AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Thomas More (177)


Le but des institutions sociales en Utopie est de fournir d'abord aux besoins de la consommation publique et individuelle, puis de laisser à chacun le plus de temps possible pour s'affranchir de la servitude du corps, cultiver librement son esprit, développer ses facultés intellectuelles par l'étude des sciences et des lettres. C'est dans ce développement complet qu'ils font consister le vrai bonheur.
Commenter  J’apprécie          170
Qu'arrive-t-il donc au sein de ces conseils, où règne l'envie, la vanité et l'intérêt ? Quelqu'un cherche-t-il à appuyer une opinion raisonnable sur l'histoire des temps passés, ou les usages des autres pays ? Tous les auditeurs en sont comme étourdis et renversés ; leur amour-propre s'alarme, comme s'ils allaient perdre leur réputation de sagesse, et passer pour des imbéciles. Ils se creusent la cervelle, jusqu'à ce qu'ils aient trouvé un argument contradictoire, et si leur mémoire et leur logique sont en défaut, ils se retranchent dans ce lieu commun : "Nos pères ont pensé et fait ainsi ; eh ! plût à Dieu que nous égalions la sagesse de nos pères !" Puis ils s'assoient en se rengorgeant, comme s'ils venaient de prononcer un oracle.
Commenter  J’apprécie          172
Malheur au pays où l'avarice et les affections privées siègent sur le banc des magistrats.
Commenter  J’apprécie          160
Quand on ne peut pas atteindre la perfection, il faut au moins atténuer le mal.
Commenter  J’apprécie          160
"Le cadavre sans sépulture a le ciel pour linceul; partout il y a un chemin pour aller à Dieu"
Commenter  J’apprécie          161
D'abord, les princes ne pensent qu'à la guerre (art qui m'est inconnu et que je n'ai aucune envie de connaître). Ils négligent les arts bienfaisants de la paix. S'agit-il de conquérir de nouveaux royaumes, tout moyen leur est bon ; le sacré et le profane, le crime et le sang ne les arrêtent pas. En revanche, il s'occupent fort peu de bien administrer les Etats soumis à leur domination.

1845 - [Librio n° 317, p. 19]
Commenter  J’apprécie          150
Face au monde social réel construit tout au long de l'histoire des sociétés sur le principe de l'avoir et de l'accumulation privative des biens matériels au profit des puissants et des « déjà » riches, ce qui fait de l'homme un loup pour l'homme et de ceux qui dominent, les exploiteurs des peuples, on se prend à rêver d'un ailleurs où l'être de l'homme serait le bien suprême, son bonheur social, la fin rationnelle de toutes les institutions publiques et la recherche de la stabilité de la communauté humaine, l'objectif de toutes les magistratures.

1827 - [Librio n° 317, p. 6] Préface de Claude Mazauric
Commenter  J’apprécie          153
La paix vaut bien qu'on s'occupe d'elle autant que de la guerre.
Commenter  J’apprécie          150
Malheureusement, un fatal bandeau les aveugle, le bandeau des préjugés et des faux principes, dont on les a pétris et infectés dès l'enfance.
Commenter  J’apprécie          130
Platon a dit : l'humanité sera heureuse un jour, quand les philosophes seront rois ou quand les rois seront philosophes.
Commenter  J’apprécie          130
Les autres peuples signent des traités, les rompent et en concluent à chaque instant de nouveaux. Les Utopiens n'en concluent avec personne. A quoi bon ? disent-ils. Est-ce que la nature ne rapproche pas suffisamment l'homme de l'homme ? Celui qui méprise les lois de la nature fera-t-il plus de cas de formules écrites ?
Commenter  J’apprécie          130
Platon savait que jamais les rois ne suivraient les conseils des philosophes, s'ils ne l'étaient pas eux-mêmes. Il en fit la triste expérience à la cour de Denys le Tyran.
Commenter  J’apprécie          120
N'arrive-t-il pas souvent qu'on recule devant la honte d'une rétraction et l'aveu d'une erreur irréfléchie ?
Commenter  J’apprécie          120
Il existe une foule de nobles qui passent leur vie à ne rien faire, frelons nourris du labeur d'autrui, et qui, de plus, pour accroître leurs revenus, tondent jusqu'au vif les métayers de leurs terres.
Commenter  J’apprécie          120
Sachez dire la vérité avec adresse et à propos ; et si vos efforts ne peuvent servir à effectuer le bien, qu'ils servent du moins à diminuer l'intensité du mal : car tout ne sera bon et parfait que lorsque les hommes seront eux-mêmes bons et parfaits. Et, avant cela, des siècles passeront.
Commenter  J’apprécie          110
Les morts, d'après les préjugés des Utopiens, assistent aux entretiens des vivants, quoique invisibles à la courte vue des mortels... Cette foi à la présence des ancêtres inspire à ce peuple une confiance extrême dans ses entreprises, car elle lui assure la protection et l'appui de puissants défenseurs ; de plus, elle empêche une foule de crimes cachés.

