginations pointues dont vous chatouillez le Temps pour le faire marcher plus vite, que la Lune est un monde comme celui-ci ; à qui le nôtre sert de Lune. » Quelques-uns de la compagnie me régalèrent d’un grand éclat de rire.
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« Voyez-vous, dit-il, notre parent, nous connaissons où vous tient l'enclouure. Le magicien est une personne que vous aimez. Mais n'appréhendez rien ; à votre considération, les choses iront avec douceur : vous n'avez seulement qu'à nous le mettre entre les mains ; et, pour l'amour de vous, nous engageons notre honneur de le faire brûler sans scandale. »
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Savinien de Cyrano de Bergerac
Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce? Un serment fait d'un peu plus près, une promesse plus précise, un aveu qui veut se confirmer, un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer; c'est un secret qui prend la bouche pour oreille.
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Vous me répliquerez que, sans lui, vous ne seriez pas; il est vrai, mais aussi lui-même sans votre grand-père n’aurait jamais été, ni votre grand-père sans votre bisaïeul, ni sans vous, votre père n’aurait pas de petit-fils. Lorsque la nature le mit au jour, c’était à condition de rendre ce qu’elle lui prêtait; ainsi quand il vous engendra, il ne vous donna rien, il s’acquitta! Encore je voudrais bien savoir si vos parents songeaient à vous quand ils vous firent. Hélas, point du tout! Et toutefois vous croyez leur être obligé d’un présent qu’ils vous ont fait sans y penser. Comment! parce que votre père fut si paillard qu’il ne put résister aux beaux yeux de je ne sais quelle créature, qu’il en fit le marché pour assouvir sa passion et que de leur patrouillis vous fûtes le maçonnage, vous révérerez ce voluptueux comme un des sept sages de Grèce! Quoi! parce que cet autre avare acheta les riches biens de sa femme par la façon d’un enfant, cet enfant ne lui doit parler qu’à genoux? Ainsi votre père fit bien d’être ribaud et cet autre d’être chiche, car autrement ni vous ni lui n’auriez jamais été; mais je voudrais bien savoir si quand il eut été certain que son pistolet eut pris un rat, s’il n’eût point tiré le coup? Juste Dieu! qu’on en fait accroire au peuple de votre monde.
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"Apprenez moi me dit-elle, vos princes ne pretextent ils leurs armements que du devoir de force?
- si fait, lui repliquai-je, de la justice de leur cause.
- Pourquoi donc, continua-t-elle, ne choisissent ils des arbitres non suspects pour être accordés? Et s'il se trouve qu'ils aient autant de droit l'un que l'autre, qu'ils demeurent comme ils étaient, ou qu'ils jouent en un cent de piquet la ville ou la province dont ils ont la dispute? Et cependant qu'ils font casser la tête à plus de quatre millions d'hommes qui valent mieux qu'eux, ils sont dans leurs cabinets à goguenarder sur les circonstances du massacre des badauds. Mais je me trompe de blâmer ainsi la vaillance de vos braves sujets: ils font bien de mourir pour leur patrie; l affaire est importante, car il s'agit d'être le vassal d'un roi qui porte la fraise ou de celui qui porte un rabat.
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Cette aventure extraordinaire me gonfla le cœur d’une joie si peu commune, que ravi de me voir délivré d’un danger assuré, j’eus l’imprudence de philosopher là-dessus. Comme donc je cherchais des yeux et de la pensée ce qui en pouvait être la cause, j’aperçus ma chair boursouflée, et grasse encore de la moelle dont je m’étais enduit pour les meurtrissures de mon trébuchement ; je connus qu’étant alors en décours, et la lune pendant ce quartier ayant accoutumé de sucer la moelle des animaux, elle buvait celle dont je m’étais enduit avec d’autant plus de force que son globe était plus proche de moi, et que l’interposition des nuées n’en affaiblissait point la vigueur.
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J’avais fait une machine que je m’imaginais capable de m’élever autant que je voudrais en sorte que rien de tout ce que j’y croyais nécessaire n’y manquant, je m’assis dedans et me précipitai en l’air du haut d’une roche. Mais parce que je n’avais pas bien pris mes mesures, je culbutai rudement dans la vallée.

Tout froissé néanmoins que j’étais, je m’en retournai dans ma chambre sans perdre courage, et je pris de la moelle de bœuf, dont je m’oignis tout le corps, car j’étais meurtri depuis la tête jusqu’aux pieds et après m’être fortifié le cœur d’une bouteille d’essence cordiale, je m’en retournai chercher ma machine. Mais je ne la trouvai point, car certains soldats, qu’on avait envoyés dans la forêt couper du bois pour faire le feu de la Saint-Jean, l’ayant rencontrée par hasard, l’avaient apportée au fort, où après plusieurs explications de ce que ce pouvait être, quand on eut découvert l’invention du ressort, quelques-uns dirent qu’il fallait attacher quantités de fusées volantes, pour ce que, leur rapidité les ayant enlevées bien haut, et le ressort agitant ses grandes ailes, il n’y aurait personne qui ne prît cette machine pour dragon de feu.
