Mizuki fait partit des grands noms du manga japonais, cet auteur est également connu pour avoir beaucoup utilisé les Yôkaïs, et les légendes populaires nippones comme cadre à ses histoires, et ce recueil de nouvelle en est la parfaite illustration. Dans la culture populaire japonaise, les Yôkaï, sont des êtres du quotidien, surnaturels bienveillants ou maléfiques, mais Mizuki nous propose avec "3, Rue des mystères" un ton plutôt comique qu'horrifique.
Le créateur de Kitarô a mis les Yôkaï au centre d'une œuvre qui oscille constamment entre fantastique, humour et poésie, car chaque nouvelle est indépendante et se consacre à un phénomène paranormal, il y a: 3, Rue des mystères, La porte de l'univers, L'ambroisine féline, Moulin à Yôkaï, Les crânes de l'oubli, La fille du dernier train, Monstres Machikomi.
Les histoires de ce recueil sont des fables étranges, dans lesquelles il suffit de prendre un ascenseur pour passer d'un monde à l'autre. Des hommes tombant amoureux de fantômes, certains retrouvent des êtres chers perdus, tandis que d'autres cherchent l'immortalité, Mizuki propose même parfois sa propre vision et son interprétation toute personnelle de certaines légendes.
Comme souvent dans ce genre de recueils ont retrouve une grande diversité dans la narration dans l'ambiance et dans la longueur aussi, alors évidement la qualité de toutes ces histoires varient quelques peux, mais ce manga comme cet auteur mérite très largement d'être découvert...
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Avec ce recueil de nouvelles, Mizuki nous plonge de nouveau dans l'univers de la mythologie japonaise à travers différentes figures de yokai. Du mystère, une certaine dose de mélancolie et de sentiments amoureux, des réflexions philosophiques sur la vie (et la mort), voilà ce qui composent l'ambiance de ces histoires.
Concernant le graphisme, l'auteur continue de mêler des décors réalistes aux traits caricaturaux de ses personnages.
Sans toutefois être décevant, ce recueil ne vaut pas (à mon avis) son NonNonBâ où les personnages étaient bien plus attachants et l'humour plus présent. Dans un tout autre registre, à lire absolument Opération Mort qui retrace l'expérience de l'auteur en tant que soldat pendant la Seconde Guerre Mondiale.
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Après l'immense plaisir de lecture de "Non non ba", je poursuis ma découverte de l'un des plus grands mangakas, Shigeru Mizuki, avec "3, rue des Mystères et autres histoires", toujours aux éditions Cornélius, publiant de remarquables ouvrages, tant dans le format que dans la qualité du papier, dans l'impression et le respect de l'édition originale. L'auteur évoque encore des histoires étranges, où l'on passe d'une réalité à une autre, où les vivants côtoient les morts, cherchant à communiquer les uns les autres, avec toutes les difficultés que cela provoque.
Les esprits, les yokaï, viennent donc troubler le quotidien des personnages de Mizuki, toujours avec humour et poésie, et le dessin permet de planter le cadre de ces belles histoires, urbain ou rural, mais pour l'occidental que je suis, il me plonge au coeur du Japon, et offre un vrai bonheur de découverte.
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Je savais que je n'étais pas très fan de manga, mmais alors là les crânes qui parlent, les revenants, les étages qui n'existent pas et les balades dans le noir, brrr... non merci ! J'ai quand même lu tout le livre parce que les histoires sont courtes, elles s'enchainent bien.
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Le Tome I est composé de sept histoires, rehaussée par le graphisme en noir et blanc épuré mais très expressif.
1) 3, rue des Mystères : cette adresse est celle de la frontière incertaine et mouvante qui sépare les spectres des vivants, puisque la véritable mort n'existe pas... Tendre vers l'immortalité devient inutile et la nécessité de mener une vie tranquille constitue une raison suffisante pour continuer à vivre. Heureusement, cette petite nouvelle que je trouve très drôle se termine par un ronflement paisible.
2) La Porte de l'univers : traite de l'existence d'un monde que seuls les enfants ont le droit de voir.
