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Citations de Sefi Atta (67)


-Chaque pays a besoin d'une armée, pour protéger son peuple.
-De toute évidence, en Afrique, nous avons besoin d'armées pour tuer notre peuple.
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Parfois j'ai l'impression que chaque enfant a besoin de deux mères: une pour lui donner la vie, une autre pour lui pardonner ses caprices.
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Les Haoussas, on ne peut pas leur faire confiance, surtout quand ils sourient. Tu es à peine le dos tourné qu'ils sortent leur poignard. ceux qui ne leur servent à rien, ils ne leur sourient même pas, leurs visages sont de véritables murs. Ils sont parfaitement capables de te sourire tout en complotant ta mort...
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La ville a rétréci, ou peut-être qu'il y a toujours plus de monde. C'est la saison des pluies, et Deola se demande comment elle a un jour pu appeler ça l'été. Les rues sont détrempées. Elle aperçoit certaines nouveautés, comme le service de navettes pour les ouvriers, mais dans l'ensemble la ville lui est familière. Les taxis jaunes, les minibus, les bus arborant des messages bibliques comme «El Shaddaï» et «Weep Not Crusaders», les camions débordant de sable mouillé, les bâtiments inachevés et les voitures en panne. Les gens traversent le terre-plein central de l'autoroute et des béliers paissent en contrebas. Les étals d'Oshodi Market évoquent des cellules de prison et les toits sont encombrés de panneaux publicitaires pour des compagnies de fret, des banques et des écoles d'informatique. De la fumée s'élève derrière un bosquet de palmiers. A une extrémité du Third Mainland Bridge, une agglomération, à l'autre extrémité, l'université de Lagos. La rive de la lagune est couverte de pirogues et de filets de pêche.
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Les mots, c’est comme oeufs. Quand on les laisse tomber, impossible de les récupérer.

(Actes Sud, p. 170)
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L'honnêteté divisait les gens.C'était la duplicité qui les rapprochait.
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- Les ministres volent, continuait-elle, les gouverneurs d'État volent, les entrepreneurs volent, le président vole. Et toi, tu trimes, tu trimes, tu trimes. Tu peux même pas te payer un peu de viande pour le dejeuner. Tu te fais insulter par un directeur. Je le jure devant Dieu, si je revois cet homme, quand j'en aurai fin avec lui, il se croira à Armageddon.
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Quand elle y sera, elle prendra un laxatif et, avec un peu de chance, elle expulsera les sachets avant l'arrivée de ses contacts. Elle est humiliée par leur expression quand ils doivent attendre qu'elle finisse dans la baignoire. Même elle ne supporte pas l'odeur, ni la vue, quand elle rince ses excréments. Elle se demande qui peut fumer une substance en sachant qu'elle sort des intestins d'un inconnu, ou la sniffer, ou se l'injecter dans le sang.
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C’était une chose de faire face à une communauté africaine et de leur dire de traiter une femme comme un être humain. C’en était une autre de faire face à une dictature africaine et de leur dire de traiter les gens comme des citoyens (P. 364)
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Je savais que les gens m’observaient, guettant le moindre faux pas. Les gens sont bizarres. Quelqu’un d’important te fait du tort et tout le monde te traite comme si c’était de ta faute. Même toi tu commences à avoir l’impression que c’est de ta faute. Pourquoi ? Il n’y a pas de raison. Absolument aucune raison.
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Tu n'es pas unique, me dit un jour mon père.Il y en a beaucoup comme toi partout dans le monde.Ne prends pas ta chance pour une bénédiction et leur malchance pour une malédiction.Le vent pourrait bien tourner.
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- Tu sais qui dans le monde me fait le plus pitié ?
- Qui ? demandai-je
- Les fourmis!. Parce qu’elles ne vivent que pour leur travail, et t’as vu comment on les piétine.
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Quand j'avais une vingtaine d'années, les gens disaient que j'étais une tête brulée. Dans mon souvenir je n'ai jamais été une tête brulée. Ce dont je me souviens c'est que j'ai fait entendre ma voix. Dans mon pays les femmes sont encensées lorsqu'elles renoncent à leur droit de protester. Finalement il arrive qu'elles meurent en ne léguant rien d'autre à leurs filles que leur altruisme; un héritage surprenant, comme un filet de larmes dans une gorge dessechée.
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J'avais commencé à m'entrainer à avaler cette semaine là et j'avais passé la matinée à vomir. Je sortis pour m'aérer un peu. ma bouche avait le gout d'huile de palme. Je n'arrivais pas à avaler mon préservatif, il était aussi gros que mon pouce et aussi dur qu'un os. Ma gorge était devenu un tuyau , mes intestins une canalisation, mon estomac une valise vide. J'avais l'impression d'être assaillie par toutes émotions possibles et inimaginables, j'étais complétement à plat...
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Les mots, c’est comme oeufs. Quand on les laisse tomber, impossible de les récupérer.
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Mais c'était une chose de faire face à une communauté africaine et de leur dire de traiter une femme comme un être humain. C'en était une autre de faire face à une dictature africaine et de leur dire de traiter les gens comme des citoyens.
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Oncle Alex avait toujours dit que notre pays n'était pas fait pour en être un. Les Britanniques avaient tracé un cercle sur la carte de l'Afrique de l'Ouest et avaient appelé ça un pays. Je comprenais maintenant ce qu'il voulait dire. Les filles que je rencontrais au Royal College étaient si différentes. Je pouvais dire à quelle ethnie appartenait telle ou telle fille avant même qu'elle ouvre la bouche. Les Haoussas avaient des cheveux plus souples à cause de leurs origines arabes. Les Yorubas, dont je faisais partie, avaient généralement un visage en forme de coeur, et beaucoup d'Ibos avaient la peau claire ; nous les appelions les "Ibos-jaunes-de-peau". Nous parlions anglais, mais nos langues maternelles étaient aussi dissemblables que le français et le chinois. Si bien que nous prononcions mal les noms, et parlions l'anglais avec des accents différents. Certaines Haoussas ne pouvaient pas "frononcer" la lettre p. Certaines Yorubas appelaient ces filles "Aoussas", et les oeufs pouvaient bien devenir des "hoeufs". Et puis celles de la Middle Belt ne faisaient pas la différence entre le l et le r. Si elles disaient un mot comme "classe", inutile de dire que je riais au point d'en avoir mal au ventre.
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Ce n'est pas si facile d'être seule. Les hommes pensent que tu as besoin d'eux. Les femmes ont pitié de toi, mais elles ne t'invitent jamais chez elles.
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Je savais que quand la vie est dure on tient le coup en attendant une porte de sortie.
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Je veux dire « À quoi ça me sert de me plaindre ? », pas « De quoi est-ce que je me plains ? » On a toujours une bonne raison de se plaindre, mais si ça ne sert à rien _ on a rien à gagner à se plaindre _ alors autant ne pas se plaindre, voilà ce que je pense. Autant agir, tout simplement.

(Actes Sud, p. 201)
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