Thierry Gloris

Cette lecture passionnante renvoie incontestablement en arrière à une époque très eighties où Casimir, le Club Dorothée ou encore mon voisin Totoro de Miyazaki étaient dans tous les esprits. C'était une jeunesse bien insouciante qui connaissait les files d'attente à l'ANPE ou dans le meilleur des cas des jobs difficiles de livreur de pizzas pour se payer les études ou sa co-location.



L'auteur va nous montrer le parcours de six amis qui ont désormais passé la trentaine avec une vie beaucoup moins enthousiasmante. Il s'agit d'un véritable retour en arrière sur ces années de nostalgie que nous fait partager un Thierry Gloris au sommet de sa forme et de son art. Il est clair qu'ayant fait partie de cette génération, je me suis totalement retrouvé dans l'un de ses personnages. On n'est d'ailleurs pas tous ressorti indemne de cette période ...



Les mauvais souvenirs se ravivent d'autant plus que se rapproche la date anniversaire de la rencontre façon "Place des grands hommes" selon la célèbre chanson de Patrick Bruel. Il est parfois difficile d'affronter la dure et triste réalité. Il faut parfois également se battre contre ses propres démons. Il est d'ailleurs très intéressant de voir le détournement d'un personnage de Miyazaki à savoir le Chat-bus dans un rôle très inquiétant comme une sorte de projection de l'esprit. Peut-être fallait-il passer par là. Peut-être qu'on pourra en ressortir grandi. Ainsi va la vie !

J'ai bien aimé cet album. Forcément, cela réveille des souvenirs tristes et gaies à la fois, mais du coup, ça donne un petit côté attachant à ce titre. C'est doux et amer à la fois. On sent véritablement quelque chose planer autours de nous pendant la lecture. Il y a beaucoup d'amour qui transpire de cette histoire de Thierry Gloris, on ne peut pas y rester insensible. Un projet très personnel de l'auteur mais finalement, un très beau cadeau pour ses lecteurs.

J'aime beaucoup ce que fait Thierry Gloris en règle générale.

Ainsi va la vie, c'est l'histoire d'une bande de copains étudiants qui vivent les histoires de tous les jeunes, entre les rencontres amoureuses, l'alcool et le besoin de grandir.



C'est plein de nostalgie, de gaieté, d'amitié, mais on sait qu'un jour ce groupe se séparera à cause d'un incident puisqu'on les suit également quelques années plus tard et que la situation a bien changé.



Le système de narration un peu spécial donne d'ailleurs envie de se replonger dans l'histoire une fois qu'on l'a terminée.



Si pendant un long moment on ne sait pas ce qu'il s'est réellement passé, ce n'est pas vraiment important, l'essentiel se trouvant dans le réveil de souvenirs qui touchent forcément le lecteur. D'autant plus si celui-ci a connu une jeunesse mi-étudiante, mi-geek.



Les personnages sont variés, parfois attachants, parfois détestables, mais ils ont tous un petit quelque chose au fond d'eux qui fait qu'on finit par les comprendre. Ils ont leurs défauts, et les qualités de leurs défauts. La vie avance, la vie ne fait pas de cadeaux, mais Il y a aussi beaucoup d'espoir qui transparaît à travers cette histoire,



Il faut parfois saison la chance qui se présente devant nous pour grimper au sommet de ces montagnes russes et s'accrocher au moment de la descente. Mais le voyage en vaut la peine.



Ainsi va la vie raconte une histoire, une histoire en mouvement, celle d'une amitié qui a parfois le goût de la culpabilité, et Thierry Gloris nous offre de la partager avec lui, avec le joli dessin de Frédéric Charve.
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Un mix de genre savamment dosé, des personnages hauts en couleurs et aux personnalités intéressantes, que ce soit le Dupin aux sourcils de Lugosi, le cousin éloigné de Pinochio (aux traits rappelant un peu Romain Duris... ) ou les "bad guys" plus hauts en couleurs les uns que les autres (enfin, la Naine est plus en couleurs que haute cela dit).

Le scénar et le dessin rivalisent de virtuosité, le premier par son sujet et ses dialogues réalistes, le second par cet astucieux mélange de caricatural (les personnages) et de réalisme (les décors).

Du rythme, de l'humour, plusieurs pistes forment l'intrigue et un dénouement de taille!