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Cet homme à qui je parlais était un vieillard olivâtre, qui d’abord se jeta à mes genoux ; et joignant les mains en haut derrière la tête, ouvrit la bouche et ferma les yeux. Il marmotta longtemps entre ses dents, mais je ne discernai point qu’il articulât rien ; de façon que je pris son langage pour le gazouillement enroué d’un muet.
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Songez à librement vivre.
Il me quitta en achevant ce mot, car c’est l’adieu dont, en ce pays-là, on prend congé de quelqu’un comme le “bonjour” ou le “monsieur, votre serviteur” s’exprime par ce compliment : “Aime-moi, sage, puisque je t’aime.
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TÉRENTIUS.
Respecte et crains des Dieux l'effroyable tonnerre !
SÉJANUS.
Il ne tombe jamais en hiver sur la terre :
J'ai six mois pour le moins à me moquer des Dieux,
Ensuite je ferai ma paix avec les Cieux.
TÉRENTIUS.
Ces Dieux renverseront tout ce que tu proposes.
SÉJANUS.
Un peu d'encens brûlé rajuste bien des choses.
TÉRENTIUS.
Qui les craint, ne craint rien.
SÉJANUS.
Ces enfants de l'effroi,
Ces beaux riens qu'on adore, et sans savoir pourquoi,
Ces altérés du sang des bêtes qu'on assomme,
Ces Dieux que l'homme a faits, et qui n'ont point fait l'homme,
Des plus fermes États ce fantasque soutien,
Va, va, Térentius, qui les craint, ne craint rien.
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SÉJANUS.
Mon sang n'est point royal, mais l'héritier d'un Roi
Porte-t-il un visage autrement fait que moi ?
Encor qu'un toit de chaume eût couvert ma naissance
Et qu'un palais de marbre eût logé son enfance,
Qu'il fût né d'un grand Roi, moi d'un simple pasteur,
Son sang auprès du mien est-il d'autre couleur ?
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Agrippine:
Une brûlante fièvre allume ses entrailles ;
Il contemple vivant ses propres funérailles.
Ses artères enflés d'un sang noir et pourri,
Regorgent du poison dont son coeur est nourri :
À qui le considère, il semble que ses veines
D'une liqueur de feu sont les chaudes fontaines,
Des serpents enlacés qui rampent sur son corps
Ou des chemins voûtés qui mènent chez les morts ;
La Terre en trembla même, afin que l'on pût dire
Que sa fièvre causait des frissons à l'Empire.
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Savinien de Cyrano de Bergerac
C’est un roc, c’est un pic, c’est un cap ! Que dis-je c’est un cap, c’est une péninsule !
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Gareau
Monsieu de Marsilly m'appelet bian son bastar. Il ne s'en est pas falli l'espoisseur d'un tornas qu'il ne fait apprenti Conseillé ! « Vien ça, ce me fit-il une fois, gros fils de putain, car j'équions tout comme deux frères ; je veux, ce fit-il, que tu venais, ce fit-il, autour de moi, ce fit-il, dans la Turquise, ce me fit-il. Ô ! Ce l'y fis-je, cela vous plaît à dire. Non-est, ce me fitil. Ô ! Si est, ce l'y fis-je. Ô ! Ce me fis-je à part moi : Écoute, Jean, ne faut point faire le bougre, faut sauter. »
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Mais as-tu de la mort contemplé le visage ?
Conçois-tu bien l'horreur de cet affreux passage ?
Connais-tu le désordre où tombent leurs accords,
Quand l'âme se déprend des attaches du corps ?
L'image du tombeau qui nous tient compagnie,
Qui trouble de nos sens la paisible harmonie,
Et ces derniers sanglots dont avec tant de bruit
La Nature épouvante une âme qui s'enfuit ?
Voilà de ton destin le terme épouvantable.
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Les Etats et Empires du Soleil (au Royaume des Amoureux) :
"qui ne craint pas de perdre la vie est capable de l'ôter à tout le monde"
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Les Etats et Empires du Soleil :
"il m'engouffra dans cette fosse dont je n'eus pas le temps de remarquer toute l'horreur"
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Car, dites-moi, je vous prie, est-il malaisé à croire qu’un pou prenne votre corps pour un Monde, et que, quand quelqu’un d’eux voyage depuis l’une de vos oreilles jusqu’à l’autre, ses compagnons disent qu’il a voyagé aux deux bouts de la Terre ou qu’il a couru de l’un à l’autre Pôle ? Oui, sans doute, ce petit peuple prend votre Poil pour les forêts de son pays, les pores pleins de pituite pour des fontaines, les bubes pour des lacs et des étangs, les apostumes pour des mers, les défluxions pour des déluges; et, quand vous vous peignez en devant et en arrière, ils prennent cette agitation pour le flux et le reflux de l’Océan.
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Si vous me donnez, lui dis-je, ce vêtement de pierre pour un habit, il est trop large ; mais si c’est un tombeau, il est trop étroit. On ne peut ici compter les jours que par nuits ; des cinq sens il ne me reste l’usage que de deux, l’odorat et le toucher : l’un pour me faire sentir les puanteurs de ma prison ; l’autre, pour me la rendre palpable. (177)
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