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Citations de Stefan Wul (198)


[nouvelle "Le Bruit"]
J’aime bien aller boire un coup chez Slim. Bien sûr, c’est un peu loin de chez moi, vu que j’habite à Brazza et que Slim a monté sa boîte à Mosk en Russie. Mais son bistrot n’est pas très connu, c’est de l’authentique, un vrai bouge à matelots de l’espace, pas celui, plus proche, d’Alge, où le snobisme a fourré du néon partout, des casques de scaphandre dans les coins, bien astiqués avec des fleurs de Vénus dedans (je vous demande un peu !), et où les serveuses font des effets de jambes avec une antenne sur la tête et un faux pistolet à rayons sur la hanche ; on ne peut pas arriver jusqu’au bar sans marcher sur dix traînes de robes de soir. A vomir !
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"C'est un brave homme qui se montre tel qu'il est. Le naturel confère toujours une certaine noblesse."
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Son mufle s'ouvrit en quatre, bavant une sorte de gluante confiture. Et son odeur devint pestilence.
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Il pensa au Grand Être révéré par les prêtres de Vénus. Il pensa que ces prêtres l'adoraient mal, que leur religion était toute de restriction. On n'y parlait que de crainte et de prudence. Le Grand Être préférait certainement des hommes hardis et entreprenants. Il se maudit d'avoir douté de son existence. Et qu'importait le nom dont on l'affublait, cette Force Souveraine ! Les anciens l'appelait Seigneur. Les Vénusiens Grand Être. Et après ? N'était-ce pas le même ? Joachim s'aperçut qu'on pouvait à la fois être matérialiste et croire à des forces cachées. Voyait-on le vent ? Voyait-on la pensée ? Et pourtant, ces choses existaient.
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Laurent se retourna pour crier des injures aux slapaks. Mais après avoir chassé les intrus, les arbres reprenaient une immobilité dedaigneuse.
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Vers le soir, ils virent scintiller au fond de la vallée les méandres violets du Fleuve-Dieu.
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Je vais te réciter à peu près par cœur le texte d'un de tes articles qui m'avait frappé : « Les moyens prodigieux que la science moderne met à la disposition de l'industrie afrançaise pourraient accroître considérablement nos heures de loisir. L'Afrançais moyen ne travaille que trois heures par jour pendant cinq jours par semaine. Si l'automation et la photosynthèse alimentaire étaient poussées à fond, chaque citoyen n'aurait plus à travailler (les chiffres ne mentent pas et la marge d'erreur est faible) que deux heures par mois !
— Tu as bonne mémoire !
— Laisse-moi, je n'ai pas fini. « Un programme révolutionnaire de reconversion est prêt depuis soixante-dix ans. Il suffirait presque de presser un bouton pour déclencher son exécution, qui serait achevée en huit jours. Mais ce bouton est marqué « danger ».
Car, imaginez les dangers terribles courus par notre civilisation. Outre le fait qu'un homme n'exerçant son métier que deux heures par mois, deviendrait rapidement inhabile, faute d'entraînement, les loisirs forcés se transformeraient rapidement en supplice générateur de paresse et...
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Ultime artifice d'auteur : utiliser la méthode 3 bis consistant à écrire au fil de la plume tout ce qui vous passe par la tête. Et c'est exactement ce que je suis en train d'essayer. A force de gâcher de l'encre en expliquant pourquoi vous n'avez rien à dire, les idées peuvent éclore, avec un peu de chance.

[nouvelle "le Loup Botté"]
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C'est un peu bête, un robot.
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[Laurent Genefort] Les romans de Wul ne sont pas les supports d'une thèse idéologique, politique ou morale. Ils sont la transcription en action d'une vision esthétique. Derrière l'apparente absence d'idéologie (le mot doit ici être pris dans son sens commun) se dissimule une idéologie épicurienne de la nature, car la poésie wulienne est avant tout une poésie des sens.
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- L’ennui avec vous, c’est que vous vous croyez supérieurs parce que vous êtes nés dans un bocal, d’un ovule fécondé par une étincelle. Parce que je suis sexué, parce qu’une mère m’a donné le jour, vous me prenez pour un animal. Vous vous décernez à vous-mêmes le titre d’Homo superior. En fait, vous n’êtes pas des hommes, vous êtes des robots…
Il leva la main pour empêcher le doc de parler.
- Oui, je sais bien, j’exagère. Je veux dire que vous vous acheminez vers une civilisation de robots. Vous avez aboli la conception naturelle ; de siècle en siècle, vous abolirez une autre chose, puis une autre encore. Vous ne serez plus des hommes. Vous vouoez mobnter très haut dans la puissance, mais vous n’avez gardé aucun point d’appui, vous avez eu tort de couper vos racines. Voyez-vous, je suis déjà monté plus haut de vous, mais ma personnalité s’étend de l’animal jusqu’à l’Homo multipotens. La vôtre ne va que de l’Homo artificialis à l’Homo superior. Ce serait à moi de vous mépriser, si j’étais encore capable de mépriser quelqu’un.
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Voilà ce que nous avons provoqué ! Nous avons...détribalisé l'om, nous l'avons rendu à son individualité. Il y a certes perdu les trois quarts de ses instincts sociaux tyranniques, mais non son instinct grégaire. Et il retrouve en plus son intelligence, son goût de la liberté ; peut-être demain son goût de la conquête. Nous l'avons sorti de l'impasse de l'instinct pour le replacer sur la route du progrès.
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Les événements ne se produisent pas, ils sont en place et nous les rencontrons inéluctablement en suivant notre ligne d'univers.
Sir Arthur Eddington
Astrophysicien
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Ces mouvements géologiques sont d’une extrême lenteur, pensa Benal. Ce n’est pas parce que la pointe du Raz s’effrite un peu plus tous les ans sous l’assaut des vagues atlantiques que la vie des Bretons est menacée pour autant.
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Haute, sur l’horizon des montagnes lointaines, Niourk se dressait dans le ciel. De prodigieux entablements d’édifices métalliques, en forme de Y ou de H géants, reflétaient la rougeur de l’aube. Une ville de cuivre en fusion dépassait des nuages, dominait de très haut la vallée du fleuve Huds.
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Toutes ces idées, maladroitement exprimées par un langage mental incomplet, lui avaient traversé la tête en un éclair. Depuis quelques jours déjà, il était sujet à ces crises de lucidité aiguë qui lui donnait un sentiment de puissance exaltante. Ces pensées n’auraient rien eu d’extraordinaire chez un civilisé de son âge, mais, dans un cerveau totalement inculte, elles marquaient un génie effrayant.
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Il connaissait le meilleur moyen d'obtenir la tranquillité : se faire oublier .
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Mon récit ressemblera à ces livres que vous appelez « romans ». En général vos romans sont bêtes et ne servent qu’à perdre du temps, sauf pour moi qui ai tant de choses à apprendre. J’y trouve beaucoup de petits détails utiles.

(Castelmore, p.227)
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La plume est un scalpel ébréché. Je m'écorche et j'extirpe au jour de vieux fils de tendresse et des nœuds de chagrin. Car tout est parti de cette colère d'enfant mis en pénitence, oui, tout !
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- Tu crois en un dieu, Alf ?
- Je crois en Dieu. Mais je crains de ne pouvoir vous expliquer. Vous êtes trop supérieurs ou pas assez, pour comprendre. Voilà ce que l'on gagne à naître dans un bocal... Vous n'avez pas assez d'intelligence et vous avez perdu la naïveté. Pauvres, pauvres "supérieurs" !
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