Citations de Thierry Crouzet (132)
Notre cerveau a le don de connecter des faits. Parfois ces connexions conduisent à des découvertes scientifiques, parfois à des œuvres d'art, le plus souvent à des affabulations. (p163)
Essayer de comprendre Internet est devenu aussi ardu que de comprendre un organisme vivant. (p66)
Dans un monde global hautement interconnecté, il faut être irresponsable pour exercer le pouvoir. Un ordinateur imbécile, qui prendrait des décisions au hasard, ne commettrait pas plus d'erreurs qu'un politique averti. (p25)
Plus personne ne gobait la promesse d’une prospérité partagée entre tous. Les pauvres s’étaient appauvris. Les démagogues leur avaient expliqué que leur pauvreté était toute relative comparé au passé. Les insurgés s’en moquaient.
l’être humain ne peut vivre sans communiquer avec les autres.
Nous détenons le pouvoir et ils l’ignorent
Alexandre nous a enseigné qu’il est impossible de contrôler un empire.
— Le commerce ?
— C’est l’autre nom de la guerre.
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Hippone (Annaba, Algérie).
Saint Augustin (354-430) nie l’existence des antipodes. La sphéricité devient une croyance hérétique. La Terre à nouveau plate ne flotte plus dans le vide. L’Église fonde sa vision du monde sur l’unique
Il fallait construire des bateaux géants. Se lancer dans un tour du monde suicidaire. Mourir en héros plutôt qu’étouffer sous les coups d’une armée de fonctionnaires chétifs, préoccupés de leur pouvoir dérisoire, jamais attirés par la grandeur ou la beauté glorieuse.
J’ai cherché un guide, je ne l’ai pas trouvé. Je crois aujourd’hui que les hommes heureux n’en possèdent pas.
Quand nous savons regarder, chaque chose évoque toutes les autres tout en apparaissant unique, porteuse d’une originalité irréductible.
Si tout le monde suivait la route du Bouddha, elle serait trop encombrée. Je ne doute pas de la sagesse de ton guide. Je questionne simplement la bonne foi de ceux qui espèrent l’imiter.
Accepter la dépendance ne réduit pas la douleur qu’elle entraîne.
Ils s’enlacent avec violence : la tendresse leur ferait perdre trop de temps. Ils s’étreignent comme des bêtes : leur humanité est trop noire.
Ils se caressent avec une force que les dieux n’ont pas, alourdis par le poids de l’éternité.
Je sais, nous ne pouvons pas prévoir l’avenir, et autant l’anticiper radieux. Toute autre attitude serait suicidaire.
Nous ne pouvons suivre les préceptes venant d’autrui. Ils ne conviennent qu’à celui qui les a forgés. Notre philosophie, c’est notre histoire. Fonder une école de philosophie, c’est emprisonner.
Laissez-le agoniser, ordonne Sosibe. C’est sa dernière chance de se penser vivant.
Même si le hasard nous ramène parfois sur les lieux de notre jeunesse, c’est toujours un autre homme qui rebrousse chemin. Celui qui est parti ne revient jamais.
Ne jamais interdire, toujours comprendre.