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Critiques de Shlomo Sand (63)
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Ce que la Palestine apporte au monde

Une nouvelle livraison de la revue Araborama, coéditée par Le Seuil et l'Institut du Monde Arabe, consacrée à la Palestine, la meilleure manière de rendre hommage à un "pays" et à son peuple, plus que jamais meurtris comme l'actualité nous le rappelle. Plus que "ce que la Palestine apporte au monde", l'essentiel du recueil, nourri par les plumes des meilleurs chercheurs, journalistes et écrivains, arabes ou européens, sur la question, évoque d'ailleurs ce que la colonisation israélienne provoque, spoliation et morcellement dramatiques du territoire, humiliation et répression permanentes, privations et paupérisation, et la résistance palestinienne à cette infinie et désespérante guerre d'usure. Mais la dernière partie met aussi en pleine lumière, à travers des contributions consacrées au keffieh, aux créations visuelles, à la musique ou à la littérature palestinienne, le "souffle culturel" d'un peuple, cette énergie qu'il nous faut soutenir, ces voix qu'il nous faut entendre, pour qu'il continue à survivre. A lire, évidemment par petits bouts, mais d'urgence !
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Ce que la Palestine apporte au monde

Riche recueil trouvé à la librairie de l'Institut du Monde Arabe suite à l'exposition "ce que la Palestine apporte au monde", cette publication épaisse rassemble des entretiens, des réflexions riches et équilibrées, des illustrations, qui sont précieuses par les temps de guerre que nous traversons ... ainsi que de très nombreuses références pour d'ouvrages pour approfondir la discussion.

Le recueil est organisé en chapitres : Pays (Territoires et Diasporas), Cause politique (internationale, régionale et originale), Souffle culturel, puis une conclusion, intitulée "promesse".
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Comment j'ai cessé d'être juif

J'ai été assez déçue par ce livre qui même si il m'apporte énormément d'informations me semble totalement incohérent par moment, par exemple : l'auteur confond les arabes et les musulmans, contrairement à ses dires on m'a enseigné que l'on n'a exterminé des juifs en Allemagne, mais aussi des homosexuels, des tziganes... Donc la théorie du grand complot s'effondre lorsque j'avais 14 ans au collège! Je ne me souviens pas de tout mais ensuite j'ai du mal à croire au reste (forcément).

SI je suis parfaitement d'accord de son point de vue sur les religions en général, je ne comprends toujours pas qu'il compare le christianisme, le judaïsme et la religion musulmane (qui ne porte pas le même message sur l'égalité des sexes et sur l'importance de la vie).

J'aimerais gentiment aussi apporté aux critiques politiques qu'il fait que rien n'est jamais parfait bien sûr, mais aucun comparatif par exemple français, nous sommes censé être un état laïque est pourtant nos lois ne sont pas respectés pour des questions de religions des musulmans, en fait maintenant on a carrément jeter l'éponge.

L'auteur nous a raconté une anecdote plein de sagesse sur le fait que sa fille de 5 ans ne comprenait pas que pendant la Pâque juive on remercie DIeu d'avoir envoyer les dix plaies d'Egypte, car cela signifie tuer des nouveaux nés innocents. Donc un splendide exemple de l'horrible "logique" religieuse qui ne saute pas aux yeux des adultes, mais à ceux des enfants innocents.

Dans le genre moins sauvage, comment expliquer à ma fille que certaines mères de mon école viennent voilées chercher leur enfant (alors que c'est strictement interdit)? Comment dire certaine règles ne sont pas respectées par les plus grands car ils pensent que l'avis d'un livre poussiéreux est plus important que la vie actuelle?Je ne parle même pas d'une femme dans le tram qui avait l'avait apeuré car elle portait le voile intégrale; comme lui expliquer que non ce n'est pas un monstre( car dans son esprit ça ne peut être que ça), c'est une personne qui a choisi de porter ça car... (impossible, vu que je ne peux me l'expliquer à moi-même).

Vous l'avez compris, encore un livre qui se veut révélateur et qui reste dans le politiquement correct. Mais le fait est que dès qu'on aborde le thème des religions, c'est impossible, et c'est une vrai athée qui vous le dit.
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Comment j'ai cessé d'être juif

Fatigué de se sentir faire partie d’une caste, Shlomo Sand semble jeter l’éponge ; mais c’est pour réaffirmer ses engagements laïcs et humanistes.
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Comment j'ai cessé d'être juif

Universitaire israélien, Shlomo Sand se montre extrêmement critique vis-à-vis du judaïsme et surtout de la politique raciste de l'état d'Israël. Ce livre complète à merveille 2 de ses autres ouvrages: "Comment le peuple juif fut inventé" et "Comment le terre d'Israël fut inventée". Attention, 0 % de politiquement correct garanti ! Au risque même de générer de l'antisémitisme pour un lecteur ayant déjà des préjugés de cette nature. Ce n'est pas mon cas, je suis passionné par l'Histoire du Proche-Orient, et ces 3 livres sont indispensables pour mieux l'aborder.
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Comment j'ai cessé d'être juif

Cet essai de Shlomo Sand est pour moi une excellente découverte. Une lecture culturellement enrichissante qui amène à la réflexion sur l'identité du peuple juif. Un témoignage qui lui a valu le parjure d'une grande partie de sa communauté comme il l'anticipait lui même dans l'introduction de son livre.



