Sir Arthur Conan Doyle

La jeunesse de Conan Doyle, étudiant en médecine engagé pour une saison de chasse à la baleine. Ce fut une expérience inoubliable pour lui. Comme il l'écrit, il embarqua jeune homme, il débarqua homme. Le futur auteur de Sherlock Holmes y gagna son surnom de " grand plongeur du nord ". À la poursuite des phoques sur la banquise il finit bien souvent dans l'eau glacée. Un journal de voyage rafraîchissant.
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Le jeune Conan Doyle, avant d'être le célèbre auteur, terminait ses études de médecine et s'engagea une saison à bord du "Hope", un baleinier dont il écrivit le journal. Adieu Sherlock Holmes et bonjour Jack London ! Chaque jour, Conan Doyle partage avec nous les succès et les échecs de l'équipage mais aussi quelques anecdotes et mésaventures de la chasse aux phoques et aux baleines. On s'amusera à traquer quelques indices qui pourraient nous ramener au célèbre détective mais ce qui domine,c'est surtout le goût de l'aventure de ce tout jeune homme, futur romancier à succès.

J'adore lire un Sherlock Holmes ou un pastiche mais quand je lis un livre sur Conan Doyle, c'est plus que de l'adoration! En lisant sur lui, j'ai encore plus l'impression que ma passion grandit pour son auteur et son personnage.

Ces carnets, écrit par Conan Doyle lui même, raconte sa vie quand il s'est engagé en temps que médecin à bord du Hope, qui est un baleinier arctique. Il n'est pas "officiellement" médecin, car ce n'est qu'un étudiant en médecine. Bref...Conan Doyle embarque en 1880 pour sa première chasse à la baleine et aux phoques. Il raconte tout, de A à Z, du premier jour jusqu'au dernier! A son retour, diplôme en poche et après un autre voyage en mer, il décide de s'installer à Portsmouth. Mais les patients ne viennent pas. Quand il n'est pas occupé, il écrit pour les journaux ou créer des nouvelles. A son grand étonnement, ses histoires plaisent et il décide de poursuivre dans cette voie en parallèle avec son travail de médecin. Et quelques temps après naîtra Sherlock Holmes, bien que la première tentative ne marchera pas...

Les trois carnets de Conan Doyle m'ont beaucoup plus. J'étais au plus près de mon écrivain fétiche durant ma lecture. Je ne pouvais pas rêver mieux je crois. C'était encore meilleur que de lire sa biographie. Grâce aux dessins qu'il a réalisé, je me suis sentie projeté en arrière dans le temps. J'étais là, avec lui dans cette partie de chasse, mais sans vraiment être là.

J'ai quand même mis un temps à m'adapter au début. J'avais du mal à comprend ce qu'il écrivait. J'ai du relire plusieurs fois la même phrase avant de poursuivre. C'était un genre de texte télégraphique qui m'a quand même pas mal perturbé. Mais au fur et à mesure des pages, ça passait mieux.

Quand je suis arrivée au dernier mot de la dernière page je n'avais qu'une pensée en tête: "Pauvre bêtes..."
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Arthur Conan Doyle, l'auteur de Sherlock Holmes, est étudiant en médecine à Edimbourg alors qu'on lui propose de partir en bateau pour chasser les baleines et les phoques en Arctique.



Cet ouvrage est une reproduction et une retranscription-traduction de son journal de bord qu'il a rédigé entre le 28 février et le 11 août 1880. Les croquis qu'il a dessiné pendant son voyage illustrent le texte.



Conan Doyle est engagé en tant que médecin à bord du baleinier Hope. Il est chargé de soigner les membres de l'équipage et de tenir à jour un certain nombre d'inventaires. Il participe également à la chasse aux phoques et aux baleines.



Ce qui paraît choquant aujourd'hui c'est la chasse aux baleine et aux phoques et surtout le nombre d'animaux tués (entre autres : 2400 jeunes phoques et 1200 phoques adultes). Heureusement qu'on a arrêté le massacre...même si certains ne s'en privent pas.



