Citations de Serge Marquis (179)
Et si vous arrivez vraiment à contempler toute cette beauté, "lui", le "moi, moi, moi, moi ...", ce hamster bourreau se calmera enfin. Libéré de son emprise, vous n'aurez plus ce besoin maladif que l'on vous considère, que l'on vous remarque, que l'on vous aime, que l'on vous reconnaisse, que l'on fasse attention à vous, que l'on vous dise que vous êtes belle, beau, brillante ou intelligent. Vous ne vous battrez plus pour imposer à tout prix votre point de vue. Peu vous importera que votre équipe favorite ait gagné ou perdu, que votre parti politique ait été élu ou non. Vous ne chercherez plus le bonheur dans une promotion, une nomination ou une augmentation de salaire. Vous saurez que, quoi qu'il arrive, rien de cela ne dure. La majorité des problème qui vous torturent aujourd'hui deviendront des banalités, des peccadilles.
C’est « L’Arabe » de Serge Reggiani. A une certaine époque, je la connaissais par cœur.
Il a fermé les yeux et a chanté. Pur lui. Un chant plus faible qu’un murmure. Des paroles inaudibles. Il s’est arrêté…a toussoté.
-J’ai oublié ce qui suit, Maryse…Non, voilà, ça revient .
Cela venait de très loin. Les yeux mouillés, il s’est finalement tourné vers moi et , d’une voix forte, a gémi :
-Nous sommes vivants, Maryse . Nous sommes vivants !
Il y a eu une longue pause. Un silence interminable que l’on avait envie de meubler à tout prix, avec n’importe quoi. Tout en continuant à me fixer, il a recommencé à chanter. Cette fois, il s’adressait à moi.
-Tu as changé quelque chose dans ma vie, Maryse.
Je n’ai pas laissé le silence prendre le pas.
-Tu es certain que tu ne veux pas m’en parler, Georges ?
-Un jour peut-être.
Je me suis avancée et j’ai ouvert les bras. Il y avait longtemps que je n’avais pas osé ce geste vis-à-vis d’un homme.
C’est « L’Arabe » de Serge Reggiani. A une certaine époque, je la connaissais par cœur.
Il a fermé les yeux et a chanté. Pur lui. Un chant plus faible qu’un murmure. Des paroles inaudibles. Il s’est arrêté…a toussoté.
-J’ai oublié ce qui suit, Maryse…Non, voilà, ça revient .
Cela venait de très loin. Les yeux mouillés, il s’est finalement tourné vers moi et , d’une voix forte, a gémi :
-Nous sommes vivants, Maryse . Nous sommes vivants !
Il y a eu une longue pause. Un silence interminable que l’on avait envie de meubler à tout prix, avec n’importe quoi. Tout en continuant à me fixer, il a recommencé à chanter. Cette fois, il s’adressait à moi.
-Tu as changé quelque chose dans ma vie, Maryse.
Je n’ai pas laissé le silence prendre le pas.
-Tu es certain que tu ne veux pas m’en parler, Georges ?
-Un jour peut-être.
Je me suis avancée et j’ai ouvert les bras. Il y avait longtemps que je n’avais pas osé ce geste vis-à-vis d’un homme.
On ne devrait jamais s'excuser d'aimer.
Deux choses sont infinies, l'Univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concerne l'Univers, je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue.
Le "je" est partout. Il a remplacé Dieu dans nos vies
Je vais regarder les étoiles, Maman, encore plus qu’avant. Je les aime comme des sœurs. Je veux les regarder comme il faut avant de ne plus les voir. Je vais m’appliquer à voir toutes les autres lumières aussi. La Lune. Et les lucioles quand on ira chez Marraine Alexandrine. Et même les lumières dans la pluie ou dans les ombres.
L’envie, c’est la peur de ne pas avoir ce que quelqu’un d’autre semble posséder. - page 168
La jalousie, c’est la peur de perdre ce que tu as l’illusion de posséder. Quelque chose ou quelqu’un que personne d’autre ne possède et qui, par conséquent, te procure un sentiment d’unicité. - page 168
J’ai découvert qu’embrasser est l’une des meilleures façons d’écouter. C’est tout ce qu’on entend avec les lèvres. - page 167
Il est très fréquent que les humains parlent sans savoir de quoi ils parlent, pour être choisis, regardés, admirés … encore et encore, je dirais même que c'est comme ça la plupart du temps. Et le pire, c'est qu'ils ne s'en rendent pas compte. - page 45
Pas de preuves à donner, pas de comptes à rendre : quand l'amitié n'est pas cela, ce n'en est pas vraiment, c'est de la dépendance. - page 22
Nous passons à coté de notre vie en cherchant à être quelqu’un par la multiplication de fausses identités. Elles ne nous servent qu’à quémander le regard des autres, le désir de d’être sous les projecteurs, de devenir des vedettes, des personnes reconnues, admirées, riches, célèbres et d’avoir toujours raison, nous prive de la possibilité d’être entièrement présents, de notre capacité d’accueillir et d’émettre. Il faut découvrir que l’ego n’a pas à mourir et qu’on a pas à se battre contre lui. Il suffit de l’éclairer de l’intérieur pour qu’il s’efface. De l’éclairer depuis la lumière du cœur. - page 242
La plus grave des épidémies des temps modernes, un mal qui tue plus que tous les cancers réunis : “ le mal de l’ego “. Les personnes qui en sont atteintes croient dur comme fer qu'elles sont ce qu'elles pensent. - page 28
Mais il arrive que les hochements de tête d'un thérapeute soient la seule forme d'attention que Pensouillard reçoive. Le danger, avec cette forme d'écoute, et son pouvoir d'engraissement ! Beaucoup de thérapeutes font croître Pensouillard, semaine après semaine, juste avec quelques "Hum ! Han, han !" délivrés avec parcimonie. Ces onomatopées font rapidement prendre du poids à la bête ! C'est comme s'ils lui donnaient tout à coup l'importance qu'elle n'a jamais eue.
Quand il devient difficile de sortir du cercle vicieux, que vous vous rendez compte que vous tournez en rond, notez sur une feuille tout ce qui vous passe par la tête, sans aucune retenue. Absolument tout. Puis, allez marcher, cuisinez ou croquez une pomme, en dirigeant toute votre attention sur le moindre de vos mouvements : la sensation du sol sous vos pieds, les légumes que vous coupez, le geste de porter la pomme à votre bouche, son croquant... Après cette pause de cinq minutes, revenez à la feuille que vous avez noircie. Si vous êtes sain d'esprit, vous constaterez à quel point votre hamster vous a conduit sur un territoire où il est absurde d'aller.
Certains croient que Dieu existait avant le big-bang et qu'un jour, par amour, il a créé l'humain à son image. J'aimerais quand même comprendre une chose: si Dieu a créé l'homme (et son esprit) à son image, pourquoi diable y a-t-il mis un hamster? Serait-ce la preuve que dans la tête de Dieu (s'il a une tête) court un hamster divin?
Minuit. Vous êtes allongé, les yeux grands ouverts. Pensouillard s'est transformé en animal nocturne. Il semble s'être démultiplié. Comme si vous en aviez fait l'élevage. Vous êtes maintenant incapable de réfléchir calmement (...) Et ça continue de tourner, comme ça, dans votre tête, pendant des heures. De la vraie torture neuronale.
" J'aimerais quand même comprendre une chose : si Dieu à créé l'homme (et son esprit) ) son image, pourquoi diable y-a-t-il mis un hamster ? Serait-ce la preuve que dans la tête de Dieu (s'il a une tête) court un hamster divin ?"