Son point de vue objectif concernant le colonialisme sioniste est le point fort de ce fascicule, on y apprend beaucoup d'éléments importants sur l'histoire du judaïsme avant et après la naissance d'Israel. Du mépris des juifs d'Orient envers les Ashkénazes et les Séfarades mais aussi l’évolution de la langue de l'Exil (le yiddish) ainsi que de sa perception qui s'est beaucoup métamorphosée au sein même du pays. Il met en avant les agissements israéliens à l’égard des Palestiniens tout en démontrant la grande manipulation de la shoah qu'il qualifie lui même d'industrialisation de la culpabilité mise en place par les sionistes.



De la victimisation à la ségrégation, l'auteur à pleinement conscience de vivre dans l’une des sociétés les plus racistes du monde occidental et le prouve d'une manière remarquablement réfléchie.



Son synthétisme permet une lecture agréable et enrichissante pour son lecteur qu'il soit juif laïc, ethno-centriste, sioniste ou simple goyim. Une expérience qui m'a donné envie de découvrir l'auteur au travers de ses écrits.





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Comment j'ai cessé d'être juif

Cet ouvrage, publié il y a dix ans, reste d’une actualité brûlante. Rien d’étonnant Shlomo Sand, historien, détricote la construction temporelle, politique, ethnique, religieuse et sociologique de l’État d’Israël et nous en donne une vision d’une rare profondeur.

À l’heure où le Moyen-Orient est une fois de plus (et une nouvelle fois de trop, d’ailleurs) à feu et à sang il nous permet de mieux comprendre ce qui s’y passe.

Contrepartie douloureuse : cela ne renforce pas mon espoir de voir la paix s’instaurer là-bas.

Un livre indispensable à qui veut prendre de la hauteur par rapport aux discours politiques des deux camps belligérants (et de leurs soutiens).
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Comment j'ai cessé d'être juif

Tout en s’attaquant à la politique actuelle de l’Etat d’Israël, Shlomo Sand revient sur ce qui pourrait constituer une identité juive laïque.
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Comment j'ai cessé d'être juif

Je souhaite démissionner et cesser de me considérer comme juif



Je ne vais pas ici discuter de « divergences » avec l’auteur sur son appréciation des Lumières, sur ce que pourrait être « un peuple » ou « une nation », entre auto-dénomination et imaginaire, entre inventions et effets matériels. Cela n’est de toute façon qu’accessoire en regard de l’objet de son livre, d’autant que nous partageons probablement la nécessité d’inscrire leurs inventions et leurs réalités dans l’histoire. Il n’y a ni peuple ni nation qui ne soit qu’historique, et pour les nations, leurs inventions/constructions sont récentes (XIXe siècle).



Shlomo Sand reprend en les synthétisant ses analyses antérieures et les conjuguent à des dimensions plus personnelles : de la critique de la judéité « comme une essence immuable et monolithique », de l’État d’Israël comme celui des « juifs du monde » et « non pas comme l’expression organique de la souveraineté démocratique du corps citoyen qui y réside », à la mise en cause de cette « identité démente » qui ne relève pas du libre choix et au refus des sionistes de reconnaître le principe d’une nationalité israélienne. « Pour cela, j’extrairai de ma mémoire friable des grumeaux de poussière et dévoilerai certaines composantes des identités personnelles acquises au cours de ma vie ».



L’auteur soulignera que « l’identité n’est pas un couvre-chef », que « le moi s’invente et se fixe une identité dans un dialogue permanent avec le regard de l’autre ». Il interroge la « culture juive laïque », avec un regard mélancolique sur le Yiddishland et dénonce le présent étouffé par les traditions. Son parcours plonge dans le temps long, l’histoire ancienne, les rapports entre « juifs, chrétiens et musulmans », la judéophobie en Europe. Il évoque, entre autres, la figure de Bernard Lazare, l’ancien empire khazar juif, les pogroms et les déracinements du peuple yiddish, cette culture niée à la fois par le sionisme et les courants communistes et exterminée par les nazis.



Il examine, entre autres, la fabrication de l’hébreu qui devrait se nommer l’israélien, le rejet du yiddish, la négation en soi de toute arabité des juives et juifs du proche et moyen-orient, l’invention d’un peuple-race, le mythe religieux de la descendance d’Abraham, la légende chrétienne du peuple maudit, le rôle de l’appareil éducatif et de l’appareil militaire dans la construction de l’identité, la Bible comme livre d’histoire héroïque et laïque.



