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Citations de Tim Dorsey (65)


Puis le scandale éclata.
Une nuit, Grenadine se trouvait dans le jacuzzi de son appartement, en compagnie de deux call-girls, quand il se prit le pénis dans la valve de la pompe.
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Et Coleman écrasa la tortue.
- Espèce de taré ! Pourquoi t'as fait ça ? gueula Serge. T'as tué un être vivant !
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Sidney Spittle incarnait l’archétype de l’Américain du XXIe siècle. Il parachevait la lente mutation au terme de laquelle une nation bâtie à coups de sacrifices et d’huile de coude était devenue un ramassis de sales gosses capricieux et égoïstes. Les Américains de l’ère Roosevelt, de la Grande Crise et de la Seconde Guerre mondiale avaient disparu. De même que l’individualisme farouche, le libre arbitre, Ellis Island, le grand destin de la nation et tout le rêve américain.
À présent venait donc le temps de Sid le Connard.
Sid vivait sur le dos de l’héritage national dont il ignorait tout et vis-à-vis duquel il n’aurait jamais songé à témoigner la moindre reconnaissance.
Sid était un type rondouillard de vingt-huit ans. Pas vraiment obèse, juste un peu gras du bide, avec un visage aussi relâché que son éthique professionnelle. Pour ne pas avoir l’air d’un gros connard, il s’était fait pousser une moustache noire, qui lui donnait juste l’air d’un gros connard peu sûr de lui.
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Chaque jour, les résidents consacraient quelques heures à se plaindre des mères qui vivent au crochet de la Sécu et leur tondent ainsi la laine sur le dos.

Chaque automne, les tempêtes saisonnières engloutissaient la plage de Beverly Shores dans la mer et, chaque printemps, les militaires du Génie envoyaient des barges draguer au fond du golfe le sable que des pompes déverseraient à nouveau sur la plage. Ça coûtait des millions de dollars et, si l’on y ajoute les fonds alloués par le gouvernement fédéral aux zones exposées aux inondations, cela faisait aussi des résidents de Beverly Shores les principaux bénéficiaires de l’aide publique. En retour, le gouvernement n’exigeait guère qu’une chose pour justifier l’emploi de l’argent des contribuables : la plage, déjà publique, devait demeurer accessible à tous.

Et ça, c’était insupportable.
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En parlant de ça, j'avais raison, d'ailleurs à propos de ses règles. Nous en avons parlé et j'ai découvert qu'il y a trois jours dans le mois où elle ne peut être tenue pour responsable de rien de ce qu'elle peut dire ou faire. J'ai demandé si moi aussi je pouvais avoir mes trois jours, mais elle a dit ; "Non".
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C'est le problème, quand on vient se planquer au Vieux Pont de Bois. C'est tellement calme qu'il y a plein de bruits.