Ainsi, Conan Doyle nous décrit la vie quotidienne sur le Hope. La concurrence et la courses avec les autres bateaux pour la chasse aux phoques est également évoquée. D'autres nationalités sont sur le terrain aussi et également des pêcheurs de morue. L'auteur dessine les animaux les navires, la chasse...



On apprend avec amusement que les membres de l'équipage se livrent à quelques combats de boxe pour s'occuper. Conan Doyle dresse une liste de vertébrés, d'invertébrés et de mammifères qui ont croisé son chemin lors de ce voyage. Il adopte même un gastéropode marin qu'il baptise John Thomas et qu'il nourrit au gras de porc.



Après ce voyage Conan Doyle poursuit ses études, il devient médecin puis se lance très rapidement dans la rédaction de romans et de nouvelles.



Les notes de Conan Doyle ne sont pas très structurées dans la rédaction mais on apprend beaucoup sur la vie quotidienne sur un baleiner au XIXème siècle. J'ai apprécié cet ouvrage car la maquette et la mise en page sont très bien conçues.
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Bien qu'il recèle une petite part de cruauté, ce livre est merveilleux. Conan Doyle a à peine 21 ans quand il s'embarque dans un voyage de 6mois sur un baleinier. On suit dans ce journal la poursuite jour après jour de proies, la vie sur un bateau isolé de toute communication avec le continent, les lectures de Doyle, ses expériences, son ennui... On y retrouve aussi la joie des discussions littéraires avec les marins. Et puis surtout Doyle dessine plutôt mal mais il décrit merveilleusement bien ces contrées glacées et ce combat de l'Homme face à de majestueux animaux bien décidés à vendre chèrement leur peau.

La Bande mouchetée d'Arthur Conan Doyle, Belin 2023 (1ère publication en 1892).



Sherlock Holmes reçoit la visite d’Hélène Stoner, une jeune fille hantée par la mort mystérieuse de sa sœur jumelle, survenue deux ans plus tôt, peu de temps avant son mariage, à Stoke Moran, la demeure de son beau-père où elle-même réside encore...

Hélène est aussi sur le point de se marier et de partir vivre loin du manoir. Récemment, des travaux y ont été entrepris, obligeant Hélène à dormir dans l'ancienne chambre de sa sœur. Or, la veille, elle a distinctement entendu l’étrange sifflement nocturne décrit par sa sœur au soir de sa mort. Pressentant un danger, Hélène convainc Holmes d'éclaircir l'affaire.

Accompagné de son ami le docteur Watson, le célèbre détective se rend sur place afin de résoudre cette ténébreuse affaire et de percer à jour le secret de la bande mouchetée, seul indice mentionné par la victime…



Une histoire de meurtre en chambre close, fermée à clef de l’intérieur.

Une tragédie qui se répète.

Une ambiance nocturne dans une vieille demeure, sombre et angoissante.

Il va être question de testament, d’animaux exotiques, de gitans et d’aménagements intérieurs avec des aérations et un cordon de sonnette factice…

Encore une fois, la logique de Sherlock Holmes fera la différence !



Un schéma habituel dans les enquêtes de Sherlock Holmes : une jeune fille en détresse, une visite des lieux, un potentiel coupable qu’il faut piéger, un dénouement moral où le meurtrier est puni par là où il voulait frapper.



Une édition adaptée pour les élèves de CM1-CM2 avec des annotations et un dossier de lecture. J’apprécie que le texte intégral ait été respecté.