J’ai particulièrement apprécié « Se souvenir de toutes les victimes » dont la dénonciation de « la revendication intransigeante de l’exclusivité juive sur le crime nazi », les suites des questions d’une enfant après la lecture de la Haggadah de Pâque, la critique de la soit-disant supériorité morale juive, ou les interrogations sur la « vocation universelle » des principes des dix commandements.



Avec force l’auteur s’interroge « sur qui est juif en Israël ?», les lois religieuses et les lois civiques, l’ethnocratie sioniste, le judéocentrisme en croissance de l’État, « être juif en Israël signifie être un citoyen privilégié qui jouit de prérogatives refusées à ceux qui ne sont pas juifs, et particulièrement aux Arabes ». Les interrogations se poursuivent avec : Qui est juif en « diaspora » ?



Shlomo Sand conclut « Sortir du club exclusif » : « Supportant mal que les lois israéliennes m’imposent l’appartenance à une ethnie fictive, supportant encore plus mal d’apparaître auprès du reste du monde comme membre d’un club d’élus, je souhaite démissionner et cesser de me considérer comme juif »



Conscient de vivre « dans l’une des sociétés les plus racistes du monde occidental », après cette démission, il n’entend pas cependant renoncer à espérer. Shlomo Sand est certes fatigué « et sens que les dernières feuilles de la raison tombent de notre arbre d’action politique, nous laissant à découvert face aux critiques des sorciers somnambules de la tribu », mais il continuera « d’écrire des livres semblables à celui dont vous achevez la lecture » et nous continuerons à les lire.



Ne pas accepter une « identité » octroyée, se libérer de « cette étreinte déterministe », ne pas accepter les mythologies construites pour l’étayer, ne pas passer sous silence les crimes commis en son nom, est un cri politique salutaire. Un cri souvent poussé par les dominé-e-s dans des rapports sociaux, enfermé-e-s dans des identités inventées (« La politique moderne des identités est faite de fils barbelés, de murailles et de barrages qui définissent et bornent des collectifs, petits ou grands ») pour mieux les essentialiser ou les naturaliser, pour justifier les ordres sociaux bénéficiant aux dominant-e-s. Cette non-acceptation politique, par un être humain socialement situé du coté d’une domination (ici un israélien qui reconnaît et combat la domination et les spoliations des palestinien-ne-s) est beaucoup plus rare. Comment ne pas penser au « Refuser d’être un homme » de John Stoltenberg;

Les identités des êtres humains sont à la fois plurielles, variables, historiquement et socialement construites, nous pouvons les changer et sortir de leur « club exclusif » où certain-e-s voudraient nous confiner.



Je ne sais si Shlomo Sand partagerait cette opinion. Quoiqu’il en soit, je souligne sa démarche intellectuelle, son refus d’être identifié pour ce qu’il ne veut pas. Il n’a donc pas cessé, bien au contraire, d’être un être humain et de le revendiquer…
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Comment j'ai cessé d'être juif

Très bonne initiation aux deux grands autres livres de Sand sur la question juive actuelle. Sand est un historien accompli mais aussi un intellectuel honnête et surtout un véritable « humaniste » : contrairement à ce qu'ont pu en dire certains de ces détracteurs enfermés dans les logiques qu'il dénonce précisément (particulièrement en France), Sand n'est pas une nouvelle image de la haine de soi : il dresse un réquisitoire (ici rapide) de l'impasse d'un État ethoncratique et raciste, il s'érige contre ce que les sionistes négationnistes de ce qu'est la vraie judéité font de l'Etat d'Israël auquel il est pourtant attaché et qui pourrait devenir une vraie démocratie s'il n'était pas gouverné par des extrémistes dignes des plus sombres pages de l'histoire mondiale contemporaine. Sand a cessé d'être juif parce que ce que les « nouveaux juifs », vrais faux juifs ayant renoncé à la culture yiddish ancestrale et à la pratique cultuelle personnelle (au profit de pratiques mondaines) , qui sont aujourd'hui à la tête d'un État (qui en défendent la politique) en rien démocratique et prétendument juif ont fait de cette identité avant tout religieuse. Il se revendique israélien, ouvert, tolérant, humaniste, conspuant aussi bien les sionistes fascisants que les antisémites viscéraux (deux faces d'une même pièce de la haine de l'autre).
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Comment j'ai cessé d'être juif

Il y a celles et ceux - la plupart d'entre nous - qui ont besoin du sentiment d'appartenir a une collectivité car cela les rassure et les "structure" comme disent les psychologues. Il y a aussi les gens qui, a l'inverse, ressentent toute appartenance - ethnique, nationale, politique, religieuse ou autre - comme une contrainte. Enfin, il y a les esprits qui sont capables de rejeter cette appartenance des lors qu'ils ne se reconnaissent plus dans le groupe auquel ils sont censés appartenir. Cela me parait etre le cas de l'auteur dont je respecte le courage des convictions.



