Un très bon livre pour ceux qui veulent mieux comprendre l'origine et l'impact des réseaux sociaux. Une mine d'or d'info scientifique et culturel
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Notre cerveau a le don de connecter des faits. Parfois ces connexions conduisent à des découvertes scientifiques, parfois à des œuvres d'art, le plus souvent à des affabulations. (p163)
Nous avons non seulement de droit à la différence mais le devoir de différence.
Les sociétés centralisées reposent sur des soldats formatés, les seuls individus aptes à répondre à des ordres. Les sociétés décentralisées se construisent grâce à des rebelles généralistes. Spontanément, ils créent des réseaux sociaux où chaque lien vibre à sa fréquence propre comme autant de notes de musique. De cette cacophonie émerge, par auto-organisation, un accord parfait, jamais un ton monocorde. Le passage de la centralisation à la décentralisation est, pour la société, comme le passage du contrepoint à la polyphonie en musique. Plutôt qu'une voix unique ui se fait écho à elle-même, de multiples lignes mélodiques s'entremêlent et se répondent.
Dans un monde global hautement interconnecté, il faut être irresponsable pour exercer le pouvoir. Un ordinateur imbécile, qui prendrait des décisions au hasard, ne commettrait pas plus d'erreurs qu'un politique averti. (p25)
Pour nous, il n'y a pas d'autre méthode créatrice que le hasard. Le talent d'un artiste, d'un scientifique ou d'un ingénieur est de saisir les créations hasardeuses, de les organiser, de les relier. Le hasard est un mécanisme pour créer de la nouveauté. Il crée aussi beaucoup de déchets, mais l'évolution a mis en place des processus pour les trier : l'intelligence serait cette aptitude à voir ce qui peut être utile dans la myriade des créations inutiles. À un plus bas niveau, l'émergence serait un facteur de tri des créations hasardeuses.
La complexité est inhérente à l'existence puisqu'elle découle de la simplicité. (p272)
Mon Père, ce tueur - Bande annonce