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Critiques de Sigmund Freud (335)
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Abrégé de psychanalyse

Dans son ouvrage intitulé « Abrégé de Psychanalyse », Freud nous offre un schéma très clair de l’appareil psychique humain. Malgré sa forte antériorité et les nombreuses tentatives de réactualisation, l’explication Freudienne demeure la plus pertinente et surtout la plus accessible pour le profane. Malgré son caractère abstrait et indémontrable, elle reste concrètement la plus vérifiable.

Freud distingue trois parties essentielles dans l’appareil psychique. Le Ça (das Es), le Moi (das Ich), et le Surmoi (das Uberich). D’après cette théorie, et en la résumant, on comprend que chacun d’entre nous abrite un animal, un être instinctif et dictateur aux besoins primaires ; Il s’agit du Ça, ou inconscient. En des temps reculés, cette entité vivait en contact avec la réalité, assouvissait ses besoins directement et sans contraintes, s’il avait faim, il mangeait, partant à la chasse ou à la cueillette, s’il avait soif, il se rendait au point d’eau le plus proche et buvait. Si une envie sexuelle le tiraillait subitement il n’avait qu’à s’accoupler avec une femelle en faisant valoir son statut de mâle plus ou moins dominant. C’était il y a très longtemps, l’homme primitif ne connaissait pas la frustration.

Mais l’évolution de l’être humain au travers des siècles, l’arrivée des premières civilisations, entre autres faits, a forcé l’individu à enfouir la bête au fond de son esprit. Ce fut l’avènement de la conscience, l’émergence du Moi.

Dans le système actuel, l’enfant, à sa naissance, est un être primitif en puissance, la bête est à la surface, exigeante et sauvage. Les parents l’éduquent selon les critères que leur milieu demande et leurs principes individuels, une toile d’obstruction aux instincts s’installe devant sa perception du monde et des choses, c’est le Surmoi. Et le petit animal n’a qu’à enterrer la bête au plus profond de lui, il crée son Moi pour se plier aux règles imposées. Des années d’éducation seront nécessaires à cet apprentissage quotidien, à cette sculpture psychique avant de prendre forme ; le petit humain se crée lentement.

Tout cela est merveilleux, semble parfaitement calculé. A l’age adulte, il ne s’accouplera pas en public dès la première envie, ne se servira pas dans un supermarché sans avoir payé au préalable. A sa puberté, même une violente crise hormonale ne le fera pas engrosser sa mère ou sa sœur. Il sera, sauf défaut de fabrication ou anomalie majeure, intégrable au corps social.

Malheureusement tout ceci n’est pas si simple.

Si la bête est enfouie, elle gouverne toujours, réclame sans cesse et impose son cri. Ses besoins despotiques, elle les fait savoir, envoie son sinistre émissaire, la pulsion. La pulsion monte de l’abîme au conscient, impose une tension nerveuse jusqu’à exécution. Et l’humain civilisé, intelligent, raffiné, se trouve victime de chacune d’entre elles. La torture est constante, insidieuse, elle se maintient. Le pauvre individu est contraint de se démener pour échapper au supplice, cherchant à assouvir les besoins de son maître tout en respectant les contraintes du Surmoi, limites infranchissables ancrées dans son esprit. Prenons l’exemple d’un mâle européen d’une trentaine d’années, appelons le Jean-Marie :

Jean-Marie est à table, on est dimanche, c’est le printemps. A ses côtés, sa femme (Huguette), son frère (Bernard), ainsi que sa belle-sœur (la pulpeuse Tatiana). Le repas se passe plutôt bien, aucune raison qu’il en soit autrement, les convives ont toujours eus, familialement, de bons rapports. Tout à coup, alors qu’Huguette sert le dessert (une tarte à la rhubarbe), l’animal endormi au fond de Jean-Marie se réveille. Il réclame de toute urgence une relation sexuelle, plus clairement un coït. Il est évident que, dans ce contexte, notre sympathique Jean-Marie ne peut répondre à cette demande. Le Ça s’en fout éperdument, ce qui se passe en surface ne le concerne pas, il n’en a d’ailleurs aucune idée ; il se contente d’envoyer une pulsion. Le hasard veut que Jean-Marie soit assis juste en face de la succulente Tatiana et de son décolleté indécent. Son éducation occidentale civilisée lui interdit la simple pensée d’une levrette furieuse avec la femme de son frère et son Moi a rejeté en Huguette, sa triste épouse, l’image de la Femme. Ces deux possibilités sont pourtant les seules permettant l’assouvissement direct du besoin et l’apaisement de la tension croissante, il n’a donc plus que la solution d’urgence, mystifier la bête, répondre à ses exigences par un but détourné. Il attend impatiemment l’occasion idéale.

