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EAN : 9782070426072
432 pages
Gallimard (30/09/2004)
3.56/5   154 notes
Résumé :
Sherlock Holmes existe bel et bien ! Simplement il se trouve avec le professeur Watson sur une Terre parallèle ayant jadis reçu la visite des Worsh, des extraterrestres désormais parfaitement intégrés à la communauté humaine, qui bénéficie de leur technologie avancée ; et notre Conan Doyle, capable de se rendre sur cette autre Terre grâce à une invention de Watson, se contente dans notre monde de raconter les vraies aventures du célèbre détective - très édulcorées, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
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Conan Doyle, Holmes et Watson, Jack l'éventreur, un monde parallèle, le Sundance Kid, des extra-terrestres, Oscar Wilde, le Machu Picchu, Jack London, le secret de l'immortalité et même des . Il y a tout ça, et plus encore, dans « l'instinct de l'équarrisseur ». Autant dire qu'on ne s'ennuie pas. « L'instinct de l'équarrisseur » offre un moment de lecture absolument jouissif.

Le roman de Day est un véritable roller coaster, il n'y a aucun temps mort, le rythme est complètement fou. Il y a un peu un esprit serial dans cet enchaînement de péripéties à 100 à l'heure qui rappelle les feuilletons d'aventure. L'action est tellement ininterrompue que même les personnages semblent toujours en mouvement, ils ne se posent jamais. C'est à mon sens une vraie prouesse que réussit là l'auteur. En effet, en général pour renforcer l'impact des séquences d'action des moments plus calmes viennent apporter un changement de rythme. Après tout dans des montagnes russes, il y a des creux et des bosses et les uns sont nécessaires pour apprécier les autres. A ne pas changer de rythme, à mener son récit toujours à la même fréquence de dingue, Day prenait le risque que plus rien n'ait d'impact, que le lecteur, blasé, ne se détache de l'action. Il n'en est rien. Une fois embarqué, et ça arrive dès les toutes premières pages, le lecteur est fait comme un rat, il ne peut plus lâcher le bouquin. Jamais on ne se lasse du rythme ébouriffant. On sort de là lessivé, épuisé, exténué, à bout de souffle mais heureux.
On sent que l'auteur a pris beaucoup de plaisir à écrire cette histoire et son plaisir est vraiment communicatif. Day s'amuse à mélanger les genres, steampunk, enquête policière, aventure, comédie, western, horreur… On ne sait jamais où l'auteur va emmener son récit, l'inattendu est ici la règle, on est très souvent surpris. Les références littéraires ou cinématographiques sont nombreuses. Je pense que beaucoup m'ont sans doute échappé mais sans jamais que ça ne soit excluant.

J'ai été tout autant séduite par l'écriture. de Thomas Day j'avais déjà lu, et apprécié, « Dragon » et « Women in chains ». Mais, si j'avais trouvé à l'auteur d'évidents qualités narratives, un talent indéniable pour raconter une histoire, je n'avais pas été marquée plus que ça par son style que j'avais trouvé efficace mais pas spécialement séduisant. Avec « l'instinct de l'équarrisseur » fait preuve d'un grand talent stylistique. Une langue imagée, drôle, haute en couleur, souvent même élégante… C'est vraiment bien écrit. Il n'y a guère que les, rares, scènes de sexe qui ne m'aient pas convaincue. Un tout petit bémol que je pardonne totalement tant le reste est emballant.

