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3.68/5 (sur 14 notes)

Nationalité : Colombie
Né(e) à : Bogotá , 1965
Biographie :

Sergio Álvarez est romancier.

Son premier roman, La Lectora (2004), a remporté le prix Silverio Cañada à la Semana Negra de Gijón.

Il a consacré dix années à l’écriture de 35 Morts (35 muertos, 2011), résultat de nombreux voyages et de recherches approfondies sur l’histoire et le milieu de la drogue en Colombie.

Source : fayard.fr
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
J’avais déjà croisé Vicente et, pourquoi le nier, il me plaisait. Il était grand, costaud, pas loin de la cinquantaine, de beaux cheveux blancs assortis à sa peau brûlée par le soleil, un nez aquilin et des yeux bleus qui rayonnaient de bonheur. Il était patient et opiniâtre, se levait tous les jours avec optimisme, travaillait dur, trouvait l’argent nécessaire pour nourrir la famille et avait encore l’énergie d’arranger la maison et d’apporter sa contribution à la révolution. C’était frappant et même rassurant de le voir sourire malgré toutes les misères et les problèmes qui lui tombaient dessus ; fier de l’admiration dont il était l’objet, il prouvait que l’honnêteté et la persévérance existaient encore en ce bas monde.
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e n’ai jamais été un bon théoricien, encore moins dans mon jeune âge, mais j’étais tellement enthousiasmé par tout ce que j’entendais que je finissais par l’apprendre par cœur. Ainsi, je sus que rien en ce monde n’était pire que d’être trotskiste, que l’Albanie était du côté des Chinois, que ces derniers étaient les bons, et que Khrouchtchev avait été un nain chauve et un traître. Soudain, la vie était formidable, je vivais dans un monde de rêve, une sorte de Disneyland communiste où la réalité était constituée de fables, de personnages héroïques, de bandits sanguinaires, et où il y avait même un oncle richissime pour de vrai.
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C’était la première fois que je n’avais pas peur qu’une femme se déshabille, cette nudité tranquille et naturelle finit par me rassurer et me convaincre que j’avais un foyer. Je me demandais si c’était normal de voir une maman toute nue, quand ma tante revint et résolut le problème. Nue, elle s’assit pour se couper les ongles des pieds. J’avais l’impression d’être dans un autre monde, soudain la vie était douce, personne ne criait, l’air sentait le parfum et il n’y avait pas de problème si les gens ne voulaient pas s’habiller.
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Mon père disait qu’une mort au bon moment redonnait courage à la vie ; mais la mort de ma mère découragea sa philosophie de comptoir et lui ôta toute velléité de vivre.
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C’étaient des jours heureux, du moins mon père le croyait-il, n’ayant comme moi jamais appris qu’en ce monde les sentiments ne sont ni interchangeables ni recyclables. Ma mère ne tricotait pas seulement avec ses aiguilles, mais avec sa vie et ses propres sentiments, et la vie et les sentiments de mon père. Le jour où ma mère perdit les eaux, tous deux pensèrent qu’ils avaient abordé le dernier virage avant la ligne droite du bonheur.
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La Colombie tout entière était prête à danser, manger et boire pour manifester sa solidarité avec les premiers communards marxistes que le pays allait avoir. Le signal du départ fut donné par Pacho Moscoso qui, ivre comme d’habitude, parla du passé, du présent, du futur, et prédit même que cette communauté serait « la concrétisation du brillant avenir qui attendait le socialisme et la nation.
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Insomniaque, je repensai aux nonnes, à la révolution, à la libération des femmes, et j’eus comme une illumination : je compris que l’amour devait être absolu, qu’il ne devait être pollué ni par les peurs ni par les pudeurs. Je ne coucherais plus jamais à moitié, je venais de comprendre qu’il fallait bien faire l’amour si on voulait devenir une bonne communiste.
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Voyant que la femme était partie, il se rappela la dévotion avec laquelle elle l’avait aimé, et il redoubla d’inquiétude.
Il se mit à la fenêtre, inspecta la rue et, malgré la solitude et le silence, repéra le casque d’un des milliers de soldats
que l’armée avait déployés pour l’encercler. Chienne, vendue! cracha Botones.
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Le bandit avait joyeusement baisé avec Cándida, enchaîné sur une sieste après l’orgasme, et il s’était
réveillé nostalgique, d’humeur à écouter Javier Solís. Il allait poser l’aiguille sur l’acétate quand son instinct de
tueur lui souffla qu’un silence dangereux l’entourait. Cándida! cria Botones.
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Et si on me demande, vous dites que vous ne me connaissez pas, que vous ne m’avez jamais vu, ajouta-t-il avec ce sourire froid qui accompagnait toujours ses ordres. Le bandit revint dans sa chambre, saisit sa mitraillette, s’accroupit dans un coin et essaya d’étouffer la toux qui ne le lâchait pas.
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