Le courage lucide de Shlomo Sand qui se veut Israélien non-religieux et non pas juif israélien non-religieux annonce-t-il une tendance d`évolution des mentalités avec de profonds changements a la clé dans cette région du monde ?
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Comment la terre d’Israël fut inventée

Au travers de ce démontage des théories Sionistes, Shlomo Sand me semble ici en fait surtout vouloir, plutôt que de remettre en cause son existence, ouvrir la réflexion sur la possibilité "d'un autre" Israel.

Les grandes lignes de son propos tentent de démontrer, Bible et autres sources à l'appui, que la terre d'Israel est un terme non fondé historiquement, et que la présence au travers du temps des juifs en ce lieu est certes légitime à différents égards, mais non liée à la religion, ou en tous cas ne doit pas l'être.

Un deuxième axe de la réflexion tente de remettre en cause le droit historique des juifs sur cette terre. Selon son propos, les juifs étaient effectivement présents, mais d'autres peuples aussi, et l'histoire mondiale regorge de situations identiques de mouvements de culture et de population. La proposition de cohabitation pacifique et de partage au sein d'un état laïque me semblent sous entendue.

Le ton est parfois un peu provocateur, la vision me semble très subjective, mais les arguments sont intéressants, précis, référencés et documentés. Tout ceci étant développé dans une écriture agréable.

Ce livre, de part ses informations, ses mises en perspective et les réflexions qu'il induit, m'a aussi permis de franchir un pas dans la compréhension de la situation et des comportements réciproques, comme par exemple concernant les colonies.

Outre le propos principal du livre, j'ai aussi trouvé un intérêt plus historique au récit concernant les détails apportés quant au contexte de la création d'Israel, la vision colonialiste, sociologique et les différents états d'esprits des protagonistes (Sionistes, puissances coloniales, juifs de la diaspora...).

En conlusion, je recommanderai vraiment cet ouvrage qui a le grand mérite, peu importe que l'on soit d'accord ou pas avec la vision, de porter un message et un discours différents de ce que l'on entend généralement à l'extérieur.

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Comment la terre d’Israël fut inventée

A travers une analyse rigoureuse des textes religieux, mais aussi et surtout de l’histoire sociale et politique, ce sont bien les liens entre Israël et la Palestine qui sont au cœur du dernier livre de Shlomo Sand.
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Comment la terre d’Israël fut inventée

Comme en réponse aux critiques acerbes à l’encontre de son précédent ouvrage au titre provocateur, "Comment le peuple juif fut inventé", Shlomo Sand, militant laïc post-sioniste et d’extrême gauche, livre sans concession un nouvel opus, "Comment la terre d’Israël fut inventée". Dans un cadre géopolitique très instable, Shlomo Sand dénonce le Sionisme comme la secte dominante sur le Judaïsme de toujours, détruit l’idée d’un peuple élu associé à une unicité raciale du Peuple juif, démonte le roman national d’Israël construit sur des mensonges ou des approximations.



Lire sur le blog les 7 chapitres/6 pages de chronique !
Lien : http://quidhodieagisti.kazeo..
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Comment la terre d’Israël fut inventée

Dans un ouvrage précédent (Comment le peuple juif fut inventé, publié en 2008) qui lui valut les foudres des sionistes purs et durs, Shlomo Sand s’était attaché à démonter deux piliers du sionisme : l’exil et le retour. Non, il n’y a pas eu d’exode massif des Juifs hors de la « Terre d’Israël » ; et les Juifs d’aujourd’hui ne sont pas les descendants des Hébreux de l’Antiquité : ils descendent majoritairement de convertis et l’idée sioniste qu’après des siècles d’exil, ils auraient fait retour sur la terre des ancêtres est un mythe.



Ici, Shlomo Sand s’attache à démontrer que la notion de « Terre d’Israël » est un aussi un mythe, même dans La Bible ou il s’agit de vider la terre de Canaan pour permettre aux hébreux de s’y installer… en colonisateurs, donc…



Dans « Comment le peuple juif fut inventé », également, Shlomo Sand s’attachait à définir la notion de « peuple », pour mieux la récuser en ce qui concerne les juifs, rejoignant ainsi les travaux d’Arthur Koestler (voir « La treizième tribu ») sur les Khazars.