Enthousiasmant, jouissif, jubilatoire, « l'instinct de l'équarrisseur » est un vrai bonheur de lecture. Si j'ai aimé les récits sombres et graves de Day, j'avoue que je le trouve encore bien meilleur dans ce registre de divertissement déjanté. « L'instinct de l'équarrisseur » est le genre de bouquin qui rend heureux. Quel super moment de lecture !
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J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman.
Il a quelque chose de totalement réjouissant, dans le genre baroque, rococo, avec des fusillades à tour de bras. C'est un grand mélange de genres, délirant, du steampunk, de la science fiction, de l'horreur, du thriller, du western, chargé d'humour et d'ironie, bourré de références et de clins d'oeils, qui vont du populaire Indiana Jones au moins connu William Hope Hodgson.
Thomas Day fait dans la démesure, dans tous les domaines, ça va du plus grossier au plus raffiné, du plus savant au plus trivial, tout ça sans jamais dérapper (sauf quand c'est volontaire), même quand il se lance dans le burlesque le plus cliché, osant même aller jusqu'au gag de la tarte à la crème. Il ne ménage pas non plus ces personnages, il mélange allègrement les personnages de la réalité aux personnages de la fiction sous le prétexte des mondes parallèles, Arthur Conan Doyle est ami avec Sherlock Holmes et John Halliwell Watson, on y croise du beau monde, très connu, mais certains vont prendre pour leur grade, ou vont très rapidement disparaître sans ménagement. Dans ce livre relativement long, tout est très expéditif, ça fuse dans tous les sens, on ne souffle jamais. Même prendre le temps de boire un verre de whisky ou fumer un cigare est le prétexte d'actions, de mouvements, de remue ménage. On ne s'ennuie absolument jamais. C'est une lecture très divertissante, drôle, mon sourire m'a tenu compagnie tout le temps de ma lecture et quelques rires l'ont ponctuée, j'étais suspendu au récit, haletant, vif, c'est intelligent, d'un iconoclasme parfois subtil qui transparaît sous les gros sabot du western spaghetti. Bref, il y a tant de choses sympathiques et amusantes accumulées dans ce roman, la gamme est très large, que tout le monde peut y trouver son bonheur. Et point particulier que je tiens à souligner, c'est que l'auteur semble s'en amuser lui même, jouant de la fausse modestie, se qualifiant lui-même de “jeune écrivain européen incapable d'apprécier à sa juste valeur une oeuvre historique d'importance éternelle, lui préférant d'idiotes enquêtes policières”, et se plaisir qu'il semble y prendre, il parvient à le partager avec le lecteur.
Alors suivez bien les instructions de l'auteur avant de vous attaquer à ce roman : “Nouez la jugulaire de votre casquette à visière ― aussi appelée deerstalker –, mordez le tuyau de votre pipe en écume de mer, laissez le goût du tabac aromatique bercer tout votre être et surtout... vérifiez le barillet de votre revolver d'ordonnance, car il est des ennemis qu'il ne faut en aucun cas sous-estimer.”
Totalement réjouissant...
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Nombreux sont les écrits se voulant apocryphes, prenant le risque de rajouter une pièce au canon holmésien. Trop souvent le résultat est contrasté. Il arrive parfois que tel ou tel auteur parvienne à réaliser un coup de maître. L'instinct de l'équarrisseur appartient à une catégorie à part : assurément pas dans la première catégorie, ni vraiment dans la seconde.

Thomas Day nous livre un roman dense qui témoigne d'une imagination fertile. Il est difficile de lui donner une place particulière dans une bibliothèque. La couverture et l'éditeur nous donnent des indices : il s'agirait de science fiction. Certes, il est question de voyages entre plusieurs dimensions, d'extra-terrestres, de technologie avancée, de réalités parallèles. Mais est ce que tout cela suffit à faire de la science fiction ?

Cette orientation se fait d'abord sentir en début d'ouvrage puis vers le dénouement. Les plus réfractaires au genre auront donc de quoi être rassurés, même s'ils risquent d'être indisposés par un dénouement particulièrement original et inventif. Il est ici davantage question de littérature de l'imaginaire au sens le plus étendu.

La richesse du scénario (mêlant la traque de deux Jack l'éventreur, la présentation de deux Holmes et accessoirement de deux univers avec leurs règles et intervenants propres, la confrontation entre Holmes et Moriarty, l'introduction d'une forme de mythologie…) est déconcertante. Il est donc difficile de s'ennuyer, d'autant que des personnalités participent directement à l'histoire : Arthur Conan Doyle, Oscar Wilde, Jack London. D'autres doivent se contenter de certaines apparitions (Stocker, Freud, Einstein, Tesla, Edison…).

