Citations de Stéphanie Hochet (211)
" Les chiens vous regardent tous avec vénération. Les chats vous toisent tous avec dédain. Il n'y a que les cochons qui vous considèrent comme leurs égaux."
Winston Churchill.
Louvoyant, griffes rétractées mais prêtes à servir, Richelieu et Mazarin sont, à leur époque, des personnalités politiques peu aimées. Allons plus loin : les deux cardinaux ont-ils hérité leur personnalité des chats ou ont-ils aimé les chats à cause de leur personnalité ? Qui a transféré quoi chez l'autre ?
Penser au chat, c'est concevoir la prédation. Le pouvoir de tuer ne lui est pas exclusif mais il est le sien. Si ces griffes étaient des armes, elles seraient des épées affutées. Dans Roméo et Juliette, Tybalt, le cousin de Juliette, est appelé Prince of cats car il est une fine lame, il peut vous envoyer un ennemi ad patres en trois mouvements... D'une certaine façon, le pouvoir du chat, c'est celui de vie et de mort. Le chat a compris, comme le dit Montaigne, que : "Chasser sans tuer c'est aimer sans jouir".
Je noue le "hachimaki" aux couleurs de notre Japon éternel autour de mon casque. J'effectue ce geste avec lenteur et solennité, sans pensées, sans émotions. Le froid dans les veines, le temps s'est arrêté, je suis une fleur de cerisier poussée par le vent. Ai-je le choix? Ai-je eu le choix il y a un mois quand nous avons été réunis par les officiers au petit matin sur la base aéronautique? Le soleil se levait, rond et rouge, l'image du drapeau impérial. Ils ont annoncé que notre escadrille se portait volontaire pour devenir des "Kikusui", des chrysanthèmes volants. C'est le nom poétique donné au sacrifice d'un avion et de son pilote sur un navire ennemi.
Je noue le " hachimaki " aux couleurs de notre Japon éternel autour de mon casque. J'effectue ce geste avec lenteur et solennité, sans pensées, sans émotions. Le froid dans mes veines, le temps s'est arrêté, je suis une fleur de cerisier poussée par le vent.
Le comble de la liberté est d'être chez soi partout. C'est ce qu'incarne le félin. Comme l'a bien exprimé Guy de Maupassant dans "Sur les chats" : " il circule comme il lui plait, visite son domaine à son gré, peut se coucher dans tous les lits, tout voir et tout entendre, connaître tous les secrets, toutes les habitudes ou toutes les hontes de la maison. Il est chez lui partout, pouvant entrer partout, l'animal qui passe sans bruit, le silencieux rôdeur, le promeneur nocturne des murs creux". Après s'être fait passe-muraille, le chat devient ombre. Il va partout, souple et silencieux, aucun obstacle ne le gêne. Il ne connaît pas l'interdit.
Aucune émotion ne surpasse celle de voler, de diriger son appareil au gré de son inspiration, de disparaître dans le songe vaporeux des nuages. Moins je vois la terre, plus je me sens léger.
Nous sommes appelés à devenir des « fleurs de cerisier ».
Le sakura, fleur symbole du Japon. Elle s’épanouit au printemps et le souffle du vent suffit à l’emporter. Vivre telle une efflorescence printanière serait donc croître et disparaître au paroxysme de la jeunesse. Laissant dans l’air le souvenir de sa beauté éphémère.
Nous deviendrons des végétaux délicats, des corolles époustouflantes sous lesquelles les futurs mariés joignent leurs mains.
Le Hagakure rappelle que les samouraïs doivent posséder dans leur besace de la poudre de riz afin qu’en cas de trépas ils puissent veiller à avoir dans la mort le teint du cerisier en fleur.
Nous deviendrons l’image même de la fragilité qui vit le temps d’un soupir et meurt avec légèreté.
Nous changerons d’état, abandonnant la lourdeur de l’enveloppe humaine pour abriter en nous la sève végétale, pour nous remplir de leur couleur délicate et voler, voler jusqu’à la désintégration.
Je dois beaucoup à ma grand-mère. C'est elle qui m'a élevé de mes quatre à mes seize ans. Elle est issue d'une vieille famille de samouraïs dont elle tient sa rigidité. Elle m'a familiarisé très tôt avec le bushido. Dans son esprit, rien n'équivaut la beauté et la rigueur de ce code qui exige de ses combattants liés à leur maître loyauté et honneur jusqu'à la mort.
Sans doute George ne me juge-t-il pas. Sa force viendrait de cette absence de critique, de dégoût aussi. Je m'étonne de cette absence de dégoût ou de frayeur. "Take a deep breath". On est toujours reconnaissant envers les gens qui ne s'effraient pas devant la part de soi qui sombre.
Quelque chose chez le chat fait de lui un être naturellement dominant. » (p. 28)
Nous (jeunes soldats kamikaze) sommes appelés à devenir des « fleurs de cerisier ».
Le sakura, fleur symbole du Japon. Elle s’épanouit au printemps et le souffle du vent suffit à l’emporter. Vivre telle une efflorescence printanière serait donc croître et disparaître au paroxysme de sa jeunesse. Laissant dans l’air le souvenir de sa beauté éphémère.
« Je voulais que Jack jouisse de la vie avec insouciance, dans un nid de mensonges bienveillants que j’avais fabriqué pour lui. » (p. 10)
« Le gros chat n’est pas n’importe quel gros. Si le gros chien ou l’homme gras nous paraissent sympathiques et nous attendrissent, le chat enveloppé inspire la crainte révérencieuse. » (p. 67)
Quelques mois plus tard, Anne apprit la nouvelle à son amant. Elle était enceinte. Précipitation.
Aussi étrange que cela puisse paraître, il ne s'attendait pas à ça. La vie semblait si légère et ils se connaissaient à peine. Pourtant, William ne se défila pas. Sa vie d'adulte débuta comme se termine une comédie, par un mariage.
Pour la première fois, je ressemble aux garçons de mon âge. J'appartiens à un groupe. Mes phrases commencent souvent par "nous", moins par "je". Une sensation de solidité m'habite. (p. 69)
Quand l'homme mauvais vous a ensorcelé, il ne dissimule plus ses vices, et quand bien même ceux-ci prennent de l'ampleur, vous vous sentez pieds et poings liés.
Beaucoup de mes camarades sont déjà partis de notre base, leur esprit vole au vent, ils sont aujourd’hui parmi les ancêtres, auprès des samouraïs du ciel, en compagnie des guerriers des époques anciennes.
Au milieu de mes insomnies, je m'angoisse . Et si cette technique de guerre visait moins à sauver le Yamato qu'à traumatiser les Américains par nos suicides ? Les terroriser pour qu'ils commettent des erreurs tactiques dont nous pourrions tirer bénéfice. Ou simplement les marquer à vie par notre volonté de mourir. (p. 86)
Il n'y a rien d'honorable à mourir pour une cause perdue.
Taine Hippolyte affirmait:
" J'ai beaucoup étudié les philosophes et les chats. La sagesse du chat est infiniment supérieure. "