Ici, l’auteur s’attache à clarifier les notions de « patrie », de « nation » et de frontières, pour les récuser également et les remplacer par une notion de « Terre d’Israël » plus appropriée, bien qu’imparfaite… dans un ouvrage d’une grande clarté, abondamment documenté et écrit dans un style alerte, sans jargonnage excessif. Bref, par les temps troublés qui courent dans une région qui vit naître les trois grands monothéismes « du Livre », un ouvrage indispensable dans la mesure où il propose une analyse très neuve (en tout cas pour moi) par rapport à la doxa communément admise…même si la conclusion qu’on peut en tirer ne manquera pas d’alimenter nombre de controverses : pas plus que de « peuple juif » il n’y a jamais eu dans l’Histoire de « patrie » pour les juifs à Sion, ni de diaspora, et par conséquence de retour au Pays… Simplement une vaste opération de colonisation au détriment des autochtones…

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Comment la terre d’Israël fut inventée

L’invention de traditions nationales comporte souvent davantage d’imitations et de plagiats que d’inspirations originales



Shlomo Sand poursuit son œuvre de décryptage, de de-mythologisation, de démystification des histoires, de l’histoire et des mots. Après, Les mots et la terre – Les intellectuels en Israël (Fayard, 2006, réédition Champ Flammarion) et Comment le peuple juif fut inventé (Fayard, 2009, réédition Champ Flammarion), « de mon point de vue, constitue fondamentalement une récusation de la conception essentialiste et ethnocentrisme, anhistorique, de la définition du judaïsme et de l’identité juive passée et présente, en s’appuyant sur des matériaux historiques et historiographiques », voici l’analyse de l’invention de la « terre d’Israël ».



Shlomo Sand présente son objectif : « L’objectif que je m’assigne dans ce travail consiste à explorer les modes d’invention de la « terre d’Israël » dans ses métamorphoses en tant qu’espace territorial où s’exerce l’autorité du peuple juif, lui même invention résultant d’un processus de construction idéologique ». Il ajoute en fin de prologue « Dans le présent essai, l’essentiel du débat tendra à démonter le principe du ”droit historique” ainsi que les récits nationaux qui l’accompagnent et qui visent à conférer une légitimité morale à la prise de possession de l’espace. Ce volume constitue ainsi une démarche critique à l’encontre de l’historiographie institutionnelle, et par là même il se préoccupe des caractéristiques de l’importante révolution paradigmatique opérée par le sionisme sur le judaïsme en voie d’épuisement ».



Dans ce long prologue, commençant par des souvenirs, l’auteur souligne différents éléments sur lesquels il reviendra dans son ouvrage, dont notamment, l’absence de frontières réellement définies de l’État dans lequel il vit, « le caractère colonisateur, ethnocentriste et ségrégationniste de toute l’entreprise nationale, depuis ses débuts », le « mythe supra-historique d’un peuple exilé et errant », ou le « saut imaginaire dans le temps », les différences entre « communauté de destin » et « communauté d’appartenance », la logique « jurico-historique », les utilisations a-historique des concepts de peuple, de nation, les inventions théologiques (La « terre d’Israël » est « à l’origine une invention chrétienne et rabbinique, autrement dit une invention théologique tardive, et absolument pas politique »), l’atteinte à la population ”indigène” inhérente à la logique nationaliste, la culture du peuple yiddish, le judaïsme et la spiritualité intérieure (« Le judaïsme voit la fin de l’exil métaphysique essentiellement dans le salut messianique entretenant, certes, un lien spirituel avec le lieu, mais sans y jeter un dévolu à caractère national, tandis que, pour le sionisme, la fin de l’exil imaginaire s’incarne dans la rédemption virile de la terre, et dans la création d’une partie terrestre moderne qui, du fait de son mythe fondateur, se trouve encore sans frontières définies et fixes, avec tous les dangers dont cette situation est porteuse »), les manipulations sémantiques du sionisme (« La réussite de cette ingénierie linguistique a contribué à la construction d’une mémoire ethnocentriste, et elle s’est poursuivie plus tard avec la transposition de noms sur des parties du pays, des quartiers, des rues, des vallées, des cours d’eau »), « l’étonnante enjambée par dessus le long temps non juif du lieu », le « costume d’apparat religieux » du sionisme laïc, la nationalisation de Dieu, etc…



J’ajoute une citation, malgré sa forme « J’ai eu l’occasion de l’écrire ailleurs, sous une formulation différente : ce ne sont pas tant les porte-parole hébraïques qui pensent à l’aide du mythe de la terre d’Israël, mais c’est la terre mythologique qui se pense à travers eux et façonne ainsi l’imaginaire d’un espace national dont on ne mesure pas toujours suffisamment les incidences politiques et morales ».



Avant le livre proprement dit « En mémoire des habitants d’al-Sheikh Muwannis qui, dans le passé, ont été arrachés à ce lieu où je vis et travaille aujourd’hui ». L’auteur y revient dans un bel épilogue intitulé « Un village pour mémoire ».