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Tout commence par un profond dégout de Holmes pour un homme qui lui a laissé une carte de visite en inscrivant à quelle heure il repasserait... Watson ne connait pas l'homme.. Qui peut bien être ce mystérieux individus, visiblement pas très honorable, qui veux requérir l'aide du fameux détective... C'est en fait Holmes qui l'a fait venir : le pire des maîtres chanteurs... Et là on voit encore un parallèle avec les romans de Conan Doyle, et la séries de Sherlock, le dernier épisode je crois... Et pourtant on se dit que même si la série était dans une surenchère difficile à éviter quand il s'agit d'un homme si intelligent confronté au monde moderne, que la série était d'un grand intérêt... Non seulement parce qu'elle a su trouvé un moyen pour que le spectateur entre dans la tête du détective comme s'il lisait un livre, mais aussi, parce que malgré tous les changements, la série a su garder une partie de l''ambiance des livres, en faisant sans arrêt des références... Un homme d'affaire puissant et maître chanteur, et bien oui, c'est dans la série... Et même Sherlock dans la série homonyme a beaucoup de mal à en venir à bout, alors que finalement le malsain personnage était surtout un grand manipulateur... La solution était tellement simple que même un génie n'y échappe pas... Aussi, on attend avide avec un tel début, la ressemblance ira-t-elle plus loin? le plus drôle, c'est que Conan Doyle fait référence à un personnage de Charles Dickens que je ne connaissais pas, Mr Pitwick, qui avait eut beaucoup de succès : https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Papiers_posthumes_du_Pickwick_Club ... Et plus on liit, plus on se dit c'est du Maurice Leblanc ou du Conan Doyle? Est ce que des fois je n'aurais pas pris le livre à côté sur l'étagère pour une aventure d'Arsène... Et l'on rit... Arsène avant Arsène volant au secours d'une dame en détresse... car un maitre chanteur frappe à la porte... On dit parfois que l'auteur Anglais qui a tout inventé est Shakespeare, mais quand le lit du Tolkien, du Rowling, et du Conan Doyle... Est-ce bien sûr?

Je reprend les critiques des Sherlock Holmes aux éditions RBA... car il y a plusieurs volumes que j'ai lu mais que je n'ai pas encore critiqué.. comme il y a encore plusieurs mythologie nordique qui attendent même d'être lues... mais patience... je vais y venir....

Encore, à bien des points de vue, ne serait-ce que par la présentation copie de l'original en violet cette fois-ci de magnifique gravure, un peu de dorure sur la couverture encadrant une magnifique image, et ces pages jaunies... illusion qui continue à nous faire croire à un exemplaire du temps du détective... pour mieux nous inciter à la (re-)lecture....

Charles Augustus Milverton... un maître chanteur si diabolique... que la série Sherlock lui a consacrer un épisode... et malgré une demande en mariage (quand il faut manipuler, même le Sherlock Holmes du temps de Conan Doyle manipule une soubrette... alors franchement pourquoi pas une secrétaire s'il vivait aujourd'hui?) mais si la série Sherlock fait pas mal de changement quand à l'histoire, en faite, il y a pas mal de similitudes... à étudier pour un passionner du fameux détective... aussi oui.. la première nouvelle de ce recueil, reste dans les annales... et est une des histoires incontournable si l'on veux comprendre la série Sherlock... Mais la première nouvelle n'est pas la seule d'intérêt dans ce volume...

Les six Napoléon, nous montre d'ailleurs, qu'il y a déjà si tôt après sa mort des admirateurs de Napoléon en Grande Bretagne... Alors révisons notre histoire et cessons de démolir ce grand homme... imparfait... oui mais comme bien des grands hommes... Et pourtant est ce de la haine qui fait détruire ses bustes dans Londres ??? Ou bien autre chose....

Les trois étudiants : une histoire de tricherie... dans une université... qui a eu, parmi les étudiants, l'opportunité de profiter d'une négligence pour connaître le sujet de l'examen... il y a trois suspects... une question que se poserait d'ailleurs un C.B. Strike... qui se pose la question de l’opportunité.. plus que du mobile... et il a raison... mais c'est aussi dans les nouvelles de Sherlock Holmes, et pas que chez ce détective moderne, que la question va souvent se poser... la question non pas à qui profite le plus le crime... mais qui en a eut l'opportunité... car ce n'est pas parce que l'on veux en toute chose... que l'on peut... et pour Holmes, contrairement à certains détectives, ce qui est motivant... ce n'est pas la gravité du délit... c'est la difficulté de l'énigme....

Le pince nez en or... qui a tué et pourquoi... vraiment on se perd en conjoncture... Cette nouvelle est remarquablement adapté dans la série avec l'acteur Jeremy Brett...