3) L'Ambroisie féline : malédiction des chattes pour des corps hachés menus qui retrouvent la sagesse de la nature
4) Moulin à Yokaï : Tomokichi va pouvoir retrouver ses parents morts noyés.
5) Les Crânes de l'oubli : il suffit de prendre un ascenseur (autiste s'abstenir) pour passer d'un monde à l'autre.
6) La Fille du dernier train : c'est une simple histoire d'amour avec une jolie fantomette.
7) Monstres Machikomi : traite de la créativité détruite.
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Les croyances et autres superstitions japonaises nourrissent l’univers de Shigeru Mizuki. Dans cette suite du recueil de nouvelles "3, rue des Mystères", le célèbre mangaka poursuit son chemin sur les traces des yôkaï, des monstres et des fantômes issus des contes traditionnels japonais. La réalité est alors troublée par l’apparition du surnaturel où les humains deviennent des proies faciles et désemparées de ces esprits malfaisants. Mais l’intérêt de ces récits dessinés réside surtout dans l’incertitude permanente qui est laissé au lecteur quant à la présentation qui nous est donné de ce surnaturel. Est-il une réelle force extérieure dotée de règles et d’un fonctionnement propres ? ou bien n’est-ce pas tout simplement le fruit des névroses et troubles psychiques de tout ordre, qui occupent l’esprit des héros de chaque récit ? Il est vrai que les personnages (à noter l’un d’eux, Monsieur Yamada, qui revient à plusieurs reprises et qui est assez croustillant) naviguent dans un Japon des Trente Glorieuses en pleine mutation, propice aux angoisses d’une population en perte de repères et s’interrogeant sur l’avenir inquiétant que leur réserve cette société du progrès technologique et de la course à la productivité.
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Ces onze récits constituent un tome 2 à un tome 1 où je suppose doit figurer le récit éponyme. Evidemment, ces petites histoires sont indépendantes entre elles, même si on retrouve très souvent le personnage de M. Yamada, un homme un peu falot, pas bien riche, une sorte de Japonais moyen comme cela pourrait être un Français moyen. Les thématiques sont diverses et variées. On y retrouve des yokaïs et monstres, univers fétiche de Shigeru Mizuki sur lesquels il a fait sa réputation, mais il explore aussi les travers de l’âme humaine et les délices et affres de nos sociétés de consommation modernes.
« Les premiers grains de riz » nous conte comment il y a 2 000 ans, instruits par un mystérieux voyageur, deux jeunes frères jumeaux d’un village japonais vont s’aventurer, avec risques et périls, dans une contrée où ils trouveront la graine miracle qui permettra d’assurer l’auto-subsistance alimentaire des populations : c’est l’introduction du riz omniprésent dans le repas japonais.
« Les insectes extra-terrestres » nous ont été involontairement rapportés par les astronautes posés sur la lune. Un gamin curieux en attrape, et va les relâcher dans la nature. Mais ils se mettent bientôt à construire tout un monde en miniature ! En terriblement accéléré, ils vont franchir toutes les étapes de ce que l’Homme a pu créer, jusqu’à fabriquer leur petite arme nucléaire…Le gamin et son père vont être les spectateurs stupéfaits de leur autodestruction…Comme une parabole de ce qui attend l’Humanité ?
« Nekomata », c’est un chat sauvage mutant à queue fendue, qui dit-on aurait le dangereux pouvoir d’égarer l’esprit humain. Un jeune homme va se trouver entraîné par son désoeuvré voisin sur une île, en quête de vieille ferraille militaire à revendre. Des tempêtes les bloquent seuls sur l’île. Le voisin n’y tenant plus, se faire rôtir un chat qui passait par là...Puis ne se sent pas bien…Nekomata prend peu à peu possession de son corps. Un récit qui flirte avec l’horreur…Et qui ramène Mizuki à ses chers monstres !
