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Citations de Thomas Day (297)


Les Zoulous croyaient savoir à quel point Chaka aimait sa mère, celle qui, plus que tout autre, lui avait permis de devenir empereur. Ils n'en avaient pourtant qu'une vague idée et le fils de la lionne, inconsolable, le leur fit comprendre de la façon la plus brutale qui fût. Il fit enterrer Nandi avec toutes ses servantes... pas deux, pas dix, toutes, c'est-à-dire plus de huit cents esclaves ; sur la tombe gigantesque, de la taille d'un village de cinquante maisons, il fit empaler toute la garde personnelle de Nandi, soit trois cents guerriers ; puis, invoquant une décision des dieux, il proclama un deuil général d'un an, période durant laquelle il serait interdit de rire, de chanter, de semer ou de planter quoi que ce fût, de vivre avec son époux ou son épouse, d'avoir des relations sexuelles et même de boire du lait.
Après cela, son peuple comprit vite à quel point Chaka avait aimé sa mère et, maintenant qu'elle était morte, combien il avait perdu la raison.
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(Félicité :) - Je voulais Paris.
(M. André :) - Et tu auras Francfort. C'est pas le même genre de saucisses...T'es pas au niveau de Paris, tu ne le seras jamais, t'es une motte de boue à peine sculptée...pas une panthère. [...] À Paris je suis trop connu, je ne peux plus mettre de filles comme toi à Château Rouge. C'était le bon temps. Celui des années Chirac. L'argent coulait à flots. Maintenant faut se farcir Sarkozy et la racaille nigériane. [...] Félicité est morte aujourd'hui. Joy vient de naître et Joy m'appartient : le parcours trois trous, l'âme et le reste.
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Dieu me déteste mais le Diable est bon avec moi, il me récompensera.. En fait, rien n'est moins sûr car quand mes pensées sont reposées contre un oreiller rempli de plumes, je ne crois ni en l'un ni en l'autre. Mais a t-on besoin de croire en l'existence du Diable pour avoir de la sympathie pour lui? A-t-on besoin de croire en Dieu pour haïr sa non-intervention divine et permanente? (Une forêt de cendres)
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Le poète s'avança et fit jouer la poignée de la porte. Cette dernière s'ouvrit sans difficulté et lui révéla l'entrée et la véritable nature du labyrinthe : aussi loin que portait le regard, granit et incunables se disputaient l'espace souterrain. Petit à petit, Égée réalisa la portée de sa découverte. Il ne s'agissait pas d'un simple labyrinthe. Il y avait une deuxième bibliothèque sous la première.
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Le Secret n'est pas à vendre. Même si je voulais le vendre, je ne le pourrais pas. Il ne s'achète pas, il se mérite, il se comprend avec les cinq sens fusionnés en un sixième. Impalpable est le Secret.
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- L'ignorance a parfois son charme.
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Nemo me impune lacessit. (Nul ne me provoque impunément)
Devise de Sherlock Holmes
(Ndr : Mais également irl de l'ordre du Chardon et plusieurs régiments écossais de l'armée britannique).
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- Je suis moi aussi à la recherche de Jack l'éventreur. (A. Conan Doyle)
- Evidemment... Et je m'en sens d'un seul coup médiocre, privé de ce qui m'avait jusqu'alors semblé une attitude littéraire d'une grande originalité... Vous préparez un "Sherlock Holmes contre Jack l'éventreur" ! Génial, formidable, bouillantesque, épastrouillant, ai-je envie de clamer haut et fort. Y apprendra-t-on que le docteur Watson est l'éventreur ? Ou mieux, qu'il s'agit de Holmes... Imaginez Holmes, squelettique, ténébreux comme les ombres africaines, obligé de retirer du corps de ces infortunées des parasites d'origine intra-terrestre qui menacent la monarchie britannique... Merveilleuse idée, non ? (O. Wilde)
- Je ne prépare rien de tel, je vous l'ai déjà dit, je vous laisse la littérature et je me contenterai de la corde.
- Formidable, j'en reste original et sans doute unique !
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Cette ville est pourrie jusqu'à la moelle, c'est la carcasse aplatie d'un chien rongée par les vers. Il ne peut plus mordre depuis longtemps, mais ses miasmes vous tuent à petit feu. C'est comme si on vous enfonçait dans la gorge un court tuyau d'arrosage relié au rectum d'un mort.
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"Quand deux hommes boivent une bière ensemble, un coup de poteen, ou un whiskey, qu'ils font ça les yeux dans les yeux, il y a quelque chose de sacré dans cet acte." Patrick tiqua en entendant le mot sacré. " Je n'ai pas dit religieux, continua Collins, j'ai dit sacré. Ce n'est pas la même chose. Bois avec moi. On dit des alcools distillés qu'ils sont des spiritueux, esprit du vin ou du grain, qu'ils lient les esprits entre eux... ou à autre chose quand on boit seul. Les ténèbres très souvent. Un homme, un vrai, ne boit jamais seul."