Le trois quart disparu : une affaire de disparition crucial pour une équipe sportive de Cambridge... que vous ne verrez pas en adaptation... mais hélas pour de fausse raison, vous comprendrez pourquoi en lisant la fin... très originale pour une enquête... du moins en roman...

Le manoir de l’Abbaye et la deuxième tache... sont deux nouvelles qui parlent de la condition féminine... même si au départ on peut se demander ce qu'un mari assassiné parr un cambrioleur ou un document volé peuvent bien à voir avec cette épineuse question... et oui... dans les aventures de Sherlock Holmes, la question féminine est un thème récurent... et dans la série Sherlock, même si c'est modernisé, oui, on voit bien que c'est abondamment traité... que ce soit en traitant le passée de madame Watson ( alors que dans les aventures d'origine elle n'a rien à se reprocher!) le drôle de passé de la logeuse Mme Hudson ( pourtant absolument sans tâche dans les romans... mais dans un monde moderne... une logeuse accepterait-elle un Sherlock si elle n'avait pas quelques bizarrerie!) la fameuse Molly de la morgue inventé dans les romans... ou bien une maître chanteuse plutôt pas très dangereuse dans les romans.. qui devient une perfide pourvoyeuse d'un drôle de genre de service... pour faire chanter les grand du royaume uni... dont on apprend le pourquoi du comment dans le film Braquage à l'Anglaise, braquage de la banque à Baker Street dans les années 70 impliquant MI6, petits cambrioleurs, maître chanteurs... l'occasion était trop bonne pour que les protagonistes de la série Sherlock ne s'en serve pas pour transforme un Scandale en Bohème en un Scandale à Buckingham... car oui.. chaque occasion pour moderniser correctement en transformant les histoires est prises par les protagonistes de la série Sherlock... aux lecteurs de la série Sherlock...



Mais ce n'est pas seulement dans la présentation que la maison RBA se distingue des autres : dans les premiers volumes il y a des livrets pour compléter les informations... en 7 pages...

Bien sûr encore deux pages de commentaires sur la première nouvelle, suivie... de deus pages sur la physiologie... et que donc par exemple... une transformation d'un homme en animal... cela ne peut se faire complètement... peut être sur le plan psychique... ou de retrouver de la vigueur, mais pas de se transformer en chauve souris... ou en chien... ou autre... Voir une autre nouvelle où des gens croient à un vampire... On parle de l'animal dans l'homme et oui une autre nouvelle ( pas dans ce volume en parle effectivement...) tout cela rapprocher d'une histoire authentique : la polémique du brown dog et la découverte d'une hormone gastrique... lisez vraiment ces petits livrets...

Après cela, nous avons deux pages sur le seul avocat anglais à avoir été pendu... je vous laisse découvrir pourquoi...

La dernière page, et la on peut crier Cocorico, est consacré à notre Maigret nationale et rien qu'à voir les adaptations L'affaire Saint Fiacre ( avec Gabin) ou Cécile est morte... rien que pour sa critique parfois acerbe de la société ( sans compté qu'il a visité, c'est dit dans des documentaires le fameux Quai d'Orsay) ce fameux écrivain d'origine modeste... sait parfaitement disséquer la société à travers les polars avec une justesse incroyable en passant 'un environnement à l'autre...Je n'ai pas lu du Simenon... mais parfois je me dit que je devrais...

Le Lot n°249, nouvelle également connue sous le titre Une momie qui ressuscite, narre les étranges évènements survenus en mai 1884 dans la vénérable université d'Oxford.

Sur le campus paisible, Abercrombie Smith, William Monkhouse Lee et Edward Bellingham sont voisins. Alors que Smith et Lee se consacrent à la médecine, le mystérieux et antipathique Bellingham, doté d'une mauvaise réputation, est un spécialiste des langues orientales.

Un soir, Smith et Lee entendent un cri provenant des appartements de l'orientaliste. Ils y pénètrent et découvrent dans ce lieu rempli d'antiquités hétéroclites, une momie extraite d'un sarcophage portant la mention Lot n°249 ,et leur voisin étendu sur le sol sans connaissance.