En toute innocence, et probablement pour meubler la conversation, Bernard parle de l’un de ses amis, Mohamed. Il vante ses qualités, dit que c’est un brave gars et qu’il peut compter sur lui. Jean-Marie saisit l’occasion. Sous le regard incrédule de sa femme et de ses invités, il se lance dans un long monologue ultra-raciste ; les bicots, les chinetoques et les nègres, tous dans le même sac, c’est de la merde. Ils sont un fléau pour la France, et tous ceux qui les soutiennent, de la merde aussi. Bernard, un peu gêné, tente de se justifier, d’expliquer à son cher frère qu’il ne faut pas généraliser, il remarque vite que c’est inutile. La violence des propos de Jean-Marie devient telle que tout le monde se tait, mange sa part de tarte en silence. Dans l’esprit de Jean-Marie, la tension redescend. En réagissant ainsi, quasi-inconsciemment, il a fait valoir son statut de mâle dominant, il a trompé le Ça qui s’endort à nouveau, satisfait. L’ambiance est cassée à table, notre pauvre Jean-Marie prend à présent conscience du malaise généré par sa réaction. Il refuse pourtant l’idée que tout ceci ait eu lieu à cause d’une frustration sociale.

En bas, tout au fond de son être, un grand jet d’acide vient gicler sur les barreaux de la cage qui enferme la bête : ces incidents doivent être évités à tout prix.

Voici donc ce que peut provoquer une pulsion arrivant à un moment inopportun. La situation aurait été moins dramatique dans d’autres circonstances mais cet instant de la journée accueillait mal cette pulsion inopinée. Dans le cas présent, on peut penser que les conséquences seront moindres, tout au plus un léger froid entre les deux frères, mais si l’on se place un peu plus haut sur l’échelle, si Jean-Marie devenait, pour notre exemple uniquement, un homme politique. Les conséquences pourraient être, elle aussi, d’une autre échelle.

Chaque individu, de par sa constitution psychique, est un système chaotique vivant et ce pour une raison indéniable :

Qu’il soit un homme ou une femme, qu’il soit charpentier, ingénieur, médecin, chercheur ou politicien, qu’il se nomme Jean-Marie, Jacques, Oussama, Adolphe, George W. ou Marie, chaque individu a un seigneur animal au fond de lui, et c’est Lui le maître de chacun.

Ghislain GILBERTI

« Sa Majesté des Profondeurs »

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Anna O.

Matthew Blake emprunte à Freud le titre de son premier roman. Un thriller qui plonge dans les mystères de la psychologie et des neurosciences.
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..
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Anna O.

C'est Josef Breuer qui, entre 1880 et 1882, a été le thérapeute de la patiente qui se cache sous le pseudonyme d'Anna O. Mais c'est Sigmund Freud qui en a assuré la publicité. Cette thérapie, présentée ici comme un complet succès, a été considérée comme "l'ancêtre" de la cure psychanalytique qui a été mise au point une décennie plus tard.

Anna O. présentait des symptômes très étonnants, que l'on qualifiait alors de "hystériques" et qui l'empêchaient de vivre normalement. le présent texte, assez court, détaille l'évolution de son état de santé; cette description m'a paru assez fastidieuse. L'important est ailleurs: la thérapie semblait démontrer que la réminiscence d'un événement traumatique, que nous qualifierions de "refoulé", faisait disparaitre le symptôme correspondant. Ce effet remarquable a pu être établi grâce à l'autohypnose dans laquelle se plaçait spontanément la patiente. Exemple: Anna O. – qui, à un moment donné, ne pouvait plus du tout boire – a recommencé à se désaltérer dès qu'elle a "revu" la scène (répugnante pour elle) d'un chien buvant dans un verre...

Ceci est excitant, on a très envie d'y croire. Mais il semble bien que, en fait, la thérapie n'ait pas été couronnée de succès. Encore après 1882, Anna O. est restée gravement malade. D'ailleurs, la méthode utilisée par Breuer – basée sur l'hypnose – sera complètement abandonnée par Freud.
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Au-delà du principe de plaisir

cool
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Au-delà du principe de plaisir

L'idée de départ que développe Sigmund Freud dans ce petit livre d'une centaine de pages, c'est que le plaisir règle automatiquement l'écoulement des processus psychiques.