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Je vais faire de toi la Grande Vague qui nettoiera le monde. Tu es celle qui va laver tous les affronts, qui donnera une nouvelle chance aux Hommes. Leur patrimoine génétique va se mélanger à nouveau avec la terre, la mer et les espèces qu'ils n'ont pas réussi à faire disparaître. Et un jour, comme rien ne se perd vraiment, comme toute chose perdue peut être retrouvée, d'autres hommes renaîtront. Différents. Plus sages, peut-être. Le monde se meurt de la technologie, les mythes doivent le faire renaître.
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En Mongolie, le vent joue le rôle de dieu bienfaisant. Il portait l'odeur de l'herbe d'automne, il donnait aux visages la profondeur nécessaire au respect. Dominant la plaine sur leur monture, les Mongols et les Kazakhs étaient aussi beaux que les Touaregs d'Ouadjabal. Aussi majestueux que les Romani que j'avais vus traverser les Carpates sur leurs chevaux noirs, et raconter de vieilles histoires datant de l'époque où ils empalaient et massacraient les Turcs par milliers. Je me sentais laid, insignifiant. Je n'étais pas aussi beau qu'eux et ne le serais jamais. A jamais un étranger à la noblesse de la Steppe.
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Il en va souvent ainsi, c'est dans le silence que se retrouvent les gens qui s'aiment si fort que leur amour, au moment des retrouvailles, devient un monde à part entière.
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Tuer le cochon, manger les châtaignes, agir comme un rat. Trois énigmes, dans cet ordre ou pas.
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L'élève dépassera-t-il un jour le maître ?
- Peut-être, car les maîtres sont comme toute chose, il s'émoussent avec le temps.
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Elizabeth but une nouvelle gorgée de rhum, espérant qu’il ne s’agissait pas de l’un de ces faux chasseurs de primes qui n’ont tué que des moustiques tout au long de leur existence, ou pire d’un de ces universitaires américains déguisés en aventurier, comme celui du matin ― qu’elle avait sorti de l’auberge à coups de bottes dans le séant en lui disant : « Si tu veux dompter une tigresse sauvage, verge molle, il te faudra plus que ton fouet ! »
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Je sais qui tu es. Tu es de ceux qui, venant de la grande ville, croient que nous, les habitants des arbres, sommes des sauvages, parce que nous ne portons pas de beaux habits et ne possédons pas de belles choses toutes dorées, entassées dans nos demeures. Je vais te dire, poète, regarde nos enfants et compare les avec ceux de Démeter, regarde comme les nôtres rient, comme ils jouent dans un monde pourtant plein de dangers. Prends conscience du lien qui lie ici l'ancienne génération à la présente, et cette présente génération à la nouvelle. Regarde les femmes assises en cercle, préparant la nourriture en plaisantant, en se moquant des travers de leurs maris. Regarde les gamines qui, dès sept ans, s'occupent de la petite dernière, savent la nourrir, la torcher et la protéger. Tu viens d'un monde mourant, alors que le mien est en pleine montée de sève. Mon monde est un monde où la chair, la nourriture et la merde gardent leur place première, s'inscrivant dans le cycle des choses, alors que le tien est un monde froid, un monde de pierre dont les élites tendent toujours vers le plus propre, le plus lisse. Tu viens d'un monde triste où les gens ont aussi peur de vivre que de mourir; moi, j'ai toujours vécu dans un monde où nous avons confiance en notre passé, notre présent et notre avenir, car tous trois sont intimement liés, dessinant un cercle. Je respecte la nourriture que j'ingurgite et ne passe pas ma vie à m'excuser d'avoir à chier pour continuer à vivre; quand tu en seras arrivé à cette compréhension du monde, quand tu auras accepté cela, tu pourras alors me donner des leçons. Parce qu'une chose est sûre, poète, ta merde enrichit bien plus le monde que tes mots.
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"Le Projet" a pour but d'empêcher les pires horreurs de l'Histoire de se répéter : camps d'extermination, génocides, guerres civiles, stérilisations de masse, épandages mutagènes, destructions d'oeuvres d'art ou de sites classés...
Pour que le Projet soit plus qu'un espoir utopique, qu'il s'impose au moins tel le rêve anti-dystopique qu'il est par essence, nous tuons, nous dérobons, nous manipulons, nous détruisons, nous dissimulons, nous piégeons des gens influents... Et plus important que tout, que les avanies, les éliminations et la corruption, nous créons...
Nous créons des légendes vivantes comme Bhodi Arkangelsk, l'Homme au Bras de Cuir, ou bien encore Obushiro Kimoko.
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Mon oncle Sean dit que Dieu a inventé l'alcool pour que les Irlandais ne dominent pas la monde. Puis la nitroglycérine pour essayer de réparer son erreur.
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Comme toujours, Fantôme était enroulé dans son linge blanc qui le protégeait du monde extérieur, du monde des adultes qui l'avait tant blessé.
Ce n'est qu'un simple bout de tissu blanc élimé et il se croit à l'abri... Pourquoi ?
Parce que ce simple bout de tissu change complètement la façon dont les autres le regardent. Ce n'est pas un aveu de faiblesse ou une invite à la pitié. C'est un constat d'intouchabilité : « Ils m'ont tué, je suis le fantôme de celui que j'étais avant, l'enfant battu, violenté. Cet enfant là est mort et vous ne pouvez plus l'atteindre. Vous ne pourrez plus jamais l'atteindre. »
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