L’université de Tel-Aviv est située « sur les ruines et les terres d’un village arabe dont la vie s’est éteinte le 30 mars 1948 » et l’auteur ajoute « Ainsi les habitants d’al-Sheikh Muwannis, poussés dans l’abîme de l’oubli, disparurent des pages de l ’histoire de la ”terre d’Israël” ».



Shlomo Sand indique que « L’inspiration éthique d’une partie des stratégies narratives que j’ai adoptées trouve son origine dans cet étrange voisinage entre destruction et construction, dans cet insupportable frottement entre un passé escamoté et un présent qui assaille et secoue ». Il nous rappelle, contre la fable de l’abandon de leurs villages par les populations palestiniennes, l’existence du plan Daleth et de son « objectif de créer une continuité territoriale sous pouvoir sioniste », ce qui impliquait l’expulsion des habitant-es, l’utilisation de « véritable acte de terreur », de massacres comme à Deir Yassin.



Al-Sheikh Muwannis, mais aussi « qu’en plus des quartiers arabes de plusieurs villes plus de quatre cent villages ont été écrasés et effacés de la ”terre d’Israël” lors de la guerre de 1948, parfois même après la fin des combats ».



L’auteur évoque aussi des relations avec ses élèves (« je m’applique à les sensibiliser au fait que toute mémoire collective est toujours, dans une certaine mesure, le produit d’une construction culturelle poreuse, dans la plupart des cas, des préoccupations et des courants d’opinion du présent »), de son métier d’enseignant, du présent et du passé « le temps présent découle certes du passé, mais il façonne aussi assez librement ce dernier ».



J’espère que ces quelques indications tirées du prologue et de l’épilogue donneront envie de lire ce livre.



Sans détailler les cinq chapitres qui le composent, je voudrais néanmoins souligner quelques éléments, comme sur l’histoire « en histoire, l’après explique beaucoup plus l’avant que le contraire », sur l’univers spirituel juif « L’interprétation consistant à doter les juifs du courant rabbinique d’un sentiment patrimonial sur la terre d’Israël paraît empreinte d’une large part d’anachronisme. Il s’agit en fait d’une transposition d’un sentiment de propriété sioniste moderne sur l’univers spirituel juif traditionnel, dont le rapport au site reposait sur des caractéristiques mentales prémodernes et totalement apolitiques », sur la place de ”L’an prochain à Jérusalem” « prière pour une rédemption prochaine et non pas appel au passage à l’acte »



Il convient aussi de constater, contre les écritures travestissant le passé, écartant d’un silence éloquent, les mille trois cents ans durant lesquels la population était très majoritairement musulmane, « En dépit de tous les efforts et de l’aide logistique apportée de temps à autre d’Europe, la Palestine ne devint jamais réellement une terre chrétienne. Pendant toute la longue histoire qui s’étend du VIIe siècle jusqu’à la seconde moitié du XXe siècle, soit durant mille trois cents ans, elle est demeurée, clairement un morceau de terre musulmane » (L’utilisation de ”terre chrétienne” et ”terre musulmane” ne me semble pas juste sémantiquement).



J’ai de plus particulièrement été intéressé par le chapitre « De la réforme puritaine à la mode évangélique » dans la partie 3 du livre, par les analyses du judaïsme versus le sionisme, dont « Il y a là quelque chose de nouveau car l’affirmation d’une définition nationale politique, et non pas religieuse, du judaïsme était jusque-là inconnue dans la tradition juive », par les développements sur la construction de l’imaginaire national « La création d’un mythe crédible et stable requiert d’étendre sur ses fondations une strate de représentations imagées ”antiques”. Cela oblige impérativement à remodeler totalement celles-ci mais, comme point de départ, elles sont aussi utiles qu’irremplaçables. Ce type de processus s’est répandu chaque fois qu’il s’est agi de construire une mémoire nationale au sein de la majorité des collectivités humaines, à l’ère moderne ».



Sans oublier l’impossibilité de forger un État démocratique sur une base ethnico-religieuse.



« A cause de la fiction qu’elle a engendrée et son manque d’assurance sur sa propre identité culturelle nationale (notamment face à l’espace moyen-oriental), cette ethnie israélienne imaginaire n’a cessé de manifester une relation de mépris, imprégnée de peur, à l’égard de ses voisins, et s’est refusée jusqu’à aujourd’hui à vivre à égalité et en intégration avec ”l’autre”, présent en son sein ou à coté d’elle ».



Une invitation à analyser non seulement cette mythérritoire, mais aussi nos réalités, les évidences, les mystifications, les mythologisations, les naturalisations de rapports sociaux, d’événements historiques, d’inventions humaines, ici et ailleurs.