L'histoire est originale et demandera une bonne dose d'acceptation de la part des adeptes du grand détective. Les lecteurs qui apprécient la fantasy ou la science fiction devront également faire preuve d'une certaine adaptation. Et pourtant, tout cela vaut le coup : voici une belle oeuvre de fiction, un manifeste en faveur d'une imagination délurée, s'inspirant tout à la fois des romans policiers classiques, des polars glauques (rappelons que Sherlock Holmes est l'Assassin royal – à ne pas confondre avec Fitz Chevalerie Loinvoyant), des écrits d'anticipation, sans oublier certains films franchisés (Jurassic Par et Indiana Jones).

La liste des personnages conçus pour les besoins de l'intrigue est d'autant plus intéressante que Thomas Day propose une lecture nouvelle de têtes connues. A certains moments il faudra toutefois faire preuve d'une grande ouverture d'esprit et accepter d'importantes contradictions avec le canon. S'agirait-il donc d'un pastiche ? Oui et non car ce terme est beaucoup trop réducteur et connoté trop négativement.

S'il est a priori difficile de recommander L'instinct de l'équarrisseur à un public novice dans le genre des pastiches, de la science-fiction ou de l'imaginaire, il se révèle être le fruit d'un mélange des genres franchement original et osé. Il tort le coup à toutes les règles et à tout cadre imposé. Sa lecture est pourtant des plus amusantes et des plus distrayantes (les éclats de rire spontanés seront nombreux, vous voilà prévenus).
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J'ai adoré !

Au-delà des côtés gore et déjanté, ce roman est d'une richesse inouïe. C'est merveilleusement bien écrit, les éclats de rire et/ou les sourires sont nombreux, malgré le contexte de fond, qui est plutôt lourd (non je ne spoilerai pas, le 4ème de couverture s'en charge déjà bien assez !).

L'imaginaire de Thomas/Gilles est vraiment très riche, souvent à contre-pied de ce à quoi l'on s'attend plus ou moins dès lors qu'on entend "Sherlock Holmes". J'ai découvert l'auteur avec Dragon, et poursuivi avec "Women in chains", qui sont des bouquins dont on ne sort pas indemne, beaucoup plus pesants et oppressants que celui-ci.
C'est un vrai plaisir de le lire dans un "nouveau" genre, qui n'est pas vraiment du pastiche, tellement c'est intelligent et bien fait. Bien sûr il y a quelques situations grand-guignolesques, mais pas trop, et elles apportent une bouffée de légèreté bienvenue.

Les références sont légions, je suis sûre que j'en ai loupé, sauf les plus évidentes (et celles que je connais, je ne connais pas tout, très loin de là !), comme les worshs qui ressemblent singulièrement aux ewoks ! (L'Arche est sans doute un vaisseau ewok égaré ! Mdr !). Les personnages connus mais utilisés d'une façon totalement originale (gardez l'esprit ouvert, lol !) sont légions également... Quelle maîtrise, quel talent !