Ces processus créent une tension, et donc un déplaisir, que nous allons chercher à abaisser...

Ce qui correspond à une production de plaisir.

Freud rend hommage à Fechner, qui fut l'un des fondateurs de la psychologie expérimentale moderne, et qui a déjà présenté la conception plaisir/déplaisir...

L'au-delà du titre suggère que ce principe n'est pas toujours atteint et c'est là que la psychanalyse reprend la main : il y a le plaisir de réalité qui peut estimer devoir ajourner ce plaisir.

C'est souvent dans les pulsions sexuelles que le principe de plaisir gagne.

Autre entrave possible au plaisir : le refoulement.

"Tout déplaisir névrotique est de telle sorte : un plaisir qui ne peut être éprouvé comme tel."
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Au-delà du principe de plaisir

Cet ouvrage est difficile à lire pour celle et ceux qui ne sont pas initié à ma psychanalyse. C’est evidemment l’une des oeuvre phare du vienois.
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Cinq leçons sur la psychanalyse

livre intéressant..decouvert en terminale grâce à notre brillant prof de philo....quel prof!!!excellentissime....

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Cinq leçons sur la psychanalyse

Ces comptes-rendus de cinq conférences données par Freud en 1909 aux États-Unis sont très instructifs.

Freud utilise un langage clair et oral, nous permettant d'appréhender avec faciliter les bases de la psychanalyse. Il agrémente d'ailleurs ses propos d'exemples et de métaphores, ce qui permet aux non-initiés de ne pas être perdus.

J'avais commencé ma lecture avec des a priori mais j'ai rapidement été rassurée par le style de Freud.

J'ai particulièrement apprécié la troisième leçon concernant les rêves et leur interprétation, ce qui p'a donné envie de lire davantage d'études sur le sujet.

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Cinq leçons sur la psychanalyse

Un vieux livre d'histoire. On en rigolera bientôt : "Ahah, qu'est-ce qu'ils étaient cons, papy, à ce temps-là, ils croyaient vraiment ça ??". Mais pour l'instant, il fait encore perdre pas mal de temps à beaucoup d'apprentis psychologues. Les derniers psychanalystes tirent encore quelque jouissance avec, mais je pense que c'est bientôt fini. Il y a des sex toys plus efficaces.

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Cinq leçons sur la psychanalyse

Je pensais n’avoir jamais ouvert ce livre acheté pendant mes études de lettres, mais si : « Mai 2000 » est-il inscrit sur la page de garde de ma vieille édition encore en francs, que j’ai donc lue jeune professeure stagiaire (j’avais des cours sur la psychologie infantile). Autant j’ai pris des notes sur les « cinq leçons de psychanalyse » qui s’appuient sur des exemples concrets, autant j’ai survolé la seconde partie sur les débuts compliqués de la discipline que Freud retrace avec quelque aigreur.



Sujette aux réactions psychosomatiques, j’ai lu avec grande attention le premier chapitre sur « l’influence de l’inconscient sur l’état conscient », ou les mystères de l’esprit humain… C’est impressionnant les blocages et les peurs que les émotions refoulées peuvent provoquer (« Les symptômes sont comme des résidus d’expériences émotives, des traumatismes psychiques »). Une situation pathogène naît à partir du moment où l’on réprime une forte émotion au lieu de la laisser s’épancher en paroles et en actes : ces « affects coincés » peuvent en effet se transformer en « processus psychiques anormaux » (ce que Freud appelle « l’innervation corporelle »). Seul le travail de réminiscence -autrement dit la prise de conscience, la remémoration de la parole, de la scène, de l’événement traumatique- pourra en supprimer les symptômes. Le problème c’est que « le sujet n’a pas conscience de la cause de son mal ».



Le chapitre deux enchaîne donc sur la théorie du refoulement, ce « combat intérieur », ce conflit entre conscient et inconscient relatif à un désir insupportable. « Le désir refoulé continue à subsister dans l’inconscient », d’où l’impression de malaise, de souffrance continuelle. Il faut alors ramener au grand jour ce qui est refoulé et accepter le désir en question, au moins partiellement. Freud désigne cette démarche « la sublimation du désir ».