NDL : Déjà, à cette époque, pendant que François premier visitait Marignan, certains croyaient aux entités.
Commenter  J’apprécie          100
N’est-elle pas inique et ingrate la société qui prodigue tant de biens (...) à des joailliers, à des oisifs, ou à ces artisans de luxe qui ne savent que flatter et asservir des voluptés frivoles quand, d’autre part, elle n’a ni coeur ni souci pour le laboureur, le charbonnier, le manoeuvre, le charretier, l’ouvrier, sans lesquels il n’existerait pas de société. Dans son cruel égoïsme, elle abuse de la vigueur de leur jeunesse pour tirer d’eux le plus de travail et de profit ; et dès qu’ils faiblissent sous le poids de l’âge ou de la maladie (...), elle oublie leurs nombreuses veilles, leurs nombreux et importants services, elle les récompense en les laissant mourir de faim. (...) En Utopie, au contraire où tout appartient à tous, personne ne peut manquer de rien, une fois que les greniers publics sont remplis. Car la fortune de l’État n’est jamais injustement distribuée en ce pays. L’on n’y voit ni pauvre ni mendiant et quoique personne n’ait rien à soi, cependant tout le monde est riche. Est-il en effet de plus belle richesse que de vivre joyeux et tranquille sans inquiétude ni souci ? Est-il un sort plus heureux que celui de ne pas trembler pour son existence ?
Commenter  J’apprécie          100
Quel est l'homme qui désire plus vivement une révolution ? N'est-ce pas celui dont l'existence actuelle est misérable ? Quel est l'homme qui aura le plus d'audace à bouleverser l'Etat ? N'est-ce pas celui qui ne peut qu'y gagner, parce qu'il n'a rien à perdre ?
Commenter  J’apprécie          100
Le livre de Thomas More nous délivre, dans sa structure même, l'essence véritable de toute démarche utopique, telle que la culture européenne l'a finalement établie en catégorie cardinale de la pensée politique. (...)

Face au monde social réel (...) Ainsi l'utopie remplit une triple fonction :

en nourrissant le rêve d'une société meilleure parce que différente, elle alimente l'esprit rétrospectif d'une transformation volontaire du monde réel ;

en décrivant l'organisation idéale de ce monde inaccessible, elle favorise la prise de distance critique à l'égard des institutions politiques et sociales inégalitaires dans lesquelles nous vivons,

en opposant la possibilité d'une autre vie à l'esprit d'accoutumance et d'acceptation de ce qui nous entoure, la démarche utopique peut devenir une invitation à la contestation pratique, en tous cas un refus de la résignation au malheur de vivre.

Préface Page 8 . Claude Mazauric.
Commenter  J’apprécie          92
L'homme sage prévient le mal plutôt que d'employer les remèdes ; il évite la douleur plutôt que de recourir aux soulagements.
Commenter  J’apprécie          80



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Thomas More (1779)Voir plus

Quiz Voir plus

LE HORLA - Guy de Maupassant

A son réveil, quelle terrifiante découverte le narrateur fait-il lorsqu'il souhaite vouloir se rafraîchir ?

Sa carafe d'eau est tombée
Son verre s'est brisé
L'eau de la carafe a disparu
sa tasse de thé est encore chaude
la bouteille de vin est sous son lit

10 questions
1484 lecteurs ont répondu
Thème : Guy de MaupassantCréer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..