Et, en suivant l’exemple des travaux de Shlomo Sand « briseur des glaces de l’oubli », un miroir pour disséquer comment furent inventés nos propres passés…
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Comment la terre d’Israël fut inventée

" polémistification ..... "



Shlomo Sand pose l’idée que le passé historicisé du peuple juif est fondamentalement l’objet d’une mysthification et d’une reconstruction esthétique-utile . Bref je dirais que Mer Sand place son sujet au niveau de sa spécialité : la polémique et voici l’histoire vue par un polémiste ou bien voici la polémique faite histoire ....

Désormais le peuple juif aurait opportunément une histoire présentable , sur mesure ...

Globalement l’histoire des communautés juives depuis les dispersions est portée par des fondamentaux et n’en déplaise au quidam , le judaïsme est la religion de la nation juive et il est impossible d’être juif sans en en faire partie . Le peuple , dieu , la terre ....

La trame annuelle des fêtes est d’ailleurs la somme spiritualisée de grands moments de l’histoire nationale et le sens religieux est une extension de ce premier niveau national .

La bible est un texte religieux , mais c’est avant tout la grande épopée du peuple juif telle l’Iliade pour les grecs .

La bible est une histoire sainte , elle est donc en partie une sorte de métahistoire , un imaginaire national , tout comme pouvait l’être les extensions haggadiques sur les fêtes de pourim , les destructions du temple , la fin de l’exil .. par exemple ...

Ce fait n’invalide aucunement le fait national juif , d’ailleurs il a constamment ressurgit de loin en loin et très concrètement plusieurs fois , entre 70 de l’ère commune et 1948 de l’ère commune .

Une réécriture du passé par les fondateurs de l’état des juifs , moderne ? Pas véritablement , même si i y a un repositionnement évident et résultant de la liberté d’accéder aux sources librement et de « chercher « dans un cadre fondamentalement juif et surtout fondamentalement souverain et libre .

Toute nation possède son imaginaire national , tout comme chaque individu d’ailleurs est aussi construit sur un imaginaire , voyez le fameux « nos ancêtres les gaulois « , ou encore il faudrait se plonger dans l’analyse de l’historiographie sur Alesia , Gergovie et la guerre des gaules du XIXe aux XXe siècle . C’est en partie la métahistoire de la France , c’est une partie du discours qui a contribué à construire la nation du peuple français .

Ce n’est ni vrai ni faux et c’est notre métahistoire française .

Toute nation possède une métahistoire et elle se construit en partie à travers elle , Shlomo Sand prétend que le peuple juif devrait être une exception ontologique , la seule nation de l’univers dont le processus d’élaboration métahistorique viendrait invalider l’existence nationale ....

La nation juive possède des traditions miraculeusement homogènes , une très solide structuration du savoir religieux et de ces cadres qui transcendent les lieux et les époques ,. Il a une conscience aigüe de son histoire collective , de ses fondements musicologiques ( sans la dichotomie orient : occident ) . Il y a un remarquable socle culturel commun . L’hébreu est une langue commune d’échange ancienne dans les communautés juives , de Marrakech à new York et à Helsinki , toute personne possédant l’hébreu biblique ou contemporain en ferra l’expérience spontanée dans toutes les rues juives du monde ....

Je me suis dépatouillé longtemps en Israël avec l’hébreu mishnique car j’ignorais l’hébreu contemporain , je suis resté plus tard à new York un bon mois ou je n’ai parlé que l’hébreu contemporain .

Le peuple juif est une nation et il se conduit historiquement et naturellement comme tel , sa patrie c’est fondamentalement sa mémoire , sa culture , sa langue sacrée , ses folklores très homogènes , ses langues vivantes de cultures ( judéo-arabe écrit en hébreu , ou bien yiddish , anglais actuellement ou hébreu archave )

Cette histoire n’a rien d’un conte de fée , et l’auteur va jusqu'à postuler que même la terre d’Israël est bibliquement une abstraction ... c’est faux , évidement et qu’il en parle donc aux macchabés qui chassèrent les grecs et dont nous fêterons la mémoire prochainement à hanoukka , et pensons aussi aux sages de Yavné qui codifiait la langue nationale dans son terroir , et en terre nationale , au grès du temps et en dépit de la destruction du judaïsme en terre d’Israël . D’ailleurs aujourd’hui émerge une analyse toponymique particulière , celle de de retrouver des lieux dit araméens et hébraïques , sous l’arabe qui en a conservé la mémoire et la trace phonético-gramaticale ...

Le lien entre le monothéisme hébraïque et la religion nationale perse est flagrant et les deux peuples et les deux savoirs eurent une affinité élective et le judaïsme emprunta au perses leur eschatologie , mais non leur monothéisme qui est d’ailleurs structuré sur un mode différent dans les deux religions . Le mot Dati qui signifie aujourd’hui religieux , vient du perse mais il se réfère originellement à l’idée de loi , de décret . et ce n’est pas antinomique d’ailleurs .