C'est rocambolesque, débridé, lourd mais aussi délirant, c'est un mélange inclassable et génial !
Auteur formidable que voilà, il me faut ses autres bouquins absolument !
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Un roman un peu dingue qui vous permet de rencontrer des personnages aussi variés que Sherlock Holmes et son acolyte Watson, mais aussi son ennemi juré Moriarty, des scientifiques éminents tels Einstein ou Nikola Tesla, le célèbre Billy the Kid, le monstrueux Jack l'éventreur, le flamboyant Oscar Wilde, l'auteur Jack London, mais aussi des créatures adorables qui ressemblent aux ewoks, et tout ce petit monde évolue non pas dans un univers fantastique mais dans deux univers parallèles, et le tout forme une intrigue haletante, virevoltante même, car tout y va à cent à l'heure et ce, sans jamais que le lecteur se perde en chemin, ne décroche ou ne s'ennuie une seul instant.
Voilà ce que nous propose « L'instinct de l'équarrisseur », une sorte d'épopée fantastique complètement folle et à l'écriture soignée.
J'ai dévoré cette histoire passionnante, j'ai adoré l'univers farfelu de l'auteur et son style riche de références diverses.
Une très belle découverte.
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Bonsoir, bonsoir, il est 9h30 et nous survolons Santa-Barbara. C'est votre nouveau capitaine qui vous parle, Sir Sherlock Holmes, en direct de la cabine de pilotage. En raison de turbulences psycho-éléctriques au dessus du Mississippi et notamment de la ville de Saint Louis hantée par tous les fantômes d'Indiens honteusement massacrés à Wounded Knee, notre aérostat fera un petit détour par le Machu Picchu en Péruvie. L'équipage survivant et moi-même vous souhaitons de faire un agréable voyage. Le docteur Conan Doyle et sa trousse de soins sont par ailleurs demandés de toute urgence en cabine de pilotage où une blessure à la chevrotine et l’hémorragie artérielle consécutive empêchent une bonne lisibilité des instruments de bord. »
Ce dernier message provoqua l'hystérie des passagers, un semblant d'émeute que Jack London et J. H. Watson étouffèrent à la racine en dégainant leurs armes à feu :
-On se calme, on se calme, ceci est un détournement d'aérostat! Holmes est un génie, s'exclama-t-il. Il vient d'inventer la piraterie aéronautique.
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- J’ai d’abord reconnu vos cheveux et vos mains, impeccables, qui jurent au beau milieu de votre fort mauvais déguisement.
- Si mauvais que cela ?
- J’en ai bien peur. Seule la politesse légendaire des gens d’Ecosse m’empêche de vous dire à quel point vous êtes factice.
- Factice, quel adjectif délicieux… J’aime les adjectifs du théâtre et de l’opérette, comme vous vous en doutez. Quant à mon déguisement… Voilà tout le problème quand on est riche d’âme, on ne peut réussir à être pauvre d’apparence, même en passant du temps. J’aurais à coup sûr eu plus de succès en me déguisant en putain de luxe.
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- Pour survivre dans ce pays, il suffit d’éviter les samedis soir dans les villes minières.
- Mais pourquoi ?
- C’est le soir de la paie ! Ça grouille de putes vérolées, de criminels recherchés, de vulgum pecus et de prêtres papistes soucieux d’évangéliser les Indiens renégats venus boire un petit whisky. Il suffit que quelqu’un flatule au milieu de cette belle assemblée et imaginez le résultat !
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- Je suis moi aussi à la recherche de Jack l'éventreur. (A. Conan Doyle)
- Evidemment... Et je m'en sens d'un seul coup médiocre, privé de ce qui m'avait jusqu'alors semblé une attitude littéraire d'une grande originalité... Vous préparez un "Sherlock Holmes contre Jack l'éventreur" ! Génial, formidable, bouillantesque, épastrouillant, ai-je envie de clamer haut et fort. Y apprendra-t-on que le docteur Watson est l'éventreur ? Ou mieux, qu'il s'agit de Holmes... Imaginez Holmes, squelettique, ténébreux comme les ombres africaines, obligé de retirer du corps de ces infortunées des parasites d'origine intra-terrestre qui menacent la monarchie britannique... Merveilleuse idée, non ? (O. Wilde)
- Je ne prépare rien de tel, je vous l'ai déjà dit, je vous laisse la littérature et je me contenterai de la corde.
- Formidable, j'en reste original et sans doute unique !
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- Laissez-nous, Henry. Laissez-nous tels des flocons dans la tempête. Je crois que cela vaudra mieux pour tout le monde. Allez dormir avec la très haute estime que vous avez de vous-même, cette compagne semble vous avoir toujours réussi et ne vous dira jamais non. Si vous y tenez, vous pouvez faire porter nos affaires à l'hôtel le plus proche.
(Elizabeth "Shiva" Worrington à Lord Henry Wembley)
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Vidéo de Thomas Day
Peter A. Flannery, en compagnie de Gilles Dumay, répond à nos questions concernant Mage de bataille (éd. Albin Michel Imaginaire) durant le festival Trolls & Légendes 2019.
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