« Le gamin de la télé » apparaît systématiquement dans les publicités télé pour manger les gâteaux et sucreries qui y sont présentées. Dans les foyers, tous les enfants en restent baba et envieux. Le gamin avait vu apparaître un jour dans sa télé une petite graine…d’où est sorti un minuscule bonhomme qui lui a permis d’entrer dans la télé pour y attraper plein de bonnes choses ! Depuis, le garçon se régale, tout en rapportant par générosité des cadeaux pour ses camarades…Une illustration par l’absurde de la révolution qu’a constituée l’arrivée de la télé dans les foyers, avec son lot de réclames, et le début de l’ère de consommation de masse.
Dans « L’héritage » un vieil homme très riche, à l’approche de la mort et sans héritier, propose à un jeune homme de lui léguer sa fortune, à condition de reprendre aussi son nom : Takeshi Hayashi, Docteur et célèbre auteur du best-seller « Le livre du cerveau pourrissant ». Le jeune homme accepte le marché, mais va vite déchanter, forcé de prendre le vieux corps d’Hayashi, pour lui laisser le sien…Un thème classique, repris, avec plus de succès après le court intermède visuel de « L’histoire de l’île », dans « Animalus economicus », où Yamada, avec la complicité d’un ami chirurgien esthétique, va échanger sa vie terne de petit employé avec celle de son riche patron. Qui dit échange de vies dit aussi échange de maisons, et surtout de femmes. Et quand il s’agit de revenir en arrière, on comprend bien que l’une d’elles entend bien ne pas revenir à 100% en arrière !
« Une foule monstre » est un pur cauchemar, une grande réussite avec son thème classique de « ils sont parmi nous ». Dans un bar, un homme se laisse aller à une confidence auprès d’un ami, sa femme est un monstre, il veut la fuir. Fauchés, ils s’enfuient sans payer et se réfugient dans les égouts…où ils vont tomber sur la femme en question, qui a tout l’air d’une humaine, et son inquiétante famille…Notre homme n’aurait jamais dû parler, et son comparse va se retrouver piégé…Cela fait froid dans le dos.
« La boule de cristal » est délicieusement délirante. Yamada, toujours lui, déterre dans son jardin avec l’aide de son chien une étrange boule de verre, dans laquelle il voit un monde de femmes lascives. A force de volonté autoréalisatrice, il est happé par la boule, et se retrouve bientôt aux prises avec un monde exclusivement féminin, où les femelles ne voient débouler un mâle que très exceptionnellement. Il devient littéralement leur esclave sexuel, obligé de les faire jouir toutes. Epuisé et poursuivi, il va finir par s’échapper de cet enfer sexuel…
Dans « Un avenir porteur d’espoir » notre brave Yamada se retrouve cette fois projeté dans le Tokyo de 2066…où les arbres naturels ont disparu, au profit d’arbres en plastique, où l’on doit payer pour tout, qui un péage piéton à un robot, qui à une femme pour avoir eu le plaisir de regarder son visage un instant…Tout le monde déambule en somnambule, grands et petits…et on parle bien d’adultes. Les grands ont les moyens de vivre dans de grands logements, les petits sont de condition modeste et vivent dans de petits logements, de plus en plus petits…et Yamada va préférer ne pas s’attarder, car les petits ont faim…Une terrible vision de l’avenir, peut-être bien prémonitoire…
Enfin, dans « Le combat d’une vie », Yamada est confronté toute sa vie au surgissement dans son dos d’un esprit qu’il est le seul à voir…Ami ou ennemi, c’est assez variable, mais aliénant, c’est sûr…Surtout quand Yamada apprend que son père artisan a été poursuivi toute sa vie par ce même esprit, et que lui-même constate sur son lit de mort que son fils devra aussi se le farcir…tel le sparadrap du capitaine Haddock !
Shigeru Mizuki est génial, il ne force pas tellement la précision du dessin, ne s’embarrasse pas à créer des personnages variés, réutilisant à l’envi le stéréotype de Yamada. On peut même ajouter que l’attaque de l’histoire est souvent non crédible, absurde, ésotérique…Et pourtant, cela marche admirablement, tellement l’auteur est à l’aise avec tous les sujets. Horreur, science-fiction, sujets de société sont traités avec clairvoyance, rythme et humour. Pas de doute, Mizuki est malin, et ses histoires assez jubilatoires !