Suite à cet incident, des faits mystérieux et graves ne vont pas manquer de se produire. et Smith ne pense plus qu'à une chose: la momie du Lot n°249 est douée de vie.



Cette charmante nouvelle fantastique ancrée dans le temple du savoir et de la raison oscille entre rationalité et irrationalité, logique et fantastique, coïncidences et surnaturel.

« — Mon cher garçon, vous prenez les choses trop au sérieux, dit son compagnon. Vos nerfs sont déjà fatigués par votre travail et vous abusez d'eux. Comment une chose comme celle-là pourrait-elle traverser les murs d'Oxford, même la nuit sans être remarquée ? »

Arthur Conan Doyle ne fournit aucune explication, nous laissant symboliquement sur le pas de la porte des appartements de l'étrange Bellingham. Puissance des rites égyptiens ou crises de démence paranoïaque, au lecteur de trancher.

Ce recueil comprend quatre nouvelles médicales écrites par Sir Arthur Conan Doyle dans les années 1893 et 1894 et rééditées à plusieurs reprises dans divers supports et dans le recueil Sous la lampe rouge puis reprises sous le titre Contes de Médecins chez Robert Laffont, Néo et Bouquins.







Un document médical (A medical document - 1894), nouvelle qui donne son titre à ce recueil, met en présence trois médecins qui échangent leurs souvenirs et leurs appréciations sur quelques cas médicaux dont ils ont eu à s’occuper. Dans la même pièce, un jeune homme rédige leurs souvenirs et l’on peut penser que ce jeune homme pourrait être Conan Doyle lui-même jeune. Et l’on se rend compte à la lecture combien la médecine a évolué, ce qui s’apparente presque à un document révélateur, même si parfois l’auteur ne manque pas d’ajouter des pointes d’humour.







La troisième génération (The Third generation – 1894) nous entraîne dans le cabinet d'un docteur fort occupé. Un patient se présente, pressé, se présentant comme sir Francis Norton et donne sa carte au domestique qui transmet. Il entend bien de l'antichambre des éclats de voix provenant du cabinet comme si deux joueurs s'amusaient aux cartes. Il se plaint d'un tibia, d'une vue un peu faible et d'autres maux. Ce qui fort le toubib qui justement est en train de rédiger une monographie sur le mal dont soufre son patient.







Dans Une question de diplomatie (A Question of Diplomacy – 1892) nous entrons dans l’intimité du ministre des Affaires étrangère britannique, lequel est atteint de goutte ce qui l’oblige à rester chez lui et négliger les affaires courantes. Il refuse que sa fille Ida se marie avec le jeune lord Arthur Sibthorpe, prétendant que le jeune homme, fils du plus pauvre duc anglais ne possède ni terre ni carrière. Sa femme Clara se montre plus diplomate que le ministre, l’amenant à réviser sa position.







Enfin, Dans les temps reculés (Behind the Times – 1894) pourrait être un souvenir de jeunesse de Conan Doyle, tout comme dans Un document médical. Un jeune médecin se moque des pratiques qu’il juge anciennes et non adaptées de la part d’un vieux toubib qui a procédé à sa naissance. Seulement, les bons vieux remèdes, parfois, sont plus efficaces que toutes les nouvelles médications et l’on a quelquefois besoin d’un plus ancien que soi. Une morale qui clôt avec humour une nouvelle écrite par un médecin qui connaissait le métier.







L’intérêt de ces nouvelles ne se réduit pas uniquement au plaisir de la lecture, mais montre une époque révolue, une sorte de documentaire sous forme de récits narrant la vie et les à-côtés des médecins, qu’ils soient généralistes ou spécialistes dans la seconde moitié du XIXe siècle alors que les progrès commençaient à être significatifs dans bien des domaines médicaux.
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Lionel Dacre vit à Paris, avenue de Wa gram, il disposait d'une collection réputée unique d'ouvrages sur le Talmud, la cabale et la magie. Ses recherches dans la voie de l'inconnu avaient franchi les limites du permis et de l'honnête. Il avait plus de savoir que de sagesse, et plus de moyens que de caractère.

Aux premiers jours du printemps de 1882, le narrateur passe la nuit chez son ami et va vivre un incident étrange.