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Journal de bord de capitaine Floride, date stellaire 384.274
Camp de pêche du Vieux Pont de Bois, bungalow n=°5. Nous étrennons aujourd'hui une nouvelle chronique du capitaine Floride : la Malle aux mots de Serge. Voici quelques perles fort révélatrices quant à l'état de notre langue : trope, zeitgeist, spleen. Ces mots appartiennent à un sous-groupe qu'on appelle " vocabulaire des branleurs " . Les gens qui les utilisent visent en fait à compenser un manque plus profond. " Navette " , mot simple qui prend pourtant un sens particulier dans l' univer du textile ou celui de la patisserie. Des trucs comme ça, je m'en ferais des ventrées. Picaresque : toujours flatteur, comme dans l' expression : " Où est donc ce picaresque enfoiré ? " Paralogisme, tautologie, sophisme : tout cela a le même sens et n'a absoluement aucune importance. Quand vous lisez ces mots-là, vous pouvez passer... De toute façon, il est minuit. Toutes les femmes m'en veulent. Qu' ai-je donc fait ? Tout ce que je demande, c'est une relation normale et je me retrouve avec les yeux qui brulent et un filet au fond de la mer. Pour essayer de me remonter le moral, l'équipe m'a ramené au No Name, avant que je sois obligé d'emmener Coleman aux urgences, à la suite d'un pari de poivrots conduisant à l'enfoncement dans une de ses narines d' un petit coquillage, qui, suivant cette voie naturelle, a fini par atterrir au fond de sa cavité nasale.Personnellement, je n'ai compris ce qui était en train de se jouer qu'en voyant Rebel et Sop Choppy secouer Colemen la tête en bas au-dessus de la table de billard. Ils lui ont demandé si ça lui faisait du bien et Coleman s'est contenté de répondre : " Je le sens qui bouge entre mes yeux. " Les médecins ont réussi à extraire l'objet avec leurs pinces incroyables et ils l'ont renvoyé à la maison avec un flacon d' analgésiques. Je ne vous raconte même pasà quel point ça finit par être fatiguant, toutes ces overdoses. Retour à l' hôpital pour un lavage d'estomac qui a fait ressortir, outre les analgésiques susmentionnés, une poignée de nachos, une demi-pinte de Nesquik, du chili super épicé, des petits os de poulet et un bouton de culotte. Aprés quoi, les médecins m' ont prié de ramener Ordicifissa à la maison. Je leur ai fait observer que le patient s' appelait Coleman et ils m'ont alors éclairé sur leur argot médical : " Hors d' Ici Fissa ". Ils lui ont donc administré un sédatif et l' ont brancardisé vers la sortie avant de me souhaiter bon courage. Et du courage, il en fallait. Vu ses formes. Coleman est fort difficile à manier sans poignées adaptées, et ramener ce poids mort à l'intérieur du mobile home relevait de l' exploit technologique. Derrière la boutique de plongée, j'ai trouvé un palan que j'ai fixé au toit de son mobile home. Aprés quoi je me suis procuré une boîte isotherme en polystyrène dans laquelle j'ai pratiqué une entaille en forme de U pour y passer son cou, et j'ai insinué sa tête dedans. J' ai percé quelques trous dans le couvercle pour qu' il puisse respirer et j' ai bien scotché le tout, de façon à ce qu'il ne s'amoche pas la tête pendant l' opération. Ensuite, j'ai passé la corde dans la poulie et je l'ai accrochée à l' une de ses chevilles et tout s'est déroulé comme je l' escomptais. Je n' avais plus à soulever que vingt-cinq kilos. Mais soudain les chiens du voisinage ont flairé l' odeur de Coleman et ils sont venus lui mordiller les bras. J' ai gueulé pour les faire fuir, mais je ne voulais pas lâcher la corde. C'est alors que Coleman s' est réveillé et en découvrant qu' il avait la tête enfermée dans une boîte, il a flippé. Saisissant à deux mains le cube blanc qui lui enserrait la tête, il s'est mis à courir à travers le terrain en hurlant, ce qui faisait vibrer le polystyrène d' étrange façon. Vous savez comment ça vibre, le polystyrène ? Enfin, ça, c' était assez marrant. Ensuite, il a tenté de porter son sifflet à chiens à sa bouche, sans résultat évidemment, à cause de la boîte et tout. Quoi qu' il en soit, il avait toujours la corde attachée à la cheville, ce qui explique que son avant-toit soit désormais par terre. Finalement, il est rentré tête la première dans le flanc du mobile home et s' est assommé pour le compte. A présent, il dort comme un bébé, et moi, je suis assis là, complètement réveillé, à écouter le tic-tac de mon horloge biologique. Je crois que je devrais faire une activité physique. De l' exercice, si vous préférez. C'est le moment idéal. La grande course à pied annuelle du Seven Mile Bridge tombe justement ce week-end. Ce sera ma première activité physique. Le mot de demain est : roman à clef.
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- ... Sat-ur-day ! Sat-ur-day !...

(clin d'oeil à "encoredunoir" )
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Je ne vois pas pourquoi ils disent que leurs boissons sont king-size comme si c'était le fin du fin. Quand on regarde le prince Charles, on ne se sent pas très porté aux superlatifs.