Un peu dans l'esprit que les Arcanes du Midi-Minuit, mais une catégorie largement au dessus


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Epoque : la Belle Epoque, vers 1900



Lieu : Paris (jardin des Tuileries, percée du métro de Paris, quartier industriel de la Bièvre, bibliothèque de la franc-maçonnerie, Moulin Rouge)



Scénario : double enquête (meurtre d'une voyante et vol d'une montre) ; présence du fantastique (fantômes)

« Vous avez dit bizarre, comme c’est bizarre ». Flora Vernet, jeune polytechnicienne et fille de sénateur, réalise un stage dans l’agence du détective Auguste Dupin, enquêteur phénoménologue. Du fait de sa renommée, ce dernier est engagé à titre privé par l’inspecteur Nimber pour l’aider dans la résolution d’une enquête sur le meurtre supposé d’une medium prisée de la haute société Parisienne. Écartée de cette enquête, Flora, l’apprentie détective, va s’imposer sur l’affaire proposée par Hugo Beyle, jeune homme fortuné de retour du « nouveau monde ». Il va s’avérer que les deux investigations sont liées et s’entrecroisent dans une ambiance paranormale.



Thierry Gloris a concocté une affaire sur-mesure pour ces détectives de l’étrange. On y voit la compétence de cette détective en herbe qui veut s’imposer dans un monde essentiellement masculin. L’histoire se déroule à Paris au 19ème siècle début de la révolution industrielle qui amène le progrès technique. On y découvre donc les premières automobiles et les premières motos, représentant à l’époque, l’apanage des classes aisées. Les mœurs étaient également différentes, la phallocratie était monnaie courante. C’est pourquoi, le scénariste nous montre au début de l’histoire, un Dupain et un Nimber qui prennent de haut notre héroïne et ses capacités, en se moquant d’elle.



Le dessin de Jacques Lamontagne, dont le trait est très fouillé, nous délivre une œuvre intéressante. Les cases sont relativement fournies. Les personnages sont très détaillés et on retrouve des gros plans assez réussis. Les décors sont quant à eux beaux et recherchés, manifestement documentés.



Le dessinateur est également coloriste et nous délivre des tonalités électriques lors de moments où apparaissent des ectoplasmes ou des artifices. Les décors empruntent des couleurs douces et contrastées pour marquer les ambiances et le rythme des lieux et des actions. De manière générale, je trouve cet ouvrage très réussi.



Désolé Messieurs Lamontagne et Gloris, même si j’ai apprécié votre œuvre, j’attendrai la sortie de l’intégrale des tomes 3 et 4 dans « la deuxième enquête » avant de lire la suite des aventures de Flora, Hugo, Dupin et Nimber.


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Cet album regroupe les deux premiers tomes de la série ASPIC et forme une enquête complète. C'est un début très prometteur que nous offrent les auteurs. Gageons que si les aventures de Flora, Dupin et Hugo se poursuivent, elles formeront sans doute un incontournable de la BD.



En effet, les deux premiers albums sont déjà très typés avec des personnalités très marquées de la part des personnages, un décor bien ancré dans le Paris des années 1900, un humour bien présent , une intrigue que l'on suit avec bonheur et un rien de fantastique. On se croirait dans une histoire de Poe ou dans la Paris d'Eugène Sue.



L'héroïne, apprentie détective a un je ne sais quoi de l'Adèle Blanc Sec du film et on pourrait tout à fait imaginer une adaptation cinématographique avec la même actrice, tant elle lui ressemble. Romain Durris ne dépareillerait pas dans le rôle de Hugo...



Le charme de la BD tient également grandement à la remarquable qualité du dessin et à sa mise en couleur qui nous rend l'atmosphère un peu sombre et mystérieuse décrite dans l'histoire.



Bref, très grande réussite pour ces deux premiers albums et on attend le suivant avec impatience. On suivra les intuitions de Flora, les peurs d'Hugo et le rationalisme de Dupin avec grand intérêt.

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Un duo de détectives pétillants, intelligents, curieux.

Une enquête étrange et sanglante à faire froid dans le dos.

Les dessins, personnages et décors sont à la fois flamboyants par leur qualité et leurs précisions.

Ravie et conquise de cette découverte.
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J'ai apprécié le dessin, réaliste, lumineux, expressions des personnages..... Pour l'instant l'histoire j'ai du mal.... Où allons-nous? J'attends de lire la suite pour voir.

Flora Vernet est une jeune stagiaire détective qui fait son apprentissage auprès du très chevronné Auguste Dupin. Pendant que celui-ci enquête sur la mort d'une célèbre medium naine, Flora prend en charge l'affaire apportée par Hugo Beyle qui s'est fait attaquer et voler sa montre.