Sauf que le souvenir oublié ne ressurgit pas d’emblée (ce serait trop simple) : d’abord viennent les « idées substituts » qui, par association d’idées,vont mener peu à peu au souvenir principal. L’interprétation des rêves constitue la voie royale pour accéder à la connaissance de l’inconscient (« Les rêves ne sont que l’accomplissement des désirs de la veille »). Freud explique bien que le contenu manifeste du rêve cache les idées latentes, « de même que les symptômes conduisent aux complexes du malade ». Ainsi, « le contenu manifeste du rêve peut être considéré comme la réalisation déguisée de désirs refoulés » et ne doit pas être négligé.

Il en va de même pour les actes manqués, les actes symptomatiques (quand on joue machinalement avec un objet), les actes de hasard : ils ont un sens, « ils expriment eux aussi des pulsions et des intentions qu’on veut cacher à sa propre conscience » et « leur examen attentif peut conduire à mieux connaître notre vie intérieure, nos secrets les plus intimes ».



J’avoue avoir lu la suite en diagonale : Freud y raconte « l’histoire des résistances » à la psychanalyse, que ce soit face à ses détracteurs ou au sein même de son groupe qui manquait visiblement de cohésion dans ses idées et ses méthodes. Je citerai juste une phrase qui m’a marquée par sa modernité (le texte date de 1914) et qui cautionne scientifiquement un débat toujours d’actualité : « Au début, l’enfant n’a pas la moindre idée des différences sexuelles (…) et l’idée de l’infériorité sociale de la femme lui est totalement étrangère ». Voilà qui conforte l’idée que le patriarcat est bel et bien une construction sociale…

J’ai donc puisé dans ce livre quelques pistes de réflexions personnelles que j’approfondirai volontiers avec d’autres titres comme « Psychopathologie de la vie quotidienne » (et celui-ci, c’est sûr, je ne l’ai pas encore lu!).
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Cinq leçons sur la psychanalyse

aucune
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Cinq leçons sur la psychanalyse

Sigmund Freud est un médecin neurologue autrichien, fondateur de la psychanalyse.

L'interprétation des rêves est fondamentale pour lui, ainsi, il nous dit : "Une tâche qui nous incombe est la traduction du contenu du rêve remémoré en son sens caché." Et il nous met en garde :"On a beau rêver de boissons : quand on a réellement soif, il faut se réveiller pour boire.” Donc on se lève, on va boire , on se rendort et on retourne dans son rêve où cette fois ci, on n'a plus soif.

Un des grands autres thèmes analysé par Freud est celui de la sexualité : " On a déjà ici la preuve que la satisfaction sexuelle est le meilleur remède contre l’insomnie. " C'est vrai que si on passe la nuit à faire des cochoncetés, plus d'insomnie ! Et à propos de l'enfance : " L'intérêt sexuel de l'enfant se porte en premier lieu sur le problème de savoir d'où viennent les enfants : Dire que c'est la cigogne qui les apporte, est accueillie, plus souvent qu'on ne le pense, avec méfiance." Avec méfiance... c'est quand même drôlement bien vu de la part de ce grand théoricien de la psyché profonde...

Freud n'a pas de tabou, pas de fausse pudeur, ainsi il nous dit :" Un de ces contacts, celui des muqueuses buccales –sous le nom ordinaire de baiser- a acquis une haute valeur sexuelle, bien que les parties du corps intéressées n’appartiennent pas à l’appareil génital, mais forment l’entrée du tube digestif...Celui qui baise avec ardeur les lèvres d'une jolie fille ne se servira peut-être qu'avec répugnance de la brosse à dents de celle-ci, bien qu'il n'y ait aucune raison de supposer que sa cavité buccale, qui ne le dégoûte pas, soit plus propre de celle de la jeune fille." Quelle romantisme Sigmund ! Je ne verrai plus les baisers enflammés de la même manière, l'entrée du tube digestif...

Il termine par un laconique :"J'ai perdu mon temps : la seule chose importante dans la vie, c'est le jardinage. " Effectivement Sigmund, si tu avais fait un CAP jardinage, tu nous aurais éviter de sacrées prises de tête...

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Cinq leçons sur la psychanalyse

Première année de psycho; ce livre est bien sûr dans la bibliographie à lire.

Cinq leçons qui sont des conférences donnés par Freud pour présenter la psychanalyse.

On y retrouve des sujets récurrents chez Freud comme l'hystérie, l'hypnose, la sexualité infantile, l'interprétation des rêves, le complexe d'Œdipe. Non il n'est pas que sujet de sexe dans cette ouvrage contrairement à ce que j'ai pu lire dans les autres critiques.