De quoi donner envie de faire le chemin à rebours et découvrir le tome 1 !
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Onze nouvelles, dont la seconde est ma préférée :
1) Les premiers grains de riz : c'est l'histoire de deux jumeaux, Mogi et Yogi, qui vont entreprendre le périlleux voyage « derrière la montagne cracheuse de fumée », au pays des morts, pour rapporter les précieux grains blancs. Bien qu'invisibles pour les deux garçons, les morts ont plutôt de bonnes bouilles.
2) Les insectes extraterrestres : Bonta va prendre soin de ses insectes qui « en quatre mois seulement, ont parcouru le même chemin que l'humanité en plusieurs centaines de milliers d'années » en construisant une fusée leur permettant de rentrer chez eux. La terre serait-elle devenue si inhospitalière ?
3) Nekomata, le chat mutant : ou chat à queue fendue ayant le pouvoir d'« égarer l'esprit humain » au point de le réduire à l'instinct de survie.
4) Le gamin de la télé : comment fait-on pour rentrer dans la télé et y prendre les produits présentés dans les spots publicitaires ? « Pour que ça marche il faut y croire ». Santa fut aidé par ce petit garçon qui lui procura ainsi un vélo lui facilitant sa vie de distributeur de journaux. Mais, un jour, à la disparition de celui-ci, Santa ne s'attarda pas en longues tristesses : « Je crois que j'ai compris. Il voyage partout dans le Japon, pour aider les enfants qui ont la vie dure, comme moi. »
5) L'héritage : le professeur Hayashi parvient à défier la mort au prix de la promesse d'un héritage qui ne saurait se réduire à la « réputation ». Faust japonais ?
6) L'histoire de l'île : hubris moderne d'une espèce humaine dévorée par des poissons
7) Animalus economicus : sur la perversité de la femme qui va jusqu'à orchestrer un échange d'identités entre Yamada son époux et le patron de celui-ci. Tout commence par le désir de Madame Yamada de déménager dans un appartement plus grand.
8) Une foule monstre : le titre semble désigner l'ensemble des humains. Deux dessinateurs de mangas font une terrible découverte, cf. citation.
9) La boule de cristal : ce trésor s'avérait être une porte cachée vers une île peuplée de nymphomanes. Le même thème de la force de la volonté, mais dans le domaine de la réussite sexuelle. Revenu, grâce à sa concentration, à son époque, Yamada décrète le caractère dangereux de la boule et décide de l'enterrer quelque part. La fin est assez drôle. Une fois la boule enterrée, Yamada se dit…
10) Un avenir porteur d'espoir : un voyage dans l'avenir dont la conclusion est bien amère.
11) Le combat d'une vie : c'est le combat contre le dieu de la pauvreté de père en fils, car l'homme n'est pas libre.
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C'est le genre de lecture trop bizarre et déconcertante pour être appréciée...
Les nouvelles s'enchaînent, avec des styles graphiques variables, parfois agréables, parfois non. La plupart du temps elles sont incompréhensibles et beaucoup contiennent une bonne dose de perversité. A NE RESERVER QU'A UN PUBLIC (TRES) AVERTI !
C'est intéressant de voir comment tous les codes et ce qu'on croyait savoir des mangas est renversé avec cette anthologie des plus particulières, de voir qu'en effet les mangas ne se résument pas à ces copies commerciales qu'on voit en magasin.
Mais sincèrement, je me vois mal conseiller cette lecture à qui que ce soit.
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C’est un pavé de 500 pages, d’où le nom « intégral », qui regroupe les 2 livres : Yôkai : Dictionnaire des monstres japonais (A-K) + (M-Z), et il n’y a aucun yôkai commençant par L.
👻 Évidemment il faut être ouvert d’esprit, et aimer les fantômes, les phénomènes inexpliqués alias les phénomènes paranormaux… Tout en aimant la culture Japonaise. 🗾 (Lecteur indifférent, s’abstenir)
Je l’ai trouvé long à lire car ça radote On y voit plusieurs types de Yôkai qui ont au final la même forme : fantômes, feux follets, Tanuki (blaireau), Kitsune (renard), Kappa (tortue) … Malgré tout, c’est intéressant de savoir leur signification, le pourquoi du comment ils apparaissent, et ce qu’ils font en bien ou en mal envers les humains. Le tout avec des illustrations pour chacun de ces Yôkai, qui si elles n’étaient pas là, de mon avis aurait alourdi la lecture.