Mais bientôt les deux affaires vont se croiser et des phénomènes de plus en plus étranges vont se produire.

Dès la première planche j'ai été conquise par cette BD. J'aime beaucoup l'ambiance de Paris au 19e siècle, les personnages, l'intrigue teintée de phénomènes paranormaux, l'humour discret et le flegme de Dupin. J'apprécie aussi que le langage soit élaboré, voire soutenu, cela correspond bien à ces détective d'une intelligence supérieure !

Les dessins sont efficaces et correspondent bien à l'histoire même si les mimiques des personnages sont un peu trop exagérées à mon goût.

Autre petit bémol : pourquoi faut-il que le personnage de Flora soit un danger public au volant d'une voiture ? Je ne vois pas ce que cela apporte à l'histoire et c'est tellement cliché...

Hormis ce détail, l'intrigue est vraiment prenante, bien ficelée et donne très envie de lire la suite.

Des enquêtes ? Oui ! Du surnaturel ? Oh oui ! Des personnages qui sortent de l'ordinaire ? Ouiii ! Des dessins superbes ? Ouiiii.

Beh voilà j'ai tout dit.

J'ai bien aimé cette BD parce qu'elle reprend ce qui, personnellement, me fascine. Les enquêtes policières, le paranormal, un peu de féminisme (Flora on croit en toi !). De bons ingrédients qui me donnent envie de lire la suite même si le tempo de la bande dessinée aurai pu être plus soutenu. Il m'a manqué un petit truc mais je pense que c'est parce que c'est le début de l'histoire. (Enfin j'espère...). Je vais lire la suite pour me faire une idée !

"Come to me!" "Help me!" implore, boule de cristal en main, la "naine médium "Kathy Wuthering dans sa baignoire-bureau remplie d'un liquide saumâtre avant de se faire trucider ("SNIKT?" "HIIIIIII!") par un monstre au masque d'Anubis ("Cling"). Bougrement déjanté, mais franchement sympathique (vu le côté trop,trop,trop!)

Les ectoplasmes invoqués, puisqu'il s'agissait d'une naine branchée ésotérisme, et les yeux énucléés ne rebutent pas Auguste Dupin "enquêteur phénoménologique" scrupuleux et son assistante l'audacieuse Flora Vernet qui colère "gremf!" lorsque son chef se montre trop misogyne.

Cette BD adulte fantastique et policière doit son scénario à T. Gloris à l'humour décapant et ses dessins et couleurs au génial J. Lamontagne.

Je dis génial car les teintes sépia rendent fort bien l'époque à la Sherlock Holmes (fin XIX° -début XX°), chaque page est criante de réalisme tant les détails foisonnent et les personnages (caricaturés) sont expressifs.

Horreur, secte, vol d'une mystérieuse montre et...le grand Youri qui fait des siennes! A suivre dans le tome 2: L'or du vice.

Avec ses dessins très soignés, les expressions des personnages parfaites et sa plaisante histoire, cette BD m'a séduite. Nous suivons avec joie cette héroïne intrépide qui tente de se lancer sur les traces du grand Augustre Dupin.

Cet Auguste Dupin a été le premier clin d’œil glissé par T. Glorys que j'ai découvert. La BD est truffée de références littéraires et historiques qui, j'en suis persuadée, donnent toute son importance à cette pépite qui peut donc être lue à plusieurs niveaux. Je me suis lancée avec bonheur dans la chasse aux clins d’œil, de Cathy Wuthering aux citations anciennes et contemporaines.

A ceux qui râlent parce que l'histoire est en deux parties, je réponds: ouvrez un peu les yeux, appréciez les graphismes, suivez l'histoire et le jeu de piste lancé par T. Glorys.

J'achèterai avec plaisir les tomes suivants qui, paraît-il, nous réservent encore bien des surprises.

Kathy Wuthering, célèbre voyante a disparu, ne laissant derrière elle que ses deux globes oculaires dans un bocal. La police se fait aider du fameux détectivé privé Dupin, lui-même épaulé par une jeune et brillante stagiaire, Flora. Cette dernière, pressée de devenir détective malgré le terrible handicap de son sexe, se lance en parallèle sur une autre affaire d'agression et de vol... Mais qui nous dit que les deux affaires ne sont pas liées ?



Je n'ai pas tellement accroché à l'histoire proprement dite, surtout qu'elle n'est pas terminée. Mais l'humour et la qualité des dessins m'ont plu. Un humour pince-sans-rire et des graphismes assez réalistes : les personnages sont notamment dotés d'expression faciales tout à fait réussies... On dirait presque un exercice de style!