Lionel Dacre réserve à son ami, le sofa de la bibliothèque où sur la table de laquelle « se trouvait notamment un large entonnoir, du genre de ceux qu'on emploie pour remplir les futailles : il semblait fait de bois noir, et garni, au bord, d'un cercle de cuivre terni. »

Les deux amis en viennent à évoquer les origines et la fonction de cet entonnoir et notamment de la capacité des objets anciens à générer des songes lorsqu'on les place à sa tête de lit.

Voilà l'étrange proposition de Lionel Dacre au narrateur.

La nuit venue, le narrateur se retrouve dans un rêve où il voit quel usage est fait de l'entonnoir.

Ses cris éveillent la maisonnée, Dacre le rejoint en toute urgence :

— l''entonnoir de cuir a donc opéré ?

— Je ne voudrais pas, pour tout l'or du monde, revivre cette nuit infernale.

Je ne vous dévoilerai pas ce qui se passa au cours de cette nuit infernale, ni quels furent les acteurs du rêve du narrateur.

Nouvelle fantastique courte, dans le plus pur style du genre.

On peut la lire gratuitement en numérique…Expérience que je recommande aux curieux.

Il n'y a pas que Sherlock Holmes dans la vie de Sir Arthur Conan Doyle, l'écrivain Ecossais a écrit également de très nombreux romans et nouvelles d'inspiration historique, maritime, médicale et autre.



Dans ce recueil trois nouvelles qui démontrent son talent de conteur et sa capacité à se renouveler, quitte à parfois égratigner comme on le verra dans Le Drapeau vert.







La première de ces nouvelles, La nouvelle catacombe, nous entraîne en Italie, à Rome. Immisçons-nous subrepticement dans un salon. Deux hommes, deux amis, l'un Anglais, l'autre Allemand, sensiblement du même âge et qui partagent la même passion pour l'archéologie, discutent à propos d'objets que Burger a amené dans un plat en vannerie. Kennedy en déduit immédiatement que Burger vient de découvrir une nouvelle catacombe, et il aimerait en connaître l'endroit. Seulement il est avare pour fournir des renseignements, ce que lui reproche Burger. Alors un compromis est trouvé. Burger lui dévoilera le lieu si Kennedy l'informe de ses relations avec une certaine miss Mary Saunderson.







Transportons-nous maintenant avec Slapping-Sal dans les Caraïbes, à bord de La Léda, une frégate anglaise de trente-deux canons, commandée par le capitaine A.F. Johnson. Dans une tempête ils ont perdu de vue Le Didon, vaisseau qui les accompagnait. C'est le moment pour le capitaine de prendre connaissance du pli cacheté qui lui a été remis. Sa mission, s'il l'accepte mais il ne peut pas faire autrement, est de rencontrer la frégate française La Gloire, qui perturbe les activités commerciales du Royaume-Uni, et de mettre fin à ses agissements ainsi qu'à ceux de la Slapping-Sal, un navire pirate qui a non seulement pillé des navires britanniques mais a torturé les équipages. Si l'affrontement entre La Léda et La Gloire est particulièrement mortel pour bon nombre de marins, dans les deux fractions, une alliance inopinée peut faire basculer la victoire dans un camp ou dans l'autre, selon l'honneur des participants.







Enfin Le drapeau vert nous entraîne d'abord en Irlande puis en Nubie dans les années 1870. Dennis Conolly, malgré la mort de son frère jumeau lors d'un affrontement entre soldats Anglais et fusiliers Irlandais, s'engage sous la bannière britannique. Trop fauché pour s'embarquer vers les Amériques, et la verte Erin devenant trop dangereuse pour lui, il s'enrôle et est avec quelques compatriotes versé dans le bataillon des Royal Mallows. Ce bataillon est destiné à servir à l'étranger, et c'est ainsi que Dennis et ses compagnons se retrouvent en Nubie combattre une alliance conclue entre trois chefs arabes. Le ressentiment des soldats Irlandais envers leurs hiérarchie britannique est vif, une mutinerie est même sur le point de se déclencher, mais un épisode de la bataille va permettre de souder les rangs.