J'ai trouvé le contenu assez clair car illustré par des exemples du quotidien.
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Cinq leçons sur la psychanalyse

C'est assez facile avec Sigmund tout est lié au sexe. Quand on a compris ça on a compris une grand partie de ses théories.

peut-être était il un peu obsédé non?
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Cinq leçons sur la psychanalyse

Un des livres de fadaises freudiennes.



Comique au deuxième degré.
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Cinq leçons sur la psychanalyse

cet ouvrage, je l'ai lu d'une traite. il est plutôt facile à lire pour une oeuvre scientifique. Freud a eu la volonté de se mettre à la portée de tous et être précis et le plus concret possible et il a réussi.
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Cinq leçons sur la psychanalyse

Voilà un essai que j'ai lu avec beaucoup de plaisir.



On retrouve les principales théories et applications de FREUD, de l'interprétation des rêves à la sexualité infantile, en passant par ses expériences sur l'hypnose et le traitement des névroses.



Cet essai est clair et abordable pour le plus grand nombre. Il est largement agrémenté par des exemples concrets qui "vulgarisent" la pensée de FREUD.

Il permet à tous ceux qui souhaitent mettre un pied dans le monde de la psychanalyse de le faire avec quelques concepts de base clairs et précis.



Que l'on adhère ou pas aux théories de FREUD, il est indéniable que ses travaux ont fait de lui un précurseur de la psychologie clinique et ont permis de grandes avancées dans l'analyse et l'étude de l'appareil psychique.



Bonne lecture à tous !
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Cinq leçons sur la psychanalyse

Un personnage critiqué mais dont l'apport reste certain. Cette oeuvre permet à tous de se familiariser avec la pensée de Freud et les termes de la psychanalyse à travers les différents cas exposés.
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Cinq leçons sur la psychanalyse

Pour moi qui suis un Freudienne dans l'âme ..ce livre et ces cas cliniques me sembles importants ...évidemment il faut quelques bases de pathologies psy avant de le lire .

Un thème très intéressant qui est traité est l'hystérie ..pathologie féminine qui n'appartient pas à la psychose.

Lors de ses expérimentations pour soigner sa patiente, Breuer a constaté que les symptômes étaient souvent des résidus d’expériences émotives qui seront appelés plus tard traumatismes psychiques. Il a pu constater aussi que les symptômes sont déterminés par les souvenirs dont ils sont eux-mêmes le résidu et que généralement, ces symptômes apparaissent suite à non pas un mais plusieurs traumatismes. Par conséquent, pour soigner efficacement l’hystérie, il a fallut s’attaquer à chaque traumatisme en partant du plus récent afin d’accéder au plus ancien sans avoir la possibilité d’en omettre.



Le refoulement ...omniprésent chez tout un chacun

Selon Janet, les hystériques sont incapables de maintenir en un seul faisceau les multiples phénomènes psychiques qu’ils rencontrent d’où une dissociation mentale. En outre, l’idée de Breuer de passer par l’hypnose pour soigner les patients n’est pas agréable d’où la volonté de Freud de soigner les patients sans recourir à cette méthode.

Se faisant, il a découvert qu’il devait lutter contre les patients car ces derniers opposaient une résistance inconsciente. En effet, ces derniers occultent leurs troubles et refusent de réintégrer ces éléments oubliés dans leur conscience. Il y a donc un processus de refoulement



Il convient d’admettre que la leçon deux n’est pas complète. Le patient ne refoule ses désirs, il résiste à les faire revenir à la surface de sa conscience et quand on insiste, il ne va pas toujours dire la vérité. Ses propos ne sont pas nécessairement exhaustifs et honnêtes. Il lui arrive de substituer son désir refoulé inconsciemment. C’est une sorte de compromis défensif.



Une des premières choses que la psychanalyse a mise en évidence est que les pulsions morbides sont très fréquemment liées à la vie amoureuse des patients. C’est assez délicat à croire mais l’expérience l’a démontré, dans nos sociétés pudiques, la sexualité joue un rôle fondamentale dans l’équilibre psychique.

Plus important encore, les premiers symptômes ont leur source dans l’adolescence et l’enfance des individus car oui, les enfants ont des manifestations érotiques dès le plus jeune âge. L’enfant n’a pas vraiment de libido mais il nait avec un instinct sexuel. Il n’éprouve pas l’envie de se reproduire mais chercher tout de même à se faire plaisir. C’est une phase d’auto-érotisme.