L’exil est une notion métaphysique , pour la géographie juive on est baharétz ( sur la terre de ses ancêtres ) ou bien Bagola (en diaspora ) mais ce sont bien deux espaces juifs inclusifs et interconnectés .

Le judaïsme gréco romain a pratiqué un prosélytisme intense et au travers de ce phénomène on voit les processus qui conduisaient progressivement à adhérer à la nation .

L’auteur démontre que des populations furent converties de force , et alors ? à ce propos demandons ce que pense par exemple les habitants du Languedoc de leur rattachement à la France par le biais d’une croisade sanguinaire..... ?

L’état d’Israël est incontestablement l’état nation du peuple juif , indépendamment de la halakha ( loi religieuse ) d’ailleurs et le monde juif ressemble à nouveau à son visage antique , une grande diaspora , influente et une autre quantité centrale , sur le sol national ...

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Comment la terre d’Israël fut inventée

Quels éléments définissent un Etat, quelles sont ses frontières, son héritage ?



Une recherche intéressante d'une Histoire que je maitrise mal et qui m'a appris de nombreux points (vous en trouverez notamment dans la partie citation) sur la situation souvent épineuse de cette région du globe. L'écriture est agréable quoique un peu austère (à la manière des que-sais-je). Je pense que ce livre trouvera un intérêt auprès de ceux et celles qui sont intéressé(e)s par le sujet, mai en aucun cas il ne s'agit d'un ouvrage de vulgarisation.



Me voilà bien avancé comme Shlomo Sand est historien et polémiste il faudra à mes heures perdues tenter de me faire un avis objectif sur la question !
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Comment le peuple juif fut inventé : De la Bi..

Un titre un peu provocateur sur un sujet déjà bien sensible.



L'essai commence par une réflexion générale sur les nations, notion relativement récente et difficile à définir, les multiples et récurrents débats sur l'«identité nationale» qui éclosent un peu partout en est la preuve. Pour bâtir ces nations, on a eu recours à diverses constructions, dont l'identification d'un « peuple-race » mythique originel, présent sur les terres depuis toujours, et dont chaque habitant de la nation serait le descendant direct (la France a les Gaulois, les Allemands les Germains, ...), faisant fi de l'histoire remplie d'invasions, et donc de métissage, en tout genre.



Le nationalisme juif s'est développé en même temps que les autres, dans le courant du 19ème siècle. C'est la Bible qui a servi de base : dépouillée de tous les aspects religieux et surnaturels, les faits décrits sont néanmoins considérés comme historiquement fiables. De même, l'Exil (durant lequel le peuple juif aurait été forcé de quitter Israël), doctrine plutôt chrétienne qui y voyait une punition pour le « peuple déicide », est conservé, même s'il est difficile à situer : parfois à la seconde destruction du temple de Jérusalem, parfois aux conquêtes arabes dans la région. Quoi qu'il en soit, les faits sont têtus et s'acharnent à ne pas correspondre aux théories émises.



Par Schlomo Sand, la solution est beaucoup plus simple : si le judaïsme s'est répandu, ce n'est pas parce que la population entière a été exilée, ce qui est contredit par le manque de documents et de preuves archéologiques, mais simplement par un mécanisme de conversion. La religion juive a connu des périodes de prosélytisme particulièrement actif, et donc de conversions en masse de populations, attestées par des écrits (Cicéron notamment), et seule solution crédible pour expliquer les explosions démographiques : un peuple qui aurait un taux de fécondité extraordinairement élevé par rapport aux autres groupes tout en partageant les mêmes conditions de vie ne tient pas vraiment la route. Les habitants en Palestine se convertissant pendant ce temps, au christianisme d'abord, à l'islam ensuite.



Ce livre soulève beaucoup d'interrogations sur Israël, qui se définit comme l'état des Juifs : la légitimité de retourner dans la « mère-patrie » prend du plomb dans l'aile. Définir qui est juif et qui ne l'est pas devient difficile également : les demandes de naturalisation aboutissent d'ailleurs parfois à des situations rocambolesques.



Un livre intéressant, qui permet de déconstruire les mythes et la récupération de l'histoire à des fins politiques. Seul petit reproche, un ton parfois sarcastique envers chercheurs ou politiciens israéliens, qui nuit à l'impression de sérieux que dégage le reste du texte.
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Comment le peuple juif fut inventé : De la Bi..

Excellent livre qui nous montre comment les livres de la bible furent écrits, qui remet en question Moise, David, etc..., et qui insiste sur l'importance du roi Josias. Livre courageux qui semble montrer, prouver que le peuple juif qui se définit aujourd'hui dans l'état Israel, est une fabrication, comme tous les peuples, nations, états du monde, d'ailleurs. Une bonne baffe aux nationalismes de toutes sortes!
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