Dans ce dernier texte Sir Arthur Conan Doyle n'est guère respectueux envers la Reine Victoria, dont le nom n'est jamais cité, seulement sous son surnom de la Veuve. Mais le regard qu'il porte envers les combattants résonne quelque peu avec l'actualité :



Assis au milieu des rochers ou couchés à l'ombre, ils regardaient curieusement la colonne [britannique] qui se déployait lentement sous leurs yeux tandis que les femmes, avec des outres emplies d'eau et des sacs de dhoora, allaient de groupe en groupe, leur récitant aux uns et aux autres les versets de guerre du Coran qui, au moment de la bataille, sont, pour le vrai croyant, plus enivrants que le vin.



Si les aventures de Sherlock Holmes sont très souvent rééditées, il serait bon de ne pas oublier les autres textes, contes, nouvelles et romans, de Conan Doyle, qui offrent toute une palette de plaisirs de lectures.







Contient :



La nouvelle catacombe (The New Catacomb - 1898)



Le Slapping-Sal (The Slapping Sal - 1893)



Le drapeau vert (The Green Flag - 1893)



Traductions de Henry Evie. Illustrations de couverture et intérieures de Martin Van Maële




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Imaginez -vous dans un salon victorien, devant un bon feu crépitant, un verre de whisky, ou une tasse de thé à la main, au choix.

En face de vous, calé d'un un fauteuil de cuir, un gentleman moustachu vêtu de tweed, vous conte une histoire...

Y êtes-vous ?

Si oui, vous pouvez commencer la lecture de ce recueil, qui rassemble dix sept textes confiés à la postérité par le créateur de Sherlock Holmes himself.



La plupart ce ces récits peuvent être classés dans la catégorie "mystère ", ce genre qui annonçait le roman policier ou plus précisément la "detective story", un peu à l'instar des aventures du célèbre locataire de Baker Street.

D'autres, sont plus de la veine fantastique.



Encore une fois, grâce soit rendue à l'éditeur Rivière Blanche, qui propose ce recueil dans sa collection bien nommée Baskerville (N°37) dans une traduction de Louis Labat, revue et complétée par jean-Daniel Brèque.



Ps : L'illustration de couverture est un portrait d'un des deux Watson de la série "Sherlock Holmes" de Granada television, avec l'extraordinaire Jeremy Brett dans le rôle d'Holmes.

Sherlock Holmes a phagocyté aussi bien son créateur que l'œuvre entière de Sir Arthur Conan Doyle, ne laissant que quelques bribes émerger de temps à autres. Bien sûr des rééditions du Brigadier Gérard, de La Grande Ombre, Le Monde perdu et quelques autres, sont programmées chez différents éditeurs et surtout en version numérique, mais le choix est assez succinct dans l'ensemble.



Alors retrouver des textes quasi inédits, la première publication datant de 1911 pour le recueil Du Mystérieux au tragique, et de 1912 pour celui de La main brune, chez Pierre Lafitte dans la collection Idéal-Bibliothèque, ne pourra que réjouir tous ceux qui aiment Conan Doyle et désirent lire autre chose que les écrits de Watson consacrés à son ami détective.



Ces Contes autour du feu auraient pu être intitulés Contes au coin du feu comme l'avait suggéré l'auteur dans son avant-propos :



[Ces contes ] qui sont collectés dans le présent recueil ressortissent au grotesque et au terrifiant - des contes à lire "au coin du feu" par une nuit d'hiver. Telle serait à mes yeux l'atmosphère idéale pour de semblables récits, si un auteur pouvait choisir le lieu et l'heure pour les raconter comme un artiste choisit l'éclairage et l'emplacement pour exposer ses tableaux.







Il n'est pas besoin d'attendre les longues heures d'hiver pour déguster ces contes publié entre 1892 et 1908, la majorité toutefois l'étant durant l'année 1898, et qui procurent effroi, peur, terreur, suspense, angoisse, avec un brin de fantastique pour certains. Et même parfois l'ombre de Sherlock se profile lors d'un conte d'énigme et de suspense. Sans oublier des technologies qui semblent de nos jours dépassées mais qui pour l'époque étaient une véritable révolution et offraient ce parfum de mystère indispensable pour fournir une ambiance de surnaturel.



