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3.66/5 (sur 151 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Plano (Texas) , 1982
Biographie :

Il a fait ses études à l'université Washington (Saint-Louis).
Son roman, histoire de l'oubli lui est inspiré par sa grand-mère atteint d'Alzheimer.

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"Histoire de l'oubli", le premier roman de Stephan Merrill Block


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Hasard et Mémoire oeuvrent dans l'infiniment grand et l'infiniment petit.
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Quand la maladie entama son ultime, irrévocable, marche en arrière, la mort frappant tout ce que la vie apporte en premier : la mort du parler, la mort du marcher, la mort du contrôle des intestins, la mort de la station debout, la mort de la capacité à s'alimenter, la mort de la capacité à s'asseoir, la mort du sommeil la nuit, la mort de la déglutition.
Quand la mort définitive, celle des battements du coeur, arriva, ce ne fut pas la plus importante, mais la dernière. Mais à la fin, cette modeste consolation : après ces innombrables morts, cette complète inversion de la vie, ce qui restait de maman trouva enfin le repos sous une forme foetale. Le seul mot convenant pour elle n'était pas morte mais repartie.
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« J’aurais pu ne jamais composer avec lui, si, au fil des ans, je n’avais commencé à comprendre les opportunités que m’offrait le silence. Il était absolu. Par là il était abominable, mais c’est aussi une chance. En soi, le silence promettait d’absorber ce que je lui confiais : mes illusions, mes regrets, et jusqu’à la vérité. Et pourtant, même si les mots sortent de ma bouche pour tomber dans l’oubli, la vérité fondamentale de ma vie est si simple, l’avouer me fait tellement honte que c’est à peine si j’ose le dire : J’aimais la femme de mon frère. » (p. 12)
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Jamais je n'ai su comment combler tout ce silence. Dans les mois qui suivirent la grande tragédie de ma vie, tous les matins, je me levais d'un bond pour chausser mes godasses à semelles de liège et naviguer de pièce en pièce en me cognant à tout ce que je pouvais. Le silence évoquait l'absence et l'absence signifiait se souvenir, d'où ce raffut. Les grincements du plancher vermoulu, le bruit mat des fauteuils renversés, les cloisons craquant sous mes coups de poing : autant de petits réconforts quand partout, toujours, le silence me guettait.
Avec le temps, j'ai appris à le morceler. Si, après le petit déjeuner, je me surprenais à tendre l'oreille pour capter la voix de ma fille dans le jardin, ou le pas claudicant de mon frère dans le couloir, ou bien Mae tripotant la radio, j'accusais le silence qui venait de s'accumuler devant moi, dans le bol de porridge tout juste terminé, et je le chassais en raclant ses entrailles avec ma cuillère. Parfois, depuis la chambre jadis occupé par mon frère et Mae, un silence régulier, plus profond, commençait à filtrer sous la porte et il me fallait alors me précipiter à l'intérieur, les poings brandis, pour le vaincre.
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Des années durant, j'avais cru que, si je m'étais trouvé devant deux portes, l'une ouvrant sur le monde tel qu'il est devenu, l'autre sur la mort, j'aurais choisi la seconde sans hésitation. Mais, mis au pied du mur, il s'est avéré que j'étais toujours un être humain. Ou du moins que j'avais la plus humaine des qualités : paniqué, je me suis accroché à la vie, sans m'inquiéter de savoir ce qu'elle serait.
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Tu avais dix sept ans lorsqu'une balle de calibre 22 t'a scindé en deux. Dans un des deux mondes, celui qui gravite autour de ton lit d'hôpital, tu es devenu le martyr de Bliss. Sanglé à ce lit tu t'es dépouillé de tes dimensions véritables et élevé comme de la vapeur, une idée désincarnée dans le ciel bleu et brumeux de la région de Big Bend.
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« La maladie de ma famille : la maladie de la vieillesse, l’effondrement familier de la mémoire, une affection connue de tout temps, venait tout simplement trop tôt. Une inversion de la vie en plein milieu comme une conclusion prématurée, un livre abandonné, jeté au feu, à moitié écrit. » (p. 227)
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Il trouvait pathétique d'attendre encore une reconnaissance de la part de celle qui avait été sa mère, son enseignante, sa seule amie et la geôliere aimante de ses années de lycée l' Être Suprême de ses névroses. Pourtant il en avait besoin, c'était plus fort que lui.
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[A propos de la maladie d'Alzheimer]

Ça va vous paraître atroce, macabre, mais il y a encore quelque chose de drôle: plus la situation devient insupportable pour l'entourage, mieux c'est pour le malade. Judith, par exemple, n'a jamais été aussi heureuse... (p 243)
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« Un lieu sans pensée, idéal. Un endroit délivré du passé comme du futur. Un endroit où, ne se souvenant de rien, on ne pouvait rien perdre. Un endroit où, pour cibler ses désirs, il suffisait d’imaginer. » (p. 378)
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