Ce qui a été agréable à lire, est que l’auteur intervient pour nous faire part de son ressentit, ainsi que l’avis de certains qu’il a collecté. Le tout rend ce dictionnaire plus riche en informations que l’aurait été un dictionnaire de mots.
Le merveilleux, dans tout cela n’est pas la forme mais le fond. Ce que l’on apprend à travers cela : le respect de ce qui nous entoure, tant la nature que les êtres vivants : animaux, humains et qu’importe leur classe et statut social.
Bien sûr, on va se dire que nous, humains, avons inventé tous ces fantômes, ces Yôkai, à qui on peut faire porter le chapeau pour se dénier de nos responsabilités, de nos mauvaises actions… Mais malgré tout, les gens ont parfois besoin de cette magie, de croire sans pouvoir voir, de croire sans qu’on leur donne une explication scientifique, pour pouvoir rêver, philosopher...
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Un dictionnaire complet des yokai. Avec de l'humour, des histoires, du folklore, des dessins. Un livre qui nous permet de découvrir cette culture japonaise regorgeant d'histoires extraordinaires. Très complet et passionnant je l'avoue quand Même il faut être un peu initié 😁 c'est 500 pages. Mais aucune hésitation partez à la découverte d' Akanamé et des autres....
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Un rassemblement très sympathique de témoignages, de légendes et de traditions orales agrémentés de touches d’humour.
La présentation par ordre alphabétique crée une belle alternance équilibrée entre créatures loufoques, effrayantes ou tout simplement surprenantes.
Les textes sont vraiment très agréables à lire, les termes sont simples et les phrases sont loin d’être à rallonge. La prose est tellement bien faite que l’on a plus l’impression de lire un recueil de petites histoires courtes du folklore japonais qu’un dictionnaire.
Les gravures illustrant chaque créature apportent un réel plus à l’ensemble et renforce le côté asiatique de l'œuvre.
Je pense garder très longtemps ce livre dans ma bibliothèque tant il est intéressant et qu’il aborde un thème que l’on retrouve très peu dans le commerce sous cette forme.
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En grand fan de contes et folklore, je me devais de le lire. Ce gros pavé de 500 pages présentes des centaines de yôkai, un par page, avec illustration et explication à chaque fois, il y a également un mot plus personnel de l’auteur rajoutant une touche d’humour ou une anecdote. Il écrit d’ailleurs une excellente définition du yôkai : « Parce qu’à l’époque, on avait pas encore inventé les mots comme « pouvoir surnaturel », « extraterrestre », « autre dimension »… Tout ce qui paraissait bizarre était placé dans la catégorie des « yôkai ».
Pas de blabla inutile, il va à l’essentiel comme tout bon dictionnaire, libre à vous de chercher les différentes versions d’un même yôkai. Il y a ont une grande diversité, allant du classique fantôme à un parapluie unijambiste et cyclope. J’aime beaucoup celui qui vient lécher les baignoires sales la nuit, ça sent le type bizarre avec un passe-temps trop particulier.
Comme chez nous avec les légendes, les yôkai ont su trouver leurs places dans l’époque moderne, par la culture en majorité mais aussi de façon plus étonnante comme mascotte de préfectures au Japon, ils sont aussi présents sur les emballages de sucreries pour enfants, bref ils ont su survivre.
Un indispensable.
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Une référence sur les yôkai destinée aux amateurs et aux curieux. Une mine d'informations classé par ordre alphabétique ce dictionnaire reprend les légendes du Japon et leurs personnages mythiques. Les dessins de Mizuki sont très expressifs, un vrai plaisir pour les yeux.
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La vie d'Hitler, racontée par un mangaka. Le point de vue est différent de celui qu'on a souvent, nous Français, ou même Européens. Et la narration manga offre un décalage intéressant.
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