Souvent des médecins sont soit personnages principaux, soit des faire-valoir intéressants, l'auteur n'oubliant pas que lui-même fut médecin et que ses débuts furent difficiles, la clientèle ne se pressant pas à sa porte. C'est un peu le sort réservé au narrateur de Le Chasseur de scarabées, mais un médecin dont l'exercice de son art répugne et qui préfère la science et plus particulièrement la zoologie. Et c'est ainsi que lisant par désœuvrement une petite annonce, le docteur Hamilton est recruté par Lord Linchmère démontrant qu'il connait l'entomologie, les coléoptères. C'est une condition sine qua none, mais le travail pour lequel il embauché est quand même un peu spécial.



La suite ci-dessous :
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Recueil de nouvelles à dominante fantastique, Contes d'entre chien et loup n'a à vrai dire rien de marquant. Peut -être qu'à l'époque, certaines de ces idées étaient novatrices, mais de nos jours les thèmes ici trouvés ont été archi-traités, souvent dans des oeuvres bien plus développées qui leur ont donné un panache dont ils sont ici dépourvus. Certaines nouvelles restent tout à fait sympathiques mais ça ne bouleverse jamais. C'est plutôt quelque chose qu'on charge dans sa liseuse pour les bouquiner dans le métro et certainement pas le recueil qu'on dévore jusqu'à l'aube faute de pouvoir le reposer!

Un très vieux livre de nouvelles qui étaient à l'époque des histoires d'horreur. Aujourd'hui, quand on lit ces livres, on comprend pas trop c'était quoi l'horreur. Toutes des histoires sur des bateaux. Et aujourd'hui, doit pus avoir grand monde qui doit lire ca, car il y a trop de mots vulgaire et interdit à dire dans les écoles. Que même moi, je veux pas dire.

Moi aussi je veux devenir pirate quand je serai grande alors je lis de la documentation technique sur les pirates. Les premiers contes m'ont appris à naviguer et à être particulièrement cruelle. Le dernier conte, c'est un pirate qui navigue dans une voiture, c'est plus moderne, plus actuel, plus pratique aussi sur la terre ferme. Et on rencontre sur la route des cibles de choix, je note, je note. Dommage pour Sir Arthur Conan Doyle, il n'est pas visionnaire et ne nous parle pas des pirates informatiques dans ces contes du coup je retire quelques étoiles à ma note parce que je m'entraîne à être cruelle.

Conan Doyle était un novelliste réputé. Si ses Contes de pirates sont moins passés à la postérité que Les aventures de Sherlock Holmes, j’en ai le même avis partagé. D’un côté, pendant la lecture j’étais moyennement enthousiaste, l’écriture du Sir et ses ambiances ne m’emballant pas vraiment. D’un autre côté, une lecture de Conan Doyle marque toujours fortement et ce fut pour moi le cas de Contes de pirates. Sans être dithyrambique, je dirais cependant que c’est à avoir lu.



Critique extraite d'un dossier sur la littérature maritime, publié sur le blog R2N2
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Recueil de nouvelles : « L'horreur du plein ciel » (classique nouvelle d’épouvante sur l’anéantissement d’explorateurs par un forme de vie inédite) « L'entonnoir de cuir » (ici nous sommes plus proche du fantastique.Elle renvoie à l’exploration des rêves et à un célèbre épisode de l’histoire de France) « De nouvelles catacombes »(une classique histoire de vengeance) « L'affaire de Lady Sannox »(autre vengeance , assez horrible) « Le trou du Blue John » (rencontre d’un monstre souterrain)« Le chat brésilien »(une histoire de succession avec félin). Classique mais plaisant à lire.

Des nouvelles étonnantes, qui frôlent le fantastique tout en évoquant des sujets quotidiens et universels. Une lecture agréable, qui transporte et nous amène proche de la rêverie malgré l'horreur des situations. Avec toujours un mystère, une énigme a résoudre.