J’ai adoré, déjà les dessins sont beaux et bien travaillés, l’intrigue aussi, attention toutefois un tome n’est pas une histoire complète !

Un meurtre, une terrible société secrète et un excellent duo d’enquêteurs font de ce tome une BD originale à suivre. J’ai aimé tout ce que j’ai lu, il n’y a pas de temps mort, on en découvre toujours un peu plus et le cadre Belle Epoque m’est inédit dans cet art. Je suis content de voir une femme dans le duo car, bien que stagiaire, Flora n’est pas reléguée au second plan et sais trouver indices et pistes. Auguste quant à lui est autant un ours que bon enquêteur, et le décalage entre les deux apporte un humour léger et frais.

Une célèbre médium est assassinée et la police met sur le coup le célèbre détective Dupin, tandis que sa stagiaire Flora s’occupe d’une affaire de montre volée.



On est ici dans du policier fantastique assez classique. Tellement classique que la plupart des personnages rencontrés ont été empruntés à la littérature populaire du 19e et début du 20e siècles. La recette reprend également celle des livres dont les auteurs s’inspirent. Citons Poe, Balzac ou Hugo pour les plus mémorables. La différence avec ces auteurs étant que l’héroïne est une femme et qu’elle est loin de se fondre dans les standards de l’époque.



L’intrigue est bien menée, il y a beaucoup d’action et de retournements de situation. Là encore, ça ressemble aux classiques du genre. Il y a également de l’humour et beaucoup d’ironie. On n’est pas réellement dans la parodie, mais les auteurs n’hésitent pas à se moquer un peu de leurs modèles et à détourner leurs oeuvres.



Le dessin m’a plu, j’ai trouvé qu’il était adapté au récit. Les visages des personnages ont un côté un peu « cartoon » qui s’opposent à des décors et costumes très précis et plutôt réalistes. Les deux se complètent bien et contribuent à l’ambiance à la fois lumineuse du Paris de la Belle-Epoque et au côté glauque de l’intrigue policière.



Une découverte sympathique, une lecture distrayante et assez accrocheuse. Dommage qu’il faille lire la suite pour découvrir le fin mot de l’histoire, d’autant que la série compte déjà 7 tomes et n’est apparemment pas terminée.
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C'est une bonne bande dessinée mais il manque quelque chose pour la faire véritablement décoller. Sans doute un peu de rythme. Le graphisme par contre n'a rien à envier aux autres. J'aime la précision du trait. Le dessin est beau à contempler avec une palette de couleurs assez sublime.



Il est vrai qu'on commence par un mystère intéressant dans le Paris de la toute fin du XIXème siècle. Il est dommage que le récit prenne une tournure fantastique alors que nous sommes dans le monde des détectives privés qui essayent de suivre des pistes à partir d'éléments objectifs.



D'ailleurs, on nous balance souvent des théories fumeuses que le lecteur ne pouvait deviner. Ce n'est pas ce que j'attends de ce type de lecture. Mais bon, il ne faut pas bouder le plaisir et accepter le paranormal...



Au final, ce qui compte, c'est un scénario qui nous tient en haleine. Nous avons là un travail de haute qualité. On verra si la suite nous surprend véritablement. Cela devrait être le cas avec des personnages aussi atypiques...

EXTRAIT "Très belle ambiance Belle Epoque, sur cet album réalisé par deux auteurs fort éloignés de la capitale française. J’aime beaucoup ce ton, que l’on retrouve chez Arsène Lupin, de Maurice Leblanc, ou chez Sherlock Holmes de Conan Doyle. Thierry Gloris rajoute sa petite touche personnelle, et vous verrez rapidement que le titre est à prendre au pied de la lettre. Son petit plus, c’est une touche de fantastique parfaitement assumée dès les premières pages."
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Histoire ligne claire, couleurs, reconstitution du Paris fin XIXe, scénario et écriture : tout est superbe. Vivement le tome 2.

Encore une aventure de Thierry Gloris que j'ai eu le plaisir de rencontrer au festival d’Angoulême il y a 3 ans. Son scénario est très bon et ses personnages extrêmement attachants.

Les dessins et les couleurs sont splendides, le Paris de la fin du XIXème siècle est parfaitement retrouvé puisqu'on peut même croiser des ouvriers construisant le métropolitain. On baigne dans une ambiance mystérieuse tout le long de ce tome. Un vrai régal.
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