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Il était passé maître dans l'art de suivre chaque jour la même routine et il se gardait bien d'aventurer ne serait-ce que le bout du doigt de pied sur les terres inconnues du travail véritable. Vis-à-vis de l'endroit où il officiait, il se comportait comme un criminel sur le lieu d'un crime: on ne touche à rien et on ne s'attarde pas une minute de plus que nécessaire.
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Après dix-neuf années passées au service de l'État, il incarnait l'équivalent humain d'un gros alligator centenaire. Il n'avait plus à craindre aucun prédateur naturel.
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La Floride est si belle qu'on pourrait la croire civilisée.
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" - Je voudrais visiter le bordel.
- Ce n'est plus un bordel.
- Je ferai appel à mon imagination."
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L' oeil de Coleman demeurait appliqué contre la porte. En pleine parano. Chaque fois qu'il se disait qu'il avait regardé assez longtemps et qu'il pouvait tenter une sortie, il se ravisait. Et si quelqu'un sortait du bureau juste à ce moment-là ? Alors il regardait une minute de plus, et ainsi de suite.
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- Le voyage, ça sert à rencontrer des gens nouveaux. C'est ça, le truc. C'est tout l'intérêt : s'en aller vers quelque endroit exotique, rencontrer des gens et s'immerger dans leur culture pour comprendre pourquoi ils sont tellement niqués de la tête. Si vous n'êtes pas prêts à vous sortir les tripes devant de parfaits étrangers, à quoi bon voyager ? Vous pouvez aussi bien rester chez vous à jouer avec vos gadgets érotiques jusqu'à ce qu'i vous arrive ce genre de malheur qui fait radiner police-secours et gondoler tout le quartier. Mais moi, il m'est trés facile de communiquer, parce que je sais écouter. J'adore entendre des gens me raconter leur vie. Chaque individu est particulier. Chacun a des histoires incroyables. Comme vous. Je vous parie que vous en avez des millions. Quel âge avez-vous ? Soixante ?
- Quarante-trois.
- Pour moi, c'est capital, d'écouter. C'est pour ça que le monde part à vau-l' eau. Les gens ne s'écoutent plus !
- Je, euh...
- Chhht ! Ecoutez, ordonna Serge. J'ai une grande nouvelle pour vous. Je vais me marier ! Je ne sais pas encore avec qui. Tel que vous me voyez, je suis encore en train de chercher. A travers tout l' Etat. Alors si vous avez dans votre famille quelqu'une de pas trop amochée...
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Chaque fois que je reviens avec du sang plein mes habits, aussitôt, c'est l'interrogatoire.
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J’ai dû sortir à l’improviste. Coleman avait fini aux urgences parce que, dans un bar, il avait fait le pari idiot de décapsuler une bouteille de bière avec son orbite.
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Coleman se pencha et tira de dessous le canapé un petit sachet en plastique transparent auquel un tube était attaché. Il mit le tube au coin de sa bouche et commença à téter.
-C’est une poche de morphine ? s’enquit Serge.
Coleman ôta le tube de sa bouche.
-J’ai vendu un peu d’herbe à un vigile de l’hôpital, et comme il ne pouvait pas me payer…
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À son arrivée dans le service, il avait très forte impression. Il était déférent, respectueux, concentré. Gus n’avait aucune relation dans le service. Et aucune envie d’en avoir. Il était fermement décidé à faire son chemin dans le monde tout seul en ne comptant que sur son application et sa détermination. Ses supérieurs le remarquèrent immédiatement et le classèrent aussitôt dans la catégorie des nouvelles recrues dont il importe de retarder l’avancement.
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J’ai découpé les îles en plusieurs zones, dit Serge en feuilletant son bloc-notes, comme ils font pour recenser les daims en danger d’extinction. Si la Femme idéale se trouve à l’intérieur de ce quadrillage, elle ne m’échappera pas.
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