La leçon précédente nous a fait comprendre que les symptômes névrotiques apparaissent quand les individus ne peuvent satisfaire leurs pulsions sexuelles et son amenées à fuir le réel pour trouver refuge dans la maladie afin d’obtenir ces plaisirs qu’on leur refuse. On peut aussi penser fort logiquement que la résistance évoquée précédemment tient aussi au fait que le patient rechigne à sortir de sortir de la maladie de peur de perdre cette jouissance qu’il n’est pas certain de retrouver dans la réalité.



Beaucoup de gens ne portent pas crédit à ces propos et ne croient pas en la psychanalyse. Peut être est ce parce qu’ils ont peur d’admettre que leur sexualité a été brimée, qu’enfant ils avaient une libido et qu’ils ont tous en eux les germes de la névrose mais il faut comprendre que la psychanalyse est indispensable au bon développement humain. Une autre solution serait que la société rende légitime certaines tendances libidinales afin que l’individu n’ait plus à refouler ses pulsions.



Ce livre est très intéressant car le refoulement, la libido , l'hystérie fait de nous des êtres humains ...ceux qui ne croient pas en la psychanalyse ...cependant en voyant tous les jours des patients ...on se rend compte que le refoulement est omniprésent ...d'ou l'importance de travailler déçu afin de mieux se connaitre ...





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Cinq leçons sur la psychanalyse

" - Bonjour M. Sigmund. Dites-moi, je viens de lire " Cinq leçons sur la psychanalyse " et j'ai pas tout compris...

- Ach, ce n'est pas grafe.

- " Graphe " ? Vous comptez me faire un dessin pour que je comprenne mieux ?

- Ach, mais non foyons. Le plus z'important, c'est de saisir l'ezzentiel...

- " L'aisantiel "... Ah d'accord, vous postuler pour que je sois à l'aise avec vos concepts. Le début, j'ai tout compris : Vous avez fait cinq conférences aux États-Unis pour présenter le truc que vous veniez d'inventer : La psychanalyse.

- Ya.

- Y'a ? Ben y'a tout le début : Le Dr Breuer et son traitement de l'hystérie par l'hypnose, puis vous expliquez que vous avez évolué tout les deux vers le " talking cure ". Vous parlez de Charcot, tout ça, qui lui si j'ai bien compris s’appuie sur l'hérédité... Après j'ai bien aimé votre analogie entre la résistance psychique à l'analyse et la résistance civile à un envahisseur. Trop fort pour un autrichien en 1909 ; Adolf et compagnie ont pas du trop vous lire avant 1940.

- Ach, oui : " Un moi qui se défend ".

- Un vous M. Sigmund ?

- Non, un fous.

- Un fou ? Moi ?

- Non, un Moi à fous..."

Et c'est là que j'ai perdu le fil de notre conversation...



Plus sérieusement, le regroupement de ces deux contributions de Freud à la psychanalyse est assez malheureux.

Les " Cinq Leçons... " sont un outil de présentation de la psychanalyse à un public certes universitaire, mais totalement ignorant de cette science en construction. Il survole les termes et décrit succinctement les étapes et les postulats sur lesquels s'appuie Freud pour développer cette technique nouvelle de traitement des désordres mentaux. L'essentiel y est : Résistance, refoulement, actes manqués,analyse des rêves – si populaire – jusqu'à la sexualité infantile. Mais rien n'est argumentativement démontré cependant.

" La Contribution à l'Histoire du Mouvement Psychanalytique " est d'un autre niveau. On précise ici de façon plus circonstancielle les lieux et dates de la psychanalyse. Suivant " Cinq Leçons... " on sent quelque peu de la redite... Puis Freud dans une troisième partie s'emploie à argumenter contre les " dissidences " dans le mouvement psychanalytique et là... Je dois avouer que je me suis perdu... Citons par exemple :

" La théorie d'Adler était dés le début un " système ", et c'est ce que la psychanalyse avait toujours soigneusement évité. Elle nous offre en même temps un excellent exemple d' " élaboration secondaire ", dans le sens de celle que la pensée vigile effectue sur les matériaux fournis par les rêves. En ce cas, les matériaux des rêves sont remplacés par ceux nouvellement fournis par les études psychanalytiques, envisagées principalement du point de vue du moi, traduits et retournés conformément à ces catégories et, exactement comme dans la formation de rêve, mal compris. Aussi la théorie d'Adler est-elle moins catégorisée par ce qu'elle affirme que par ce qu'elle dénie... "



" Cinq Leçons " n'est à mon avis pas une bonne première approche de la psychanalyse pour qui est curieux du sujet...

... Mais je dois beaucoup refouler...



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