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Citations de Tetsuko Kuroyanagi (30)


La maternelle que M. Kobayashi venait de créer était radicalement différente des maternelles traditionnelles.. "Ne transformez pas les enfants pour qu'ils entrent dans un moule, avait-il précisé à son équipe d'enseignants. Laissez-les s'épanouir naturellement. Leurs rêves dépassent les limites de vos projets éducatifs".
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Le directeur laissait les enfants se baigner sans maillot, mais il n'existait aucune règle établie à ce sujet. Ainsi, ceux qui avaient apporté le leur pouvaient se baigner avec s'ils voulaient. Et si l'on décidait de se baigner sur un coup de tête, comme ce jour-là, on pouvait le faire totalement nu. En réalité, le directeur ne voulait pas que les enfants entretiennent une curiosité malsaine vis-à-vis du corps de leurs camarades de l'autre sexe, et il trouvait contraire à la nature de vouloir à tout prix cacher sa nudité. C'est pourquoi il leur permettait de se baigner nus. Mais il voulait aussi leur faire comprendre que tous les corps étaient beaux à voir.Certains élèves de Tomoe avaient eu la polio, comme Yasuaki-chan, ou souffraient de problèmes de croissance, mais le directeur était convaincu qu'en jouant nus avec leurs camarades, ces enfants pourraient surmonter leur honte et leurs complexes d'infériorité. De fait, les élèves handicapés, assez timides au début, se détendaient vite et n'éprouvaient plus la moindre gêne une fois pris au jeu.
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En trouvant Totto-chan dans une telle situation, la plupart des adultes se seraient écriés: "Non, mais qu'est-ce que tu es en train de faire?" ou "C'est dangereux, arrête tout de suite!", tandis que certains, à l'inverse, lui auraient proposé leur aide. Mais le directeur, lui, s'était contenté de lui demander de tout bien remettre en place une fois qu'elle aurait terminé. "Quel remarquable pédagogue", pensa la mère de totto-chan lorsque sa fille lui rapporta l'incident.
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Avant de fonder son école, M. Sôsaku Kobayashi s’était rendu en Europe afin de voir comment l’on enseignait aux enfants à l’étranger. Il avait alors visité de nombreuses écoles primaires et s’était entretenu avec des éducateurs. Et un jour, à Paris, il avait fait la connaissance de Jacques-Dalcroze, aussi brillant pédagogue que compositeur. Celui-ci s’était longtemps demandé comment apprendre aux enfants à écouter et à ressentir la musique avec leur cœur plutôt qu’avec leurs oreilles, comment éveiller leur sensibilité afin qu’ils perçoivent la musique comme un tout vivant, en mouvement, et non comme une matière inerte, sans vie. Et finalement, l’idée lui était venue, en regardant des enfants sauter dans tous les sens, d’inventer une gymnastique fondée sur le rythme et à laquelle il donna le nom de « rythmique ».
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A Tomoe, jamais il n'avait été nécéssaire de demander aux enfants de marcher en rang, de ne pas faire de bruit dans le train ou de ne pas laisser de détritus derrière eux après avoir fini de manger. En vivant jour après jour avec leurs camarades, ils avaient compris par eux-mêmes qu'il ne fallait pas pousser les plus petits et plus faibles que soi, qu'il était honteux d'avoir recours à la violence, qu'il fallait ramasser les détritus quand on en trouvait par terre, ou encore qu'il fallait faire tout son possible pour ne pas gêner les autres.
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M. Kobayashi avait une conception très précise de l'éducation : " Chaque enfant vient au monde avec une nature foncièrement bonne qui, avec le temps, peut se dégrader en fonction de son environnement et de l'influence des adultes de son entourage. Il faut donc trouver cette "bonne nature" et la cultiver au plus vite pour faire d'un enfant un individu ç part entière. "
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Rien n'est plus à craindre en ce monde que d'avoir des yeux incapables de voir la beauté, des oreilles incapables d'apprécier la musique, un esprit incapable de saisir la vérité et un cœur incapable de s'enflammer.
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Le directeur insistait auprès des parents pour qu'ils envoient leurs enfants à l'école dans leurs moins beaux vêtements. Il savait qu'à cet âge, rien n'est plus ennuyeux que d'éviter de se salir par peur de se faire gronder par sa mère, ou de refuser de jouer avec les autres dans le seul but de ne pas abîmer ses vêtements. Ainsi, en respectant cette consigne, les enfants ne craignaient plus de se couvrir de boue ou de déchirer leurs affaires.
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Rien n'est plus à craindre en ce monde que d'avoir des yeux incapables de voir la beauté, des oreilles incapables d'apprécier la musique, un esprit incapable de saisir la vérité et un coeur incapable de s'enflammer.
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C'était ainsi, à Tomoe : on essayait de comprendre les problèmes des autres et il paraissait normal de s'entraider, quelle que soit la différence d'âge.
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En rentrant chez elle après l'école, alors qu'elle était presque arrivée à destination, Totto-chan fit une découverte fantastique au bord de la route. C'était un gros tas de sable."Est ce que je rêve? Du sable si loin de la mer?" Folle de joie,Totto-chan bondit sur elle même pour prendre son élan,se mit à courir à toute vitesse et sauta tout en haut du tas de sable. Mais ce qu'elle avait pris pour du sable était en réalité du torchis gris et gluant. Aussi Totto-chan, dans un gros 'Bloup!' s'enfonça t elle de tout son poids dans cette matière visqueuse jusqu'à la poitrine, son cartable sur le dos. On aurait dit un buste de pierre sur son socle...
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Au grand étonnement de la fillette, le portail de cette nouvelle école était fait de deux troncs d'arbres pas très hauts et couvert de feuilles.
- Il pousse dans la terre, ce portail, dit Totto-Chan à sa mère.
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Totto-Chan ne savait pas encore qu'il existait des personnes malentendantes, ni que ces enfants allaient à l'école municipale pour enfants sourds-muets située à Ôimachi, au terminus de la ligne du même nom.
Tout ce qu'elle savait, c'était qu'il se dégageait d'eux une grande beauté lorsque, les yeux étincelants, ils se regardaient les uns les autres bouger les doigts, et qu'elle aimerait, un jour, devenir leur amie.
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Le père de Totto-chan savait pertinemment que sa fille ne mangeait pas à sa faim et qu'elle mettait des pièces tous les jours en vain dans le distributeur de caramels. Il savait aussi qu'il lui suffirait d'accepter de jouer quelques chants militaires pour rendre sa famille heureuse et permettre à Totto-chan de manger correctement. Mais sa musique méritait mieux.
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Totto-chan était un peu surprise. Jamais elle n'avait entendu dire qu'il fallait se montrer gentil avec les filles. C'étaient toujours les garçons qui comptaient le plus. Elle connaissait même des familles nombreuses où les garçons étaient toujours servis en premier, pour les repas comme au goûter, et où les filles ne pouvaient pas parler sans s'entendre dire par leur mère : "Les petites filles bien élevées se taisent".
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Ainsi, le plus souvent, chaque élève étudiait seul. Si, au bout du compte, l'un d'eux n'avait pas compris quelque chose, il allait interroger la maîtresse ou c'était elle qui venait lui expliquer jusqu'à ce qu'il comprenne. Elle lui donnait alors des exemples à reproduire et l'enfant recommençait à travailler par lui-même. Il s'agissait là de l'étude au vrai sens du terme. Le risque de rester assis à révâsser tandis que la maîtresse parlait ou expliquait quelque chose était pour ainsi dire inexistant.
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"Tant pis, je continuerai à lui tailler ses crayons comme avant" se dit elle alors.
Après tout, il était l'élu de son coeur.
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Comme les six autres qui occupaient déjà la cour de l'école, le wagon se vit amputé de ses roues. Sa vie de voyages, au cours de laquelle il avait transporté tant de personnes, touchait à sa fin. Désormais, il ne véhiculerait plus que des rires et des cris d'enfants.
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Jamais sa mère n'obligeait Totto-chan à faire quoi que ce soit, mais quand celle-ci voulait faire quelque chose, elle ne l'en empêchait pas et, sans demander trop de détails, se chargeait pour elle des formalités que seul un adulte pouvait accomplir.
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En réalité, le directeur ne voulait pas que les enfants entretiennent une curiosité malsaine vis-à-vis du corps de leurs camarades de l'autre sexe, et il trouvait contraire à la nature de vouloir à tout prix cacher sa nudité. C'est pourquoi il leur permettait de se baigner nus. Mais il voulait aussi leur faire comprendre que tous les corps étaient beaux à voir. Certains élèves de Tomoe avaient eu la polio, comme Yasuaki-chan, ou souffraient de problèmes de croissance, mais le directeur était convaincu qu'en jouant nus avec leurs camarades, ces enfants pourraient surmonter leur honte et leurs complexes d'infériorité. De fait, les élèves handicapés, assez timides au début, se détendaient vite et n'éprouvaient plus la moindre gêne une fois pris au jeu.
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